12/02/2013
Pierre Mauroy témoigne
Ce jour-là
Pierre Mauroy
Editions Michel Lafon
Pierre Mauroy a déjà écrit ses mémoires ("Vous mettrez du bleu au ciel"), il y a bientôt dix ans.
Il nous livre dans ce livre quelques souvenirs sur ce qui a marqué sa vie : le socialisme démocratique, l'union de la Gauche, son attachement au Nord en général, et à Lille en particulier, son action internationale. Quelques anecdotes sur sa vie de Premier Ministre.
L'exode, vécu dans son enfance. La SFIO de sa jeunesse. Sa rencontre avec François Mitterrand. Son 10 mai 81.
Lille, avant lui c'est Salengro, poussé au suicide, et après lui Martine Aubry. "Avant qu'elle me montre, par les faits, qu'elle pouvait être un bon maire, j'ai découvert son caractère. Et ça, je ne m'y attendais pas !". "Il faut accepter les gens de caractère autour de soi. Il faut aussi parfois leur montrer qu'on en a autant qu'eux". "C'est ma tactique, éviter les éclats. Martine, elle, ne les craint pas. C'est son style".
Quelques informations très intéressantes dans le domaine international : Helmut Schmidt refusant de pactiser avec le gouvernement français à cause de la présence de ministres communistes ("Ces ministres arrivés parmi nous à cause d'un accord auquel nous avions été contraints pour conquérir le pouvoir m'ont posé moins de problèmes que bien des ministres socialistes...") ; Golda Meir refusant le message de paix de Sadate, porté par Mauroy ; Margaret Tatcher lui offrant son portrait.
"Je n'ai pas voulu le pouvoir : j'ai voulu des responsabilités"
"Je savais que la politique ne fait de cadeau à personne. Les hommes politiques -et les femmes- ne s'en font pas".
"N'oubliez jamais : celui qui laisse se prolonger une injustice ouvre la voie à la suivante" (Willy Brandt)
"Plus que jamais, je constate que le socialisme est la solution, parce qu'il est tourné vers les hommes, vers la solidarité et vers la dignité."
"L'essentiel est de semer les bonnes graines, que l'on soit encore au pouvoir au moment de la récolte n'a aucune importance. Les justes causes ne meurent jamais."
10:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
11/02/2013
Budget de l'Union européenne : les présidents des quatre groupes les plus importants réagissent
C'est maintenant que les véritables négociations vont commencer, avec le Parlement européen
Déclaration commune de Joseph Daul, au nom du Groupe PPE, Hannes Swoboda, au nom du Groupe S&D, Guy Verhofstadt, au nom du Groupe ADLE et Rebecca Harms et Daniel Cohn-Bendit au nom du Groupe des Verts/ALE
Commentant les résultats du Conseil européen, les présidents des quatre principaux groupes politiques du Parlement européen ont publié la déclaration commune suivante:
"La priorité qui sous-tend les choix du Parlement européen est l'ambition de promouvoir la croissance et l'investissement dans l'UE, et donc de contribuer à ce que l'Europe sorte de la crise, de manière soutenable.
Cet accord ne renforcera pas la compétitivité de l'économie européenne. Ce n'est pas dans l'intérêt des citoyens européens.
Le Parlement européen ne peut accepter en l'état l'accord trouvé aujourd'hui au Conseil européen. Nous regrettons que Monsieur Van Rompuy n'ait pas parlé, ni négocié avec nous au cours des derniers mois.
C'est maintenant que les véritables négociations vont commencer, avec le Parlement européen. Nous maintiendrons les priorités que nous avons clairement indiquées à plusieurs reprises.
Nous constatons avec étonnement que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont accordés sur un budget qui mènerait à un déficit structurel. Des écarts importants entre les paiements et les engagements ne feraient que reporter les problèmes à plus tard et ne résoudraient en rien les problèmes existants. Nous restons fermes sur le respect de l'article 310 du Traité qui requiert un équilibre budgétaire.
S'ajoutent à cela quatre points importants que nous n'abandonnerons pas:
Premièrement, nous appelons à la flexibilité: entre les années et entre les catégories de dépenses. C'est une approche sensée qui permettra d'utiliser au mieux nos ressources financières.
Deuxièmement, nous resterons fermes également sur la clause de révision obligatoire, avec vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil, qui nous permettrait de réviser le cadre financier dans deux ou trois ans. Nous n'acceptons pas un budget d'austérité pour sept ans.
Troisièmement, avec le même sens des responsabilités, nous appelons à la mise en place de véritables nouvelles ressources propres pour le budget européen qui remplaceraient progressivement le système actuel fondé sur les contributions nationales.
Enfin, nous ne pouvons accepter un budget uniquement fondé sur les priorités du passé. Nous devons maintenir le soutien aux politiques orientées vers l'avenir, qui renforcent la compétitivité et la recherche européennes. Le résultat du budget final déterminera si la deuxième décennie du XXIe siècle restera dans les mémoires comme un moment d'approfondissement de l'intégration, au bénéfice de l'ensemble des Européens, ou comme une impasse pour l'Europe, ou même un recul pour l'Europe dans un monde globalisé.
09:23 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
10/02/2013
la fille de mon pote
Amitiés sincères
De Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie
Avec Gérard Lanvin, Ana Girardot,
Jean-Hughes Anglade, Zabou Breitman
Les films de copains ne manquent pas dans le cinéma français. Copains trentenaires ou quadragénéraires, ou même sexagénéraires (« Si nous vivions tous ensemble ? »). Voici donc la tranche intermédiaire.
Séduire la fille de son meilleur copain a déjà été montré (« Un moment d’égarement »).
Le film montre qu’en matière d’amitié il n’est pas toujours facile d’accorder les beaux grands principes et la réalité. Rien de neuf non plus…
Et pourtant ce film est agréable à regarder.
Parce que c’est une belle histoire d’amour réciproque.
Surtout parce que le « casting » est formidable.
Lanvin est le « commandatore » qui veut tout régenter. Grande gueule, grand cœur. Généreux mais insupportable. Il ne lui manque d’un ballon de rugby dans les mains.
Ana Girardot est lumineuse. Bien plus que la fille de son père Hippolyte.
Anglade est impeccable en écrivain retrouvant l’amour et son inspiration, et Zabou tout en finesse, à l’inverse de Lanvin.
Je connais mal le XIVe arrondissement de Paris, où l’action est supposée se dérouler, mais je ne reconnaissais pas Paris. Normal, le film a été tourné à La Rochelle, et à l’île de Ré (comme Alceste à bicyclette).
08:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/02/2013
Surf à Tijuana
Tijuana Straits
Kem Nunn
Meilleur polar étranger 2011 (magazine Lire)
10/18 n°4542
Un livre plein d'aventures et de rebondissements, mais est-ce vraiment un "polar" ?
Pas de policier, pas de détective privé, pas de journaliste d'investigation, pas d'enquête d'aucune sorte. Mais beaucoup de violence.
Tijuana, à la frontière entre le Mexique et la Californie. Avec tous les problèmes que cela implique.
Côté mexicain, les usines dans lesquelles les ouvriers, et les ouvrières, subissent des cadences infernales, "les abus en matière d'environnement et du droit du travail le long de la frontière mexico-californienne".
Côté américain, une vallée polluée où les rêves immobiliers se sont évanouis, et ne subsistent que quelques exclus du rêve californien, "Cartolandia", "un bidonville de boîtes en carton".
Entre les ceux une barrière pour tenter d'empêcher le passage de migrants illégaux...et de la drogue. "Les hommes qu'ont dépouillait et qu'on assassinait, les femmes qu'on vendait en esclavage".
Beaucoup se noient en tentent de passer par la mer.
Tijuana Straits est un "spot" mythique des surfeurs, dont fait partie un des deux héros du roman.
"Le monde est dirigé par des gens pour qui le pouvoir est tout, et c'est comme ça qu'ils arrivent tout en haut de l'échelle"
"Il y a des gens dans le monde pour qui la vie n'a de sens que quand ils doivent se battre pour elle."
08:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
08/02/2013
Un budget européen pour la croissance et l'emploi
"Faire des économies : oui - Affaiblir l'économie : non"
Devant le Parlement européen, François Hollande a donné les principes sur lesquels il entend s'appuyer lors du Conseil européen consacré aux perspectives budgétaires de l'Union européenne :
- préservation des politiques communes : fonds régionaux, fonds social, politique
agricole commune ;
- budgétisation du "pacte de croissance" adopté après son élection (120 milliards)
et sa concrétisation par des investissements dans les infrastructures et les
innovations ;
- prise de mesures européennes pour l'emploi des jeunes.
Comme le Parlement européen, François Hollande demande que l'Union européenne dispose de ressources propres qui ne passent pas par le budget des Etats membres.
Lors du débat, il a été rappelé que :
- 94% du budget européen retourne dans les Etats membres.
- entre les engagements et les paiements, il manque 60 milliards.
Les engagements sont au niveau des pays demandeurs et les paiements au niveau des
pays contributeurs.
Il s'agit d'une "escroquerie budgétaire".
Qui peut se permettre de prendre des engagements sans avoir de quoi payer ?
En période de restriction budgétaire, il faut mettre ses ressources en commun, en
profitant de la valeur ajoutée du budget européen (1% de la richesse de l'Union
européenne) et non pas renationaliser.
Les parlementaires européens, de presque tous les groupes politiques, ont demandé à François Hollande de rester très ferme lors du Conseil européen.
"On demande à un socialiste d'empêcher les conservateurs de faire un mauvais budget". François Hollande, en retour, a demandé aux parlementaires européens du centre et de la droite de faire pression sur les gouvernements de leurs tendances politiques.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe