24/10/2013
Charia aux Maldives
Maldives : pas un paradis pour la démocratie !
2008 : pour la première fois, un président est élu de façon démocratique.
2012 : un coup d'Etat renverse le Président élu, partisan d'un islam libéral et éclairé. Les organisateurs du coup de force sont les nostalgiques de l'ancienne dictature, les musulmans radicaux, et les milieux d'affaires qui financent le tout.
La charia est instaurée. Première application : une jeune femme, victime d'une agression sexuelle, est condamnée à être fouettée pour "relations immorales".
7 septembre 2013 : 1er tour du scrutin présidentiel, sous contrôle international, dont une mission d'observation électorale à long terme de l'Union européenne. Le Président élu en 2008, et renversé en 2012, arrive largement en tête avec 45,45% des suffrages. Tous les observateurs internationaux félicitent la commission électorale pour la bonne tenue du scrutin.
A la demande des vaincus, la Cour suprême annule les résultats et décide de faire recommencer le vote.
19 octobre 2012 : la police intervient afin d'empêcher la tenue d'un nouveau 1er tour de l'élection présidentielle, dont tous les pronostics donnent vainqueur le président renversé en 2012.
Le choix des électeurs pourra-t-il enfin s'imposer ?
Les médias en ont peu parlé, en France comme ailleurs en Europe, sauf ARTE.
Faut-il boycotter les Maldives ? Les Européens constituent l'essentiel des touristes.
Même si ce n'est pas pour des raisons politiques, les touristes seront peut-être moins nombreux. Les touristes n'aiment pas l'instabilité politiques qui peut entraîner des troubles et donc de l'insécurité.
09:07 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charia, maldives
14/10/2013
Syrie : évolution depuis un an
Estimation du nombre de personnes ayant besoin d'aide en Syrie :
Septembre 2012 = 2,5 millions
Septembre 2013 = 6,8 millions
Estimation du nombre de personnes déplacées en Syrie :
Septembre 2012 = 1,2 million
Septembre 2013 = 4,25 millions
Estimation du nombre de réfugiés dans les pays voisins :
Septembre 2012 = 0,27 million
Septembre 2013 = 2,15 millions, dont 51% d'enfants
08:36 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie
10/10/2013
et pendant ce temps là, en Irak...
Le drame syrien ne doit pas faire oublier l'Irak
5.000 morts, 10.000 blessés depuis le début de l'année, dont 1.000 morts et plus de 2.000 blessés pour le seul mois de septembre. La pire situation depuis cinq ans, alors que le peuple irakien aspire à vivre en paix, pour que l'économie puisse redémarrer, et pouvoir profiter des services de base, comme la santé et l'éducation.
Comme toujours, les plus faibles, en particulier les enfants, sont les premières victimes.
Plus que jamais le dialogue doit être rétabli. Dialogue entre provinces, dialogue entre responsables religieux, politiques, et politico-religieux.
08:11 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
03/09/2013
l'Union europénne et la Syrie
Syrie : grandeurs et limites de l'action de l'Union Européenne
Tous les chiffres concordent : le nombre de Syriens réfugiés dans les pays voisins a dépassé les deux millions, dont plus d'un million d'enfants.
Donner une réponse à cette catastrophe humanitaire ne peut être laissé aux seuls pays voisins.
L'Union européenne peut et doit jouer un rôle de coordination de son aide propre et de celles de ses pays membres.
Bien sûr, il est possible de regretter que l'Union européenne n'ait pas une politique étrangère commune dépassant un peu le jeu des "déclarations" communes.
Son rôle dans l'aide humanitaire sauve, sa dignité morale, face à son impuissance à influencer ce qui se passe dans le pays.
15:38 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie
27/08/2013
Egypte : le pire est-il à venir ?
Egypte : un gouvernement d'union nationale est indispensable
Coup d'Etat et massacres : personne ne peut se réjouir.
Même le drame syrien ne peut cacher l'intolérable répression.
L'armée a pris le pouvoir pour la première fois, par un coup d'Etat, au début des années 50. Depuis, elle a peu relâché son étreinte, sur la politique comme sur l'économie, les deux étant sources d'enrichissements.
Moubarak, vieillissant, a été remplacé, mais le système perdure. Plusieurs de ses amis sont de retour au gouvernement.
Il est probable que des élections n'auront lieu que quand l'armée sera certaine des résultats.
Les "Frères musulmans" ont toujours été la seule opposition organisée et structurée, malgré la répression.
Pour imposer leur système liberticide et non démocratique, ils avaient fait le choix de la voie des urnes et refusé celle des armes.
Leur échec est un succès pour leurs concurrents salafistes et autres affiliés d'Al-Qaïda. Pas seulement en Egypte. La leçon, et donc la violence, risquent de se propager dans la région, à commencer par la Tunisie et le Maroc. Un mauvais exemple pour la Libye, et pour l'avenir de la Syrie.
Les pays européens, séparément ou ensemble au sein de l'Union européenne, ne peuvent pas grand chose. Ils ont décidé de suspendre les exportations d'armes et de tous les équipements pouvant servir à la répression. Ce qui est une bonne chose.
L'aide des USA à l'armée égyptienne continuera, à plus d'un milliard par an.
Les Européens menacent de suspendre leur aide de 500 millions sur trois ans. Une aide essentiellement humanitaire et d'aide au développement, qui passe presque exclusivement par les ONG, et non par le gouvernement.
L'Arabie saoudite a mis 5 milliards sur la table...
Seul un gouvernement d'union nationale, regroupant les représentants de l'armée et des "Frères" pourrait organiser une transition vers des élections crédibles, libres et pluralistes. Nous en sommes loin...
09:38 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)