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04/06/2021

une enquête pendant la Commune de Paris

Rouges estampes

Jean-Louis Robert, professeur d'histoire à la Sorbonne

Carole Trébor, Docteur en histoire, scénariste

Nicola Gobbi, dessinateur

éditions Steinkis

 

Paris, 1871. Après des mois de siège, et donc de sacrifices énormes, les Parisiens n'acceptent pas l'armistice signé entre le gouvernement "capitulard" et les Prussiens. Ils n'acceptent surtout pas que des troupes françaises viennent confisquer les canons qu'ils ont payé par souscription, et qui se trouvent sur la butte Montmartre, prêts à défendre Paris.

C'est dans ce contexte que sont découverts d'atroces meurtres de jeunes femmes. Raoul, artiste graveur, est nommé commissaire du XIVe arrondissement, et chargé de l'enquête. Comment se polariser sur quelques assassinats, certes atroces, alors que la "semaine sanglante" va faire presque 20.000 morts ?

L'enquête va surtout permettre aux lecteurs de voir Paris, et sa vie politique dans un moment important de notre histoire.

La présence d'idéogrammes japonais sur les corps martyrisés justifie le titre.

Entre autres décisions, la Commune décrète la séparation de l'Eglise et de l'Etat, plus de trente ans avant la IIIe République.

 

"La République pleurant avec ceux qui pleurent...c'est beau ! Il n'y a pas de drapeaux pour les veuves ! La République a du pain pour toutes les misères et des baisers pour tous les orphelins !"

"La révolution, de républicaine et patriote, devint sociale, voire socialiste."

 

 

07:58 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

12/05/2021

William romancier

Mirebalais ou l'Amour interdit

William Leymergie

éditions Albin Michel

 

"Que la fête commence". C'est dans ce film de Bertrand Tavernier, avec Philippe Noiret dans le rôle du Régent, que j'ai entendu la première fois parler des "Mirebalais".

Dans les soirées très débridées,  les "mirebalais" avaient pour fonction de satisfaire les femmes insatisfaites quand les hommes n'en pouvaient plus.

Ce roman raconte les aventures d'un "mirebalais" non pas au temps de la Régence mais un peu plus tard, sous le règne de Louis XV et de sa favorite la Marquise de Pompadour.

Un seul chapitre décrit une telle soirée. Le reste du roman nous montre un jeune homme de condition modeste mais intelligent et ambitieux aux grandes capacités de séduction et aux aventures pas toujours crédibles.

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

08/05/2021

Roman noir sur l'épuration

La sacrifiée du Vercors

François Médéline

10/18

 

Vercors, 1944.

Qui a tué Marie, fille et soeur de résistants morts au combat ? Marie était partie à Grenoble comme institutrice. Quelle vengeance ?

Un "rital", immigré ayant fui le fascisme italien, fera un coupable parfait. "les gens d'ici n'ont jamais aimé les Italiens qui sont venus tailler la route et ses tunnels dans la falaise sans jamais repartir."

Comme dans beaucoup d'endroits avant la mise en place de nouvelles autorités, la justice des FFI fut expéditive, sans aucun droit à une défense.

Le commissaire de police enquête,  avec l'aide d'une jeune aventurière américaine en reportage pour le magazine Life.

 

"La morale est un concept philosophique inventé par un grand beau temps"

"La rationalité et l'instinct sont deux épouvantails pour effrayer la mort"

"les combattants ne sont honorables que lorsqu'ils meurent"

 

 

 

 

 

 

 

16:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

10/04/2021

Nièce d'Hitler

L'ange de Munich

Fabiano Massimi

éditions Albin Michel

 

Munich, 1931

Une jeune femme est retrouvée morte d'un coup de révolver dans la région du coeur, dans un appartement cossu de Munich. Fait divers, sauf que la jeune femme est la nièce d'un homme politique en pleine ascension : Adolf Hitler. Cet appartement est le sien, ainsi que le révolver. Deux chambres communicantes. Quelles étaient la nature de leurs relations ?

Le romancier mène l'enquête sur cette histoire vraie, par l'intermédiaire d'un policier de fiction. "Toujours dans le respect des sources existantes et avec la seule intention de raconter au mieux cette histoire qui est, dans l'ensemble, une histoire vraie.""A mon avis, le véritable coupable de la mort de Géli se cache dans cette forêt de "H", mais je n'en détiens aucune preuve." Les "H", ce sont Hitler lui même, Rudolf Hess, Himmler, Heydrich, Heinrich Hoffmann, photographe personnel d'Hitler (et, réalité ou fiction, témoin de toutes ses perversions sexuelles)...

"Geli n'est pas seulement un personnage de roman. Elle a bel et bien existé." "Peut-être qu'un roman rendra justice à sa vie."

Au delà de l'enquête policière qui voit défiler tous les ténors nazis, le roman nous plonge dans l'atmosphère de Munich en 1931.

 

08:20 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

08/04/2021

Prisonnier de guerre

Une captivité partagée

Emile et Marie Hippeau

1940-1944

Jacques Gélis

 

Comme des milliers d'autres soldats français, Emile Hippeau a été fait prisonnier en juin 40. Pendant quatre ans il va d'espoirs en amères déceptions. Père de trois jeunes enfants, il espère être rapidement libéré. Prisonnier en France, affecté à des travaux agricoles, il ne comprend pas pourquoi il ne peut rentrer dans sa ferme pour y effectuer les travaux indispensables. Prisonnier en Autriche, devenue allemande, il est de nouveau affecté aux travaux agricoles. Il espère bénéficier de la "relève". Nouvel espoir déçu. Très travailleur, il souffre bientôt d'une hernie qui doit être opérée. Il espère bénéficier d'un rapatriement sanitaire...

Ses échanges de lettres avec son épouse qui se démène pour maintenir l'exploitation agricole à flots permettent de suivre sa vie de prisonnier, malgré la censure,  ainsi que les espérances des deux conjoints, sa femme ayant autant de mal que lui à comprendre l'incompréhensible. Son épouse a joué un grand rôle pour lui permettre de "tenir". "La captivité d'Emile Hippeau a vraiment été une "captivité partagée".

Jacques Gélis, professeur émérite d'histoire de l'université de Paris 8, auteur de plusieurs ouvrages, a dépouillé toutes ces lettres pour nous permettre de suivre cette période douloureuse, spécialement pour les prisonniers et leurs familles.

 

Le deux juillet 40, "sous la conduite d'un sous-officier français, sans allemands", ils montent enfin en camion et traversent lentement Angers. "Ils reçoivent alors un accueil tellement chaleureux de la part de la population qu'Emile, toujours sensible à la générosité des gens, en est fortement ému." "Nous sommes vraiment gâtés par toutes ces populations qui nous accueillent."

1942, Marie : "C'est l'esprit public qui se détériore profondément. Les gens deviennent égoïstes, envieux, médisants. Un climat de suspicion s'installe". Ce qui la révolte surtout, c'est l'indifférence." ; "Ici, ce qui nous fait le plus mal au coeur , c'est de voir des gens heureux..."

1944, Marie : "Dans l'embarras, on fait tout ce que l'on peut, et je m'en suis bien tirée." Comme en 14/18, le travail des femmes se substituant aux hommes absents a été extraordinaire. La place des femmes dans la société s'en trouvera bouleversée.

 

 

08:38 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire