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12/06/2013

La BD qui a inspiré "la vie d'Adèle", Palme d'or 2013

Le bleu est une couleur chaude

 

Julie Maroh

 

Prix du public, Angoulême 2011

Prix espoir de la Quinzaine BD de Bruxelles

Prix Citoyen, Festival de Blois

Prix du meilleur album, Festival de la BD d'Alger

 

Editions Glénat

 

 

Une histoire particulièrement touchante. Amour adolescente. Amour de découverte de la vie et de la sexualité. Amour et fâcheries de 16 à 30 ans.

Rêve d'amour éternel, "ce mélange de paix et de feu". Fragilité de la frontière entre l'amitié et le désir amoureux. La sexualité est-elle "un lien vers les autres, un lien social et politique", ou "la chose la plus intime qui soit" ?

 

Peur du regard des autres. Cet amour est homosexuel, et alors ? Réaction des parents, des copines de classe.

Comme dans tout amour il y a de la jalousie, des besoins d'exclusivité mêlé à des tentations extérieures.

 

Un album qui se lit d'un trait, plein d'émotions, tant l'histoire est bien racontée, bien illustrée.

 

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

08/06/2013

Des chantiers de jeunesse à la guerre d'Algérie, et aujourd'hui...

L'art français de la guerre

 

Alexis Jenni

 

Prix Goncourt 2011

 

Folio n°5538

 

 

La vie d'un jeune Français devenu militaire par les hasards des "chantiers de jeunesse pétainistes versant dans la Résistance, avant de continuer la guerre en Allemagne, puis en Indochine, pour finir en Algérie. "La fonction de chaque guerre était d'éponger la précédente".

"On aime pas, même si on s'en moque, être chassé".

"Le silence après la guerre est toujours la guerre".

"Il est tragiquement stupide de penser qu'un peu plus de force aurait fait l'affaire".

"On apprend pas impunément la liberté, l'égalité et la fraternité à des gens à qui on les refuse."

Pourquoi en faire un livre ? "Ceux qui l'ont vécu n'en ont pas besoin, et ceux qui ne l'ont pas vécu ne veulent pas l'entendre".

 

Le roman de cette vie de combats est entrecoupé de "commentaires". Un autre roman se déroulant aujourd'hui.

Le parallèle est fait avec la "militarisation" des forces de l'ordre, en particulier les CRS, et même les polices municipales, bien loin du traditionnel garde-champêtre.

 

Alors qu'un jeune homme vient de mourir tabassé par des nervis d'extrême droite, la description de ces néo-fascistes rêvant de "nettoyer" la France est, malheureusement,  d'actualité.

 

 

"En France on ne sait pas quoi penser des militaires, on n'ose même pas employer un possessif qui laisserait penser que ce sont les nôtres.  On se demande pourquoi ils font ça, ce métier impur si proche du sang et de la mort."

 

"Pourquoi tant d'écrivains parlent-ils de leur enfance ? C'est qu'ils n'ont pas d'autre vie : le reste, ils le passent à écrire." "Ecrire utilise du temps comme la broderie utilise du fil".

 

"Le cataclysme le plus terrifiant, le plus destructeur est bien celui-ci : l'absence que l'on ne remarque pas"

 

"La santé est le silence des organes"

 

 

"Tout génie politique est un génie littéraire"

"César mentait comme mentent les historiens"

"Le héros est tout autant celui qui gagne que celui qui sait raconter sa victoire"

 

"J'avais travail, maison et femme, qui sont trois visages d'un réel unique, trois aspects d'une même victoire : le butin de la guerre sociale."

 

"En tant que couple nous pratiquons surtout l'achat. L'achat fonde le couple"

 

"Est belle celle que je peux désirer embrasser". "Que nous reste-t-il si nous ne pouvons nous désirer, au moins du regard ? La  violence ?"

"Le sexe nous rapproche et nous unit ; les voiles que l'on tend pour dissimuler cette vérité-là sont haïssables."

 

"La race n'est pas un fait de la nature, elle n'existe que si on en parle"

 

"L'Europe est une idée, pas un continent"

 

07:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

04/06/2013

Hollande à l'Elysée, en BD

Moi, Président

 

Ma vie quotidienne à l'Elysée

 

Faro & Marie-Eve Malouines

 

Editions "Jungle !"

 

 

Marie-Eve Malouines est chef du service politique de "France-Info". Elle a réalisé le scénario de cet album qui commence par la remontée des Champs Elysées,  sous des trombes d'eau.

 

Deux trouvailles intéressantes :

- les fantômes de Mitterrand et Bérégovoy viennent conseiller, ou harceler, le nouveau Président ;

- des "flash-back" du temps de l'ENA, avec un certain nombre d'amis de l'époque nommés à des postes importants. Ou ayant fait d'autres carrières (De Villepin), ou dans d'autres domaines,  comme les assurances.

Sans parler de Ségolène.

 

Valérie T. n'est pas montrée sous son meilleur jour. Marie-Eve la connait probablement du temps où la nouvelle "Première Dame" était journaliste politique.

"La jalousie est une blessure d'amour propre".

"Une femme sans réponse, c'est comme un journaliste sans info, ils inventent le pire.

 

Difficile de se promener dans les rues de Paris, comme François Mitterrand aimait tant le faire. Encore plus difficile d'aller s'acheter, incognito, un gâteau au chocolat.

 

Deux planches pour rappeler le culot,  phénoménal,  du prédécesseur.

 

François Hollande apparait comme beaucoup plus fin manœuvrier dans ses prises de décision que la presse ne le laisse généralement croire.

 

  

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, hollande, politique

01/06/2013

intrigue fin XIXe

Le secret de l'abbaye

 

Brigitte Aubert

 

10/18 "grands détectives" n°4377

 

 

Les abbayes médiévales fascinent, surtout les écrivains. Elles sont des lieux parfaits pour les intrigues. Surtout quand, dans les temps anciens, elles ont vu passer bien des conquérants, des pirates et même des déportés.

 

L'abbaye millénaire de "La nef des damnés" se situait sur l'île du Levant, au large de Toulon,  celle-ci sur celle de Saint-Honorat, à quelques encablures de Cannes, d'où l'auteure est originaire.

 

L'action se passe à la fin du XIXe siècle. Zola se fait agresser parce qu'il a osé défendre Dreyfus.

Au passage,  le rappel que l'édit de Milan, en 313, instaura la liberté de culte pour tous, avant que Théodose, le très chrétien, y mette fin avec brutalité en 392.

 

Au fil de la recherche d'un assassin, le lecteur croise toutes les célébrités de l'époque, en particulier Marcel Proust. "L'érudition est parfois la meilleure alliée du détective".

 

 

"La seule nouveauté, c'est que maintenant on peut filmer les gens en train de crever !"

 

"La société peut-elle  tolérer le crime au prétexte qu'il ne dérange pas ?"

 

"Penser ne m'intéresse pas, c'est comprendre qui me motive"

 

"La limite de l'escroquerie, c'est la connerie de l'escroqué"

 

08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

28/05/2013

la crise de la soixantaine, côté féminin

Le démon du soir

 

Ou la ménopause héroïque

 

Florence Cestac

 

 

De Florence Cestac, j'avais beaucoup aimé son "Démon du midi" ("changement d'herbage réjouit les veaux"), dans lequel elle se moquait de la "crise de la quarantaine", des hommes. Il n'y avait pas encore de "cougards".

J'ai manqué celui de la cinquantaine.

Celui de la soixantaine, vu côté féminin est à ne pas manquer.

 

L'âge de la mammographie inquiétante.

L'âge où le mari a faim à heures fixes (je confirme), préoccupé prioritairement par la télé, le foot, le foot à la télé, et les voitures (je nie).

L'âge où, au travail, vous êtes considéré(e)s comme un dinosaure.

L'âge où vos enfants considèrent que vous n'avez rien d'autre à faire que de vous occuper des petits enfants, ainsi que de leur chien !

L'âge où les parents âgés posent problèmes.

 

Bref, de quoi accentuer les bouffées de chaleur de la ménopause, de donner envie de prendre sa retraite, de partir loin pour commencer une nouvelle vie, de faire mentir le dicton "c'est la biche fécondable qui fait bander le cerf".

Bref, de faire le "papillon".

 

Les pages concernant la restauration d'un mas, avec les relations avec les artisans locaux, ont peu à voir avec le thème central mais peuvent faire sourire, jaune, les amateurs de vieilles pierres rurales (lire sur ce thème "Vous plaisantez Mr Tanner".

 

13:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd