13/11/2009
Julie et Julia
Julie & Julia
De Nora Ephron
Avec Meryl Streep
Deux histoires qui se rejoignent : d'une part Julia, épouse de diplomate en poste à Paris, qui ne sait pas quoi faire de ses journées (fabriquer des chapeaux ? Jouer au bridge ?), qui aime manger, et qui découvre qu'il n'existe pas, à l'époque, de livre de cuisine française en anglais ; d'autre part Julie, jeune femme d'aujourd'hui, qui vit à New-York, qui ne se plaît pas dans son travail, qui aime cuisiner, qui se lance dans les recettes de Julia, et tient un blog quotidien pour raconter ses expériences culinaires.
Une, mauvaise, blague, américaine, dit que la cuisine française a trois secrets : 1) le beurre, 2) le beurre, 3) le beurre. Et c'est ce que le film, malheureusement, a tendance à laisser croire. Etudiant la géographie, j'ai appris qu'il y avait trois France : celle où la cuisine se fait au beurre, celle où la cuisine se fait à la graisse (de porc ou de volaille, oie ou canard), et celle où la cuisine se fait à l'huile d'olive. Le cassoulet ne se fait pas avec du beurre ! L'aïoli non plus !
Julie découvre les charmes du blog, de ces anonymes qui viennent sans laisser de commentaires, donc d'autre trace que la comptabilisation de leur passage. Le lien invisible qui se forme. Ce sentiment d'être attendu, et donc l'obligation d'écrire.
Les blogs de cuisine sont, après ceux consacrés au sexe, les plus visités...
Un film drôle, gourmant, qui donne envie de goûter à ces recettes qui sortent de l'ordinaire, joué avec gourmandise par Mery Streep déchaînée, qui en fait des "tonnes" et assure le spectacle.
08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
12/11/2009
Les veines ouvertes de l'Amérique latine
Les veines ouvertes de l'Amérique latine
Eduardo Galeano
L'histoire implacable du pillage d'un continent
Le livre que Chavez a offert à Obama
Terre humaine poche
Pocket N°3022
Eduardo Galeano n'est pas universitaire, il est journaliste, et a voulu écrire un livre pour le grand public. "Auteur non spécialisé s'adressant à un public également non spécialisé".
La première édition de ce livre, en espagnol, date de 1971. Ce n'est donc pas un livre d'actualité, mais un livre qui raconte l'histoire du pillage du continent sud-américain, d'abord par les conquistadors espagnols, puis par le capitalisme, européen pour commencer, américain pour continuer, avec la collaboration active d'une bourgeoisie locale prédatrice.
"Les ports étaient les déversoirs par où se dilapidaient les revenus nationaux".
Il n'y a pas eu d'accumulation primitive d'un capitalisme local productif, celui-ci étant détourné pour la construction de palais, l'achat de nouvelles terres et dans les activités spéculatives, "malade d'apparat et de gaspillage".
Les cultures vivrières disparurent au profit des cultures d'exportation (sucre, cacao, caoutchouc, coton, bananes, café), nées de la demande européenne, nécessitant une main d'œuvre très bon marché, esclave pour commencer. " Le latifundio actuel descend en ligne directe de la plantation coloniale". "Les hommes politiques ont appris que la meilleure façon de ne pas faire de réforme agraire et de l'invoquer sans arrêt".
"Il arrive avec le pétrole ce qui arrive avec le café ou la viande : les pays riches gagnent beaucoup plus à le consommer que les pays pauvres à le produire". "Le pétrole imprègne présidents et dictateurs".
"L'échange mutuel de marchandises constitue, avec les investissements directs à l'extérieur et les emprunts, la camisole de force de la division internationale du travail", phrase qui reste d'une brûlante actualité, et qui pourrait se méditer en Afrique autant qu'en Amérique latine.
"Les rétributions de misère empêchèrent le développement d'un marché intérieur de consommation".
"Les bottes des dictateurs ne tardèrent pas à immobiliser les couvercles des marmites en ébullition". "Les dictatures s'efforçaient de tenter les capitalistes étrangers : elles leur offrait le pays comme les proxénètes offrent une femme".
A la manière des écrivains voyageurs, Galeano retourne sur les traces du passé et confronte celui-ci au présent.
"Il nous manquait une condition essentielle pour constituer une grande et seule nation : la communauté économique", mais "quelle communauté peuvent former des pays qui n'ont même pas réussi à faire leur unité nationale ?"
Pour le peuple, l'enjeu est clair : "récupérer les ressources usurpées équivaut à récupérer notre destin". "Certains croient que le destin repose sur les genoux des dieux, mais la vérité est qu'il travaille, comme un destin brûlant, dans les consciences des hommes", et pour terminer une note d'espoir : "Dans l'histoire des hommes, chaque acte de destruction trouve tôt ou tard sa réponse dans un acte créatif".
Le propos est un peu affaibli par le panégyrique de Cuba, et par des affirmations touchantes mais un peu ridicules, comme "Dans une société socialiste, les travailleurs ne sont pas mus par la jalousie"...
08:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, amérique latine
11/11/2009
Hedge Funds : rien n'est réglé
FONDS SPECULATIFS: REFUSER TOUT ACCORD AU RABAIS
La tournure des discussions sur une future régulation européenne des fonds d'investissement alternatifs est inquiétante.
Les négociations entre ministres européens des finances ne vont pas dans la bonne direction.
La présidence suédoise cherche visiblement à obtenir un accord avant la fin de l'année, mais les concessions actuellement sur la table paraissent trop élevées.
Nous voulons un dispositif efficace pour garantir la transparence et la surveillance de ces fonds spéculatifs. Tous les Fonds sans exception doivent être couverts par la future réglementation conforme aux conclusions du Conseil européen du 7 novembre 2008 dans lesquelles les chefs d'Etat et de gouvernements de l'UE soulignaient qu'"aucune institution financière, aucun segment de marché, aucune juridiction ne doit échapper à la régulation ou à la supervision".
08:26 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
10/11/2009
lever l'embargo sur Cuba
Pour la dix-huitième année consécutive, l’Assemblée générale des Nations-unies a demandé la levée de l’embargo unilatéral imposé depuis la guerre froide à Cuba par les États-Unis.
Le moment n'est-il pas arrivé d’une normalisation des relations bilatérales entre La Havane et Washington ?
Les ouvertures constatées depuis l’élection aux États-Unis d’un nouveau président permettent d'espérer. Les
mesures libéralisant les échanges humains entre Cuba et les États-Unis prises, par le Président Obama, en mars 2009, la levée de l’exclusion de Cuba par l’OEA (Organisation des États Américains), votée par les États-Unis comme les autres pays membres de cette organisation au mois de juin dernier, donnent au gouvernement du président Raúl Castro la possibilité d’engager un dialogue répondant à ces gestes positifs.
08:07 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
09/11/2009
Droit d'accès à Internet
PAQUET TELECOMS: UNE BONNE NOUVELLE POUR LES CITOYENS EUROPÉENS
Un accord est enfin intervenu entre le Conseil, le Parlement européen et la Commission sur le paquet télécoms.
Les négociations ont été ardues mais l'accord est équilibré et respecte les droits fondamentaux des internautes.
Les discussions se sont focalisées sur la question du droit d'accès à internet pour les citoyens.
L'accord impose aux Etats membres de respecter des critères de procédure très stricts tels que la présomption d'innocence, préalablement à toute autorisation de restriction d'accès.
Y compris dans les cas d'urgence, la décision de suspendre ou d'interdire l'accès à internet devra être dûment motivée et conforme aux principes de la Convention européenne des droits de l'Homme.
Le Parlement européen est allé aussi loin qu'il le pouvait, partant d'un refus initial complet du Conseil. Mais le Parlement européen aurait outrepassé ses compétences s'il avait exigé des Etats membres que la décision de suspendre l'accès à internet soit sujette à la décision préalable d'un juge.
Le paquet télécoms garantit une meilleure protection de la vie privée, il renforce les droits des consommateurs et permettra une concurrence loyale entre les opérateurs.
Nous avons besoin de ce paquet télécoms pour soutenir la reprise économique en Europe.
Le secteur représente 300 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 4% de l'emploi en Europe.
Sans cet accord, nous aurions créé des délocalisations d'investissement dans d'autres parties du monde.
08:30 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, internet