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29/06/2013

Paris 1943/44

Le cordonnier de la rue triste

 

Robert Sabatier

 

Livre de poche n°32348

 

 

Paris 1943/44, "cette période où l'on subissait les outrages d'une guerre perdue",  à la limite entre le XIVe et le XVe arrondissement. La rue triste ne voit pas passer le "corps noir". Fontenoy n'y a probablement jamais mis les pieds.

 

Dans la rue triste vit toute une galerie de personnages, à commencer par le cordonnier qui aimait tant courir qu'un accident l'a privé de l'usage de ses jambes. Il y a aussi une petite fille qui cache, avec son châle,  une étoile jaune.

 

Dans la rue triste ne vivent que des gentils. Le fonctionnaire de la préfecture de police prévient de l'imminence d'une rafle. "Ces gens en uniforme pouvaient se mêler de changer le destin d'autres êtres parce qu'on le leur avait commandé".  La prostituée et la bonne sœur font cause commune, pour aider l'infirme puis la petite fille et sa grand-mère. Paulo, le chiffonnier, aménage une cache pour les journaux clandestins, puis des armes. Même l'inoffensif cordonnier sert de boîte à lettres à la résistance.

Cette histoire est trop belle pour y faire une place aux 30.000 auxiliaires français de la Gestapo. Pas de délateurs, pas de collabos.

 

Comme dans "L'art français de la guerre", "le libérateur dut, sur ordre, combattre d'autres libérateurs en Indochine puis en Algérie."

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

28/06/2013

Dustin Hoffman cinéaste

Quartet

 

De Dustin Hoffman

 

Avec Maggie Smith, Tom Courtenay, Billy Connolly, Pauline Collins

 

 

Une maison de retraite pour musiciens et chanteurs d'opéra qui ne veulent, ou ne peuvent, plus vivre seuls. Nettement plus âgés que la jeune retraitée de "Jours heureux".

Ces artistes tentent de prendre de l'âge avec art. Ils appartiennent tous à la même classe sociale, même si les distinctions sont nettes entre la "diva", les vedettes et les artistes "du rang".

 

Les artistes ont un égo un peu plus développé que la moyenne, et rien n'est oublié des jalousies et des sentiments d'autrefois.

 

Le rythme n'est pas trépidant, mais le film se laisse déguster comme un muffin avec une tasse de thé à cinq heures, avec des paysages, des décors, un humour tellement britanniques que le V.O. est recommandé et le dépaysement assuré.

 

Pour nous aider à affronter ces temps à venir, une phrase de Bette Davis revient à plusieurs reprises : "la vieillesse n'est pas faite pour les lâches."

 

Courage !

08:14 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/06/2013

Djibouti : contestation réprimée

Djibouti : la démocratie a encore du chemin à parcourir !

 

 

Djibouti, l'ancienne "côte française des Somalis", indépendante depuis 1977,  a du mal avec la démocratie et les droits de l'Homme.

Après trente ans de pouvoir absolu encadré par le parti unique, le président Gouled a transmis sa charge à son neveu, également chef des services de sécurité.

En 2003, retour au multipartisme, avec 62% des suffrages, la majorité présidentielle remporte la totalité des sièges au Parlement.

En 2005 le Président Ismaël Omar Guelleh, seul candidat,  remporte l'élection présidentielle avec 100% des suffrages.

 

La guerre contre le terrorisme est une splendide aubaine pour le pouvoir qui s'engage aux côtés des occidentaux dans la lutte contre la piraterie, et dans l'AMISOM, la force africaine, financée par l'Union européenne, en Somalie.

La France, les USA et le Japon y disposent de bases maritimes qui représentent une rente de plusieurs dizaines de millions d'euros...et un soutien politique indéfectible,  malgré l'embarrassante question de l'assassinat du juge français Borel par les services de sécurité djiboutien, afin de garantir la stabilité dans une région essentielle et géostratégique.

 

Depuis l'indépendance la répression rend toute expression collective dissidente impossible.

L'actuelle opposition (noyautée par les "Frères musulmans" ?),  en fait les frais : elle conteste le résultat des législatives du 22 février en manifestant.  La répression est féroce : une dizaine de manifestants ont été tués par balles par les forces de  sécurité. Un millier d'opposants aurait été emprisonné depuis les élections, plus ou moins longtemps. Il y aurait une soixantaine de prisonniers politiques encore détenus. La plupart des dirigeants de l'opposition et de nombreux journalistes sont l'objet de poursuites judiciaires.

Un blogueur est accusé de "diffamation de la police" pour avoir publié des photos de manifestants victimes de la répression.

 

Les puissants parrains du régime djiboutien, au premier rang desquels la France,  ne pourraient-ils pas pousser celui-ci à une minimum de respect des droits de l'Homme ?

 

 

14:50 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

26/06/2013

Sexygénaire

Les jours heureux

 

De Marion Vernoux

 

Avec Fanny Ardant, Patrick Chesnais, Laurent Lafitte

 

 

Trio classique : la femme, le mari, l'amant. Air du temps : la femme est une sexygénaire totalement angoissée par le fait de se retrouver à la retraite, et l'amant a vingt-cinq ans de moins qu'elle. Mais elle n'est pas une "cougar", pas une chasseuse. Elle répond à une pulsion de vie et de tendresse devant les "ateliers" qui lui sont proposés, de la poterie à la peinture sur soie. Heureusement, il y a l'informatique !

 

Au bord de la mer du Nord, à Calais et au Cap Blanc-Nez, la caméra fait preuve d'une pudeur égale à celle de Fanny Ardant autour de qui tourne le film.

Comme il est possible de s'en douter, le rythme n'est pas trépidant.

 

Laurent Lafitte n'est pas trop crédible en jeune amant, dragueur qui se prend au jeu, mais Patrick Chesnais, est excellent en mari agacé et bougon qui n'est pas dupe.

 

 

 

 

08:30 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/06/2013

Sahara occidental : l'exemple d'une décolonisation ratée

S'impliquer davantagedans la résolution du conflit au Sahara occidental

 

 

 

 

Le contexte de transition politique qui traverse la région du Maghreb et  une sécurité  régionale préoccupante rendent urgent de se saisir des fenêtres d'opportunités.

 

Rien ne devrait se faire hors du cadre légal  international, comme tente de le faire l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, Christopher Ross. L'Union européenne devrait  s'impliquer et soutenir  plus fortement les Nations Unies pour la résolution pacifique et durable du conflit au Sahara occidental.

 

L'UE dispose  d'un nombre d'instruments pour soutenir tant une amélioration de la situation des droits de l'Homme (soutien au monitoring, formation et promotion aux droits de l'homme, formation des forces de police) que le développement économique et social. La nouvelle politique de voisinage est une opportunité de plus en ce sens.

 

La résolution politique  du conflit, la situation des droits de l'Homme et la réconciliation  sont  liées. Un déploiement excessif des forces de police et des forces auxiliaires, des restrictions à la liberté d'association et d'expression notamment des activistes politiques, dans le territoire non autonome du Sahara occidental n'apporteront aucune solution. L’administration du Maroc dans ce territoire doit se réaliser sans discrimination politique, économique et sociale.

 

Compte tenu de l’évolution démocratique au Maroc, de l'accélération des réformes économiques et sociales et du processus de régionalisation,  la partie marocaine peut aider à une solution politique négociée du conflit.

 

Le programme de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) de visites des familles séparées par le mur de sable doit être amplifié.  Ceci doit être accompagné de  mesures instaurant la confiance,  afin de favoriser la réconciliation.