20/09/2013
Promenade à Richelieu, dans les pas du Cardinal
Ville close
Franck Maubert
Editions "écriture"
La ville close, c'est Richelieu, 2.000 habitants, en Poitou, construite par la volonté du cardinal du même nom, avec l'idée d'en faire une "cité idéale", bien entendu aux formes géométriques. "Une île de pierre au milieu de la campagne".
L'architecte choisi est Jacques Le Mercier qui venait de reconstruire la Sorbonne et avait construit, pour Richelieu, le "Palais-cardinal" devenu depuis le "Palais-royal".
"Ne pas se fier à la place paisible d'une petite ville de province avec ses tilleuls taillés et ses bancs repeints."
Un critique gastronomique décide de s'y retirer, pour fuir Paris et tenter de retrouver ses souvenirs d'enfance.
Pas grand monde dans les rues. Tout le monde semble épier tout le monde derrière les volets.
Cela n'empêche pas les morts suspectes (suicide ou assassinat ? morts violentes dont tout le monde semble connaître les auteurs, sauf la gendarmerie).
Notre journaliste, affecté à la rubrique nécrologique depuis sa "désertion", rencontre des personnages hors du commun, et une femme avec qui il aime passer du temps.
Les passages consacrés aux visites du cardinal, hypocondriaque, dans "sa" ville ne sont pas les moins intéressants.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
18/09/2013
Le fantôme blanc
Un amour de Chine
De Jia Yi et Denis Deprez
Extrait de « grands reporters », « 650 pages de récits graphiques »
Editions « Les Arènes XXI »
Toutes les contradictions de la Chine d’aujourd’hui, entre traditions et modernité agressive, à travers l’amour d’une jeune cantonaise et d’un jeune belge, dans un récit à deux voix joliment illustré.
Guangzhou (Canton), « une cité rugissante de douze millions d’habitants » et son réseau d’autoroutes urbaines suspendues.
On ne parle pas de la « Révolution culturelle » ni du passé avec l’étranger car « cela ne regarde que les Chinois ».
Un amour réciproque entre une Chinoise, fille unique, et un occidental (un fantôme blanc). Les parents ne sont pas venus à l’aéroport pour dire au revoir à leur fille, enceinte et qui partait loin d’eux.
08:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
14/09/2013
retour au village
HOME
Toni Morrison
Christian Bourgois éditeur
Frank, de retour de la guerre de Corée ("Plus il y avait de tués, plus les guerriers étaient courageux et non les commandants plus stupides"), rentre, par étapes, chez lui (home) en Alabama pour retrouver sa sœur, et l'amener dans le village où ils ont grandit.
"La plupart des jeunes gens s'étaient engagés dans le conflit ; une fois démobilisés, ils ne revinrent pas travailler dans le coton, les arachides ou le bois de construction".
Une bonne occasion pour parler des conditions de vie dans le sud de l'Amérique rurale des années cinquante, avec des retours en arrière à l'époque de la dépression économique de 1929 et du début des années 30. "Cette période que les riches appelaient la Grande Crise et eux, la vie".
Il fallait travailler très dur. "La paresse était plus qu'intolérable à leurs yeux : elle était inhumaine."
08:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature
11/09/2013
Travailler dans un bidonville de Bombay
Mon entreprise dans un bidonville
Maximilien Le Roy
Extrait de « Grands reporters »
Editions « Les Arènes XXI »
Dharavi, le plus grand bidonville d’Asie, au cœur de Bombay (Mumbaï). Trop bien placé pour ne pas susciter la spéculation immobilière sur les terrains qui seraient dégagés. Mais que deviendraient les milliers de travailleurs qui survivent de « petits » boulots » ?
La problématique, et celle des conditions de travail, sont posées à travers les yeux d’un petit patron artisan, spécialisé dans la récupération de bidons d’huile. Son voisin récupère les bouteilles en plastique.
Seul Bollywood permet l’évasion…
08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
08/09/2013
40 ans de photo-journalisme
Génération Sygma
Editions de la Martinière
Cette semaine, à Perpignan, comme chaque année, se tient le festival du photojournalisme.
Très admiratif des reporters photographes, mais ne pouvant aller à Perpignan, je me suis consolé avec le beau livre retraçant les 40 ans de l’agence Sygma, du début des années 70 au début des années 2000, lorsque cette agence a été rachetée par Bill Gates.
Livre qui n’est pas aussi impressionnant que « l’Agence » consacré au photojournalisme de l’AFP, aux mêmes éditions, mais intéressant aussi bien par les photos que par les textes joints, qui les éclairent.
Je dois avouer que je ne connaissais pas la plupart des photos, et que j’ai trouvé utile que les textes les expliquent et les resituent dans le contexte de l’époque.
Intéressant, d’honnêtes mises au point, par exemple celle qui explique que, contrairement à la « légende » Simone Veil n’écrasait aucune larme à l’Assemblée nationale, mais se frottait les yeux de fatigue.
Intéressant, le mélange de deux métiers dissemblables, parfois pratiqué par les mêmes photographes : d’une part les photos de conflits, prises au plus près, au risque de leur vie, d’autre part les photos de « people », parfois très glamour comme Catherine Deneuve ou Stéphanie de Monaco.
Pas de nostalgie, mais des photos marquantes, généralement d’évènements qui ne l’étaient pas moins.
08:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photos