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04/08/2011

Présence des parlementaires

Article dans les journaux aujourd'hui sur les présences et les absences des députes dans leurs commission.
1) Je ne suis pas certain que cela soit un bon critère pour déterminer ce qu'est un bon députe
2) Comme le souligne certains, il n'est pas difficile de signer le feuille de présence puis de s'éclipser
3) un bon députe est proche de ses électeurs : il est donc plus présent dans sa circonscription qu'à l'assemblée
4) le travail parlementaire consiste également à déposer des textes, des amendements, à intervenir en séance plénière, et surtout à être présent au moment des votes. C'est le critère numéro 1 au Parlement européen (avec sanctions financières)
5) les cumulards ne sont pas les plus mal classés, sauf ceux qui cumulent avec des responsabilités non électives (dans leur parti)
6) le plus étonnant est de constater que les élus de la région parisienne, qui sont pourtant sur place, ne sont pas les plus présents en commissions

17/07/2011

Fillon et les valeurs républicaines

A chacun(e) son électorat…

 

« La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas », chantait Brassens. Il est vrai qu’il était issu de l’immigration, et n’avait donc probablement pas, lui non plus, intégré les « valeurs de la France ». La droite bien pensante lui a,  longtemps,  cherché des poux dans la guitare.

Le point de vue d’Eva Joly est largement minoritaire, mais pas scandaleux, le 14 juillet n’est pas, heureusement,  seulement un défilé militaire. Elle caresse son électorat dans le sens du poil.

Réserver les défilés militaires pour le 8 mai et le 11 novembre, comme le propose Eva Joly ? Pourquoi pas, s’il était clair que ces dates doivent fêter la paix, et non des victoires militaires. Comme les Allemands ne fêtent aucune de ces deux dates, il y a, au moins ambigüité. Ce qui n’est pas le cas concernant le rôle actuel de l’armée française sur ses différents théâtres d’opérations : être une force de paix. Avec des soldats qui meurent pour cela. D’où le catastrophique « timing » de la candidate des Verts.

La réaction du Premier  ministre montre, une nouvelle fois, que la Droite a l’intention de gagner les élections de l’année prochaine en renforçant son aile droite.

Mais à force de se placer sur le même terrain que Marine Le Pen, les idées de celle ci ne se trouvent elles pas popularisées, et son électorat conforté ?

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

10/07/2011

le train à 1 euro

Que les pauvres restent dans leurs ghettos…

 

Le Conseil régional du Languedoc Roussillon vient de mettre en place une tarification à 1 euro pour aller de Nîmes à la station balnéaire du Grau du Roi.

Rien d’exceptionnel à cela : le Conseil régional du Nord Pas de Calais prend une mesure de ce type depuis quelques années. Cela fait penser aux tarifs « congés payés » mis en place par le « Front populaire ».

Réaction du député maire UMP du Grau du Roi : organisation d’une manifestation hostile à l’arrivée du train « inaugural ». Les gens qui vont à la mer pour 1 euro seulement seraient des délinquants en puissance. Les jeunes de Nîmes n’ont qu’à rester dans leurs HLM, s’ils n’ont pas les moyens de se payer les 8 euros 50 habituels.

Autre particularité gardoise : les élus du « Front National », parti qui se pique d’être un parti populaire, et qui, malheureusement, parvient trop souvent à séduire les ouvriers, étaient aux côtés de l’UMP.

Le « Front national » à la remorque de l’UMP dans la démagogie sécuritaire… Il n’y a pas que Guéant et Hortefeux pour diffuser ces idées qui présentent « les autres » comme autant de dangers.

J’ai bien connu à Aire cette droite qui considérait que les pauvres étaient responsables de leur situation et que les autres n’avaient pas à payer d’impôts pour les « assister ».

Mais comment vont réagir les électeurs de la droite sociale ?

  

31/05/2011

Des élections locales aux élections nationales...

Ciao Silvio ?

 

 

Je fais partie de ceux que la défaite de Berlusconi réjouit. Milan est symbolique. Je m'étais fait un plaisir d'y organiser un Congrès du Parti socialiste européen. Toute une série de villes italiennes basculent à gauche, du nord au sud.

 

Si j'étais optimisme j'y verrais le début de la fin de ce populisme bling-bling et sexiste qui fait honte à tant d'Italiens.

 

Prosaïquement j'y vois la confirmation de la règle d'airain qui s'abat sur les partis au pouvoir lors des élections locales.

L'Italie en est une nouvelle confirmation, juste après l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Allemagne...et la France.

 

Nous savons malheureusement, par expérience qu'il faut se garder d'oublier, qu'il ne suffit pas de faire un quasi grand chelem lors des élections régionales pour emporter dans la foulée les élections nationales.

 

Tous mes vœux accompagnent, quand même,  les progressistes italiens, britanniques, allemands...et français !

 

 

08:43 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique

10/05/2011

après le 9, le 10 mai...

Putain, 30 ans...

 

 

Je viens de réaliser deux choses :

1) toutes les personnes qui ont moins de 48 ans n'ont pas voté le 10 mai 1981 pour la victoire de Mitterrand...et cela fait beaucoup de monde !

2) sur ces trente dernières années, Mitterrand a été président presque la moitié du temps, moins deux fois deux ans de cohabitation, mais en ajoutant cinq années de gouvernement Jospin, cela fait donc quinze ans à droite et quinze ans à gauche...

 

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été intéressé par la vie politique : 1958 : le retour de De Gaulle, la guerre d'indépendance de l'Algérie, avec, à Paris les attentats et les manifestations (en particulier le jour des morts du métro Charonne).

 

Mais le tournant de l'engagement date de 1965 : la première élection du candidat de la République au suffrage universel, François Mitterrand candidat unique de la gauche, ma demande d'adhésion à la FGDS, pourtant motivée, mais refusée par Charles Hernu,  parce que je n'avais que 16 ans ; ma première rencontre avec celui qui n'était alors que l'ex candidat à la présidentielle, à l'occasion de la sortie de son livre "Ma part de vérité". Il me pose des questions sur ce que je fais, et me parle de Jean-Christophe, comme moi étudiant en Histoire à Vincennes.

Nouvelle rencontre en 1978, alors que je suis le suppléant de Jacques Guyard, futur ministre, et que François Mitterrand vient nous soutenir dans notre campagne.

Rencontre avant 81,  alors qu'il est Premier secrétaire du PS, et que je suis Secrétaire général des cheminots socialistes,  et qu'il s'intéresse de près aux socialistes militants dans les entreprises, qu'il veut détacher de l'influence du CERES de Chevènement.

1981 : Mes collègues socialistes français qui partent dans les cabinets ministériels, alors que je reste au groupe socialiste du parlement européen (putain, 30 ans !)... 

J'ai vu François Mitterrand deux fois au Parlement européen, avec quasiment quatorze ans d'écart. Les deux fois, il a donné, de façon magistrale, une impulsion à l'Europe.

Regret de ne jamais avoir été à l'Elysée, alors que je fréquentais assez souvent Matignon,  de 1981 à 1984.

Dernière rencontre, émouvante, au siège du PS où il vient "faire un tour" après ses deux septennats.

09:56 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique