03/01/2008
la Syrie et ses voisins
La Syrie se considère dans la continuité historique et culturelle du monde arabe, du monde méditerranéen et du monde musulman, mais dans un esprit laïc, œcuménique, de défense des minorités religieuses afin de préserver la diversité religieuse et "ethnique" (10% de Kurdes).
La Syrie se veut un partenaire de tous les Etats qui luttent contre le terrorisme et le fanatisme religieux.
Le Ministre des Affaires étrangères souligne le fait qu'al Qu'Aïda est un problème pour tous les pays de la région.
Le "Mufti de la République", qui prône la laïcité, veut être, lui aussi, en première ligne dans la coopération contre le terrorisme des extrémismes religieux, et antireligieux, car "on ne tue pas les idées en tuant les personnes". "Il n'y a pas de guerre sainte, car seul l'Homme est sacré".
Il demande aux Européens de ne pas traiter comme réfugiés politiques les extrémistes religieux car ceux-ci "utilisent les processus démocratiques contre la démocratie".
Selon lui, le cœur du problème, qui permet d'endoctriner de nombreux jeunes, est l'injustice faite au peuple palestinien : "il faut régler le problème palestinien comme vous avez été capables de régler celui du Mur de Berlin : sans effusion de sang".
Il se prononce en faveur de l'interdiction de toute arme de destruction massive dans la région, y compris donc en Israël.
Il n'a pas été le seul à nous rappeler la responsabilité européenne dans la naissance d'Israël et dans le non-respect des résolutions de l'ONU !
La Syrie se considère comme prise en tenaille entre Israël et l'Irak, en "première ligne", considérant que sa survie est menacée, comme Etat, et, peut-être surtout, comme régime politique.
L'annexion du Golan sert à justifier l'état de guerre, la paranoïa qui empêche toute évolution démocratique et toutes les atteintes au Droits humains.
La Syrie a un allié essentiel, l'Iran. En contrepartie, elle doit tenir compte des intérêts de celui-ci.
Une des justifications qui nous a été données est que la Syrie souhaite éviter l'affrontement entre le monde arabe et le monde perse.
Fallait-il, faut-il, isoler la Syrie, comme certains pays l'ont souhaité ?
Les relations se sont tendues après les assassinats de plusieurs parlementaires et journalistes libanais, la Syrie étant ouvertement soupçonnée. La création du Tribunal international, refusée par la Syrie, pour enquêter sur le meurtre du Premier ministre libanais Rafiq Hariri avait envenimé les choses, même si cette création n'entraîne aucune obligation pour la Syrie qui ne reconnait pas ce tribunal.
Les relations ont été reprises pour demander au régime syrien de ne pas bloquer l'élection du Président libanais et pour réussir la Conférence d'Annapolis.
L'invitation puis la participation syrienne, à la Conférence d'Annapolis, la promesse d'avoir une réunion spéciale sur le Golan à Moscou ont détendu l'atmosphère car les pays européens et les pays arabes ont poussé dans ce sens (7 pays arabes conditionnaient leur présence à la présence syrienne).
Le prochain Sommet de la Ligue arabe est prévu pour mars à Damas, même si lors du raid israélien de septembre, les protestations des pays arabes ont été des plus modérées.
Selon Israël, ce bombardement visait un réacteur nucléaire en construction.
La Syrie est-elle une puissance nucléaire potentielle ?
"Je serais très heureux si nous pouvions être dans la capacité d'avoir un réacteur nucléaire car nous avons besoin d'électricité" (Ministre des Affaires étrangères).
(La Corée du Nord a démenti avoir aidé la Syrie dans ce domaine).
08:40 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2008
Bonnes résolutions de début d'année
Que vient faire ce livre sur ce blog ?
Il y est non pas pour donner des conseils conjugaux, mais parce qu ' il s ' agit d ' un livre de sociologie, qui parle de notre société ("si agressive et si éprouvante"), et de la place faite à la femme dans celle-ci, avec, pour les couples, "cette injonction contradictoire : l ' égalité parfaite entre les hommes et les femmes, et la créativité individuelle, loin des inacceptables rôles imposés".
Il y est parce que la conclusion que j ' en ai tiré (mais j ' étais déjà convaincu) est que l ' égalité doit se faire dans la diversité. Nous sommes égaux mais différents et, pour vivre ensemble, il nous faut accepter ces différences. Non pas parce que nous viendrions de Mars ou de Vénus, car "une large part de ce qui nous irrite n ' est pas déterminé sexuellement", même si "nous avons une mémoire historique sexuellement différenciée". Mais parce que nous sommes tous différents, et que nos différences produisent des dissonances. "Nous nous irritons aussi tout seuls !". Le tout, pas toujours facile, est de faire des agacements, nés des dissonances, des instruments positifs utiles à l ' action.
Extraits :
"Le foyer conjugal est le lieu où chacun peut enfin s ' abandonner. Le conjoint serait-il devenu la dernière personne digne d ' être séduite ?"
"Les objets familiers ne sont pas un simple décor. Ils portent et structurent la personne au plus profond d ' elle même."
"Le couple est une danse qui, pour le pire et le meilleur, marie continuellement les contraires".
"L ' idée de compromis présuppose que l ' individu reste lui même, inchangé tout en acceptant des concessions".
08:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2008
2008
Une année loin des maladies et des douleurs ;
Une année de plaisirs et de bonheurs, petits et grands, en espérant que ce blog y contribuera, modestement ;
Une année de douceurs ;
Une année de paix et de progrès social ;
Une année de spectacles réussis, puisque Sarko, c ' est le show permanent, Eurodisney + Paris Match ;
J'aurais aimé vous souhaiter une année pour "changer d ' Aire", pour une ville plus solidaire, plus vivante, donnant la priorité à l ' éducation, même si, malheureusement il n ' y a rien à attendre, ni d ' AD, ni de JCD ;
Bonne année quand même !08:30 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (1)
31/12/2007
La 7ème femme
Ce prix a pour particularité d'être décerné par un jury de policiers, présidé par le Directeur de la Police Judicaire, sis quai des Orfèvres, comme chacun sait.
Il ne faut donc pas s'attendre à y trouver des critiques contre les policiers, qui ont plutôt le beau rôle, malgré leurs conditions de travail si difficiles.
Cette année, à travers ce livre, la médecine médico-légale est à l'honneur.
Il s'agit de découvrir, au plus vite, un assassin en série qui tue une femme par jour. Le policier valeureux parviendra-t-il à sauver la "7ème femme", celle du dimanche, celle qu'il aime ?
A part cette question dont tout le monde peut deviner la réponse, il y a du suspens.
Extraits :
" La population féminine représentait dix à treize % des criminels dans le monde. Sans testostérones, moins de pulsions sexuelles et de viols. Alors, définitivement, sa préférence allait aux femmes.""Les tueurs en série sont presque exclusivement de race blanche et ils ont tendance à n'agir qu'au sein de leur propre ethnie".
"Le grand mobile des mécanismes psychologiques qui donnent naissance aux meurtriers en série : la haine de l'un des parents. La mère surtout, dominatrice, castratrice. Tellement plus rassurant que de remettre en cause le fonctionnement de notre société, ses modèles d'intégration sociale et ses idéologies."08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2007
Des armes pour Khartoum
En fait, il s ' agit de la réédition d ' un livre de 1981.
C ' est l ' histoire d ' un agent de la CIA assassiné par des rebelles tchadiens. L ' épouse d ' un autre agent américain est enlevée. La rançon est une livraison d ' armes aux rebelles. SAS est envoyé en renfort. Les rebelles reçoivent leurs armes et l ' otage est libérée.Allusion au soutien donné par les Américains aux rebelles du Sud Soudan, qui avaient le double avantage, aux yeux de Washington, d ' être dans une zone pétrolière et d ' être chrétiens ?
L ' explication se trouve plus surement dans la dédicace : ce livre est écrit "en souvenir du Commandant Pierre Galopin, sacrifié à la raison d ' Etat".
Rappel :En avril 1974 le rebelle tchadien Hissen Habré enlève l ' universitaire, ethnologue, Françoise Claustre. Celle-ci faisait-elle des "heures supplémentaires" au profit des services français de renseignements ? Certains l ' affirment.
En juillet, le capitaine Galopin, agent des services français, est envoyé sur place pour négocier la libération de Françoise Claustre, contre la livraison d ' armes...qui n ' arrivent pas. Galopin est torturé par les rebelles.
En avril 1975, les armes n ' étant toujours pas livrées, Galopin est pendu par les rebelles. Hissen Habré l ' achève d ' un coup de pistolet dans la tête. Le chantage pèse sur Françoise Claustre. Les armes sont livrées. En janvier 1977 Françoise Claustre est libérée, sans l ' aide de SAS, Hissen Habré prend le pouvoir à N ' djamena et devient un des dictateurs les plus sanglants d ' Afrique, qui en a pourtant connus un certain nombre.C ' est à la lumière de ces évènement, et en les ayant en tête, que ce roman doit être lu.
08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)