06/04/2019
La dictature de Corée du Nord
L'étoile du Nord
de D.B. John
éditions Equinox / Les Arènes
Les destins de trois personnages vont se croiser :
Jee-Min, alias Jenna Williams, brillante universitaire à Washington, de mère coréenne et de père afro-américain. Elle accepte de mettre au service de la CIA ses connaissances de la Corée, et ses capacités d'analyse.
Cho Sang ho est nommé colonel et responsable des négociations avec les USA. Il découvre qu'il y a un gouffre entre ce que raconte le régime, aussi bien sur la Corée que sur les USA.
Madame Moon est une paisible grand-mère, ancienne cuisinière qui fait la cuisine dans un marché dans une petite ville non loin de la frontière avec la Chine, par où passent beaucoup de fugitifs, malgré la surveillance et la répression.
Sous la forme de ce roman, qui pourrait être adapté au cinéma car il y a de l'action, l'auteur parle de la dictature de la Corée du Nord :le goulag, les enlèvements, la fausse monnaie, le trafic de drogues, les expérimentations d'armes chimiques.
Avec cette question, qui peut être posée également pour d'autres pays, comme Cuba : les sanctions ne sont-elles utiles que pour donner une excuse au régime qui mobilise la population en se plaçant en victime des régimes capitalistes ? Avec une certitude : les populations souffrent et les sanctions n'ont jamais fait tomber une dictature !
08:48 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, corée
17/04/2018
Analyse critique des visions du monde
La bataille des cartes
Michel Foucher (géographe)
et Pascal Orcier (cartographe)
Nos planisphères nous placent au centre du monde. Sur le continent américain, celui-ci est au centre. Ce n'est pas par hasard que la Chine était nommée "l'empire du milieu", puisqu'il se trouvait au milieu de ses carte. Et en Australie les planisphères ont en leur centre l'océan Pacifique dont l'Australie est le centre d'attraction.
Ce livra a le mérite de nous présenter le monde par de multiples cartes, contemporaines ou anciennes, avec la difficulté de représenter une sphère à plat.
L'auteur insiste beaucoup sur les pays émergents et les puissances régionales.
08:07 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
03/04/2018
Trump à la Maison blanche
Le feu et la fureur
Michaël Wolff
éditions Robert Laffont
Trump a essayé, sans succès, de faire interdire ce livre, et on comprend pourquoi.
Le journaliste Michaël Wolff a passé un an dans les couloirs de la Maison blanche, discutant avec ministres et collaborateurs. Et puisqu'il y a trois clans dans l'entourage de Trump, personne n'hésitait à dire du mal des autres, ainsi, éventuellement du président. Il y a le clan de la fille et du gendre, le clan de Bannon (celui qui est venu dire aux militants du FN qu'ils devaient être fiers de leurs idées), et celui des Républicains traditionnels. Plus de deux cent entretiens.
Le point de départ est simple : Trump était persuadé qu'il ne sera pas élu. Il avait juré à son épouse qu'il n'avait aucune chance. Il a été candidat pour faire le "buzz". Une gigantesque campagne de publicité sur son nom. Compréhensible car ce qu'il vend ce ne sont pas des immeubles ou des hôtels, mais son nom, devenu fameux grâce à la télé-réalité. Et , depuis un an, il fait avec ses ministres et collaborateurs comme dans la télé-réalité : "vous êtes éliminés ! Vous devez laisser la place ". Au bout d'un an plus de la moitié des participants ont changé. Mais le verdict reste identique : "un imbécile entouré de clowns."
"Donald Trump et ses petits soldats sont résolus à perdre dans le feu et la fureur."
"J'invente des choses depuis toujours et ils les impriment"
"Le candidat, qui se prétend milliardaire-et le répète à satiété-refuse de mettre un $ dans sa propre campagne."
"La nouvelle politique n'est pas l'art du compromis, mais celui du conflit". "Donc agir- peu importe comment-et agir sans attendre".
"Ce président rageur, geignard et tourmenté raisonne émotionnellement, et non stratégiquement.
"L'une des particularités de Trump : son incapacité à voir ses actes comme les autres les voient."
"Le grand intérêt d'être Président, de son point de vue, est que l'on devient l'homme le plus célèbre du monde."
08:22 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trump
30/08/2017
Eurasie : miroir des dangers du monde
Eurasie, au coeur de la sécurité mondiale
Dirigé par Gaïdz Minassian
éditions "Autrement"
A cheval entre l'Europe et l'Asie, de Tbilissi à Astana, mosaïque de minorités et de conflits dans lesquels Moscou, Ankara, Téhéran et Pékin cherchent à avancer leurs "pions".
Grâce à ses ressources énergétiques, la Russie de Poutine est saisie d'un regain de puissance, avec des pratiques post-impériales, alors que de nombreux pays de l'ex URSS cherchent à se dégager de la tutelle, même en Abkhasie.
La Turquie se considère comme libérée de ses obligations occidentales puisqu'elle ,n'est plus la ligne de défense à l'Est.
Téhéran se cherche des alliés.
La Chine ne se contente plus de l'Asie.
La méthode de l'Union européenne qui consiste à stabiliser le continent par l'élargissement atteint ses limites.
Les organisations internationales sont impuissantes face au désordre mondial.
16:34 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2017
Syrie, notre histoire
Le miroir de Damas
Jean-Pierre Filiu
éditions La Découverte
La Syrie est un des rares thèmes de relations internationales présent lors de la campagne des élections présidentielles. Soit directement (quelle attitude avoir à l'égard de Moscou...et de Trump ?), soit indirectement (les réfugiés). Les prises de position de Fillon, Le Pen, Mélanchon ont été "interpellantes"
La population syrienne est estimée à 22 millions de personnes. Officiellement, la guerre de l'armée du régime et de ses alliés a déjà fait un demi-million de tués et deux millions de blessés. La moitié des habitants ont été obligés de fuir leur domicile. Cinq millions se sont réfugiés à l'étranger.
"Les révolutionnaires qui se sont soulevés en 2011 étaient persuadés de la chute imminente du régime et ce fut sans doute leur plus grave erreur. Le monstre jihadiste est né sur le terreau de la dictature et il faut abattre celle-ci pour terrasser celui-là."
Mon père ayant fait son service militaire, comme infirmier, à Damas, je n'ignorais pas le lien historique entre la France et la Syrie. Jean-Pierre Filiu, professeur d'histoire, rappelle ce passé commun, et les erreurs commises, y compris par le général De Gaulle. Sans parler des présidents Mitterrand, Chirac et Sarkozy.
Importance historique de la Syrie, puisque "c'est en Syrie que le christianisme a commencé de s'émanciper du judaïsme comme culte religieux et pratique sociale." C'est en Syrie qu'ont été "posé les fondations de l'Eglise maronite."
"C'est en Syrie que Mohammed s'est vu, pour la première fois, attribuer le "sceau de la prophétie." Et c'est à Damas que sont exposées les dépouille d'Hussein, martyr du chiisme , amenant un flux soutenu de pèlerins iraniens.
Un chapitre est consacré au génocide arménien organisé par les Ottomans jusqu'à Diyarbakir. "Les Arméniens de Syrie sont dès marqués par les reculs successifs de la France face à la Turquie et par les transferts de populations qui en résultent vers Alep et Damas."
08:20 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie