04/10/2013
Woody Allen à San Francisco
De Woody Allen
Avec Cate Blanchett
J'aime beaucoup, et depuis longtemps, les films de Woody Allen. J'ai bien aimé ses récentes promenades dans Barcelone, Londres, Paris et Rome.
Une fois de plus, je ne suis pas en harmonie avec la majorité des critiques qui considèrent que le Maître a "retrouvé son génie".
Je n'ai pas accroché à cette histoire de Jeanette, auto-rebaptisée Jasmine, snob jusqu'au bout de ses ongles manucurées, mariée à un riche escroc (pléonasme ?) obligée, après la chute du millionnaire, de demander l'asile à sa sœur, caissière, qu'elle méprise parce qu'elle n'est pas de son "milieu".
Jasmine est prête à tous les mensonges pour retrouver son statut social. Elle en est pathétique.
Les "flashbacks" soulignent les contrastes entre ces deux mondes, entre ces deux classes sociales, qui habituellement s'ignorent, ou se contentent de se regarder passer.
Malheureusement, il me semble qu'il manque à cette fable très sombre la drôlerie habituelle de Woody Allen. Cela nous rend presque aussi dépressifs que l'héroïne.
10:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/10/2013
L'Afrique pour retraités européens
L’Afrique de papa
Hippolyte
Extrait de « Grands reporters, 20 histoires vraies »
Editions « Les Arènes XXI »
Il y a un peu plus de quarante ans, quand je me suis rendu sur la « petite côte », au sud de Dakar, je me souviens du sable, des petits bateaux de pêche, mais il n’y avait aucune installation touristique.
Comme les Marocains et les Tunisiens, les Sénégalais ont construit une ville nouvelle, pour les retraités européens qui trouve là non seulement le soleil toute l’année, mais aussi une main d’œuvre bon marché, y compris pour les services sexuels. C’est là que vit le père du dessinateur. Il lui rend visite, et raconte.
Pour certains, c’est le bonheur, plus ou moins réel, pour d’autres « pour s’en sortir, tu as le sport, ou les Européens ; être un champion, ou un étalon, c’est toujours ton corps qui t’aide…ou qui te perd ».
Hippolyte incorpore quelques photos, en noir et blanc, au milieu de ses dessins.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, afrique
29/09/2013
Dimanche sacré ?
Ouvert le dimanche ?
La loi est faite pour être respectée, et il serait scandaleux que certains puissent s’en affranchir parce qu’ils peuvent payer les pénalités.
Ceci étant dit, je comprends mal la sacralisation du dimanche, non pas par les cathos tradi mais par ma famille politique.
Ce qui me semble sacré, c’est le droit au repos.
Peut-être parce que pendant mes années SNCF, je travaillais, à mon tour, le dimanche, sans primes particulières, et que mon épouse travaillait à l’hôpital, parfois, le dimanche également. Service public oblige ! Je ne connais personne qui refuse d’écouter la radio, ou regarder la télévision, ou aller au cinéma, le dimanche, parce que cela oblige certains à travailler.
Peut-être aussi parce que je sais que, pour certains, le jour de repos est le samedi, shabbat tellement sacré que, pour rien au monde, ils ne toucheraient à un bouton d’ascenseur. Sans parler de ceux pour qui c’est le vendredi ! Je ne voudrais pas déclencher une polémique anti-islamique.
Peut-être, enfin, parce que j’ai trouvé bien pratique de pouvoir faire des courses le dimanche, dans certaines capitales du monde.
Je ne suis pas bricoleur, je n’ai pas d’actions dans les magasins incriminés, mais s’ils y a des volontaires pour travailler ces jours là, et je parie qu’il y en aura toujours, à des salaires augmentés, je ne serais pas choqué que la loi soit changée.
10:55 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique
28/09/2013
Telle l'araignée...
Mygale
Thierry Jonquet
Folio policier n°52
Thierry Jonquet est décédé il y a quelques années, mais il nous a laissé son œuvre.
Je connaissais de réputation ses livres tellement "noirs" que je remettais leur lecture toujours à plus tard.
J'ai l'habitude de lire des romans policiers, mais je n'ai pas l'habitude d'être surpris au point d'être estomaqué.
Au deux tiers du livre, j'ai pensé que le puzzle était en place, sans voir venir le coup de théâtre des dix dernières pages qui éclairent l'ensemble du livre.
Il faut bien parler de "scénario", dont la découverte est facilitée par une écriture aussi simple qu'efficace.
Qui est "Mygale", "telle l'araignée, lente et secrète, cruelle et féroce, avide et insaisissable dans ses desseins", et pourquoi agit-il comme il le fait ?
Une histoire d'amour, de haine, de secrets. Une dénonciation des viols plus forte qu'un plaidoyer.
Un livre publié pour la première fois il y a bientôt trente ans, et qui mérite ses rééditions car il n'a pas pris une "ride".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
27/09/2013
The Butler
Le majordome
De Lee Daniels
Avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey
Depuis les années 20, dans un champ de coton du sud, là où les maîtres avaient tout pouvoir, y compris de vie et de mort, jusqu'à l'élection d'Obama, la longue marche des Américains d'origine africaine vers l'égalité des droits, y compris l'égalité des salaires, à travail égal, l'égalité de chances de promotion, à commencer par la "Maison blanche", où "le majordome" exerce ses talents sous une kyrielle de présidents successifs, en commençant par Eisenhower.
Il fallait bien deux bonnes heures pour cela.
Le fils rebelle suit les préceptes non-violents de Martin Luther King, puis est tenté, après l'assassinat de celui-ci, par les méthodes plus radicales des "Black Panthers". Une bonne occasion de traiter des relations père/fils.
Le fils moins rebelle va se faire tuer au Vietnam. Les soldats noirs étaient généralement exposés dans les situations les plus dangereuses. Emotion garantie.
Forest Whitaker est excellent, mais Oprah Winfrey, journaliste, productrice de télévision, est prodigieuse dans le rôle de l'épouse. Parmi la kyrielle de vedettes, Jane Fonda est particulièrement remarquable en Nacy Reagan.
Le réalisateur Lee Daniels s'était fait remarquer avec "Precious".
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma