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27/08/2013

Egypte : le pire est-il à venir ?

Egypte : un gouvernement d'union nationale est indispensable

 

 

Coup d'Etat et massacres : personne ne peut se réjouir.

Même le drame syrien ne peut cacher l'intolérable répression.

 

L'armée a pris le pouvoir pour la première fois, par un coup d'Etat, au début des années 50. Depuis, elle a peu relâché son étreinte, sur la politique comme sur l'économie, les deux étant sources d'enrichissements.

Moubarak, vieillissant, a été remplacé, mais le système perdure. Plusieurs de ses amis sont de retour au gouvernement.

Il est probable que des élections n'auront lieu que quand l'armée sera certaine des résultats.

 

Les "Frères musulmans" ont toujours été la seule opposition organisée et structurée, malgré la répression.

Pour imposer leur système liberticide et non démocratique, ils avaient fait le choix de la voie des urnes et refusé celle des armes.

Leur échec est un succès  pour leurs concurrents salafistes et autres affiliés d'Al-Qaïda. Pas seulement en Egypte. La leçon, et donc la violence,  risquent de se propager dans la région, à commencer par la Tunisie et le Maroc. Un mauvais exemple pour la Libye, et pour l'avenir de la Syrie.

 

Les pays européens, séparément ou ensemble au sein de l'Union européenne,  ne peuvent pas grand chose. Ils ont décidé de suspendre les exportations d'armes et de tous les équipements  pouvant servir à la répression. Ce qui est une bonne chose.

L'aide des USA à l'armée égyptienne  continuera,  à plus d'un milliard par an.

Les Européens menacent de suspendre leur aide de 500 millions sur trois ans. Une aide essentiellement humanitaire et d'aide au développement, qui passe presque exclusivement par les ONG, et non par le gouvernement.

L'Arabie saoudite a mis 5 milliards sur la table...

 

Seul un gouvernement d'union nationale, regroupant les représentants de l'armée et des "Frères" pourrait organiser une transition vers des élections crédibles, libres et pluralistes. Nous en sommes loin...

 

 

04/07/2013

Egypte : se réjouir ou condamner ?

Aucune sympathie pour les Frères musulmans. Aucune joie de leur victoire électorale de l'année dernière. Mais impossible d'accepter le principe d'un Coup d'Etat militaire, qui risque d'être suivi d'une guerre civile. Seul moyen de savoir ce que veulent les Egyptiens : un ou des votes. Le retour à des autorités civiles, démocratiquement élus. Et une Constitution qui garantissent les croyances religieuses et philosophiques de tous. Le plus vite possible !

24/06/2013

Sahara occidental : l'exemple d'une décolonisation ratée

S'impliquer davantagedans la résolution du conflit au Sahara occidental

 

 

 

 

Le contexte de transition politique qui traverse la région du Maghreb et  une sécurité  régionale préoccupante rendent urgent de se saisir des fenêtres d'opportunités.

 

Rien ne devrait se faire hors du cadre légal  international, comme tente de le faire l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, Christopher Ross. L'Union européenne devrait  s'impliquer et soutenir  plus fortement les Nations Unies pour la résolution pacifique et durable du conflit au Sahara occidental.

 

L'UE dispose  d'un nombre d'instruments pour soutenir tant une amélioration de la situation des droits de l'Homme (soutien au monitoring, formation et promotion aux droits de l'homme, formation des forces de police) que le développement économique et social. La nouvelle politique de voisinage est une opportunité de plus en ce sens.

 

La résolution politique  du conflit, la situation des droits de l'Homme et la réconciliation  sont  liées. Un déploiement excessif des forces de police et des forces auxiliaires, des restrictions à la liberté d'association et d'expression notamment des activistes politiques, dans le territoire non autonome du Sahara occidental n'apporteront aucune solution. L’administration du Maroc dans ce territoire doit se réaliser sans discrimination politique, économique et sociale.

 

Compte tenu de l’évolution démocratique au Maroc, de l'accélération des réformes économiques et sociales et du processus de régionalisation,  la partie marocaine peut aider à une solution politique négociée du conflit.

 

Le programme de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) de visites des familles séparées par le mur de sable doit être amplifié.  Ceci doit être accompagné de  mesures instaurant la confiance,  afin de favoriser la réconciliation.

 

05/06/2013

Rencontre avec Taslima Nasreen

Humanisme ou barbarie

 

 

Taslima Nasreen revendique le droit à la liberté de croyance religieuse, et surtout le droit d'absence de celle-ci.

Elle revendique le droit de considérer les écritures "saintes" comme obsolètes.

Elle prône l'égalité des religions, même si, personnellement, elle n'en choisit aucune. Elle dénonce les discriminations et les harcèlements dont sont victimes les Hindous dans son pays, le Bangladesh, d'où elle a du fuir, pour trouver refuge en Suède. Son pays où ses livres sont interdits, même s'ils circulent "sous le manteau". Son pays où les islamistes l'ont condamné à mort par contumace, elle qui refuse la charia et revendique le droit de critiquer l'Islam qui discrimine les femmes.

 

Elle voit avec tristesse son pays, autrefois laïc, s'islamiser, par le biais d'organisations caritatives, d'universités, d'écoles et même de crèches. Le tout financé par les pétrodollars arabes du Golfe.

Elle qui rêve d'un retour à la Constitution laïque de 1972, avec une séparation nette entre l'Etat et les religions,  elle voit avec colère les deux grands partis faire de la surenchère pour s'attirer les faveurs des islamistes, dont les responsables se sont illustrés comme collaborateurs et criminels de guerre, lors de la lutte pour l'indépendance. Criminels impunis, toujours terroristes, toujours financés par les riches Arabes du Golfe.

 

Deux grands partis. L'un dirigé par la fille d'un héros, l'autre par la veuve d'un autre héros. Toutes deux administrent la preuve que des femmes au pouvoir peuvent être aussi brutales que des hommes. La preuve que des femmes peuvent être misogynes.

 

Taslima Nasreen revendique le droit d'être athée et féministe. Elle trouve même que les deux combats découlent l'un de l'autre.

 

Elle a reçu, parmi bien des reconnaissances internationales, en 1994 le Prix Sakharov du Parlement européen, pour la liberté de pensée, en 2007 le Prix des Droits de l'Homme de la République française, en 2008 le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes.

 

Une femme admirable pour son intelligence et son courage.

 

30/05/2013

Voisinage

Nos voisins de l'Est

 

 

Les pays voisins de l'Union européenne, à l'Est, sont la Belarus, la Moldavie, l'Ukraine, et les pays du Caucase du Sud, Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan.

 

Les habitants de ces pays se considèrent, avec quelques raisons,  comme aussi Européens que nous.

Ces pays font partie du "Conseil de l'Europe", des championnats sportifs européens...et de l'Eurovision !

 

Ils ont bien conscience que l'Union européenne n'est pas prête à les accueillir, et qu'eux mêmes ne sont pas prêts à remplir les conditions pour déposer leur demande d'adhésion.

 

Pour se rapprocher de l'Union européenne, ils bénéficient d'un instrument financier nommé "politique de voisinage". Le Conseil des ministres européens proposent de diminuer de 16% ce poste budgétaire. Le Parlement européen n'est pas d'accord.

Il ne suffit pas de pousser ces pays à ouvrir leurs frontières et à faire du commerce, comme si celui-ci était la principale source du développement économique.

Il faut aider ces pays à mettre en place des institutions démocratiques, par exemple des parlements capables de contrôler le pouvoir exécutif, et des systèmes judiciaires indépendants.