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14/06/2013

The great Gatsby

Gatsby le magnifique

 

De Baz Luhrmann

 

Avec Leonardo Di Caprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan

 

D'après le roman de F. Scott Fitzgerald

 

 

1922, après la Grande guerre. Les mœurs se relâchent. Les femmes s'émancipent et coupent leurs cheveux, à la "garçonne". Sont à la mode le tango, le charleston, le jazz.

 

L'aristocratie des rentiers oisifs est réticente à fréquenter les nouveaux riches, dont l'origine de la fortune est incertaine.

 

C'est le temps de la prohibition de l'alcool. Ce qui n'empêche pas les gens de consommer. Et permet la fortune des trafiquants.

 

J'ai revu, en DVD, la version de 74, et je ne comprends pas l'utilité de ce remake. Chacun(e) est libre de préférer Leonardo à Robert Redford, Carey Mulligan à Mia Farrow, mais était-il indispensable de présenter un décalque, de deux heures et demie,  suivant de la même façon le même récit tiré du roman ?

Peut-être avec un peu plus encore de paillettes, de luxe, de bruit ?

 

Le film a été tourné en Australie, pays du réalisateur, comme son "Moulin rouge" de pacotille, que je n'avais pas aimé...

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

12/06/2013

La BD qui a inspiré "la vie d'Adèle", Palme d'or 2013

Le bleu est une couleur chaude

 

Julie Maroh

 

Prix du public, Angoulême 2011

Prix espoir de la Quinzaine BD de Bruxelles

Prix Citoyen, Festival de Blois

Prix du meilleur album, Festival de la BD d'Alger

 

Editions Glénat

 

 

Une histoire particulièrement touchante. Amour adolescente. Amour de découverte de la vie et de la sexualité. Amour et fâcheries de 16 à 30 ans.

Rêve d'amour éternel, "ce mélange de paix et de feu". Fragilité de la frontière entre l'amitié et le désir amoureux. La sexualité est-elle "un lien vers les autres, un lien social et politique", ou "la chose la plus intime qui soit" ?

 

Peur du regard des autres. Cet amour est homosexuel, et alors ? Réaction des parents, des copines de classe.

Comme dans tout amour il y a de la jalousie, des besoins d'exclusivité mêlé à des tentations extérieures.

 

Un album qui se lit d'un trait, plein d'émotions, tant l'histoire est bien racontée, bien illustrée.

 

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

11/06/2013

Le Monde, journal de référence ?

Europa Bashing

 

 

Taper sur l'Union européenne est autant à la mode que de taper sur François Hollande.

Une mode qui va durer, à n'en pas douter, au moins jusqu'aux élections européennes de mai prochain.

 

Il y a beaucoup de critiques à émettre sur le fonctionnement de l'Union européenne. Et plus encore sur son orientation politique actuelle. Je ne suis pas le dernier à le répéter sur ce blog.

 

Dans Le Monde daté d'aujourd'hui mardi, Jean-Pierre Stroobants s'abandonne à une dérive ridicule en déclarant : "dans le quartier européen de Bruxelles, l'homme de la rue se sent indésirable". C'est quoi, c'est qui,  "l'homme de la rue du quartier européen" ? Qui se sent indésirable et pourquoi ? En plus de trente ans à Bruxelles, c'est la première fois que je lis une telle sottise.

 

Un peu plus loin, il s'en prend à la "dérive antidémocratique" connue sous le nom de "comitologie".

Il s'agit d'un problème ancien,  et dénoncé depuis longtemps par le Parlement européen.

Cela consiste à faire traiter par des "comités d'experts"  tout ce qui est du ressort de la réglementation. Tout ce qui, en France, est du domaine du décret, et ne passe donc pas par le Parlement.

Le mensonge grossier consiste à essayer de faire croire aux lecteurs du Monde que ces comités d'experts sont composés de ces fonctionnaires européens, honnis, et qu'il est de bon ton de vilipender.

Je n'en suis pas mais je crois honnête de rappeler que ces "experts", qui se réunissent dans ces "comités",  sont nommés par chacun des 27 Etats membres de l'Union, les fonctionnaires européens ayant un rôle de préparation et de suivi des décisions.

 

 

18:31 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

10/06/2013

Pierre Mauroy le réel et l'idéal

"Mon" Pierre Mauroy

 

 

Des pages entières dans les journaux, y compris avec des erreurs, même dans Le Monde, journal de référence, des témoignages sur toutes les chaînes de télévisions et de radios. J'ai quand même envie de parler de Pierre Mauroy que j'ai beaucoup fréquenté pendant 20 ans.

 

C'est en 1978, j'avais à peine 30 ans,  que j'ai rencontré Pierre Mauroy pour la première fois, et décidé de rejoindre son équipe. Il était impossible de ne pas tomber en sympathie avec la simplicité et l'humanité de son abord.

C'était la préparation du Congrès de Metz. Celui de l'affrontement entre Mitterrand et Rocard, et au milieu Pierre prêchait pour la synthèse, le rassemblement. Je me suis mis en congé de la SNCF pendant quelques semaines pour faire campagne et, en bon cheminot, j'expliquais : "quand on a deux locomotives, il faut les faire tirer dans le même sens, sinon le train se disloque". Malheureusement ceux qui voulaient l'affrontement étaient plus nombreux que les rassembleurs. Pierre et ses amis ont été remplacés dans leurs responsabilités au PS par de jeunes énarques conduits par Jospin et Fabius.

 

Mais les liens entre Pierre et François Mitterrand étaient suffisamment solides pour perdurer. Pendant cette période, je rendais visite régulièrement à l'équipe de Pierre, dans ses petits bureaux.

En 1980 Pierre Mauroy a signé une belle lettre, préparée et transmise par Marie-Jo Pontillon, pour appuyer ma candidature au secrétariat du groupe socialiste européen. J'y suis toujours !

En 1981, j'ai souvent fait l'aller et retour Bruxelles / Paris, en refusant la proposition de revenir vivre à Paris la formidable période de la Gauche rassemblée au gouvernement.

Je garde de cette période une photo de nous deux prise dans la cour de Matignon. Pierre Mauroy voulait rassembler la Gauche, et au delà de la Gauche, comme il voulait rassembler les socialistes.

 

En 1986, de nombreux socialistes européens pensaient à Pierre pour devenir le Président de "L'union des Partis Socialistes de l'UE", qui deviendra le Parti Socialiste Européen. J'avais servi d'intermédiaire, avec Pierre, et avec Lionel Jospin, le Premier Secrétaire de l'époque. Mais Lionel avait d'autres idées en tête. D'abord confier à Pierre la Fédération des élus socialistes.

En 1988, Lionel devient ministre, Pierre, candidat au poste de Premier Secrétaire, me charge de "sonder" quelques députés européens socialistes, français. De mes conversations, il ressort clairement que le CERES et autres "gauches" autoproclamées du PS ne se mêleront pas du duel. Vainqueur, Pierre, comme toujours, cherche l'apaisement, et confie à Laurent Fabius la tête de la liste socialiste aux élections européennes de 89. Cela n'empêche pas ses lieutenants, derrière Claude Bartolone, de pratiquer un harcèlement permanent, jusqu'au calamiteux Congrès de Rennes.

A la demande de Pierre je deviens secrétaire général adjoint de l'Union des partis socialistes de l'UE.

 

Au début des années 90,  Pierre Mauroy succède à Willy Brandt à la tête de l'Internationale socialiste. Afin d'avoir une bonne coordination entre l'IS et le Parti Socialiste Européen, Pierre obtient que je devienne Secrétaire général de cette organisation.

 

Nous nous retrouvons fréquemment dans différentes capitales, européennes ou non. Il me parle de Lille, de ses projets pour sa ville, à laquelle il veut donner une dimension internationale. Un jour, il m'invite à déjeuner dans sa mairie et me propose de devenir son adjoint chargé de cette dimension internationale. J'achète un appartement à Euralille, à côté de la gare TGV, signées par des architectes de renom, deux grandes fiertés du maire.

Mais Pierre Mauroy, craignant des élections difficiles, propose, quelques mois plus tard, à Martine Aubry de venir s'installer au beffroi. Comme Pierre l'a raconté dans son dernier livre, Martine est venue avec des exigences, et un certain nombre d'amis de Pierre en ont fait les frais.

Je me rappelle encore le coup de fil qu'il m'a passé, alors que j'étais à Strasbourg pour une session du Parlement européen, à plus de dix heures du soir, pour m'expliquer personnellement la situation. Avec tant de diplomatie et de gentillesse que je ne lui en ai jamais tenu rigueur.

J'apprendrais plus tard, à mes dépends, que tout le monde n'a pas cette élégance dans le monde politique.

 

Je n'ai plus été Secrétaire général du PSE, et lui a quitté quelques mois plus tard la Présidence de l'IS. Nos rencontres se sont espacées, mais il est  resté un homme qui a marqué ma vie, et forgé mon orientation politique, dans la lignée de Jean Jaurès : "aller à l'idéal, comprendre le réel". 

 

 

19:14 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mauroy, ps, politique

09/06/2013

Christian Binet expose

Galerie "Les petits papiers" Villa St. Honore 91 rue St. Honore Jusqu'au 13 juillet Fermé le dimanche. Vente de "planches" des célèbres Bidochon, mais pas seulement. Elles méritent d'être encadrées. Par exemple Raymonde Bidochon en string. "L'institution", un des premiers albums de Christian Binet , est féroce, bien avant que l'on ne parle tant de pédophilie . Découverte de quelques tableaux d'un dessinateur hors pair qui sait aussi être peintre. Je n'ai pas demandé à consulter la liste de prix. Mais il est possible de regarder sans acheter. J'ai même vu prendre des photos.

12:34 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo