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22/10/2009

Mitterrand (fréderic), Sarkozy (Jean), Bové(Marie)

Confusions

 

 

"Affaires" Mitterrand (Fréderic), Sarkozy (Jean), Bové (Marie), la presse n'en finit pas de s'en repaître et de tout mélanger.

 

1) Sur l'utilisation des patronymes : ce n'est pas nouveau, et si ça marche, c'est que les électeurs aiment ça. Roselyne Bachelot a hérité de la circonscription de son père. Michelle Alliot-Marie est la fille de Bernard Marie, longtemps député-maire de Biarritz. Cela les a aidées à se lancer en politique, à être choisies par leur parti, à être élues, mais si elles sont aujourd'hui ministres, c'est probablement qu'elles ont quelques talents.

Le fait de s'appeler Sarkozy, ou Bové, peut aider à être mis en position d'être élu(e). Cela est de la responsabilité de leurs partis respectifs, de leurs instances, de leurs systèmes de désignation, probablement très différents chez les Verts et à l'UMP.

A noter que Mitterrand (Gilbert) s'est fait élire, et réélire, loin du fief électoral paternel. Mais la renommée de Mitterrand (François) ne s'arrêtait pas aux limites du Morvan...

 

 

2) Se faire "élire" à la tête d'un établissement public, brassant des milliards, à 23 ans et avec une compétence limitée, à la suite de manœuvres évidentes, est d'une autre nature.

Faut-il que les puissants de l'UMP, à commencer par le premier d'entre eux, soient coupés des réalités vécues par les Françaises et les Français pour ne pas s'en rendre compte.

A quoi servent donc les batteries de sondages et les conseillers en communication ?

Faut-il que notre Président se sente assez invincible pour passer outre à des réactions auxquelles il ne pouvait que s'attendre ?

 

 

3) Tout le monde sait que Fréderic Mitterrand n'a jamais eu en commun avec son oncle François ni les idées politiques, ni le goût pour les femmes.

Le nommer au gouvernement présentait, pour le Président de la République, deux avantages : même s'il est de droite, il s'appelle Mitterrand,  et c'est un homme de médias, connu du public, avec un sens développé de la communication, ce qui, dans le monde politique actuel est un avantage primordial.

L'avenir nous dira quel souvenir il laissera comme ministre. Tout le monde ne peut pas être Malraux ou Jack Lang. Peu de gens se souviennent de l'excellente Catherine Trautman...

La République, comme la Monarchie, a, malheureusement,  probablement vu passer de nombreux ministres fréquentant des prostitué(e)s. Peu s'en sont vantés dans leurs livres, car il n'y a rien de glorieux à cela. Contrairement à certains pays scandinaves, la France ne punit pas les clients. Aller dans des pays exotiques pour cela, ou faire appel, chez nous,  à des immigré(e)s ayant fui la misère revient, de la même façon, à utiliser la chance d'avoir de l'argent pour obtenir des "faveurs" de gens obligés à vendre leurs corps.

 

4) La pédophilie est une abomination, inexcusable. Il et heureux que Fréderic Mitterrand l'ait condamné sans ambigüité.

Il ne doit y avoir aucune confusion entre la pédophilie et l'homosexualité, ni de sa part, ni de la part de celle et ceux qui l'ont attaqué pour des raisons politiques.

07/10/2009

Un VRP de haut niveau

Quel est le rôle du Président de la République française ?

 

Nicolas Sarkozy au Kazakhstan en "visite d'Etat", le plus haut niveau protocolaire. Accompagné de quelques ministres. Pas de Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme. Mieux vaut s'occuper du sport, elle n'aurait pas sa place dans un tel pays où les opposants sont muselés, où la liberté de la presse est inexistante, en particulier sur Internet, et celle de manifester très restreinte.

 

Accompagné, surtout de nombreux chefs d'entreprises, comme toujours maintenant à chacun de ses déplacements. Des dizaines de contrats sont à la signature, en particulier pour construire un oléoduc et pour vendre du matériel de communication militaire.

Tant mieux pour les entreprises françaises.

 

Mais est-ce le rôle du Président de la République ? Imagine-t-on le général De Gaulle à Québec, à Phnom-Penh, François Mitterrand à Cancun, transformés en représentants de commerce ?

Ne serait-ce pas plutôt le rôle du Premier Ministre ?

Justement François Fillon était au Kazakhstan il y a peu...

Le tempérament de l'hyper Président, ajouté au quinquennat, ont fait évolué le rôle du Président de la République, dans un sens que son prestigieux fondateur n'aurait jamais imaginé...

  

06/10/2009

l'épreuve de Julien Dray

L'épreuve

 

Julien Dray

 

Editions "Le cherche midi"

 

Il y a bientôt un an, à 6heures 35, le matin, soixante policiers procèdent à des perquisitions simultanées pour tenter de prouver que le député Julien Dray a bénéficié de "chèques de complaisance" de la part d'associations qu'il a aidé à naître, notamment  "SOS racisme" et la Fédération des Lycéens.

 

Pendant que sa femme et ses enfants voient les policiers envahir leur appartement parisien, il est dans son logement de l'Essonne, où se trouve sa permanence de député.

 

Alors qu'il ne sait pas encore ce qui lui est reproché, la presse, manifestement avertie,  le présente comme un acheteur compulsif, collectionneur de montres très chères ("ma collection de montres de luxe -j'aimerais bien qu'elle existe", vivant au dessus des moyens d'un député.

 

Combattant politique blessé, manifestement prêt à faire autre chose que de la politique dans la dernière période de sa vie, Julien Dray clame son innocence, et dans ce livre thérapie, s'adresse successivement aux un(e)s et aux autres pour dire sa détresse, ses indignations, dressant au passage un tableau très noir du PS, de la justice, de la presse.

 

Il dénonce les journalistes, "trop paresseux pour mener leur propre enquête", "qui se prennent non seulement pour des juges et des policiers, mais aussi pour des experts comptables", "juge, jury exécuteur",  "les chiens" comme a dit Mitterrand (François), lui qui ne portait jamais de montre,  aux obsèques de Pierre Bérégovoy, victime, lui aussi, d'un lynchage médiatique.

François Mitterrand qui a été le seul parlementaire de gauche,  avant Julien Dray,  à bénéficier de l'"honneur" d'avoir son bureau perquisitionné à l'Assemblée nationale.

 

Julien Dray décrit "une pratique journalistique consistant à devenir le porte-voix et le diffuseur d'officines qui recourent à l'intox et à la manipulation  de l'opinion, jusqu'à prendre les couleurs du harcèlement". Il a gagné son premier procès pour diffamation contre "Le Point", les autres sont en attente. Cela a fait, à peine, un entrefilet dans les journaux.

 

Il raconte la saisie de son calepin bourré de chiffres qui se révèlent être non pas les relevés de ses mouvements financiers...mais de son taux quotidien de diabète !

 

Il dénonce la réforme de la justice qui met l'enquête préliminaire sous la responsabilité non pas d'un juge d'instruction, mais directement sous la tutelle du "parquet" et donc du ministre de la justice et il propose une "sécurité sociale de la justice".

 

 Il voit un lien entre ses velléités d'être Premier Secrétaire du PS, et ses ennuis.

Il regrette amèrement l'attitude de "prudence" de Martine Aubry, et de Ségolène Royal qu'il a appuyée de toutes ses forces lors de l'élection présidentielle.

Il regrette "ces petites mesquineries que l'on se permet quand on voit un homme amoindri, et que l'on ne le sent plus en capacité de nuire".

"Quand la tension monte, les uns et les autres succombent à leurs pires travers et se livrent à des escarmouches où tous les coups sont permis, et même certains que l'on ne délivrerait pas à nos adversaires politiques".

"Nous n'avons plus de colonne vertébrale idéologique. Nous n'avons plus de projet qui fasse immédiatement sens dans l'esprit de nos concitoyens ou qui leur donne simplement envie".

"Sans ligne idéologique, nous sommes dans l'opportunisme et l'empirisme le plus total".

 

Il tente de se consoler avec Lévinas : "Ce qui n'aura pas d'importance dans cinq ans n'a pas d'importance aujourd'hui.",  Adriano Sofi : "Etre fidèle à soi-même,  tel qu'on a été, est  une nécessité urgente et stupide" et la maxime "J'ai perdu mes certitudes mais gardé mes convictions".

 

"On est qu'un petit caillou, tout petit. Il y a une Histoire qui nous dépasse et qui continue. Il faut tout relativiser au regard de celle-ci."

 

25/08/2009

Primaires, pourquoi faire ?

Primaires

 

 

L'idée semble faire son chemin au parti socialiste d'une désignation du candidat (ou de la candidate) du PS au premier tour de la présidentielle par toutes celles et tous ceux qui le souhaiteront.

Cela n'entraînera pas,  malheureusement, une garantie de présence au second tour. Comme cela s'est déjà passé, la dispersion des candidats à gauche peut permettre à l'extrême droite (ou à l'extrême centre ?) de devancer un(e) candidat(e),  même désigné(e) au delà des membres du PS.

 

Le PS, contrairement à la plupart des partis socialistes et sociaux-démocrates européens, compte un très faible nombre d'adhérents.

Mais pourquoi être membre du PS et payer une cotisation ?

Pour désigner un(e) candidat(e) aux différentes élections ?

Comment ne pas voir que la plupart des candidats, à commencer par les conseillers municipaux, sont désignés bien plus par cooptation des échelons supérieurs que par "la base" ?

J'ai le souvenir cuisant d'une petite élection cantonale, pour laquelle je n'étais pas candidat, pour laquelle nous n'avons non seulement même pas été autorisés à voter, mais où aucun de ceux ayant pris la décision n'a eu le courage de venir nous l'expliquer et tenter de la justifier.

Dans le cas des parlementaires, les choses sont encore plus claires : ce ne sont pas les adhérents qui décident.

Montebourg n'a affronté aucune "primaires" pour devenir député. Avocat parisien, il a "hérité" de la circonscription de  Pierre Joxe, qui l'avait choisi pour lui succéder. Tout comme  Manuel Valls est arrivé du Val de Marne pour succéder à Jacques Guyard comme député-maire d'Evry.

 

Qui peut encore croire que la ligne politique, le programme gouvernemental, et a fortiori présidentiel,  sont définis par les adhérents "de base" ?

 

La politique étant devenu d'abord une compétition médiatique, c'est donc sur ce terrain que les postulant(e)s devront faire leur preuve avant d'affronter le suffrage universel. Au risque d'en sortir "en lambeaux" !

 

L'organisation de "primaires" extérieures au parti aura peut-être pour mérite d'obliger le PS à repenser sa raison d'être, sa conception même de "parti", et donc son fonctionnement.

 

Sortir du parti de militants (aujourd'hui les campagnes électorales ne reposent plus sur les colleurs d'affiches bénévoles, à peine sur les distributeurs de tracts) pour devenir un réseau d'influence multiplicateur de réseaux ?

14:08 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

19/08/2009

Hors du système ?

Sur son blog, "Camba" explique que les électeurs, partout en Europe,  ne votent pas socialiste, ou social-démocrate, , malgré la crise, parce que le PS apparaitrait comme trop intégré au "système".

Les socialistes et sociaux-démocrates étaient déjà bien intégrés au système au temps de leurs succès électoraux.

L'Histoire montre qu'en période de crise, c'est toujours la Droite, éventuellement l'extrême droite, qui l'emporte.

Les électeurs ont peur et se replient. "C'était mieux avant !" et c'est la faute des autres, surtout les éétrangers. Les réflexes de solidarté deviennent un luxe. Le succès de Sarko vient de sa récupération des votes de l'extrême droite.

C'est en période reprise que l'ouverture aux autres se fait.

C'est ce que nous apprend l'Histoire.

C'est à ce moment là qu'il faudra être prêts !

15:22 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps