03/11/2012
Buffalo, rivière frontière du Zoulouland
Buffalo
La saga des quatre rivières
Jean-Georges Aguer
Edition « cherche midi » et « Pocket »
Afrique du Sud : 1876/1879
Nous avions laissé le héros, irlandais, sur un bateau en direction de l’Afrique du Sud, après la défaite du général Custer face aux Sioux et aux Cheyennes commandés par Sitting Bull, au bord de la rivière Little Big Horn, premier tome de la saga.
Après un rapide passage au Cap et à Durban, il part pour un long périple en terre zouloue. Toute la première moitié du roman y est consacrée, entrecoupée du récit de la vie de Chaka, légendaire roi zoulou.
Pour celles et ceux qui s’intéresseraient à ce roi de légende, je signale l’épopée inspirée de la vie réelle de Chaka (1786/1828), avant l’arrivée de l’homme blanc, écrite par l’écrivain africain Thomas Mofolo, préfacée par JMG Le Clézio chez Gallimard.
Trois puissances se heurtent en Afrique australe : le puissant peuple zoulou a d’abord du affronter les Boers, ces colons d’origine hollandaise, chassés par les Anglais de la province du Cap en 1836.
L’impérialisme anglais est alors à son apogée : il vient d’annexer les îles Fidji et vaincre les Afghans. Il peut donc consacrer ses forces contre les Zoulous.
Nous assistons aux premiers jours d’une guerre qui durera six mois, et au cours de laquelle le prince Louis-Napoléon, fils de l’ancien empereur Napoléon III, trouvera la mort dans les rangs de l’armée anglaise.
Le Zoulouland sera annexé en 1887.
A la fin du roman, émaillé de nombreuses citations, en particulier de Shakespeare, le héros est recueilli par une famille de Boers. Nul doute qu’il va vivre de nouvelles aventures puisqu’en 1899 éclatera la guerre entre ceux-ci et les Anglais.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature
02/11/2012
Nicole Kidman dans les marais
The Paperboy
De Lee Daniel
Avec Nicole Kidman, Matthew McConaughey,
Zac Effron, John Cusak
N'était-il pas possible d'attendre mieux du réalisateur de "Precious" ?
Le film n'est pas sauvé par l'utilisation à contre emploi de Nicole Kidman et de John Cusak.
L'ambiance a beau être moite, poisseuse, parfois fangeuse, trois scènes "soft" à allusions sexuelles ne la rendent pas torride.
Ce n'est pas un "thriller" non plus : aucun suspens ! L'enquête des journalistes tourne court, et personne ne semble plus se préoccuper de la culpabilité ou de l'innocence de l'accusé.
Reste un petit tableau d'une certaine Amérique rurale des années 60.
Pour information : le "paperboy" est celui qui distribue les journaux à domicile : ce qui n'apporte rien au scénario.
08:08 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
01/11/2012
Philosophie magazine, spécial BD
La vie a-t-elle un sens ?
Philosophie magazine, hors série
Spécial Bande Dessinées
"La question du sens de la vie est comme le fameux sparadrap du Capitaine Haddock"
"Dans le visage de Charlie Brown, la version de la condition humaine."
"La comédie est le seul moyen sérieux de considérer la condition humaine, car elle dit la vérité avec le plus d'éloquence".
"Je pense que j'ai découvert le secret de la vie : tu tournes en rond jusqu'à ce que tu t'y habitues" (Charlie Brown)
"Rantanplan nous avertit que les mots ne doivent pas être coupés de la réalité sensible"
"Superman est l'archétype de la somme d'aspirations collectives"
"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" (Spiderman)
"Le monde de Lucky Luke propose bel et bien une subtile mise en cause de la paranoïa sécuritaire de notre temps"
"La bande dessinée nous rend sensible à une empathie généralisée"
"Ce que Manara avait dessiné il y a 40 ans, et que les filles d'aujourd'hui portent en étendard, c'est qu'être une femme n'est évidemment pas être un objet, mais, plus subtilement : un objet quand je veux, si je veux"
Une vingtaine de philosophes, parmi les plus connus nous parlent de bandes dessinées, non moins célèbres.
Avec des planches originales de Lewis Trondheim (grand prix d'Angoulême 2006), Aurélia Aurita (auteur de l'époustouflant "Fraise et chocolat", pas pour les enfants), JUL (auteur de "Silex and the city"). Celles que j'ai préférées sont de Marc-Antoine Mathieu, auteur de "3''", qui en une petite histoire de six planches, pose les questions essentielles :" A quoi servirait l'illusion d'agir ?" - "A vivre, par exemple !"
- "Alors la vie serait vide de sens ?" "Oui, mais pleine de directions !"
- "A nous la liberté de faire, d'agir libre, et tant pis si c'est une illusion"
- "Après être revenu de tout, il est bon de repartir de rien"...
08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, philo
30/10/2012
Karabakh ou Karabagh ?
L'Artsakh est peuplé d'Arméniens
Depuis la fin de l'URSS le Karabakh (Artsakh) constitue une pomme de discorde entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Et dans les deux pays un thème politique nationaliste mobilisateur, en particulier électoralement.
Cette situation me fait penser à l'éclatement de la Yougoslavie : des nationalités entremêlées, des frontières intérieures héritées du passé, ne correspondant qu'à la seule volonté de diviser pour régner; le mépris absolu du "droit des peuples à disposer d'eux mêmes". Les Azéris proclament que le Karabakh est le "berceau" de leur nation, comme les Serbes le font du Kosovo.
Les Arméniens représentaient au moins 75% de la population quand ils ont décidé, au moment de la fin de l'URSS, de leur indépendance, selon les lois soviétiques, par un référendum boycotté par les Azéris vivant au Karabakh.
Cette séparation de l'Azerbaïdjan ne s'est pas faite en douceur puisque le conflit a provoqué plus de 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Même si les expulsions, et les pogroms d'Arméniens qui vivaient en Azerbaïdjan ont commencé avant la proclamation de l'indépendance de l'Artsakh.
Depuis l'Azerbaïdjan, et son allié turc, applique un blocus sévère qui handicape l'économie arménienne.
Pourtant l'Arménie ne demande pas le rattachement de l'Artsakh à son territoire. Mais elle refuse toute solution qui n'aurait pas l'accord de la population locale.
L'Artsakh ne bénéficie d'aucune reconnaissance internationale, pas même de l'Arménie.
Aucune demande d'adhésion à l'ONU n'a été déposée, mais les citoyens élisent démocratiquement un Président et un Parlement.
C'est la monnaie arménienne qui est utilisée, et ceux qui veulent voyager bénéficient de passeports arméniens.
Le groupe de conciliation, mis en place en 1992, co-présidé par les USA, la Russie et la France a fait des propositions. Certaines sont acceptées par les Azéris. Les Arméniens acceptent le paquet, mais considèrent que "tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout, il y a accord sur rien".
L'importance du budget d'armement de l'Azerbaïdjan, riche de l'argent du pétrole et du gaz, inquiète la région.
08:35 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
29/10/2012
un outil pour aider les plus démunis
CRÉATION D'UN FONDS EUROPÉEN D'AIDE AUX PLUS DÉMUNIS POUR LUTTER CONTRE L'EXCLUSION SOCIALE
Une fois n'est pas coutume, nous avons une bonne nouvelle à annoncer aux citoyens frappés de plein fouet par la crise.
Ce nouvel instrument permettra de lutter contre l'exclusion sociale. L'Europe montre aujourd'hui qu'elle n'exige pas seulement des sacrifices mais qu'elle est aussi capable de faire preuve de solidarité vis-à-vis des plus démunis.
A un moment où près du quart de la population de l'Union européenne est menacé de pauvreté, l'Europe a besoin d'un tel outil pour bâtir un véritable pilier social aux côtés de ses fondements économique et monétaire.
Le Fonds européen d'aide aux plus démunis proposé par la Commission européenne n'est pas exclusivement dédié à l'aide alimentaire. Il interviendra également sur les problèmes de privation matérielle, de pauvreté infantile et de sans-abrisme.
L'ouverture de nouveaux fronts ne doit pas se faire au détriment des banques alimentaires et de toutes les organisations qui mènent un travail indispensable, alors même que les cas de malnutrition sont de plus en plus fréquents.
Ce dispositif s'inscrit dans la lignée du programme européen d'aide alimentaire aux plus démunis qui nourrit 18 millions d’Européens, et dont l'avenir était menacé depuis qu'un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne en avait contesté la base juridique.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe