11/05/2013
L'affaire Harry Quebert
La vérité sur l’affaire Harry Quebert
Joël Dicker
Prix Goncourt des Lycéens
Prix de l’Académie française
Editions De Fallois / L’âge d’homme
Qui a tué Nola Kellergan, jeune fille de 15 ans disparue, et dont les restes réapparaissent trente ans plus tard ?
Le roman se présente sous forme d’une enquête aux rebondissements multiples qui tiennent en haleine jusqu’au dénouement.
L’investigation est menée par un écrivain en mal d’inspiration après un premier grand succès. Il se lance dans l’aventure parce que tous les soupçons se portent vers un autre écrivain célèbre, son maître et son ami.
Livre sur l’Amour. Amour absolu, amour interdit, amour réciproque, ou non, amour de substitution. « La vérité ne change rien à ce que l’on peut éprouver pour autrui. C’est le grand drame des sentiments. »
Livre sur la difficulté d’écrire, surtout après un grand succès. Tourment que devrait connaître l’écrivain genevois, après ce succès mérité.
Mais c’est aussi un portrait du monde de l’édition au XXIe siècle, guidée par la vitesse et le profit.
Livre sur l’Amérique « profonde », bien représentée par la peinture de Hooper qui se trouve en couverture, l’Amérique des « ploucs » qui rêvent de la grande ville.
Avec une vision de la justice américaine, que les Français connaissent mieux depuis l’affaire DSK.
« C’est l’histoire de parents qui ne veulent pas voir la vérité à propos de leur enfant.
C’est l’histoire d’un homme qui rêve de devenir un grand écrivain, et qui se laisse lentement consumer par son ambition. »
« Un bon livre est un livre que l’on regrette d’avoir terminé ».
Celui-ci répond bien à cette définition.
« Où que vous fuyiez, vos problèmes s’invitent dans vos bagages »
« La vie, c’est comme la course à pied : il y aura toujours des gens qui seront plus rapides, ou plus lents, que vous. Tout ce qui compte, c’est la vigueur que vous aurez mise à parcourir votre chemin. »
12:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
10/05/2013
OUI à NO
NO
De Pablo Larrain
Avec Gael Garcia Bernal
Sous la pression internationale, après quinze années de dictature, Pinochet accepte l'organisation d'un référendum, qu'il est persuadé de gagner, comme Napoléon III gagnait ses plébiscites.
Pour la première fois depuis le coup d'Etat contre le Président Allende, l'opposition a droit à la parole, dans le cadre de la campagne référendaire. Les généraux au pouvoir sont persuadés que personne ne regardera ces émissions.
Premier débat, tendu, au sein de l'opposition entre les vieux militants qui veulent utiliser ce temps de parole pour rappeler toutes les horreurs de la dictature, "en mémoire des camarades tombés au combat", et ceux qui font appel à un jeune publicitaire de talent, incarné par Gael Garcia Bernal, qui va utiliser les techniques modernes de communication, utilisées jusque là dans le cadre strictement commercial de la publicité.
Depuis, en politique, nous sommes habitués à la prépondérance de la communication, dont le militantisme n'est qu'un des facteurs, sur l'idéologie...
Même si l'on connait le dénouement, le film est vivant, et l'utilisation d'images d'archives le rend très réel.
Un film joyeux qui porte l'espoir, "hasta la victoria", et la bonne humeur.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/05/2013
9 mai : journée de l'Europe
Peu d'Européens le savent, mais le 9 mai est la journée de l'Europe, dans tous les pays de l'Union
Relancer l'Europe, pour un avenir meilleur
Il est temps de se souvenir des avantages que l'Europe apporte aux citoyens, tant en matière de paix que d'économie. L'Union européenne a tellement été décriée ces dernières années que le projet européen même se trouve en danger. L'Histoire nous a démontré où peut mener une Europe fragmentée. Toute division nord-sud ou est-ouest, ou même un éclatement de la zone euro, doivent être évités à tout prix.
La politique d'austérité imposée par les gouvernements conservateurs et les Troïkas ces dernières années a conduit notre continent à la récession et doit être stoppée immédiatement.
Il faut des objectifs contraignants pour lutter contre le chômage, réduire la pauvreté et l'exclusion sociale.
Il faut que les gouvernements des Etats membres s'engagent à investir au moins 6% de leur PIB dans l'éducation et 3% dans la recherche et le développement, pour investir dans l'avenir.
Avec un taux de chômage de 23, 6% dans l'UE dont 7.5 millions et demi de jeunes, ces derniers sont les plus durement touchés par la crise. Nous devons nous assurer que les Etats membres mettent pleinement en œuvre la garantie européenne pour la jeunesse.
Il est temps de revisiter le projet européen. Une Europe avec 26, 5 millions de chômeurs est inacceptable.
Nous avons besoin de plus d'Europe mais d'une Europe différente et plus sociale.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : europe
08/05/2013
Stalag II B
Moi, René Tardi,
Prisonnier de guerre au
Stalag II B
Editions Casterman
Tardi, dessinateur à l'immense talent, et à l'œuvre prolifique a retrouvé les carnets de son père, prisonnier en Allemagne pendant la dernière guerre mondiale, et en a fait un album superbe qui devrait avoir une place de choix dans toutes les bibliothèques de lycée, et quelques autres.
Avant la captivité, il y a la "drôle de guerre", pendant laquelle les mobilisés attendent les Allemands de pied ferme. Puis la défaite, fulgurante, la désorganisation.
1 million 800.000 soldats français capturés ! Qui n'en a pas dans sa famille ?
Puis le long voyage vers la Poméranie, à l'Est de l'Allemagne, pas loin de la Baltique.
Le stalag II B n'a rien de particulier. Ce n'est pas un camp d'extermination. Seulement un endroit de souffrance quotidienne où règne la dysenterie, les poux, les coups. Même s'il y a des degrés dans l'attitude des gardiens allemands, plus ou moins cruels, plus ou moins compréhensifs, eux mêmes punis s'ils le sont trop.
Le manque de nourriture est obsessionnel. L'évasion un fantasme presque aussi permanent.
Au fil des années de guerre arrivent des prisonniers russes, que les Allemands laissent mourir de faim et de maladies, puis, beaucoup plus tard, américains qui eux ne manquent de rien, grâce à la Croix Rouge qui, pour les Américains, veille au respect de la Convention de Genève.
Plus la défaite du IIIe Reich est inéluctable, pires sont les conditions : "les Boches étaient en train de perdre la partie, c'était certain et ça les rendait encore plus fumiers".
Le livre se termine par l'évacuation du camp devant l'avancée de l'armée russe.
"La sauvagerie au quotidien, voilà ce qu'était le stalag !"
A lire, pas seulement le 8 mai !
La suite est annoncée : la libération, le retour en France...
09:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, 8 mai
06/05/2013
poursuivre dans la bonne direction
LA FRANCE DOIT POURSUIVRE LE CHANGEMENT POUR LA CROISSANCE EN EUROPE
En dépit des critiques, François Hollande a initié le changement. Il a dit "non" à la politique d'austérité prônée par la Commission européenne et les gouvernements conservateurs. Il a raison. Dans les pays où elle a été appliquée, l'austérité a conduit à la récession, au chômage de masse et au désespoir.
Nous soutenons l'approche qui consiste à concilier une gestion sérieuse des finances publiques et croissance. L'Europe ne sortira pas de la crise sans croissance et sans investissements. Un an, c'est peu pour juger une politique. Les résultats ne peuvent pas se faire sentir du jour au lendemain. Comme le reste de l'Union européenne, la France a besoin de temps.
Les défis sont immenses. Ce ne sont pas les discours simplistes et démagogiques de ce dimanche qui sortiront le pays de la crise. Il est crucial de poursuivre les réformes avec la coopération des partenaires sociaux.
Il est tout aussi primordial qu'elles s'inscrivent dans une stratégie européenne.
14:51 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe