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29/06/2013

Paris 1943/44

Le cordonnier de la rue triste

 

Robert Sabatier

 

Livre de poche n°32348

 

 

Paris 1943/44, "cette période où l'on subissait les outrages d'une guerre perdue",  à la limite entre le XIVe et le XVe arrondissement. La rue triste ne voit pas passer le "corps noir". Fontenoy n'y a probablement jamais mis les pieds.

 

Dans la rue triste vit toute une galerie de personnages, à commencer par le cordonnier qui aimait tant courir qu'un accident l'a privé de l'usage de ses jambes. Il y a aussi une petite fille qui cache, avec son châle,  une étoile jaune.

 

Dans la rue triste ne vivent que des gentils. Le fonctionnaire de la préfecture de police prévient de l'imminence d'une rafle. "Ces gens en uniforme pouvaient se mêler de changer le destin d'autres êtres parce qu'on le leur avait commandé".  La prostituée et la bonne sœur font cause commune, pour aider l'infirme puis la petite fille et sa grand-mère. Paulo, le chiffonnier, aménage une cache pour les journaux clandestins, puis des armes. Même l'inoffensif cordonnier sert de boîte à lettres à la résistance.

Cette histoire est trop belle pour y faire une place aux 30.000 auxiliaires français de la Gestapo. Pas de délateurs, pas de collabos.

 

Comme dans "L'art français de la guerre", "le libérateur dut, sur ordre, combattre d'autres libérateurs en Indochine puis en Algérie."

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

23/06/2013

Le corps noir de Dominique Manotti. (Points "thriller" nô 1480)

DU 6 juin 1944, débarquement en Normandie, au 25 août, libération de Paris. Un peu plus de deux mois décisifs à travers les yeux d'un agent de la résistance gaulliste infiltré à la Préfecture de Police de Paris, affecté à la Brigade Mondaine. Le "corps noir" est composé des membres français de la Gestapo en uniforme SS. Champions de tous les trafics, de bien des assassinats, ils sont, en1944, 30 000 auxiliaires français de la Gestapo. Ceux qui sentent à temps le vent tourner tentent la fuite vers l'Espagne, pas assez importants pour accompagner Pétain à Siegmariegen. D'autres osent même le ralliement. Certains brûlent leurs archives, d'autres les gardent, les prenant à tort pour une assurance vie. Il n'est pas étonnant de voir passer dans le paysage le célèbre ferrailleur Jianovici (voir l'excellente BD "il était une fois en France"). Archives sur le milieu patronal, totalement compromis dans une collaboration active avec l'occupant, ayant souvent profité des confiscations des biens des Juifs. Patronat qui, par nature, se rallie, plus ou moins vite, aux futurs vainqueurs. Certains ayant même pris, de longue date, leurs précautions. Épisode peu connu : le 20 juillet, à l'occasion de l'attentat contre Hitler, l'armée allemande d'occupation arrête tous les SS présents à Paris. Le contrecoup sera terrible pour les officiers de la wermacht. Un roman policier dans un contexte historique des plus intéressants.

08:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

20/06/2013

De la Perse à l'Iran

Ainsi se tut Zarathoustra

 

Nicolas Wild

 

Arte éditions et "La boîte à bulles"

 

 

 

Voyage dans l'Iran d'aujourd'hui et d'hier. Téhéran, Ispahan, Shiraz, Persépolis, Yarzd.

 

Occasion de découvrir quelques notions sur le zoroastrisme, l'une des plus anciennes religions monothéistes, Zarathoustra étant le prophète du "grand architecte". Religion officielle des Perses entre -224 et 651, elle considère que le bien et le mal coexistent dans chacun des êtres vivants. "Les religions sont des créations humaines, elles naissent un jour, croissent, déclinent et finissent par mourir."

 

Occasion également d'apercevoir la condition des Afghans qui fuient leur pays, vers l'Iran (environ deux millions, surexploités) puis, éventuellement, vers l'Europe, ainsi que les Parsis, les zoroastriens dont les ancêtres s'étaient réfugiés en Inde après l'islamisation de leur pays.

 

Occasion de découvrir que la toute première chartre des droits de l'Homme, proclamée par Cyrus II,  date de 539 avant Jésus Christ.

"J'ai accordé à tous les hommes la liberté d'adorer leurs propres dieux et ordonné que personne n'ait le droit de les maltraiter pour cela."

Dans cette logique, "Cyrus a libéré les juifs de Babylone et leur a rendu la liberté".

 

Un album très intéressant alors que l'Iran revient dans l'actualité.

 

 

08:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

16/06/2013

Fontenoy : trop mal pour être bien, trop bien pour être mal

Fontenoy ne reviendra plus

 

Gérard Guégan

 

Prix Renaudot de l'essai 2011

 

Folio n°5537

 

 

J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce Jean Fontenoy, journaliste et écrivain. Proche des communistes dans sa jeunesse, à l'avant garde de l'antifascisme,  il devient un des piliers de la collaboration, non seulement comme journaliste, mais en s'engageant sous l'uniforme allemand dans la "Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme".

Antistalinien au point d'en devenir un allié des fascistes.

"De la Collaboration issue de la Gauche, les plus déterminés, les plus fascistes, viendront pour la plupart de la mouvance communiste".

"Mieux être mort que vivre sous les soviets". L'auteur de cette biographie pense que Fontenoy s'est suicidé avec du cyanure avant la chute de Berlin, alors que tant de ses semblables se sont réfugiés en Amérique du Sud (voir les livres de Philip Kerr).

 

"Qu'est-ce qui pousse un homme à changer de camp, à passer, par exemple, de la gauche la plus enragée à la droite la moins clémente ?"

Pour Fontenoy, comme pour Doriot, probablement le besoin d'être sur le devant de la scène.

La période voulait probablement ces revirements.

"De nombreux anciens combattants de 14/18 étaient du côté de la collaboration".

Dans le cas de Fontenoy, il y a le goût évident de la provocation, qui lui avait tant fait aimer le mouvement "Dada".

Sans parler des méfaits de l'opium et de l'alcool, circonstances atténuantes ou aggravantes ? Dépendances qui illustrent sa tendance à l'autodestruction. "Les idéalistes se reconnaissent à ce qu'ils courent au-devant de la mort."

 

L'occasion de se remémorer "ces temps déraisonnables où l'on avait mis les morts à table..."

Pourvu que, comme Fontenoy, ces temps ne reviennent plus !

 

 

 

15:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

15/06/2013

100 photos de légende de Paris

Paris mythique

 

100 photos de légende

 

Editions Parigramme

 

 

100 photos de Paris, de Parisiens et de Parisiennes, de 1838 à 1968, en passant par les grands évènements de la fin du XIXe et du XXe.

 

100 photos en noir et blanc, d'anonymes ou de photographes très connus comme Daguerre, Nadar, Atget, Man Ray, Brassaï, Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau...

 

Certaines de ces photos sont archiconnues, d'autres pas du tout.

 

Pour moins de 10 euros, un très bel album.

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos