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22/09/2012

Voltaire mène l'enquête

La baronne meurt à cinq heures

 

Voltaire mène l'enquête

 

Frédéric Lenormand

 

Prix Historia du roman policier historique

Prix Arsène Lupin

 

Editions du Masque (poche) n°196

 

 

Paris, 1733

 

La Comtesse de Fontaine-Martel, veuve du Seigneur de Brétigny, est assassinée.

 

Voltaire, auteur triomphant, logeait chez elle. Avec l'aide d'Emilie du Châtelet, qui devient son amie, il recherche le meurtrier.

Pour savoir "à qui profite le crime", il faut d'abord retrouver le testament, disparu de l'office notarial.

"En personne de bon ton, ils avaient coutume de se présenter partout sans y avoir été invités, persuadés qu'on serait content de les y recevoir".

 

Bien entendu,  les Jésuites et les Jansénistes, alors à leur apogée,  tout concurrents et adversaires qu'ils soient, ont Voltaire pour ennemi commun et font tout pour l'entraver dans ses recherches.

 

Si ses qualités intellectuelles ne sont pas remises en cause, le grand homme, qui a alors 38 ans,  n'est pas dépeint sous un jour très flatteur, vivant à la fois en parasite et en usurier. Mais le livre ne parle pas de son argent gagné dans la traite des esclaves, le fameux "commerce triangulaire".  

"Les seuls défaut insupportables sont ceux d'autrui".

"Il n'y a pas de plus grande richesse que celle que l'on vous suppose".

 

René Hérault est le "lieutenant général de police". Le "prévôt des marchands" fait office de maire. "Les améliorations n'intéressaient que dans la mesure où elles facilitaient la vie des nantis".

 

 

"Nos maris nous épousent pour leur plaisir. Si nous voulons en avoir nous aussi, nous devons prendre des amants."

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

21/09/2012

Qui est Hortense ?

Cherchez Hortense

 

De Pascal Bonitzer

 

Avec Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré, Kristin Scott-Thomas, Claude Rich

 

 

Un enseignant,  spécialiste des civilisations asiatiques, se voit fermement pousser par sa femme, metteur en scène au théâtre,  à intervenir auprès de son père, président d'une section du Conseil d'Etat,  en faveur d'une jeune femme sans papier qui risque d'être expulsée.

 

Cela donne une comédie intellectuelle et sentimentale agréable,  dans le monde bourgeois tel qu'il ne va pas.

 

Sont évoqués :

- la distance des puissants qui veulent se tenir à l'écart de "toute la misère du monde" ;

- la vie des sans-papiers (Isabelle Carré est adorable, mais pas crédible en réfugiée serbo-croate) ;

- les relations fils / père (extraordinaire duo de deux acteurs exceptionnels) ;

- les relations de couple (trop prévisibles) ;

- les relations entre un homme "mûr" et une jeune femme (sans surprise mais pas crédibles).

 

Si vous reconnaissez, dans certaines scènes,  l'intérieur du siège du PCF, vous ne vous trompez pas : le parti loue la salle de son comité central pour le tournage de films, afin d'arrondir des fins de mois devenus difficiles.

 

Le film a été présenté, hors compétition, à la Mostra de Venise.

 

J'ai déjà oublié qui est Hortense. Ne la cherchez pas,  allez voir le film.

 

 

12:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/09/2012

l'industrie de l'enlèvement

AQMI

 

Al-Qaïda au Maghreb Islamique

 

L'industrie de l'enlèvement

 

Serge Daniel

 

Editions Fayard

 

 

Que devient Al-Qaïda depuis la mort de son fondateur Ben Laden ?

Sa "filiale franchisée" au Maghreb est des plus actives.

Ses ressources proviennent de "l'industrie de l'enlèvement", et de divers autres trafics.

"La principale source de revenus d'AQMI est la rançon perçue de la prise d'otages".

"La rançon n'est jamais une revendication que médiateurs et islamistes rendent publique..."

"Entre 10 et 15 millions pour libérer trois otages. C'est AREVA qui a déboursé. L'Italie a déboursé entre 3 et 3,5 millions pour la libération de deux de ses ressortissants. Pour le couple d'Autrichiens, au moins 2 millions d'euros. Le Canada entre 3 et 5 millions d'euros. La Suisse entre 2,5 et 3 millions d'euros. AQMI aurait récolté ces dernières années plus de 50 millions d'euros venant des rançons des Occidentaux enlevés dans la région du Sahel. De l'argent versé pour libérer quelques personnes, mais qui servira à en tuer des milliers d'autres".

 

"Le montant des rançons suscite bien des vocations".

"La moyenne d'âge des combattants des katibat d'Al-Qaida au Sahel est de 16 ans".

"Ces jeunes n'ayant tout simplement pas suivi une scolarité suffisante ou fréquenté le moindre établissement scolaire choisissent, pour la plupart, faute de mieux, de devenir des transporteurs, des passeurs."

"Dans ces zones du Sahel et du Sahara, l'absence de perspectives est patente."

"Les retards en matière de développement préparent un terreau favorable aux trafics illégaux dans un espace devenu stratégique".

"Un grand nombre de ceux qui rejoignent les rangs d'AQMI n'obéissent pas à une motivation idéologique, mais ils sont davantage attirés par les gains financiers".

 

"A cause des accords de paix passés entre le gouvernement malien et les ex-rebelles touareg dans le Nord, l'armée a quitté des zones qui se ont transformées en no man's land qu'écumaient des rebelles anti gouvernementaux, des contrebandiers et des hors-la-loi, et où la notion d'Etat était réduite à sa plus insignifiante expression".

 

"Le rôle d'AQMI dans l'acheminement de la drogue du Sahel au Maghreb est avéré. Ils ouvrent des couloirs de passage, sécurisent les convois et protègent les planquent destinées à la drogue. Ils font régner un ordre précaire dans certaines zones pour y faire passer drogues et armes. Les djihadistes et les narcotrafiquants travaillent la main dans la main. Leurs étiquettes sont interchangeables." "La relation entre les terroristes et les trafiquants de drogue est passée d'une simple protection le long des voies de communication à une situation où les terroristes sont devenus des acteurs directs du trafic de drogue et d'autres formes de contrebande".

 

"L'objectif est de décourager la fréquentation des pays de la zone, et du coup rendre impossible toute activité touristique afin de mettre à genoux l'économie des régions concernées."

 

Partisans d'un islam sectaire, mais peu férus en théologie, ses combattants se caractérisent d'abord par leur haine de "l'Occident", et de plus en plus par leur tentative de faire du Sahel, et si possible de l'Afrique de l'Ouest, une zone de "non-droit" où tous les trafics pourraient prospérer, en plus de servir de base arrière au terrorisme contre l'Europe, un "sanctuaire" grand comme dix fois la France.

"Ils ne maîtrisent pas le Coran au nom duquel ils prétendent se battre".

 

"Pour être efficace, la lutte contre le terrorisme devrait être menée pare tous les Etats de la zone, avec un état-major conjoint. Une structure militaire commune à plusieurs Etats de la zone".

"Le renforcement de la coopération judiciaire et policière pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé est plus que jamais nécessaire."

 

"Si vous voulez lutter efficacement contre le terrorisme, contre AQMI, il faut la sécurité et le développement".

"Le développement économique et social des populations est indissociable de la lutte contre AQMI".

"Pas de trace de l'Etat à 300km à la ronde. Pas de dispensaire, pas de poste de sécurité, pas d'école. Les combattants d'AQMI distribuent vivres et médicaments à des gens  totalement démunis".

"Si on ne veut pas que les islamistes s'installent, il faut que l'Etat s'installe".

 

Un livre complémentaire de celui de Jean-Pierre Filiu, "Les neuf vies d'Al Qaïda", dont j'ai déjà parlé dans ce blog.

 

08:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otages, aqmi

19/09/2012

Ciudad Juarez : la BD

Juarez

 

Nathalie Sergeef (scénario) et

Corentin Rouge (dessins et couleurs)

 

Editions Glénat

 

En partenariat avec "Courrier international"

 

 

Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Son emplacement explique l'implantation d'usines fabriquant des produits bon marché pour les consommateurs américains, aujourd'hui sévèrement concurrencés par les produits asiatiques. Ces "maquiladoras" font travailler, avec des salaires très bas, essentiellement des femmes.

 

Emplacement idéal également pour faire passer illégalement du Mexique aux Etats-Unis des travailleurs clandestins et de la drogue. De la production vers les consommateurs, les produits changent, le système reste le même. "Le système qui tisse les mailles de notre impuissance".

Avec ses "inconvénients" : des centaines de femmes assassinées, des milliers de disparues. Pour les retrouver, il est préférable de compter sur Notre-Dame de Guadalupe que sur la police, aux salaires de misère, donc souvent corrompue. "Rechercher une disparue à Juarez, c'est comme chercher un pétale de rose dans un tas de fumier".

 

Des centaines de morts, chaque mois,  dans la lutte entre gangs rivaux cherchant à assurer leur suprématie depuis le démantèlement des cartels colombiens.

On évalue à 10.000 en cinq ans le nombre de morts causées par la lutte entre gangs et entre l'armée, la police et les gangs.

 

J'ai déjà évoqué cette question dans ce blog, à propos de deux livres : "Ciudad Juarez" et "La frontière".

 

Le scénario de cette BD est original. Il est probable que seule une femme pouvait traiter le sujet de cette façon. Ce scénario, avec ses surprises, est magnifiquement servi par de très beaux dessins. Ce qui n'est pas toujours le cas.

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

17/09/2012

Besoin d'un pacte social européen

Nous avons besoin d'un pacte social pour l'égalité et l'équité et d'une relance de l'Europe

 

Le président de la Commission européenne,  Barroso s'est engagé sur un modèle social Européen. C'est une bonne nouvelle, mais nous avons maintenant besoin  de mesures concrètes pour le mettre en œuvre.  La Commission doit respecter son engagement social et soutenir notre demande pour un pacte de cohésion et de justice sociale. La Commission doit davantage mettre l'accent sur les mesures sociales et se montrer plus équitable dans ses travaux avec les différentes troïkas. Ce n'est qu'à ce moment là que l'on pourra parler d'un véritable partenariat.

 

La gouvernance néolibérale de l'Europe enfonce les pays dans la récession et les populations dans la pauvreté. Cela doit cesser et une Europe nouvelle, plus équitable, plus juste doit naître.

 

 

 

Mettre un terme à la  récession, l'accroissement du chômage et de la dette et aller vers plus de croissance, d'emplois et une réduction de la dette 

L'Europe traverse une crise profonde au plan économique, social et politique, et particulièrement au plan démocratique. La crise économique, produite essentiellement par les marchés financiers est malheureusement définie, par les forces néolibérales et conservatrices comme une crise des dépenses publiques, en dépit de multiples preuves contraires. Les sévères politiques d'austérité produisent l'effet inverse escompté dans tous les pays où elles sont mises en œuvre. Les coupes sombres dans les budgets des Etats, les retraites et les salaires conduisent à une récession plus sévère encore.

 

 

Mettre l'accent sur la dimension sociale

Les politiques actuelles sont inefficaces et mal orientées, mais aussi profondément injustes. Le taux de pauvreté s'accroit dramatiquement et pas seulement dans les pays en crise. En Allemagne, qui doit aussi faire face à la récession, 20,6%, c'est à dire un cinquième, des salariés sont considérés comme faisant partie des "travailleurs pauvres", et un tiers des Allemands ont peur de faire face à une baisse dans l'échelle sociale. 

 

 

Nous avons besoin d'un pacte social

 

Nous, les Socialistes et Démocrates n'auront de cesse de lutter contre une pauvreté grandissante, le fossé qui se creuse entre les riches et des pauvres et les taux de chômage sans cesse en hausse. C'est pourquoi nous exigeons, dans et non hors des traités, comme base d'un pacte social, un chapitre sur la cohésion sociale dans le rapport Van Rompuy.

 

 

Des Troïkas pour la croissance et l'emploi

 

Les différentes Troïkas existantes sont centrées sur ces politiques destructrices et nous avons des Troïkas sur la récession et le chômage au lieu de Troïkas sur la croissance et l'emploi.   Nous devons prendre en compte les besoins des populations et des demandeurs d'emplois en demandant, par exemple, son expertise à l'Organisation internationale du travail (OIT).

 

Un rôle majeur pour la BCE

 

La Banque centrale européenne (BCE) joue son rôle, à juste titre. Mais nous avons besoin d'investissements publics et privés pour créer de l'emploi. L'intervention de la BCE est une nécessité absolue non seulement pour financer les Etats mais aussi les mesures qu'ils doivent mettre en œuvre. L'accroissement injustifié des taux d'intérêt dans la zone Euro les a déconnectés des réalités, la "balkanisation" du marché financier Européen  doit être évitée à tout prix.

 

 

Il est temps d'agir: investir pour l'emploi

Il existe une alternative aux politiques actuelles d'austérité. Nous avons besoin d'investissements publics et privés plus forts car ce sont eux qui permettront la création d'emploi. Mais l'Europe, contrairement au Japon et aux Etats-Unis  voit pourtant décroitre ses investissements publics. Il y a de l'argent pour investir. L'évasion fiscale représente 1000 milliards d'euros par an. Un quart seulement de cette somme pourrait avccroître les investissements publics de 40%.

 

Nous devons canaliser l'argent des marchés financiers vers l'économie réelle. Ils ont échoué et il revient aux politiques de corriger la situation.  

 

·         Les marchés financiers doivent être plus fortement régulés et les agences financières remplir leur tâche de manière plus transparente. Nous devons limiter le trading haute fréquence

·         Nous devons nous assurer que l'évasion fiscale soit contenue.

·         Nous avons besoin d'une taxe sur les transactions financières.

·         les politiques doivent mettre en œuvre une union efficace pour la  supervision bancaire qui ne soit pas limitée à la zone euro et soit suivie d'une réforme bancaire complète pour toute l'Europe

·         Nous avons besoin d'un budget Européen adapté qui stimule véritablement la croissance

 

Un renouveau démocratique

Nous devons non seulement résoudre les crises économique et sociale mais aussi démocratique. dans plusieurs pays, l'Allemagne notamment, la participation du parlement et la souveraineté nationale sont au cœur du débat. Mais ce que l'on oublie de dire c'est que ce n'est pas l'UE qui menace la souveraineté mais les marchés financiers et les agences de notation qui dictent le niveau des taux d'intérêt et des spreads.

 

Nais nous devons aussi faire face à une dé-démocratisation. Le Conseil européen prend de plus en plus de décisions notamment sue le budget de l'UE.  Mais à qui le Conseil et le président du Conseil doivent-il rendre des comptes? Ni les parlements nationaux ni le Parlement européen. Les Troikas, aussi, agissent dans un vide démocratique sans rendre de comptes.

 

 

Pus de démocratie, pus de participation parlementaire

 

Les citoyens se sentent de moins en moins chez eux en Europe. C'est pourquoi nous avons besoin d'un renouveau de démocratie. Il faut renforcer la participation parlementaire en Europe et pour cela le Parlement  European et les parlements nationaux doivent coopérer étroitement.

 

Referendums

 

Les referendums peuvent renforcer la démocratie en Europe s'ils sont menés au niveau européen et pas uniquement nationaux.  Nous devons avoir le courage de nous opposer clairement au nationalisme grandissant. Nous devons organiser des referendums de façon à ce que les résultats dans tel ou tel pays ne dominent pas les autres et ne sapent pas le projet Européen. 

 

Une convention pour une Union européenne moderne

 

Nous devons réfléchir à une structure plus adaptée pour notre Europe. Pour cela, nous devons organiser une convention afin de rédiger une véritable constitution pour l'Europe. Mais il nous faut tout d'abord trouver des solutions aux problèmes d'aujourd'hui.

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe