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03/01/2012

Bon débarras

Bon débarras

Charlie Hebdo

Editions « Les échappés »

 

« Bon débarras » Ben Ali, Moubarak, Ben Laden, Kadhafi. L’album est sorti trop tôt pour inclure Kim jong il.

« Diplomatie couche toi là » est une bonne révision de l’actualité internationale 2011, et en particulier de la diplomatie française…et de ses ministres qui aimaient tant se faire offrir leurs vacances par des dictateurs.

Par la même occasion, « bon débarras », bientôt,  Sarkozy. Avec une quinzaine de pages intitulées « Deux mandats sinon rien ».

Les pages « paradis en solde » peuvent être considérées comme des blasphèmes par tous les intégristes, incendiaires potentiels. Je fais partie de ceux qui revendiquent le droit au blasphème…

Plus de 100 pages d’une dizaine de dessinateurs de Charlie Hebdo. Excellent, surtout pour celles et ceux qui, comme moi, ne sont pas des lecteurs réguliers et qui goûteront ce « meilleur de… ».

 

27/09/2011

trois fois "grand" électeur

Le plaisir d'être "grand" électeur

 

 

Signe incontestable du temps qui passe, dimanche, élu au second degré  par les élus de Paris, j'ai voté pour la troisième fois aux élections sénatoriales. Pour la première fois je ne connaissais pas les gens pour qui je votais. Sauf Marie-Noëlle Lienemann, que j'ai connu il y a trente ans conseillère générale de Massy, puis députée-maire d'Athis-Mons, également dans l'Essonne, puis dans le Pas-de-Calais, face au Front National, sans parler de ses deux passages au Parlement européen.

La voici donc à présent sénatrice de Paris, au sein d'une majorité de gauche,  dans cette auguste assemblée, dont le mode de scrutin a été conçu pour assurer à la droite une majorité inamovible.

 

La première fois que j'ai voté aux sénatoriales, c'était, dans les années 80,  dans l'Essonne, en tant qu'élu de Brétigny-sur-Orge. La tête de liste socialiste était Jean-Luc Mélanchon, tout juste 35 ans, l'âge minimum, à cette époque, pour être sénateur. Preuve qu'il contrôlait la fédération, avec des méthodes qu'il avait du apprendre à l'OCI, organisation trotskyste d'où il venait. Il n'a quitté le Sénat que pour devenir député européen en 2009. Il aura bien profité du PS avant de le quitter, ce qui n'enlève rien à ses talents politiques, en particulier oratoires...

 

La seconde fois, c'était dans le Pas-de-Calais, en tant que conseiller municipal d'Aire-sur-la-Lys. La tête de liste était Daniel Percheron, Président de la Région, que j'avais connu comme député européen jusqu'en 1983. Après 28 ans de mandat sénatorial, il vient de se faire réélire pour 6 ans. Ses cheveux ont blanchi.  Mon ami Roland Huguet, Président du Conseil général, sénateur sortant, avait été écarté de la liste socialiste. En faisant campagne comme s'il avait été lui même candidat il avait donné une grande leçon de militantisme et prouvé, une nouvelle fois, qu'il était un grand élu.

 

 

09/08/2011

gavroche en politique

André Laignel, un gavroche en politique

 

Jean Diharsce

 

 

La première fois que je suis allé à Issoudun, c’était en 1984. J’accompagnais, à l’occasion des élections européennes,  mon ami Roger Fajardie, député européen sortant, et qui sera réélu, et Nicole Péry, numéro deux de la liste socialiste française, dont mon épouse était l’assistante parlementaire. Quelques mois plus tard, Nicole sera élue vice-présidente du Parlement européen.

Nous étions les invités du maire de la ville, André Laignel. J’ai rarement autant ri qu’au cours du dîner qui a suivi la réunion électorale. André s’est montré féroce,  mais avec un humour irrésistible.

Je suis retourné à Issoudun il y a quelques années : j’ai été frappé de voir comment cette petite ville de 15 000 habitants, dans une région enclavée, était équipée et son centre ville attractif.

Il est évident que son maire, depuis 1977, s’est décarcassé, avec talent,  pour sa ville.

 

Je suis admiratif du parcours d’André Laignel. Pour avoir fait de nombreux aller et retour entre mes villes d’élection et mon lieu de travail, j’admire la volonté d’André, venant de Paris chaque fin de semaine pour passer ses week-ends dans le Berri, se faisant reprocher avec constance de ne pas être du pays. Cela lui a coûté, d’abord financièrement, en particulier pendant les huit années qui ont précédé sa première élection.

 

Ayant fait mes études universitaires tout en travaillant, passer ma maîtrise d’Histoire tout en faisant les 3X8 dans une gare de triage, je suis admiratif d’André, qui a quitté l’école à 14 ans, pour reprendre des études à 20, et aller jusqu’au Doctorat en droit, tout en travaillant, tout en militant, tout en prenant des responsabilités politiques.

Chapeau : j’ai une idée assez nette de ce que cela représente…

 

Son parcours électif a été à la hauteur de ses qualités : non seulement maire, mais aussi conseiller général, et même, pendant un temps président du conseil général, député, secrétaire d’Etat, puis député européen.

 

Pendant dix au Parlement européen, André Laignel a été un parlementaire présent, et critique. Je peux partager certaines de ces critiques. Il a raison de dire « C’est un parlement croupion,  le parlement européen seul ne peut rien faire. » Mais qui peut croire que le parlement français, qui ne peut même pas fixer son ordre du jour, a plus de pouvoir face à l’exécutif ? Il a raison de regretter que le parlement européen n’ait pas de pouvoirs d’initiative (réservés à la Commission), mais combien de lois françaises sont d’origine parlementaire et non pas gouvernementale ?

En fait, comme beaucoup de responsables politiques français, André Laignel était perdu dans ce système plus complexe que l’affrontement majorité/opposition du parlement français.

Concernant le projet de Traité constitutionnel, André Laignel faisait partie de « ceux qui pensent que ce petit pas est insuffisant, qu’il faut un électrochoc ». Nous avons eu l’électrochoc, et nous en avons vu le résultat : une crise profonde dont l’Union européenne n’est pas sortie. J’avoue faire partie des sociaux-démocrates réformistes, espèce socialiste qu’André n’aime guère !

 

 

Citation de l’auteur :

 

« Ces réunions dont les socialistes raffolent, où l’on passe son temps à se morfondre, à rabâcher de vieilles querelles, où les militants rêvent de bâtir un monde plus juste, plus fraternel »

 

Citations d’André Laignel :

 

« Du moment que j’avais un bouquin sur une chaise, j’étais isolé, dans mon univers »

« J’ai lu, beaucoup lu. C’est peut-être pour cela que je ne me suis jamais senti seul »

 

« A un moment donné, ce qui fait la différence, c’est la détermination »

 

« La charité, c’est une démarche individuelle. Moi je suis porteur, en tant qu’élu, de la solidarité. Il y a un centre municipal d’action sociale dont le métier est la mise en œuvre de la solidarité. C’est le service public ».

 

« Un but qui a besoin de moyens injustes n’est pas un but juste »

 

« De toute ma carrière, tu ne trouveras pas un mot attaquant les personnes. Les idées, oui. Leur comportement politique, oui. Les personnes, jamais. »

 

« Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Sans aucun doute sur le plan personnel. Il n’est pas certain que cela soit aussi évident sur le plan politique »

 

« Quand on est défait, c’est le choix des électeurs, ce n’est pas une atteinte personnelle, même si on peut le ressentir personnellement, douloureusement »

 

« Il faut une bonne dose de courage pour rester au parti socialiste. D’abnégation parfois. On ne tire pas facilement un trait sur plus de trente ans de militantisme, de fidélité, d’amitié. »

11:21 Publié dans Livre, vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

04/08/2011

Présence des parlementaires

Article dans les journaux aujourd'hui sur les présences et les absences des députes dans leurs commission.
1) Je ne suis pas certain que cela soit un bon critère pour déterminer ce qu'est un bon députe
2) Comme le souligne certains, il n'est pas difficile de signer le feuille de présence puis de s'éclipser
3) un bon députe est proche de ses électeurs : il est donc plus présent dans sa circonscription qu'à l'assemblée
4) le travail parlementaire consiste également à déposer des textes, des amendements, à intervenir en séance plénière, et surtout à être présent au moment des votes. C'est le critère numéro 1 au Parlement européen (avec sanctions financières)
5) les cumulards ne sont pas les plus mal classés, sauf ceux qui cumulent avec des responsabilités non électives (dans leur parti)
6) le plus étonnant est de constater que les élus de la région parisienne, qui sont pourtant sur place, ne sont pas les plus présents en commissions

17/07/2011

Fillon et les valeurs républicaines

A chacun(e) son électorat…

 

« La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas », chantait Brassens. Il est vrai qu’il était issu de l’immigration, et n’avait donc probablement pas, lui non plus, intégré les « valeurs de la France ». La droite bien pensante lui a,  longtemps,  cherché des poux dans la guitare.

Le point de vue d’Eva Joly est largement minoritaire, mais pas scandaleux, le 14 juillet n’est pas, heureusement,  seulement un défilé militaire. Elle caresse son électorat dans le sens du poil.

Réserver les défilés militaires pour le 8 mai et le 11 novembre, comme le propose Eva Joly ? Pourquoi pas, s’il était clair que ces dates doivent fêter la paix, et non des victoires militaires. Comme les Allemands ne fêtent aucune de ces deux dates, il y a, au moins ambigüité. Ce qui n’est pas le cas concernant le rôle actuel de l’armée française sur ses différents théâtres d’opérations : être une force de paix. Avec des soldats qui meurent pour cela. D’où le catastrophique « timing » de la candidate des Verts.

La réaction du Premier  ministre montre, une nouvelle fois, que la Droite a l’intention de gagner les élections de l’année prochaine en renforçant son aile droite.

Mais à force de se placer sur le même terrain que Marine Le Pen, les idées de celle ci ne se trouvent elles pas popularisées, et son électorat conforté ?

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique