21/09/2019
enquête sur de jeunes recrues
Mauvaise troupe
Justine Brabant et Leïla Minano
éditions Les Arènes
Ce livre parle du malaise des jeunes militaires du rang. L'armée française les recrute. Ces volontaires sont en situation d'échec scolaire, souvent au chômage. Alors que 80% des jeunes de notre pays ont le Bac, eux n'ont pas atteint ce cap. De flamboyantes campagnes de pub les font rêver. Ce qui est le but de toutes les campagnes de pub. Les recruteurs, qui ont des quotas à remplir, alimentent le rêve. Comment ne pas rêver de devenir pilote d'hélicoptère ? D'être en mission en Afrique ?
Au lieu de cela, ils marchent dans nos rues et se demandent à quoi servent les patrouille "Vigi pirates" ou "Sentinelles". A faire plaisir aux Français qui se sentent ainsi rassurés ! "83% des Français approuvent l'opération Sentinelle".
Ils partent en Afrique peu préparés aux atrocités des affrontements ethniques qui ne ressemblent en rien aux jeux vidéos dont ils sont accros. "Un sentiment d'impuissance ressenti face aux tueries."
Chaque année, 15 000 jeunes deviennent militaires...et 12 000 rendent leur uniforme. Beaucoup d'entre eux estiment qu'ils étaient trop jeunes pour comprendre ce à quoi ils s'engageaient."
08:31 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité, défense
19/09/2019
Roubaix dans sa noirceur
Roubaix, une lumière
d'Arnaud Desplechin
avec Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier
Roubaix, une lumière donne une image très sombre de cette ville qui a perdu ses entreprises, et donc ses emplois. Même les demeures bourgeoises sont à l'abandon.
Arnaud Desplechin est Roubaisien et il s'est inspiré d'un fait divers réel qui montre toute la misère économique et humaine.
Roschy Zem joue le rôle d'un commissaire de police, natif de la ville. Il apporte la dimension humaine dans ses relations avec les deux suspectes de l'assassinat d'une vieille dame. Le film repose beaucoup sur ses épaules.
Léa Seydoux et Sara Forestier prouvent une nouvelle fois qu'elles sont de prodigieuses actrices. Comment a-t-il été possible d'enlaidir autant la mignonne Sara ?
Les amateurs de films policiers seront déçus, car il n'y a pas de suspens mais une fable sociale qui interpelle.
07:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
17/09/2019
Le choc des photos
Visa pour l'image
31e Festival international de photojournalisme
Perpignan
Les photojournalistes sont des photographes exceptionnels. Ils sont également journalistes, vivant de la vente de leurs photos aux médias. "Visa pour l'image" écarte les photos des paparazzi pour se concentrer sur les images qui ont du sens. Il y a les photos de l'actualité, ainsi que les photos de reportages à plus long terme.
Par exemple une exposition sur la mortalité maternelle qui ne laisse pas indifférent, même les hommes.
Certaines expositions retracent le travail d'un photojournaliste sur le long terme, comme "50 ans sur le front", 50 ans de couverture de conflits par Patrick Chauvel, et le "journal d'un photographe" d'Alain Keller.
Concernant l'actualité : "la caravane" des migrants latino-américains vers la frontière des USA, les "gilets jaunes", les Syriens bombardés par l'aviation russe (Visa d'or de la Croix Rouge), ainsi que "la fin du Califat", le Venezuela, la Libye, le Cachemire et bien entendu le Yémen.
La faune n'est pas oubliée : les "rangers" qui luttent contre le braconnage, l'agonie du lac Victoria, "la face cachée du tourisme de la faune."
Un mot pour signaler "In God we trust", exposition au coeur des excentricités des "Eglises" aux USA. J'ai remarqué en particulier cette Eglise où les fidèles assistent à la messe en restant dans leur voiture, comme dans les cinémas en plein air d'autrefois, et cette Eglise pour nudistes dont le photographe souligne le surpoids.
15:29 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, expo
13/09/2019
Vengeance tardive
Le sang sèche vite
Michel Caron
Nombre 7 éditions
A Paris, dans un quartier résidentiel, un homme d'affaires est abattu. Le meurtrier s'est acharné sur sa victime. Son porte-feuille rempli de grosses coupures n'a pas été volé. Difficile de conclure à un crime de rôdeur.
Un détective privé enquête pour le compte de la fille unique de la victime. Pour cela il remonte dans le passé : Doriot, l'occupation, la Libération, les règlements de compte, les victimes expiatoires.
15:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
11/09/2019
"père la victoire" ou "perd la victoire ?"
Clemenceau
Scénario : Renaud Dély
Historien : Jean Garrigues
Dessin : Stefano Carloni
Storyboard : Chris Regnault
Couleurs : Gabriela S. Hamilton - Arancia Studio
Les grands personnages de l'histoire en Bandes Dessinées
le Monde / Glénat / Fayard
Le "tigre", le "premier flic de France", Clemenceau est incontestablement un des "grands personnages" de l'histoire.
Médecin, à la tête du dispensaire de Montmartre, mais opposé à Pasteur parce que celui-ci était bonapartiste et catholique.
Elu député de Montmartre avec un vrai programme radical : suppression du Sénat (il abandonnera cette revendication plus tard, et deviendra sénateur du Var : "le temps de la réflexion, c'est le Sénat"), instauration d'un impôt sur le revenu, et d'une pension de retraite pour les vieux travailleurs. Anticolonialiste, et donc opposé à Jules Ferry. Militant pour l'abolition de la peine de mort.
Il devient ministre, de l'intérieur, à 64 ans, et "Président du Conseil" la même année. "Premier des flics", il réprime fermement les grèves ouvrières, en particulier dans le Pas-de-Calais. Il suscite la création de la police scientifique et de brigades spécialisées dans la lutte contre le gangstérisme (les "Brigades du Tigre").
Persuadé que l'Allemagne prépare la guerre, il s'oppose à Jaurès.
Après une éclipse de 18 ans, il redevient Président du Conseil à 76 ans. Il multiplie les visites au front, consacrant un tiers de son temps à la visite des tranchées.
Ses adversaires feront campagne contre lui, lui reprochant d'avoir trop cédé lors des négociations du Traité de Versailles, le surnommant "le perd la victoire".
Il terminera sa carrière politique par l'échec de sa candidature à la Présidence de la République, alors élu par les seuls parlementaires qui ne voulaient pas à ce poste d'un homme trop fort.
"Toute existence ne prend sens que si elle est, jusqu'au bout, révolte contre l'ordre des choses" (Clemenceau père)
"Délivrer l'homme des chaînes de l'ignorance, l'affranchir du despotisme religieux, politique, économique."
"Depuis la Révolution nous sommes à la recherche d'un régime stable. Il y a un principe sur lequel nous ne pouvons pas transiger : c'est celui qui implique qu'un candidat ayant obtenu moins de voix que son concurrent soit élu." (mais si, ça existe, Trump élu président avec deux millions de suffrages de moins que sa concurrente)
08:28 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire