01/11/2007
Toussaint
D'après le calendrier, le 1er novembre est la fête de "tous les Saints", pour les Catholiques, et le 2 "le jour des défunts", mais la tradition veut que ce soit le 1er novembre, jour férié, que les cimetières reçoivent leurs visiteurs chargés de chrysanthèmes.
Mes pèlerinages au cimetière se font en août, dans un petit village savoyard.
Yves a dans cette région ses racines, j'y ai des chagrins que 20 années passées ne peuvent éteindre, une belle sœur incomparable et une nièce adorable, bien qu'elle ait abandonné la Savoie pour le Dauphiné.
Au pied de ces superbes montagnes, il est facile de croire que cette belle nature est due au "Grand Horloger" de Voltaire, ou à un "Grand Architecte", mais, même si la pierre tombale est avantageusement remplacée par une rocaille soigneusement entretenue, comment croire à la "bonté divine" ? Comme disait je ne sais plus qui : "si Dieu existe, il a intérêt à avoir de bonnes excuses".
Les croyants de toutes les religions ont la consolation de croire que la vie continue après la mort (au moins jusqu'au Nirvana pour les Bouddhistes). Mon frère explosait de chagrin en considérant que "si Dieu existe, c'est un beau salaud".
Je n'ai pas la consolation de croire qu'il a été puni d'avoir blasphémé "le Très Miséricordieux", ni d'être fataliste au point de soupirer "Maktoub"...
08:00 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (7)
31/10/2007
Etre clairs !
A propos d'une soit disant "union des opposants"
Depuis quelques mois, s'étant rendu(e)s compte qu'"apolitique" est un "gros mot", certain(e)s cherchent à nous convaincre de l'utilité d'une "union des opposants"...sans principes ni base politiques.
Qui sont les "opposants" ?
De même qu'après la Libération, la France s'est soudainement peuplée de "résistants", l'approche des élections municipales révèle l'existence d'une nuée d'"opposants".
Pendant sept ans j'ai lu attentivement la presse et diverses publications locales, j'ai assisté assidument au Conseil municipal, et lu les divers comptes-rendus qui en étaient fait, et je n'ai vu que deux sortes d'opposant(e)s :
a) les opposants élus au sein de la majorité municipale qui, très vite, ont fait entendre leurs voix, d'abord sur le fonctionnement non collégial de la majorité municipale, puis sur sa gestion. Au delà de leurs récriminations, ces opposants se sont à plusieurs reprises abstenus, ont parfois voté contre les projets proposés...mais ont toujours accepté le budget de la majorité, acte concrétisant la politique menée.
Il n'est pas surprenant aujourd'hui que Nathalie Marles ait constitué une liste alternative à celle du Maire.
b) les six élu(e)s de gauche qui ne se sont pas contentés de faire face, de poser les questions gênantes et de contester, mais se sont efforcés de proposer des alternatives basées sur nos priorités : l'éducation et la solidarité.
Le bulletin "changez d'Aire", les tribunes libres publiées dans le bulletin municipal et dans l'Echo de la Lys...et les comptes-rendus du Conseil municipal, témoignent de leurs activités. Je pense que nous n'avons pas à rougir de notre bilan.
Comme l'avait écrit l'Echo de la Lys : "une opposition toujours courtoise mais qui ne laisse rien passer !"
Philippe Colle, candidat pour être le "Premier des socialistes", doit trouver injuste que les journalistes, observateurs de ces conseils municipaux, n'aient pas fait de lui "le leader de l'opposition".
Bienvenue aujourd'hui aux "opposants de la 25e heure", "résistants de l'ombre", qui ont tenu jusque là leur opposition dans la clandestinité. Il est très "biblique" que les derniers revendiquent la place de premiers, mais qu'ils me permettent d'être agacé par leurs critiques et leurs leçons.
Où étaient-ils quand nous étions "au front" ? Quelle aide nous ont-ils apporté ?
S'unir sur quelles bases ?
Je ne considère pas que de s'opposer au Maire actuel soit suffisant pour constituer un "dénominateur commun" permettant de gérer une ville de 10.000 habitants.
S'unir avec Nathalie Marles, femme dynamique et pleine d'idées ? Nous pouvons aisément nous entendre sur la gestion participative et l'animation de la ville. Pouvons-nous trouver un accord sur la politique sociale ? Son groupe n'a jamais voté avec nous en faveur de la modulation des tarifs en fonction des revenus ! Sur la politique fiscale ? Son groupe n'a jamais voté avec nous pour demander l'allégement fiscal pour les impôts locaux des 65% de familles airoises qui ne paient pas l'impôt sur le revenu !
S'unir avec Gilles Fievet ? C'est un homme respectable, actif, soucieux, comme nous, de l'animation de la ville, et de son développement, et qui a probablement des compétences, mais quelles sont ses propositions concrètes pour les Airoises et les Airois, au delà du souci de la sauvegarde de la Collégiale, que nous partageons ?
S'unir avec Jean-Claude Dissaux ? Pendant des années nous l'avons invité chaque mois à nos séances de travail de réflexion, pour préparer nos propositions : il n'a jamais daigné répondre.
Je l'ai rencontré et je lui ai écrit, il y a plus d'un an, pour lui proposer d'unir nos forces, pour constituer une alternative de gauche, basée sur nos valeurs, dans notre ville. La réponse que j'ai obtenue, mais jamais par écrit, a toujours été qu'il ne voulait pas d'une liste de gauche. La seule action que je lui connaisse est d'avoir alimenté la mésentente au sein de la section socialiste.
S'il change d'avis, la discussion, sur notre projet pour les Airoises et les Airois, bien avancé, reste ouverte...
08:30 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (3)
29/10/2007
Acces des pays pauvres aux médicaments
Le Parlement européen a donné son feu vert à un protocole international visant à faciliter l'accès des pays pauvres à des médicaments moins coûteux, après plusieurs mois d'un bras de fer avec le Conseil des ministres de l'UE et la Commission qui refusaient jusqu'ici les améliorations proposées par les députés.
C'est une victoire historique et une avancée extraordinaire, dans un domaine considéré par les Etats comme leur chasse gardée.
C'est autour des valeurs de solidarité que ces résultats ont été obtenus.
Selon cet accord, les Etats sont libres de produire des médicaments génériques et de les exporter vers des pays pauvres qui n'ont pas la capacité d'en produire.
L'Union européenne s'est en outre engagée à ne pas négocier avec les pays en développement, notamment les pays d'Afrique-caraïbes et du Pacifique, des dispositions touchant à la santé publique dans le cadre de négociations d'accords commerciaux.
En outre, l'Union financera des projets pour le développement de la recherche et des capacités de production dans ces pays.
Pour autant, les Socialistes restent très vigilants.
Cet accord devra dans un premier temps être appliqué, mais nous savons que d'autres avancées sont nécessaires pour répondre à l'ampleur du défi. C'est un combat qui n'est jamais terminé.
23:10 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (4)
Week-end sans rugby
Rodolphe Baudeau et Clément Trenaud
Editions Fetjaine
Premier week-end sans rugby depuis longtemps.
Si ça vous manque, ou si vous voulez avoir une vision un peu différente, ce petit livre vous permettra de sourire.
Pas vraiment un "bêtisier" comme à la télé, pas vraiment de 2007, car certaines photos sont manifestement plus anciennes, comme le prouvent les joueurs qui y figurent, mais des photos insolites, dont certaines, trop peu à mon goût, tirées du calendrier des joueuses de rugby du "Stade bordelais". J ' avoue sans honte que je les préfère à celles du calendrier des "Dieux du stade", largement diffusé, mais exclusivement masculin !
08:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8)
27/10/2007
Les fêtes galantes
Michel Peyramaure
Editions Pocket n°12818
1676 Limousin
1723 Paris
Ce livre commence quand se termine "Le conseil des troubles" (voir la note de samedi dernier) : la fin difficile du règne de Louis XIV qui doit faire face à la "Ligue d'Augsbourg", une partie de l'Europe coalisée contre lui.
C'est l'itinéraire d'un Limousin "monté" à Paris (non, ce n'est pas Chirac). "Saute ruisseau" devenu l'ombre d'un autre Limousin (Jean Rochefort dans le film), l'abbé Dubois, devenu Premier ministre de la Régence, pour enfin accomplir son rêve : devenir cardinal.
Un cardinal athée, débauché, mais arriviste talentueux, roi des intrigues et des pots de vin, mais également diplomate hors pair, travailleur et intelligent, surnommé par ses admirateurs "l'ange de la paix".
Il est vrai que, contrairement au règne de Louis XIV, il n'y aura pas de guerre pendant la Régence du Duc d'Orléans (Philippe Noiret dans le film), décrit comme un homme de cœur, généreux, érudit, amis des arts, général talentueux, brillant homme d'Etat, mais ayant laissé dans l'Histoire une réputation, un peu méritée, de "débauché".
"La paix revenue, la licence des mœurs avait redoublé d'intensité"
Il est vrai qu'au Palais Royal (actuel siège du Conseil d'Etat) domicile de la famille d'Orléans, en plein centre de Paris, ces choses se déroulaient sous les yeux des Parisiens, alors que Versailles, où la débauche n'était pas moins grande, était si loin. Les "Princes" de l'Eglise n'étaient pas les derniers à se livrer à ces activités condamnées par la religion.
Mais cela a peut-être été "un mal pour un bien", comme le dit l'auteur : "la libération des mœurs nous a montré le chemin à celle de l'esprit" (Voir bientôt sur ce blog la note sur "Sophie la libertine" -Die Philosophin...et Mai 1968 !).
Les lecteurs réguliers de ce blog, en particulier ceux qui ont lu la note sur "La ligne pourpre" reconnaîtront en cette ancienne propriétaire du "Temple", dans le quartier du "Marais", "qui avait accompagné à Issoire son amant, le Marquis d'Aligre", la mère de Gabrielle d'Estrées.
Au moment des "fêtes galantes", le Temple appartient à l'ordre des "Hospitaliers", ("l'ordre de Malte") qui a récupéré les biens des "Templiers".
Le Duc de Vendôme, et son frère, Grand Maître, "régnant" sur le Temple, qui apparaissent dans le roman, sont les descendants du fils bâtard d'Henri IV et de Gabrielle. Ils se trouvent donc dans les murs de l'ancienne demeure de leur aïeule.
08:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)


