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03/10/2012

le roman de Yasmina Khadra au cinéma

Ce que le jour doit à la nuit

 

D'après le roman de Yasmina Khadra

 

D'Alexandre Arcady

 

Avec Fu'ad Ait Aattou, Fellag, Anne Consigny, Anne parillaud, Vincent Perez

 

Avoir vingt ans, non pas dans les Aurès, mais dans une petite ville algérienne, à la fin des années 50, jusqu'en 1962. Là où coexistent Français et Espagnols, Arabes, Juifs et Musulmans. Même si les Européens font bien sentir qu'ils sont les maîtres, et entendent le rester. Une cohabitation qui permettait aux amitiés et amours de jeunesse de durer.

 

Plus qu'une étude politique, le film est une fresque romantique, avec au moins deux histoires d'amour, l'une difficile, l'autre impossible, dans la beauté de paysages magnifiques, même si le film a été tourné en Tunisie et non en Algérie.

 

Une fresque de deux heures quarante, mais que je n'ai pas trouvée trop longue.Probablement grâce à des personnages particulièrement attachants, comme cette Européenne (Anne Consigny) mariée à un pharmacien arabe (Fellag), ou encore Anne Parillaud, incarnant une "cougard" avant l'heure.

 

J'ai parlé à plusieurs reprises de livres de l'écrivain algérien Yasmina Khadra. "Ce que le jour doit à la nuit" avait été élu "Meilleur livre de l'année" en 2008 par le magazine "Lire".

 

 

14:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/10/2012

Des utopies pour avancer

Europe, la dernière chance ?

 

Guillaume Klossa et Jean-François Jamet

 

Editions Armand Colin, collection "éléments de réponse"

 

 

 

"La multiplication, à un rythme effréné, des réunions de chefs d'Etat et de gouvernements,  pour nous sortir de la crise nous effraie plus qu'elle nous rassure".

"Théâtre de compromis entre des diplomaties nationales  plutôt que l'expression d'une volonté politique européenne bénéficiant d'une légitimité populaire".

 

"L'Europe n'est qu'un bon prétexte pour justifier telle ou telle décision difficile".

"Ils n'arrivent pas à se projeter en Européens."

"L'Europe n'est pas rentable médiatiquement. Cela ne fait pas vendre."

"Pour les décideurs locaux, l'Europe c'est du fric, difficile à avoir, et des emmerdes."

 

"La croissance d'une Nation dépend en grande partie de la croissance de ses voisins. Pouvoir bénéficier de marchés disposant d'une taille critique que seule l'échelle européenne permet d'atteindre aujourd'hui."

"Une mobilisation européenne autour de l'investissement dans le progrès technologique est une condition sine qua non du maintien de la compétitivité."

"Les multinationales présentes en Europe ne réinvestissent pas suffisamment leurs bénéfices dans de nouvelles capacités productives en Europe."

 

"A force de se concentrer sur elle-même et sa propre organisation, l'Europe oublie les dynamiques internationales."

"Demain l'Inde, la Chine, le Brésil et d'autres disposeront d'un niveau d'expertise et de savoir faire qui étaient de longue date le monopole de l'Occident"

"Aujourd'hui se jouent nos dernières chances de faire de l'Europe une puissance du monde de demain".

 

Tout le problème est là : la majorité des responsables politiques des Etats européens, y compris (ou surtout) sociaux-démocrates, ne veulent pas faire de l'Europe une puissance. Même s'ils présentent que face à la mondialisation les solutions ne peuvent être purement nationales. Probablement parce que nos opinions publiques, nationales, n'en veulent pas. En période de crise la tendance est au repli sur soi, alors que l'inverse serait indispensable pour sortir de la crise.

 

Il y a un problème de légitimité démocratique de l'Europe. Comment donner une légitimité démocratique à la Commission, aujourd'hui nommée par les gouvernements ?

Deux modèles politiques existent en Europe :

- Un modèle présidentiel, comme en France, qui voudrait que le Président (de la Commission ? du Conseil ? des deux ?) soit élu au suffrage universel. Nos électeurs sont-ils prêts à une campagne électorale opposant un socialiste allemand à un libéral portugais, un démocrate chrétien français, une verte suédoise ? Les électeurs socialistes sont-ils prêts à organiser une "primaire citoyenne", comme le propose ma camarade Mathilde Bouyé, entre des socialistes bulgare, italien, danois ?

- Un modèle parlementaire, dont le Royaume-Uni est l'exemple séculaire, les ministres étant des parlementaires. Dans ce cas, ils seraient donc des parlementaires européens. C'est sans doute pour cela que les Britanniques se sont opposés à ce que la "Haute Représentante pour les affaires étrangères et la sécurité" soit dénommée "ministre des affaires étrangères".

La nomination d'un "ministre européen de l'économie", comme le proposent les auteurs, ne changerait rien. Comme son homologue des affaires étrangères, il ne serait que l'expression du plus petit dénominateur commun de nos 27 Etats membres.

 

Il faut des idées, des utopies pour avancer, mais celles des auteurs, exprimant les idées de "EuropaNova" me semblent bien loin de la réalité et du réalisable.

08:48 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

30/09/2012

Congrès du PSE à Bruxelles

Passage de quelques heures au congrès du Parti Socialiste Européen, où j’étais invité en tant qu’ancien Secrétaire général de cette organisation.

Regret d’avoir manqué le discours du Premier ministre belge Elio di Rupo, que tout le monde me dit excellent, ce dont je ne doute pas. Mes amis d’Aire se souviendront peut-être qu’il était venu, à mon invitation, dans notre petite ville.

Regret qu’il ait été le seul Premier ministre présent. Souvenir du premier congrès du PSE que j’ai organisé, en Suède. Lionel était Premier ministre depuis deux semaines. Pas question pour lui de ne pas être là. Tony était Premier ministre depuis quelques semaines. Présent également. Les télévisions du monde entier étaient là. Même japonaises… La seule fois de mon vie parlant sur France Inter.

Il semble qu’il n’ait même pas été question que le Premier ministre français fasse le déplacement. Le PSE n’est plus sur les radars des gouvernants socialistes européens.

Souvenir de « mon » dernier Congrès du PSE, à Milan. Onze Premier ministres présents, pour quinze pays de l’Union européenne. Combien aujourd’hui pour vingt-sept pays ? Je n’ose même pas y penser.

C’était ma séquence de vieux con grognon sur le thème « c’était mieux avant… »

 

10:13 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique

29/09/2012

Corruption et extrême droite

Var

 

Claude Ardid

 

Editions "Toucan noir" (poche)

 

 

Var, département du sud de la France, avec un chômage à 20% et un Front National plus haut encore.

 

L'auteur, Claude Ardid est "grand reporter". Il a déjà écrit un livre sur l'assassinat de Yann Piat, députée ayant quitté le Front National.

Plusieurs références y sont faites dans ce livre.

 

La trame est simple (simpliste ?) : tous les marchés publics du département sont truqués, répartis à l'avance, des rétro commissions sont versées aux politiques puissants (président du conseil général, président de la communauté urbaine) et à leurs hommes de main. Un entrepreneur ne veut plus jouer le jeu : il est assassiné, parce que l'on ne fait pas dans les détails.

 

Les politiques, comme les mauvais garçons, s'entredéchirent pour défendre ou agrandir leurs territoires.

 

En face, une jeune juge d'instruction et un vieux commissaire de police sont les "chevaliers blancs". Ils doivent se méfier car leurs institutions sont infiltrées par la pègre.

 

De l'action en permanence. Des phrases courtes. Tout pour faire un bon film.

 

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, politique

28/09/2012

Ours d'argent Berlin 2012

Barbara

 

De Christian Petzold

Ours d'argent du meilleur réalisateur, Festival de Berlin 2012

 

Avec Nina Hoss

 

 

Allemagne de l'Est, dans les années 80. Une jeune femme médecin, souhaitant passer à l'Ouest, est mutée dans un hôpital de province, au milieu de nulle part.

Elle se demande si son médecin-chef cherche à la séduire ou à la surveiller. La police est très ouvertement présente, lui imposant des fouilles, y compris corporelles. En quelques scènes l'ambiance d'un Etat policier est reconstituée. L'inscription "police du peuple" prend toute sa dimension ironique.

 

Inconvénient : pour renforcer le sentiment de paranoïa et d'oppression, de mensonge et de suspicion,  le rythme est lent.

 

La conclusion est sans doute un peu trop idéaliste, mais l'essentiel n'est-il pas que l'amour trouve son chemin malgré les aléas de la politique ?

 

Nina Hoss maîtrise la communication corporelle. Avec peu de mots elle nous fait comprendre toutes les situations, tous les sentiments.

 

09:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma