29/08/2012
les derniers jours de Stefan Zweig en BD
Les derniers jours de Stefan Zweig (BD)
Adaptation Laurent Seksik
Dessin : Guillaume Sorel
Editions Casterman
Comme toujours quand un roman est adapté en bandes dessinées, ou en film, il n'y a pas tout. Dans ce cas, il y a l'essentiel, rendu de manière éblouissante par les dessins.
Ceux qui n'ont pas lu le livre découvriront l'histoire des derniers mois de la vie de Stefan Zweig, écrivain toujours actuel.
J'ai lu le livre de Laurent Seksik (voir ma note de samedi dernier), et j'ai beaucoup aimé la BD.
Le roman et la BD m'ont donné envie de lire et relire Zweig.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
28/08/2012
Congrès de l'Internationale Socialiste en Afrique du Sud
08:00 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
27/08/2012
Les spéculations ne profitent qu'aux spéculateurs
Les spéculations politiques sur l'éclatement de la zone euro doivent cesser
Le meilleur moyen d'y parvenir est la mise en œuvre d'un vaste programme de réformes et d'investissements soutenable:
Les mesures d'austérité exigées par l'UE représentent seulement une partie du processus de réformes. Une réforme radicale de la politique fiscale afin de permettre le financement durable des dépenses publiques est indispensable. De même, de nouvelles incitations à l'investissement et à un allègement de la bureaucratie stimuleront la croissance et l'emploi.
Les mesures d'austérité ne doivent pas étouffer la demande intérieure, alors qu'il est encore nécessaire de créer les pré-conditions pour encourager les exportations. La Grèce est le pays européen qui a appliqué pendant la crise les mesures d'austérité les plus dures. Maintenant le pays a besoin de trouver le bon équilibre entre épargne et investissements.
Non aux déclarations irresponsables sur la sortie de la Grèce de la zone euro !
Tous les responsables politiques devraient s'abstenir de spéculer sur l'éclatement de la zone euro. Les déclarations de la sorte ne font qu'exacerber la nervosité des marchés financiers, ce qui fragilise encore plus la zone euro. Les responsables politiques devraient au contraire rechercher de véritables solutions dans l'intérêt des citoyens de l'UE et de la monnaie commune. A cet égard, l'action de la Banque centrale européenne devrait être soutenue par tous les moyens disponibles, au lieu d'être paralysée, notamment par ceux qui appellent régulièrement à son indépendance.
L'exemple de la Grèce montrera si l'UE - indépendamment de l'idéologie libérale - peut aider efficacement un pays à mettre en œuvre, dans les délais, les réformes structurelles. L'engagement à mener les réformes en Grèce est crucial. Le nouveau gouvernement de coalition semble l'avoir compris. Il revient désormais à l'Europe de se montrer solidaire et de fournir l'assistance économique qui est nécessaire pour aider le pays et stabiliser la zone euro.
10:28 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
26/08/2012
"commissaire aux morts étranges"
Casanova et la femme sans visage
Olivier Barde-Cabuçon
Editions Actes sud, collection Actes noirs
Paris, 1757
Quatre ans avant que l’excellent Nicolas Le Floch ne quitte sa Bretagne natale, le jeune Volnay sauve Louis XIV qui, en reconnaissance, le fait chevalier et le nomme « commissaire aux morts étranges », sous la responsabilité de Sartine, bien entendu.
Une femme a été tuée, et son visage a totalement disparu ! Le roi, la favorite, Madame de Pompadour, mais aussi le parti dévot, ainsi qu’une mystérieuse confrérie qui veut voir disparaître la monarchie en la discréditant, cherchent à récupérer une lettre dont la morte devait être porteuse.
Le commissaire est assisté d’un moine plus mystérieux que religieux. Il est accompagné, quasiment en permanence, d’une ravissante marquise italienne, qui travaille pour la favorite, et du célèbre Casanova, qui n’hésite pas à payer de sa personne pour enquêter dans les petites maisons du fameux « parc aux cerfs ».
Le Roi n’est pas à son avantage : « indifférent à tout », « rempli d’un vide effrayant », « l’état de dépravation du monarque semblait sans limites » ; « roi de droit divin, l’enfer étant réservé aux autres ».
L’auteur rappelle, justement, le rôle de Madame de Pompadour pour protéger les encyclopédistes contre le parti dévot. C’est la première fois que je lis qu’elle aurait été une des première responsable de la Franc-maçonnerie, tout juste arrivée d’Angleterre. Surprenant quand on connait la misogynie des premières loges. Mais rien n’est dit sur l’appartenance, avérée, de Sartine à cette organisation.
« La demeure de Volnay n’avait de raison d’être et de cohérence que par rapport aux livres »
« Le seul sens de la vie de cette noblesse clinquante était la jouissance rapide et l’assouvissement de ses désirs immédiats »
« Pour séduire les grands de ce monde il y a deux choses nécessaires : être toujours d’accord avec eux, et garder une part raisonnable de mystère ».
« Le pinceau d’un peintre est toujours tendu en érection dans la direction de ses modèles »
« La ruse honnête n’est autre chose que la prudence de l’esprit »
« On ne sait point aimer quand on sait dire adieu » (Crébillon fils)
08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature
25/08/2012
Le désespoir de Stefan Zweig
Les derniers jours de Stefan Zweig
Laurent Seksik
Editions Flammarion
Février 1942, Petrópolis, Brésil
D'un naturel pessimiste, Stefan Zweig a quitté l'Autriche quatre ans avant l'anschluss et l'arrivée des nazis allemands.
"Il ne revendiquait pas d'être juif, il ne croyait en aucun dieu, il ignorait la moindre prière juive, il condamnait le sionisme. N'avait-il pas assez payé pour une identité dans laquelle il ne se reconnaissait pas ?"
"Il portait cette idée, difficilement défendable, que ce n'était pas aux Juifs de lutter contre l'antisémitisme".
"Il n'avait jamais délivré de message. On le lui avait suffisamment reproché. Ce n'était pas un écrivain engagé."
Ecrivain mondialement connu, ayant vendu soixante millions de livres traduits en trente langues, exilé d'abord en Angleterre, il quitte ce pays pour les Etats-Unis après avoir été déclaré "étranger suspect", simplement parce qu'Autrichien, après la déclaration de guerre.
Son périple se poursuit au Brésil, dans une ville de moyenne altitude, meilleure pour la santé de sa jeune épouse victime de crises d'asthme, (trente ans de moins que ce sexagénaire qui "se sentait devenir vieux"). Petrópolis a été fondé par l'empereur Pedro pour sa femme, une Habsbourg, faisant venir des colons de Rhénanie.
Mais là encore il ne connait pas la tranquillité : les nazis locaux le menacent de mort.
Il écrit une forme d'autobiographie, intitulée parfois "Monde d'autrefois", parfois "Souvenirs d'un Européen", reflet d'une "Europe cosmopolite, insouciante, créative".
"Ecrire sur Montaigne, comprendre comment garder son humanité intacte au milieu de la barbarie". "La nuit de cristal, c'est notre Saint-Barthélemy".
"Il fallait à soixante ans des forces exceptionnelles pour tout recommencer à nouveau".
Quand Singapour, "dernier rempart de la civilisation" s'est rendu aux Japonais, il est persuadé que la guerre est perdue pour les démocraties, et, désespéré, choisit la mort, comme tant de ses amis avant lui, entraînant avec lui Lotte, éprise jusqu'au sacrifice ultime. Dans son essai sur Kleist, qui avait tué son épouse avant de se suicider, n'avait-il pas écrit que "sa mort était un chef-d'œuvre" ?
"A l'aube des tragédies du passé, il parvenait à augurer des drames en devenir".
"Jamais on aime plus sincèrement la vie qu'à l'ombre du renoncement".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature