17/09/2012
Besoin d'un pacte social européen
Nous avons besoin d'un pacte social pour l'égalité et l'équité et d'une relance de l'Europe
Le président de la Commission européenne, Barroso s'est engagé sur un modèle social Européen. C'est une bonne nouvelle, mais nous avons maintenant besoin de mesures concrètes pour le mettre en œuvre. La Commission doit respecter son engagement social et soutenir notre demande pour un pacte de cohésion et de justice sociale. La Commission doit davantage mettre l'accent sur les mesures sociales et se montrer plus équitable dans ses travaux avec les différentes troïkas. Ce n'est qu'à ce moment là que l'on pourra parler d'un véritable partenariat.
La gouvernance néolibérale de l'Europe enfonce les pays dans la récession et les populations dans la pauvreté. Cela doit cesser et une Europe nouvelle, plus équitable, plus juste doit naître.
Mettre un terme à la récession, l'accroissement du chômage et de la dette et aller vers plus de croissance, d'emplois et une réduction de la dette
L'Europe traverse une crise profonde au plan économique, social et politique, et particulièrement au plan démocratique. La crise économique, produite essentiellement par les marchés financiers est malheureusement définie, par les forces néolibérales et conservatrices comme une crise des dépenses publiques, en dépit de multiples preuves contraires. Les sévères politiques d'austérité produisent l'effet inverse escompté dans tous les pays où elles sont mises en œuvre. Les coupes sombres dans les budgets des Etats, les retraites et les salaires conduisent à une récession plus sévère encore.
Mettre l'accent sur la dimension sociale
Les politiques actuelles sont inefficaces et mal orientées, mais aussi profondément injustes. Le taux de pauvreté s'accroit dramatiquement et pas seulement dans les pays en crise. En Allemagne, qui doit aussi faire face à la récession, 20,6%, c'est à dire un cinquième, des salariés sont considérés comme faisant partie des "travailleurs pauvres", et un tiers des Allemands ont peur de faire face à une baisse dans l'échelle sociale.
Nous avons besoin d'un pacte social
Nous, les Socialistes et Démocrates n'auront de cesse de lutter contre une pauvreté grandissante, le fossé qui se creuse entre les riches et des pauvres et les taux de chômage sans cesse en hausse. C'est pourquoi nous exigeons, dans et non hors des traités, comme base d'un pacte social, un chapitre sur la cohésion sociale dans le rapport Van Rompuy.
Des Troïkas pour la croissance et l'emploi
Les différentes Troïkas existantes sont centrées sur ces politiques destructrices et nous avons des Troïkas sur la récession et le chômage au lieu de Troïkas sur la croissance et l'emploi. Nous devons prendre en compte les besoins des populations et des demandeurs d'emplois en demandant, par exemple, son expertise à l'Organisation internationale du travail (OIT).
Un rôle majeur pour la BCE
La Banque centrale européenne (BCE) joue son rôle, à juste titre. Mais nous avons besoin d'investissements publics et privés pour créer de l'emploi. L'intervention de la BCE est une nécessité absolue non seulement pour financer les Etats mais aussi les mesures qu'ils doivent mettre en œuvre. L'accroissement injustifié des taux d'intérêt dans la zone Euro les a déconnectés des réalités, la "balkanisation" du marché financier Européen doit être évitée à tout prix.
Il est temps d'agir: investir pour l'emploi
Il existe une alternative aux politiques actuelles d'austérité. Nous avons besoin d'investissements publics et privés plus forts car ce sont eux qui permettront la création d'emploi. Mais l'Europe, contrairement au Japon et aux Etats-Unis voit pourtant décroitre ses investissements publics. Il y a de l'argent pour investir. L'évasion fiscale représente 1000 milliards d'euros par an. Un quart seulement de cette somme pourrait avccroître les investissements publics de 40%.
Nous devons canaliser l'argent des marchés financiers vers l'économie réelle. Ils ont échoué et il revient aux politiques de corriger la situation.
· Les marchés financiers doivent être plus fortement régulés et les agences financières remplir leur tâche de manière plus transparente. Nous devons limiter le trading haute fréquence
· Nous devons nous assurer que l'évasion fiscale soit contenue.
· Nous avons besoin d'une taxe sur les transactions financières.
· les politiques doivent mettre en œuvre une union efficace pour la supervision bancaire qui ne soit pas limitée à la zone euro et soit suivie d'une réforme bancaire complète pour toute l'Europe
· Nous avons besoin d'un budget Européen adapté qui stimule véritablement la croissance
Un renouveau démocratique
Nous devons non seulement résoudre les crises économique et sociale mais aussi démocratique. dans plusieurs pays, l'Allemagne notamment, la participation du parlement et la souveraineté nationale sont au cœur du débat. Mais ce que l'on oublie de dire c'est que ce n'est pas l'UE qui menace la souveraineté mais les marchés financiers et les agences de notation qui dictent le niveau des taux d'intérêt et des spreads.
Nais nous devons aussi faire face à une dé-démocratisation. Le Conseil européen prend de plus en plus de décisions notamment sue le budget de l'UE. Mais à qui le Conseil et le président du Conseil doivent-il rendre des comptes? Ni les parlements nationaux ni le Parlement européen. Les Troikas, aussi, agissent dans un vide démocratique sans rendre de comptes.
Pus de démocratie, pus de participation parlementaire
Les citoyens se sentent de moins en moins chez eux en Europe. C'est pourquoi nous avons besoin d'un renouveau de démocratie. Il faut renforcer la participation parlementaire en Europe et pour cela le Parlement European et les parlements nationaux doivent coopérer étroitement.
Referendums
Les referendums peuvent renforcer la démocratie en Europe s'ils sont menés au niveau européen et pas uniquement nationaux. Nous devons avoir le courage de nous opposer clairement au nationalisme grandissant. Nous devons organiser des referendums de façon à ce que les résultats dans tel ou tel pays ne dominent pas les autres et ne sapent pas le projet Européen.
Une convention pour une Union européenne moderne
Nous devons réfléchir à une structure plus adaptée pour notre Europe. Pour cela, nous devons organiser une convention afin de rédiger une véritable constitution pour l'Europe. Mais il nous faut tout d'abord trouver des solutions aux problèmes d'aujourd'hui.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
10/09/2012
nouvelle tendance depuis le mois de mai
Comment ne pas reconnaître que l'élection de François Hollande a fait "bouger les lignes" en Europe.
Le nouveau Président de la Banque Centrale Européenne a montré que la BCE pouvait faire autre chose que veiller à limiter l'inflation.
Cela fait deux ans que la crise grecque a éclaté.
J'écrivais à l'époque sur ce blog : "l'Europe doit faut faire plus et plus fort".
Même la BCE va maintenant dans ce sens.
Deux ans ont été perdus.
L'aggravation de la crise conduisait à de nouvelles mesures.
L'élection de François Hollande permet aux dirigeants européens de ne plus laisser la chancelière Merckel dicter ses règles, maintenant qu'elle ne peut plus s'appuyer sur Sarkozy.
L'élection de Hollande, c'est fin de Merkozy, et tout le monde respire mieux.
Incidente qui n'a-presque-rien à voir : pas de question hier soir sur le projet de Traité "règle d'or" !
Attendons d'abord le jugement du Conseil constitutionnel allemand...
17:27 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
27/08/2012
Les spéculations ne profitent qu'aux spéculateurs
Les spéculations politiques sur l'éclatement de la zone euro doivent cesser
Le meilleur moyen d'y parvenir est la mise en œuvre d'un vaste programme de réformes et d'investissements soutenable:
Les mesures d'austérité exigées par l'UE représentent seulement une partie du processus de réformes. Une réforme radicale de la politique fiscale afin de permettre le financement durable des dépenses publiques est indispensable. De même, de nouvelles incitations à l'investissement et à un allègement de la bureaucratie stimuleront la croissance et l'emploi.
Les mesures d'austérité ne doivent pas étouffer la demande intérieure, alors qu'il est encore nécessaire de créer les pré-conditions pour encourager les exportations. La Grèce est le pays européen qui a appliqué pendant la crise les mesures d'austérité les plus dures. Maintenant le pays a besoin de trouver le bon équilibre entre épargne et investissements.
Non aux déclarations irresponsables sur la sortie de la Grèce de la zone euro !
Tous les responsables politiques devraient s'abstenir de spéculer sur l'éclatement de la zone euro. Les déclarations de la sorte ne font qu'exacerber la nervosité des marchés financiers, ce qui fragilise encore plus la zone euro. Les responsables politiques devraient au contraire rechercher de véritables solutions dans l'intérêt des citoyens de l'UE et de la monnaie commune. A cet égard, l'action de la Banque centrale européenne devrait être soutenue par tous les moyens disponibles, au lieu d'être paralysée, notamment par ceux qui appellent régulièrement à son indépendance.
L'exemple de la Grèce montrera si l'UE - indépendamment de l'idéologie libérale - peut aider efficacement un pays à mettre en œuvre, dans les délais, les réformes structurelles. L'engagement à mener les réformes en Grèce est crucial. Le nouveau gouvernement de coalition semble l'avoir compris. Il revient désormais à l'Europe de se montrer solidaire et de fournir l'assistance économique qui est nécessaire pour aider le pays et stabiliser la zone euro.
10:28 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
20/08/2012
Pussy Riots : débat en septembre au Parlement européen
"Vierge Marie debarasse nous de Poutine", cette prière faite dans des conditions provocatrices, n'a pas été exhaussée, mais elle a été sévèrement punie, de telle façon qu'il est légitime de se poser la question de l'indépendance de la justice russe, et même de la nature du régime. La Syrie étant un autre exemple. Les socialistes européens ont demandé, et vont probablement obtenir, l'inscription de ce point à l'ordre du jour de la session de septembre du Parlement européen.
16:20 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pus riots
13/08/2012
Que l'Allemagne ratifie d'abord...
Traité Merkozy : rien ne presse !
Le Conseil constitutionnel ne voit pas la nécessité de changer la Constitution pour que la France adopte le projet de Traité voulu par Mme Merkel, et accepté par Mr Sarkozy.
Mais son équivalent allemand, responsable de la Constitution allemande, pense qu’il faut en passer par là…en Allemagne.
Le processus de ratification, dans le pays de la Chancelière, est donc loin d’être « bouclé ».
Elle a besoin de l’opposition social-démocrate qui a déjà obtenu des mesures allant dans le sens demandé par le nouveau Président français.
Du Chancelier autrichien au Premier ministre italien, la tendance a changé depuis le départ de Sarkozy. L’élection de François Hollande a changé le rapport de forces en faveur de la relance pour la croissance.
10:49 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe