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03/11/2021

Berlin au début de la seconde guerre mondiale

Les promises

Jean-Christophe Grangé

éditions Albin Michel

 

Pour son premier roman historique,  JC Grangé a choisi la période du début de la seconde guerre mondiale, quand les troupes allemandes se lancent à l'assaut de la Pologne.

Il traite de deux sujets caractéristiques du nazisme : le sort réservé aux Tsiganes, et aux malades mentaux. Dans un souci de "purification" de la population.

Des épouses de dignitaires nazis sont assassinées et sauvagement mutilées, l'une après l'autre.

L'enquête est menée par un improbable trio : un membre de la Gestapo ("la conquête de l'espace vital, la destruction des races inférieures, tout ça il n'en avait rien à battre") , un psychanalyste mondain ayant eu toutes les victimes comme patientes, une psychiatre héritière d'une grande fortune, travaillant dans un asile d'aliénés. Ils se rejoignent aux environs de la page 200. Rebondissements garantis jusqu'à la page 650.

"Le tueur suit une logique et nous devons essayer de la comprendre" Quoi de mieux que deux psy pour cela ?

Il est furtivement question des Sarmates, comme dans le dernier Astérix.

 

"Aujourd'hui, il était admis que la Maison brune était née de la capitulation allemande, de cet immonde traité de Versailles, de l'humiliation du peuple germanique. Peut-être, mais le nazisme était surtout né de la bière."

"Clémenceau, au moment de la signature du traité de Versailles avait exigé la présence de cinq "gueules cassées" françaises."

"Ces soldats allemands, blessés psychiques,  étaient sous le choc de leurs propres exactions."

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

01/11/2021

le coeur du pouvoir depuis 1789

Maîtresses et femmes d'influence

Robert Schneider

éditions Perrin

 

Après avoir écrit un livre sur les "premières dames", le journaliste Robert Schneider nous propose le portrait de dix femmes ayant eu des relations étroites avec des hommes de pouvoir, les ayant parfois influencés.

Marie Walewska a-t-elle eu la moindre influence sur Napoléon ?

Quelles ont été les relations de Talleyrand avec sa nièce, duchesse de Dino ?

Qui avait le plus d'influence sur Adolphe Thiers : son épouse, ou la mère de celle-ci, sans parler de sa soeur ?

La comtesse de Castiglione a été la favorite de Napoléon III, mais cela a-t-il joué un rôle dans l'unité de l'Italie ?

La princesse Jeanne Bibesco, carmélite, a eu de nombreux dialogues avec "le petit père" Combes. Leurs échanges ont été essentiellement épistolaires, et rien n'indique qu'ils aient commis le "péché" de chair.

Gambetta, Clémenceau et Aristide Briand ont également eu leur "dame de l'ombre".

Léon Blum, devenu veuf s'est marié avec sa maîtresse.

Paul Reynaud laissait sa maîtresse , Hélène de Portes,  prendre beaucoup de décisions. Elle était "au coeur du pouvoir". Tous les historiens s'accordent pour lui faire porter une grande responsabilité dans l'appel de Reynaud à Pétain.

 

 

 

17:07 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

30/10/2021

Roman vrai d'un Coup d'Etat

La nuit des aventuriers

Nicolas Chaudun

éditions Plon

 

2 décembre 1851 : le Prince- Président ne veut pas quitter le pouvoir. Il refuse la disposition constitutionnelle qui ne lui permet pas de se représenter à la présidence de la République.

Nicolas Chaudun considère que ce Coup "scellait la faillite manifeste des élites". N'est-ce pas parce que les travailleurs se sont sentis trahis en 1848 qu'ils se sont peu mobilisés ? "Hugo l'humaniste avait appuyé de son talent la suppression des ateliers nationaux" ; "5500 morts parmi les insurgés, sans compter les détentions ni les déportations à Cayenne ou en Algérie".

Ou parce que, face à l'armée ils ne pensaient pas pouvoir bloquer le succès de l'opération ?

"Ce fut bien le républicain Cavaignac qui culbuta comme des Bédouins les émeutiers de juin 48."

En 51 : "-Croyez-vous qu'on va se faire tuer pour vous conserver vos 25 francs ?"

- le député Alphonse Baudin ainsi interpellé au pied d'une barricade:"Voyez comment on meurt pour 25 francs"

Je trouve que son action est la plus belle réponse que l'on puisse faire à l'anti-parlementarisme, et j'y pense chaque fois que je passe dans la petite rue qui porte le nom de Baudin. Mais combien de Français s'en souviennent ?

Bilan de la répression contre les opposants au Coup : 1000 morts, 30 000 arrestations, 10 000 déportés en Algérie ou en Guyane.

"La captation du pouvoir s'est opérée par la poigne d'aventuriers, d'affairistes, d'ambitieux, de renégats."

"L'exercice du pouvoir, c'est de mentir à bon escient ; l'idéalisme au pouvoir, c'est de croire à ces mensonges"

"La dictature était inéluctable. Les Français la préféraient à l'anarchie"

"Il faisait rire ; tout à coup il fit trembler" (Victor Hugo)

17:12 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

03/10/2021

Histoire de Thomas Müntzer

La guerre des pauvres

Eric Vuillard

Actes Sud

 

"C'est une réaction à la corruption de l'Eglise, à l'irrationalité de la doctrine et des sacrements. Car ils lisent autre chose qu'Augustin et Thomas d'Aquin. Ils lisent Erasme et Jan Hus."

"La grande querelle était de prôner un baptême volontaire et conscient."

"Les lollards propagent des idées saugrenues sur la sainte pauvreté, soupe égalitariste."

"Cette relation directe avec Dieu, sans l'intermédiaire des prêtres, sans la dîme, sans tout le train de vie des cardinaux."

"A l'époque trois papes revendiquent le trône de Pierre."

"La négociation est une technique de combat."

 

Ce petit livre est un récit historique, comme le formidable "Ordre du jour", Goncourt 2017.

 

08:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, religions

10/08/2021

Retour en Suède

1794

Niklas Natt och Dag

éditions Sonatine

 

Gustave III, "par la grâce de Dieu, roi de Suède, des Goths et des Vandales" est mort assassiné. Gustav Adolf, son fils unique, n'a que 15 ans et est sujet à des crises de démence. Son tuteur est son oncle. Il laisse la régence effective à son favori, le Baron Gustaf Adof Reuterholm. "Les mauvaises langues ont trouvé un surnom à 1794 : ils parlent d'âge de fer." "Un régime de régence en pleine déliquescence." "Je n'ai jamais entendu parler d'un régime qui souhaite autre chose que des sujets stupides et soumis."

Mais le roman s'attarde plus sur la vie miséreuse du peuple que sur les luttes au sein de la noblesse. "A Paris, l'aristocratie est envoyée à l'échafaud pour divertir la populace." (1794 est l'année de la Terreur. Après la chute de Robespierre en juillet - 9 thermidor- la terreur sera anti-jacobine)

L'orphelinat, l'hôpital, l'asile pour les fous, et la prison regroupent les pires misères.

"Q'un bandit s'échappe, passe encore mais on ne veut pas d'un fou dans la rue. Ce n'est pas pour rien que les asiles de fous sont appelés "tombeaux des vivants".

"La moitié des nouveaux-nés ont à peine le temps de venir au monde avant de devoir le quitter."

Si vous avez aimé 1793 vous retrouverez ces aventures plus noires que noires. Âmes sensibles s'abstenir !

Une virée à Saint-Barthélémy qui n'était pas encore "Saint-Barth",  nous apprend qu'à l'époque l'île était suédoise, offerte par Louis XVI,  en 1784, au roi de Suède, d'où le nom de la capitale "Gustavia". L'île restera suédoise jusqu'en 1878. En 1794, Saint-Barth était un port franc où le trafic des esclaves prospérait, alors que l'esclavage avait été aboli en France. Il sera rétabli par Bonaparte.

 

"Il ne sait rien de ce que c'est d'être une femme.C'est une vie où l'on attend de nous que nous étouffions la raison que nous a donnée Dieu pour nous en remettre en tout à l'homme."

"Sur le continent, on s'est libéré des chimères qui jadis nous opprimaient tous. Le Dieu du testament a été frappé à mort, les monarques qui gouvernaient en son nom sont remis en cause."

 

08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thriller, histoire