05/04/2013
Happyness therapy
The silver Linings Playbook
De David O. Russell
Avec Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Robert De Niro
L'histoire de cette comédie romantique américaine, mais décalée, est simple : deux jeunes personnes, perturbées psychiquement, se rencontrent, se trouvent, dansent ensemble, et tombent réciproquement "en amour".
La thérapie, et même la rédemption, par l'amour.
Les dérèglements des deux protagonistes permettent d'ajouter du burlesque, et quelques gags, au romantisme.
Ce film a remporté douze prix, dans différents festivals. Je n'ai pas encore compris pourquoi. Je suis allée le voir en partie en raison de l'Oscar de la meilleure actrice décerné à Jennifer Lawrence. Là encore je n'ai pas encore compris pourquoi. Elle est assurément mignonne, même si elle n'est pas à la hauteur de Robert De Niro. Son Oscar devrait nous permettre de la revoir dans d'autres films. Dont certains seront peut-être bons...
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/04/2013
Cahuzac et Cévennes
Par le plus grand des hasards, c'est dans les Cévennes, sur des petites routes désertes , que j'ai appris l'indignité de monsieur Cahuzac. Dégout , envie de rester loin du monde, dans ces paysages magnifiques. Le Docteur Cahuzac devrait peut-être venir ici, ou dans un autre endroit touché par la désertification médicale . Les malades accepteraient -ils de se faire soigner par lui ? Ou bien préfèrera-t-il rejoindre l'anonymat de son compte bancaire à Singapore ? Je comprends la surprise sincère de ceux qu'il avait convaincu de son innocence. J'ai en mémoire un tête à tête avec un ancien ministre, à qui je ne demandais rien, qui m'affirmait son innocence, au lieu de m'expliquer pourquoi il voulait aider, par ses mensonges, Nanard le tricheur. Ce n'est pas pour tout cela que j'ai commencé à militer à 16 ans... Alors ? Marcher dans la garrigue ou dans les Cévennes ?
11:12 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0)
31/03/2013
Jésus à son époque
Jésus contre Jésus
Jérôme Prieur et Gérard Mordillat
Points "essais" n°610
Prieur et Mordillat poursuivent leur étude des textes du christianisme primitif, tentent de retrouver le Jésus "historique", le "chainon manquant entre Jésus et l'histoire", et découvrent de multiplies contradictions entre les différents évangiles, ce qui les amènent à avancer l'hypothèse, crédible, selon laquelle le Nouveau Testament est une œuvre de propagande des premiers chrétiens, peu soucieuse de la réalité des faits.
"Personne ne peut affirmer avec exactitude où les Evangiles ont été écrits. Ni quand, ni par qui." "Leur formation a vraisemblablement commencé au plus tôt vingt ans après la mort de Jésus"."Les évangélistes ne sont pas les apôtres, une ou deux générations au moins les séparent d'eux."
"Les évangélistes plient l'histoire aux nécessités de la propagation de leur foi."
"Aucune des plus anciennes copies des évangiles connues à ce jour n'est antérieure à la fin du IIe siècle et au début du IIIe." "La langue de ces livres n'est pas l'hébreu ou l'araméen."
"Il parait aujourd'hui impossible d'accepter que les écrits mis sous le nom de Paul aient pu être la création d'un individu unique". "Il n'existe pas la moindre trace autographe de l'apôtre".
"Paul, qui n'a jamais vu Jésus dans la réalité, est dans l'incapacité de le représenter. C'est parce qu'il ne l'a pas connu qu'il peut s'en former une image sublime."
Comment Yeshua, prophète galiléen, est-il devenu "Jésus Christ", universel par la puissance et la magie de l'écriture, et Simon la première pierre d'un Eglise que Jésus n'avait jamais envisagée, puisqu'il annonçait comme imminente la fin du monde ?
"Il n'avait rien laissé, et aucun document de son temps ne le mentionnait".
08:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pâques
30/03/2013
Berlin 1934, Cuba 1954
Hôtel Adlon
Philip Kerr
Livre de poche n°32820
L'Ecossais Philip Kerr continue à se glisser dans la peau du policier allemand Bernie Gunther.
Par un flash-back commencé dans "Une douce flamme", nous voici à Berlin en 1934.
Bernie, détective de l'hôtel Adlon, enquête, en compagnie d'une ravissante journaliste américaine, sur l'assassinat d'un boxeur juif, interdit de combat en raison de sa religion.
La mort d'un riche client de l'hôtel ne lui semble pas naturel non plus.
Ces deux enquêtes sont d'excellents prétextes pour montrer à la journaliste américaine...et aux lecteurs d'aujourd'hui, que les USA auraient eu de bonnes raisons de boycotter les Jeux Olympiques de Berlin, en raison de la politique antisémite menée, avec férocité, par le nouveau pouvoir nazi.
Sauf que, dans le roman, la pègre de Chicago a mis la main sur de nombreux contrats de construction des infrastructures olympiques, n'oubliant pas d'arroser au passage les dignitaires du nouveau régime. "Beaucoup trop d'argent en jeu, et beaucoup trop de gens importants recevant une grosse tranche de ce gâteau à la cerise façon Forêt Noire appelé les Jeux Olympiques".
La politique ségrégationniste encore en vigueur dans de nombreux Etats américains n'avait rien à envier à l'Allemagne nazie en matière de discrimination.
Vingt ans plus tard, dans la deuxième partie du roman, Bernie retrouve, à La Havane, encore sous la coupe de Batista et des gangsters américains, deux des principaux protagonistes de l'hôtel Adlon.
J'avoue ne pas avoir vu venir les coups de théâtre qui terminent le livre...et qui en annoncent d'autres.
L'amour est toujours ridicule, c'est ce qui fait son charme"
"Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons" (Livre de prière, 1559)
"La langue allemande a dû être inventée pour faire savoir aux trains qu'il est l'heure de quitter la gare".
"J'achète des tas de livres. Mais je me suis rendu compte que rien ne remplaçait le fait de les lire".
Faire passer la politique avant la politesse la plus élémentaire est impardonnable"
"C'est le destin de chaque race de se croire élue par Dieu. Mais c'est le destin de quelques races seulement d'être assez stupides pour essayer de le mettre en pratique".
08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
29/03/2013
Adaptattion de La religieuse de Diderot
La religieuse
D'après Denis Diderot
De Guillaume Nicloux
Avec Pauline Etienne, Isabelle Huppert, Louise Bourgoin
Je me souviens d'avoir vu l'adaptation de Rivette, en 1967. Son interdiction venait d'être levée...pour les + de 18 ans...que je venais d'avoir. Mon premier film interdit au moins de 18 ans. Souvenir d'un ennui profond !
Pas d'ennui cette fois ci, pour une version qui souligne le caractère contemporain des problématiques : la révolte contre l'arbitraire, le refus de la résignation, le prix de la liberté contre le poids social. Heureusement la condition des femmes s'est améliorée, même s'il reste beaucoup à faire. Heureusement le poids de la religion catholique n'est plus aussi pesant en France aujourd'hui, même si le débat sur le mariage pour tous tend à prouver le contraire. L'obscurantisme et l'intégrisme, et pas seulement islamiques, ne sont pas morts dans notre société contemporaine.
Le film est porté par Pauline Etienne, autre excellente actrice belge, primée "meilleur espoir féminin", en France, l'année dernière. Espoir confirmé.
Isabelle Huppert prouve, une nouvelle fois, en mère supérieure hystérique, qu'elle peut tout jouer.
Louise Bourgoin est étonnante, à contre-emploi, en mère supérieure janséniste sadique.
L'une et l'autre soulignent les méfais de l'enfermement.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma