07/12/2012
Mali : le début de l'éspérance
Des pas dans le bon sens
1) Le Conseil de sécurité de l'ONU est prêt à autoriser une opération africaine pour tenter de chasser les islamistes qui sévissent au nord du Mali.
Il attend les détails opérationnels qui auraient du être présentés la semaine dernière.
2) Le Conseil des ministres de l'Union européenne a décidé de la mise en place d'une mission de formation et d'entraînement de cette force africaine, dans le cadre de la politique européenne de défense commune.
Le Président malien et l'ONU attendent plus de l'Union européenne, en particulier une importante aide logistique.
Certains parlementaires maliens demandent une intervention de forces combattantes, en particulier nos hélicoptères.
Cela semble exclu : il me semble
- qu'il n'y aura jamais d'accord au niveau européen pour envoyer des forces combattantes européennes sur le terrain ;
- qu'aucun pays, et surtout pas la France, ancienne puissance coloniale, ne peut s'engager de façon bilatérale dans une intervention armée.
Les leçons doivent être tirées de l'agonie somalienne : il faut donner, dès le début des opérations, à une force armée africaine formée, équipée et entraînée, les moyens de remplir sa mission.
11:19 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mali
06/12/2012
Costa-Gavras plus militant, et plus cinéaste que jamais
Le capital
De Costa-Gavras
Avec Gad Elmaleh et Natacha Régnier
Le capital a bien changé depuis Marx. Il ne s'agit plus d'un capitalisme industriel, mais d'un capitalisme financier.
A la fin du film, un vieux monsieur, encore plus âgé que moi, s'est penché vers moi pour me dire : "c'est vrai tout ce qu'il dit..." Oui tout est vrai : les licenciements, malgré les bénéfices, pour faire remonter le cours des actions, les actionnaires qui réclament des profits toujours plus élevés, les salaires mirobolants de certains, auxquels s'ajoutent primes et stock-options, etc.
La force du film de Costa-Gavras est de ne pas faire de grands discours. Tout est clairement dit en quelques répliques.
Le choix de Gad Elmaleh est judicieux. Il donne une humanité sympathique, distancié, à ce personnage tellement cynique qu'il serait possible de se demander s'il n'est pas un salaud absolu, si on ne le sentait capable de basculer du côté des justiciers. Robin des bois, il aurait pu être. Il préfère prendre aux pauvres pour donner aux riches, qui le lui rendent bien. L'argent est son maître, parce que l'argent achète le respect.
Natacha Régnier est parfaite en épouse qui profite des facilités de l'argent, mais qui refuse de faire de celui-ci le maître de leur vie.
Un bon moment de cinéma intelligent. Comme toujours avec Costa-Gavras.
12:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
05/12/2012
le cul peut-il être nul ?
Cul nul
Anne Baraou et Fanny Dalle-Rive
Editions Olivius
Deux dessinatrices de BD racontent vingt-cinq mésaventures sexuelles. Vécues ?
Pas par moi ! Puisqu'il s'agit de drague lourde, de panne, de maladresses, de fiasco...
De petites scénettes amusantes sur le thème du cul nul.
09:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
04/12/2012
Les Mayas et le 21 décembre 2012
La fin du monde ?
Lors de mon séjour au Mexique, au début de l'année, j'ai rencontré un professeur d'université, spécialiste des Mayas.
Devant l'énorme sculpture de pierre qui se trouve au musée national, représentant le "calendrier", il m'a expliqué que celui-ci ne prévoit nullement la fin du monde, mais la fin d'un cycle, et le commencement d'un nouveau.
Bien entendu, il n'avait jamais entendu parler de Bugarach, et n'avait aucune idée d'où pouvait venir la croyance selon laquelle cette petite localité du Roussillon serait épargnée du cataclysme final. J'étais bien incapable de lui expliquer la provenance de cette supercherie qui oblige la gendarmerie locale à boucler le site et le préfet à prendre des mesures draconiennes.
Conclusion bien connue : il ne faut pas être superstitieux, cela porte malheur !
13:21 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fin du monde
03/12/2012
les coulisses de la crise de l'euro
Europsychose
Dans les coulisses du pouvoir européen
Florence Autret
Editions Michel Lafon et "Le Monde"
L'été 2011, Le Monde publiait un feuilleton de politique fiction, mettant en scène la fin de la monnaie européenne.
Ce livre reprend cette fiction, et y ajoute la suite, quand la réalité a dépassé la fiction, même si l'Euro existe toujours.
L'auteure, journaliste en poste à Bruxelles pour un quotidien économique, nous raconte la tentation allemande de revenir au mark, l'insolvabilité de la Grèce (dette de 350 milliards d'euros), avec la complicité de la Commission européenne et de Goldman Sachs, les risques pris par les banques, en particulier françaises, qui ramassent les profits puis font payer l'ardoise aux contribuables, en transformant des dettes privées (bancaires) en dettes publiques ...
"La différence entre le coût du financement et le rendement du placement alimente des profits toujours plus grands".
"Au premier choc, le système ne se révèle assurable que par les Etats."
Tableau de la cupidité et de l'irresponsabilité. Les "irresponsables" s'enrichissant dans des proportions inouïes.
"L'argent produit par un système pervers sera peu ou pas sollicité, au nom de la protection de la propriété privée. Le reste de la société a récupéré les dettes."
"Les risques financiers créés par les banques sont instrumentalisés par elles pour résister aux réformes."
"Il s'agissait d'éviter que les Etats se livrent à une concurrence moins-disante en matière de régulation."
"A chaque étape franchie par les dirigeants européens pour tenter de calmer la tempête, la complexité de la "solution" adoptée n'a fait que croître".
"Le total des trois grandes banques françaises (BNP, Crédit agricole et Société générale) culminent à 4.700 milliards d'euros, soit 250% du PIB de la France".
"Les dettes contractées par Athènes permettaient de financer des exportations, notamment militaires, allemandes et françaises".
"L'Europe est passée d'une union de droit à une union de transferts financiers"
"L'Union (européenne) ne répond pas des engagements d'un Etat membre, ni ne les prend à sa charge. Un Etat membre ne répond pas des engagements d'un autre Etat membre, ni ne les prend à sa charge" (Article 125.1 du Traité).
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe


