05/10/2009
comme en 81 !
Grèce : là où la droite est allée se faire voir...
Le "club Med" se gauchise, à part l'Italie (pour combien de temps ?), et la France...
Dans ce climat politique dans lequel tous les médias français annoncent la mort du socialisme démocratique, européen et réformateur, il est agréable de saluer la victoire du Président de l'Internationale Socialiste !
Et une belle victoire, puisqu'il dépasse de plus de 10 points le Premier ministre sortant, et qu'il a largement la majorité absolue au Parlement, avec une stricte parité hommes/femmes parmi ses député(e)s.
Bien sûr sa victoire est d'abord la défaite de la droite, mais il en est souvent ainsi en politique : la victoire des uns et (souvent d'abord) la défaite des autres.
Les électeurs ont massivement rejeté la politique favorable aux riches.
Mais pour rejeter la Droite, les électeurs avaient le choix : les deux organisations communistes ont obtenu, l'une 7,5%, l'autre moins de 5%. Les Verts, avec 2,5% ne peuvent entrer au Parlement.
D'après mes ami(e)s grecs qui étaient sur place, l'enthousiasme était aussi grand qu'en 1981, en France comme en Grèce. Le chemin est donc tracé.
Mais les difficultés seront grandes car l'héritage est effrayant : le déficit public est vertigineux (encore pire qu'en France, ce qui n'est pas peu dire !), et le remboursement de la dette absorbe une grande part des ressources.
13:40 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, grèce
04/10/2009
Imperator
Imperator
Jean-Michel Thibaux
Editions Plon
IIIe siècle : Rome vient de fêter ses 1.000 ans, mais l'Empire se délite. Non pas à cause des orgies, comme le raconte les moralistes, mais à cause des guerres civiles : les légions se battent contre les légions qui proclament de nouveaux empereurs aussi vite qu'elles les renversent et les assassinent. A cause également de la pression des peuples en marche vers les richesses romaines, pillées ailleurs, et l'espérance d'une vie meilleure.
En 212 l'empereur Caracalla a donné la citoyenneté romaine à tous les sujets de l'Empire. Les anciens "Barbares", assimilés peuplent les armées et atteignent des postes élevés dans l'administration et le pouvoir d'Etat. Ils ne serviront pas longtemps de rempart face à la poussée de leurs "frères de sang".
C'est l'époque à laquelle les Francs commencent à s'infiltrer en Gaule.
Les chrétiens, secte en plein essor, servent de "boucs émissaires" pour conjurer les problèmes. Ce qui permet, au passage, d'accaparer leurs richesses.
Le 40e empereur, Valérien (Publius Licinius Valerianus) arrive au pouvoir à l'âge avancé, surtout pour l'époque, de 58 ans. Il persécute les chrétiens.
Il ne règnera que sept ans, battu par les Perses, et sera remplacé par son fils Gallien ("l'Imperator" du roman) qui, pour avoir la paix avec sa femme, chrétienne, abrogera les édits de persécution. Il ne règnera que huit ans, assassiné par des officiers, remplacé par Claude II, surnommé "le gothique".
Ce roman raconte cette période à travers l'histoire de deux jeunes sœurs, Goths mais Romaines, l'une médecin à Argentoratum (Strasbourg), l'autre institutrice à Rome, très vite proche du pouvoir. L'auteur peut ainsi nous raconter la vie chez les riches comme chez les pauvres, chez les Romains comme chez les "Barbares".
"A tout moment, songe avec gravité à faire ce que tu as en main, avec une stricte et simple dignité, avec amour, indépendance et justice, et à donner congé à toutes les autres pensées. Accomplis chaque action comme étant la dernière de ta vie." (Marc Aurèle)
"Doit-on être cloué sur une croix pour racheter les péchés du monde ?"
08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
03/10/2009
à propos du OUI irlandais
Un « OUI » de résignation
Les Irlandais ont fini par dire « oui ». Pas par enthousiasme, par résignation. Et nous devons nous en satisfaire, pas avec enthousiasme, mais avec résignation.
Quand ce texte sera mis en pratique, nous verrons s’il apporte les améliorations de fonctionnement indispensables.
Il peut difficilement être pire que le Traité de Nice actuellement en application.
Et, au-delà des grandes questions théoriques sur l’Europe dont nous rêvons, l’Europe qui serait trop « ceci » et pas assez « cela », la seule question, trop rarement posée, probablement parce que trop simple, était et reste celle-ci : ce Traité de Lisbonne est-il mieux ou moins bien que celui de Nice ?
Même s’il est mieux, il ne faut pas se faire d’illusions : le fonctionnement de l’Europe ne dépend pas uniquement du Traité qui le régit. Même s’il n’est pas bon, la leçon tirée par tous les dirigeants des pays européens est unanime : on ne touche plus à rien avant très, très longtemps, plus question de changer de Traité plusieurs fois par décennie : trop risqué, trop compliqué.
Conclusions : il faudra vivre avec, et le paradoxe est que celles et ceux qui se sont battus contre lui ont tout fait par le pérenniser et le rendre inamendable…Mais peut-être ont-ils un plan « B » ?
19:54 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, irlande
02/10/2009
petite vertu
Un mariage de rêve
(Titre original : ""easy virtue" : "petite vertu")
De Stephen Elliott
Avec Kristin Scott Thomas, Jessica Biel, Colin Firth
En Angleterre, dans la "bonne" société, juste après la première guerre mondiale : le fils de famille se marie, sans rien dire à ses parents, avec une Américaine championne de courses automobile, et la ramène dans le manoir familial = choc des cultures !
Kristin Scott Thomas est très drôle dans le rôle de la forte femme, habituée à tout régenter, coincée dans ses principes victoriens, qu'elle pousse jusqu'aux clichés ("Fais semblant, tu es anglaise !" ; "Vous venez d'un pays plus récent que le fauteuil sur lequel vous êtes assise").
L'Anglaise se moque de l'Américaine qui le lui rend bien, à travers des dialogues qui ne peuvent que nous faire sourire, car les spectateurs sentent bien que derrière l'animosité personnelle, se trouvent les différences culturelles à l'intérieur du monde anglo-saxon, et la satire sociale d'un monde insupportable et qui disparait.
11:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
01/10/2009
géopolitique des amériques
Géopolitique des Amériques
Coordonné par Vincent Thébault, sous la direction scientifique d'Alain Musset
Edition actualisée, Nathan éditeur
Les Amériques, un pluriel qui a un sens, du fait de la diversité du continent, mais également en raison du lien entre les USA et l'Amérique latine qui fait que les géopolitiques ne peuvent pas être indépendantes les unes de l'autre au nord et au sud du Rio Grande (Rio Bravo pour les Mexicains).
Les "Latinos" sont de plus en plus nombreux aux USA, dont le mode de vie et le cinéma restent les références.
Les relations centre/périphérie ont toujours joué, globalement, en faveur des Etats-Unis au détriment de l'Amérique latine, mais des résistances à l'ordre américain sont très claires.
Les résultats électoraux dans de nombreux pays latino-américains sont un signe d'un véritable retournement de tendance, même si Lula n'a pas grand chose à voir avec Chavez, et Michelle Bachelet avec Evo Morales, aussi différents qu'Alan Garcia peut l'être de Daniel Ortega...
Le livre est clair, découpé en thèmes bien choisis, avec de nombreuses cartes.
Probablement a-t-il été conçu pour les étudiant(e)s, mais il intéressera toutes celles et tous ceux qui, comme moi, souhaitent mieux connaître les Amériques, et les relations entre elles. Un livre qui prouve que la géopolitique se trouve au carrefour de la géographie et de l'Histoire, donc des politiques menées.
16:37 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (1)