10/08/2011
Des réponses européennes à la crise
Quelles réponses à la crise ?
Les Allemands pensent-ils vraiment qu’ils s’en sortiront mieux seuls face à la crise que dans le cadre de l’Union européenne ?
Depuis la guerre les dirigeants allemands avaient compris qu’en contre partie de leur domination économique et commerciale sur le « marché commun », l’Allemagne devait contribuer financièrement à un rééquilibrage des régions européennes, par le biais du budget européen.
Les crises provoquent toujours des retours vers les égoïsmes à courte vue. Les dirigeants allemands actuels, sous la pression de leurs électeurs, se sont ralliés à l’idée d’un vaste marché, par eux dominés, sans compensation pour les « clients ».
Face à la crise, les réactions sont nationales, et donc les actions de l’Union européenne sont quasi uniquement intergouvernementales. Jamais en anticipation, toujours en tentative de réponse : toujours trop tard et trop peu.
Face à la crise, qui a entendu Mr van Rompuy, président du Conseil européen ?
Le président de la Commission européenne, Mr Baroso, a timidement tenté une proposition. Berlin l’a prié de se taire. On ne l’entend plus.
Certains proposent un « ministre européen de l’économie ». Nous avons sous les yeux l’exemple de la « Haute représentante » pour la politique étrangère de l’Union européenne, sorte de « ministre des affaires étrangères » de l’Union européenne : elle n’exprime que le plus petit dénominateur commun des 27 !
Il est probable qu’un « ministre de l’économie » européen ne ferait pas mieux…
Face à la crise, les investisseurs, et les économies, réclament de la cohésion et de la stabilité.
Des réponses européennes, dans le cadre de l’Union européenne, sont nécessaires, et seraient même possibles : un vrai budget européen, avec des ressources propres, un renforcement significatif du « Fonds Européen de Solidarité Financière », la création d’un « Fonds Monétaire Européen » et d’une agence de notation européenne, la possibilité d’émettre des « Eurobonds », obligations permettant de relancer l’économie par de grands travaux d’infrastructures d’intérêt transnational (Keynes, réveille toi, ces économistes de droite ont tout oublié…). Cette relance permettrait de lutter contre la dette, contre la stagnation qui menace la cohésion sociale. Ces mesures permettraient de vaincre la spéculation, qui se déchaînera si chaque pays joue son jeu seul, alors que nos économies sont tellement imbriquées les unes dans les autres.
Un dernier regret : les parlements sont en vacances et, face à la crise, n’existent pas face aux exécutifs. Les décisions concernant les « Fonds Européen de Solidarité Financière », pour insuffisantes qu’elles soient, ne peuvent être activées tant qu’elles ne seront pas ratifiées par les 27 parlements nationaux…donc pas tout de suite !
Les socialistes européens réclament une réunion extraordinaire et urgente de la commission économique du Parlement européen. Même, ou surtout, si l’exécutif européen n’est pas à la hauteur de ses responsabilités, les parlementaires européens s’honoreraient à interrompre leurs vacances…
11:02 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
28/07/2011
Contradictoire ?
Le ministre français trouve "contradictoire" l'augmentation du budget européen et le nécessité de diminuer le déficit public français.
Cela confirme que ce gouvernement n'a, malheureusement aucune vision de l'Europe.
Comment ne pas voir la nécessité de régler les problèmes à l'échelle européenne et non nationale ?
Face à la crise mondiale et aux problèmes économiques européens, comment ne pas comprendre que la stratégie de sortie de le crise ne peut pas se faire dans le cadre d'un seul pays ?
Petit rappel : la France s'est qualifiée pour l'Euro en diminuant son déficit budgétaire...tout en créant un million d'emplois. En menant une politique à l'opposé de celle du gouvernement Juppé, en particulier sur le plan fiscal.
L'Europe ne doit pas être idéalisée, mais elle peut être un outil, pour qui a l'intelligence de vouloir l'utiliser.
Il est consternant de voir le gouvernement français s'aligner sur le gouvernement conservateur britannique !
11:11 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
11/07/2011
Mintenir l'aide alimentaire aux plus pauvres
Dans ce blog, il y a quelques années, j'avais tiré le signl d'alarme : l'action pour faire disparaitre les surplus agricoles allait, mécaniquement, affecter les aides alimentaires aux plus pauvres des Européens, à travers les "banques alimentaires".
Une aide alimentaire de 500 millions d'euros destinée aux plus démunis en Europe.
Près de 43 millions d'Européens ne mangent pas à leur faim.
La Commission européenne a proposé pour 2012 et 2013 de réduire à 113 millions d'euros cette manne pour se conformer à une décision de la Cour de justice européenne.
La décision de la Commission n'a politiquement aucun sens. Elle est injustifiable, alors que les demandes auprès des banques alimentaires ne cessent d'augmenter.
Nous demandons le rétablissement de l'aide pour que pas un centime ne manque.
La lutte contre la pauvreté et l'exclusion est, dans les textes, l'un des objectifs de la stratégie UE 2020 pour la croissance et l'emploi.
La solidarité est un concept européen.
Ce programme, qui bénéficie à 18 millions de personnes, ne doit pas être financé au détriment d'autres mesures sociales.
Ce programme d'aide alimentaire lancé en 1986-87 lors d'un hiver particulièrement rigoureux a été en partie financé par les excédents de stocks agricoles européens.
Aujourd'hui, il est victime de la réforme de la politique agricole commune dont l'un des objectifs a été de réduire les stocks d'intervention.
La pérennité de ce programme pose la question plus large de la sécurité alimentaire. Nous avons besoin de maintenir des stocks pour assurer un minimum de sécurité alimentaire en Europe et dans le monde. L'accès à l'alimentation est un droit fondamental.
Alors que le nombre de personne qui recourent à l'aide alimentaire augmente en Europe, la Commission européenne et aux Etats membres ne peuvent pas ignorer le soutien indispensable aux plus démunis.
08:39 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
21/06/2011
journée d'action contre l'austérité
SOLIDAIRES DE LA JOURNÉE D'ACTION DES SYNDICATS EUROPÉENS CONTRE L'AUSTÉRITÉ
Nous partageons les inquiétudes des syndicalistes européens sur les réformes de la zone euro. Tout comme les syndicats, nous nous opposons au pacte d'austérité que veulent imposer les gouvernements de droite à toute l'Europe. L'Europe ne résoudra pas la crise en taillant dans les dépenses publiques, en baissant les salaires des travailleurs et en retardant le départ à la retraite. Nous appelons à un changement de cap pour une sortie de crise plus juste.
Nous appelons tous ceux qui veulent promouvoir une Europe solidaire, garante de plus de justice sociale, d'égalité des chances et qui favorise le développement d'une croissance économique durable à signer l'appel que nous avons lancé sur internet: www.changeforeurope.eu/fr.
Pour nous, il existe une voie alternative à l'austérité pure et dure. Il s'agit de mettre en place des politiques budgétaires rigoureuses mais qui laissent la place aux investissements publics productifs, de transférer une partie de la fiscalité sur le travail vers les revenus du capital et d'instaurer une taxe sur les transactions financières pour décourager la spéculation. Les travailleurs ne doivent en aucun cas être les seuls à payer la facture de la crise.
07:58 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
14/06/2011
www.changeforeurope.eu
CHANGER L'EUROPE
L'Union européenne s'apprête à prendre des décisions qui seront lourdes de conséquences pour l'avenir de ses citoyens. Elles concernent la réforme de la zone euro. Les propositions sur la table des gouvernements de l'UE et du Parlement européen vont imposer une cure d'austérité sans précédent dans toute l'Europe entraînant de nouvelles pertes d'emplois, plus d'exclusion et de pauvreté en Europe.
Aujourd'hui, des élus européens progressistes, d'anciens premiers ministres, des syndicalistes, universitaires et des représentants de la société civile tirent la sonnette d'alarme. Dans un appel mis en ligne à www.changeforeurope.eu, ils invitent tous les citoyens à les rejoindre pour changer l'Europe.
Cet appel dénonce les politiques d'austérité menées partout en Europe, qui menacent la croissance, l'emploi et l'investissement.
Au nom de la nécessaire responsabilité budgétaire face à la crise, ces choix idéologiques mettent en péril la cohésion sociale entre Européens et notre capacité commune à assurer la transition écologique de nos économies. En particulier, ces choix risquent de sacrifier toute une génération de jeunes à travers bon nombre d'Etats membres, touchés très durement par le chômage et se sentant de plus en plus exclus et rejetés au lieu de pouvoir participer pleinement à la construction de leur avenir.
Il existe une voie alternative à l'austérité prônée par la droite en Europe. Il est possible de rassembler sous forme d'euro-obligations une partie de la dette des Etats membres, de créer les bases d'une politique fiscale commune, et d'instaurer une taxe sur les transactions financières.
08:34 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe