Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/02/2009

Valentin, une histoire d'amour

Valentin

 

Une histoire d'amour

 

Chet Raymo

 

Editions Belfond

 

IIIe siècle, d'Alexandrie,  sa bibliothèque prestigieuse et sa liberté,  à Rome,  où le christianisme commence à se développer, le parcours de Valentin qui sera sanctifié,  et deviendra le saint patron des amoureux,  après son martyr, à trente deux ans, percé de flèches.

Ce livre est un roman, car les historiens savent peu de choses de ce médecin que l'auteur présente comme humaniste, rationaliste et épicurien.

Un roman d'amour, bien entendu...

 

 

Extraits :

 

"Il est plus facile d'éviter les rets de l'amour que d'en sortir une fois que tu es pris au piège" (Lucrèce)

 

"Tous les hommes se laissent séduire. Je n'en ai pas encore rencontré un seul qui ne pense pas avec sa queue"

 

"C'est aux poètes qu'il faut laisser le soin d'expliquer l'amour, et non aux philosophes ou aux astrologues, et encore moins aux pères"

 

"Les vrais philosophes  croient à l'argumentation raisonnée et à la primauté des preuves fournies par les sens. L'enjeu n'est pas la vérité ou la fausseté de certaines opinions, mais ce sur quoi nous nous fondons pour les déclarer vraies ou fausses"

 

"Le seul Dieu digne d'un culte est ce qu'il y a de beau et de bon ici et maintenant"

 

"Les hommes ont peur car ils voient sur terre

Et dans les cieux des choses qu'ils ne peuvent expliquer ;

Ils supposent qu'elles sont l'effet

De la volonté des Dieux" (Lucrèce)

 

"Le seul vrai Dieu d'Alexandrie était le lucre"

 

"S'ils n'avaient rien à envier, ces gens là auraient une vie encore plus triste"

 

"Le génie du gouvernement est de fournir aux gens ce dont ils croient avoir besoin"

 

"Cesse de t'inquiéter au sujet de la vie après la mort et apprends à vivre dans ce monde avec dignité et sérénité"

 

"La mort est le portail de l'oubli"

 

12/02/2009

voyage d'un Européen à travers le xxe siècle

Voyage d'un Européen à travers le XXe siècle

 

Geert Mak

 

Editions Gallimard

 

 

J'ai hésité un peu devant ce gros livre de mille pages. Mais je n'ai pas regretté ce "voyage".

L'idée est simple, donc géniale : Geert Mak, journaliste dans un grand quotidien néerlandais,  a voyagé dans toute l'Europe, d'ouest en est et du nord au sud, en s'attardant dans les lieux de mémoire de notre Histoire du XXe siècle, depuis les préparatifs de la première guerre mondiale,  jusqu'à la dernière guerre européenne du XXe siècle : l'éclatement de la fédération yougoslave.

Il nous fait profiter de sa culture historique, politique, géographique, littéraire. Il a, incontestablement, réalisé un gros travail de documentation.

J'ai particulièrement remarqué son voyage sur les traces de Lénine, de la Suisse à Saint-Pétersbourg, payé par l'Allemagne pour faciliter la désorganisation de la Russie. Un remarquable "retour sur investissement".

Ce livre est tellement riche que j'y reviendrai.

 

"Entre les Européens de l'Ouest et ceux de l'Est, la froideur et le sentiment d'être étrangers les uns aux autres s'étaient sédimentés au fil des générations."

 

11:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, europe

07/02/2009

Au pays des oranges bleues

Au pays des oranges bleues

Petits dessins

 

Pierre Kroll

 

Editions Luc Pire

 

 Dans le cadre de l'exposition sur les dessins de presse, à la bibliothèque historique de la ville de Paris, dans le Marais, j'ai trouvé cet album du dessinateur de presse belge Kroll.

 

Bien entendu beaucoup de ces dessins se réfèrent à l'actualité belge et donc sont, pour certains d'entre eux, incompréhensibles pour le public français. Mais les Belges, et Kroll en particulier, connaissent bien mieux la politique française que l'inverse.

Actualité internationale, européenne ou française, avec Sarkozy en vedette, problèmes de société, en particulier le sport,  les dessins de Kroll sont irrésistibles d'humour et ne peuvent  nous laisser indifférents.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

31/01/2009

L'idiot de la Sorbonne

L’idiot de la Sorbonne

Frédéric Pagès

Editions Libella, Maren Sell

 

Agrégé de philosophie, Frédéric Pagès est journaliste au canard enchaîné. Il a déjà publié « Philosopher ou l’art de clouer le bec aux femmes », aux éditions « Mille et une nuits » (« La meilleure façon de clouer le bec aux femmes sans avoir besoin d’argumenter, c’est de les faire pleurer » ; « les philosophes sont rarement inspirés quand ils parlent des femmes »).

Dans ce roman,  il met en scène un- trop- brillant professeur de philosophie de la Sorbonne et un de ses anciens étudiants,  reconverti en chauffeur de taxi, en DS, « cette voiture la plus philosophique de toutes : rouler grâce à l’Eau et à l’Air pour mieux échapper aux aspérités de la Terre et se propulser par le feu ».

Ensemble il parcourrent des kilomètres, prétextes à réflexions philosophiques. «La vie n’a aucun sens. Nous sommes tous embarqués dans la même DS qui ne va nulle part ».

Leur voyage les emmenant essentiellement vers l’Allemagne des philosophes, pour  se terminer, naturellement à Königsberg, patrie de Kant.

 

Extraits :

« La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a. C’est pareil avec les philosophes : ils ne peuvent penser que le pensable ! »

« Qui a la clé des songes a la clé du pouvoir »

« On fait n’importe quoi et quand ça marche, on prétend qu’on y est pour quelque chose » 

« Le monde est un plat de spaghettis trop cuits que Dieu nous a servi sans couverts. Et tant pis pour la sauce tomate ! »

« Dieu et moi, si on reste ensemble, c’est pour les enfants »

« La vérité n’existe que dans l’incarnation »

« Comment avoir envie d’apprendre auprès de gens à qui on n’a pas envie de ressembler ? »

« Le spasme des larmes manifeste la virilité et la force vitale tout autant que le jaillissement de la semence »

« Le sage est celui qui offre l’image de l’éternité »

« Sans compassion, l’excellence n’est qu’arrogance »

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, philosophie

25/01/2009

Le désert de la grâce

Le désert de la grâce

 

Claude Pujade-Renaud

 

Editions Actes Sud

 

 

Au delà d'un débat sur la grâce, ou les différentes sortes de grâces divines ("différentes sortes de grâces, presque autant que les espèces de salades"), qui nous dépasse et ne passionne guère aujourd'hui, l'abbaye de Port-Royal apparaît, face à Louis XIV, comme "le symbole d'une résistance sourde", au nom de la liberté de conscience ("réfléchir par soi même, préférer le libre examen à la soumission"),  face à la toute puissance royale alliée à la papauté et aux jésuites. "La papauté et la royauté, si longtemps opposées, avaient fini par se réconcilier sur le dos de Port-Royal" qui ne se revendique pourtant pas de "cet évêque d'Ypres, ce Cornelius Jansen, dit Jansénius, qui aurait "distordu la doctrine de saint Augustin" ; "Jansénius qui exécrait les femmes, qui a préféré mourir sans soins plutôt que de supporter d'impures mains féminines".

Mais,  "Louis le quatorzième n'avait pas supporté la prétention de ces religieuses à élire leur abbesse, tous les trois ans, par un vote secret". "Lorsque la politique et le religieux s'entremêlent, les esprits perdent toute mesure".

"On leur reprochait de n'avoir rien à leur reprocher".

"Les jésuites, plus souples, accordaient aisément l'absolution et accommodaient aimablement les cas de conscience à l'aune des mœurs du siècle".

 

Face à la persécution, l'excommunication, la dispersion, y compris de leur cimetière,  une activité clandestine de préservation, menée essentiellement, et courageusement,  par des femmes de conviction ("Toujours sauver les textes, avant tout").

Et le "camouflet posthume à la royale face" de Racine, historiographe officiel de sa Majesté, "le maintien apprêté du bourgeois gentilhomme", qui décide de s'y faire enterrer !

 

"Le dernier acte est sanglant, on jette de la terre, et c'en est fini à jamais"

 

"Louis le quatorzième meurt de s'ennuyer avec Mme de Maintenon"

"L'exercice prolongé du pouvoir absolu engendre la mélancolie"

 

"Galien affirmait que la gaieté et la bonne humeur constituaient les remèdes les plus efficaces".

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature