08/10/2012
Budget européen
Débat sur le budget en France, débat sur le budget européen.
Le parallèle pourrait être facile : diminution au niveau national, diminution au niveau européen. C'est ce que voudraient certains. En particulier ceux qui ne croient pas à la valeur ajoutée européenne.
Comparaison n'est pas raison, car le budget européen n'est jamais en déficit, bien qu'il soit consacré essentiellement aux investissements et non au fonctionnement, encore moins au remboursement d'emprunts.
De plus, le budget européen représente 1% du PNB, alors que le budget français, si on inclut les prélèvements sociaux, dépasse les 40%.
Les Etats membres veulent diminuer leurs contributions au budget européen. C'est pourquoi il est temps que celui-ci ait ses ressources propres.
Les investissements publics ont chuté en Europe, atteignant des niveaux particulièrement bas, en raison de la crise, et accentuant celle-ci.
N'est-il pas évident qu'un effort collectif pour sortir de la crise serait bien plus efficace que des efforts nationaux dispersés ?
De plus, les investissements publics attirent les autres investissements.
Il ne s'agit pas seulement de solidarité. Combien d'entreprises allemandes, ou britanniques, travaillent sur des chantiers d'infrastructures dans d'autres pays où ces travaux ne se feraient pas sans les fonds européens ?
Diminuer le budget européen, c'est mettre en péril la reprise de la croissance et donc la création d'emplois.
De nouvelles responsabilités ont été données, par les Etats membres, à l'Union européenne : supervision des autorités financières, énergie, lutte contre le changement climatique, contrôle des frontières et régulation des migrations, réalisation des Objectifs de Développement du Millénaires, etc. Il est démagogique de prétendre que cela pourrait se faire sans argent.
Si l'Union européenne n'investit pas, tout le monde perdra : les pays riches comme les pays pauvres.
08:27 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
06/10/2012
La suite de la "trilogie berlinoise"
La mort, entre autres
Philip Kerr
Prix du Polar européen "Le Point"
Le livre de poche policier n°32077
1949 : Munich
Nous retrouvons Bernie Gunther qui tente de reprendre son métier de détective privé. Clientèle privilégiée : la recherche de personnes disparues, nombreuses, car les séquelles de la guerre sont encore très présentes. "Le 25 avril 1944, 45.000 bombes explosives de forte puissance et 5.000 bombes incendiaires sont tombées sur Munich".
"Le véritable cœur du nazisme, c'était Munich".
Parmi ces personnes recherchées par leur famille, par exemple par des femmes souhaitant se remarier ("16 millions de demandes de recherches concernant des personnes disparues ont été soumises à la Croix rouge") : des anciens criminels de guerre nazis, volontairement disparus.
Nous découvrons ainsi les réseaux de fuite vers l'Argentine de Peron. L'un, en particulier, animé par des prêtres catholiques, avec la bénédiction, et même les encouragements, du Pape. "Le Vatican partage la peur et l'aversion de l'Amérique envers le communisme". Parfois, la CIA apporte son concours, quand les criminels de guerre peuvent être utiles.
Fuir sans attendre "la protection de la nouvelle Loi fondamentale de la République fédérale, qui proscrivait à la fois la peine de mort et l'extradition".
Fuir pour échapper au groupe "Nakam", "vengeance" en hébreu, composé essentiellement de survivants des camps de la mort, qui s'est juré de venger la mort des Juifs. "Ils tuèrent jusqu'à deux mille criminels de guerre nazis."
Un retour en arrière nous transporte dans la Palestine sous mandat britannique. Les Allemands jouent double jeu pour occuper sur place l'armée anglaise :
- d'une part avec le Grand Mufti de Jérusalem, antisémite notoire, qui vivra une partie de la guerre à Berlin. "Il a personnellement levé une division SS musulmane forte de 20.000 hommes ;
- d'autre part avec la Haganah, organisation terroriste sioniste à qui les Allemands fournissent des fusils qu'ils utiliseront contre les Britanniques. Allant même jusqu'à financer plusieurs camps d'entraînement sionistes en Allemagne.
Retour en arrière également sur quelques horreurs nazies. "Quand le ghetto de Minsk a été liquidé il ne restait plus que 8.000 personnes. Sur les 100.000 à l'origine."
"A Dachau, on avait délibérément infecté plus de 1.200 prisonniers, dont de nombreux enfants, au moyen de moustiques porteurs du virus de la malaria."
"La guerre rend la tuerie accessible et ordinaire, en apparence".
"Peu de gens étaient revenus des camps de prisonniers de guerre soviétiques en croyant à autre chose qu'à la propension de l'humanité à l'inhumanité".
"Il se peut que ce soit elle avant tout-notre inhumanité même-qui fasse de nous des humains".
"C'est le privilège d'un fils de ne pas écouter les conseils de son père avant qu'il ne soit trop tard. Les pères s'y attendent de la part de leurs fils. Et c'est d'ailleurs pour cela que nous vieillissons."
"Ce n'est que dans les mariages ratés que les gens se disent tout le temps la vérité"
"J'aime assez faire ce que l'on me demande, quand cela émane d'une femme assez convenable".
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
05/10/2012
Si jeunesse savait...
Camille redouble
De et avec Noémie Lvovsky
Un soir de beuverie, Camille, 40 ans, se retrouve au lycée. Dans son corps de femme de 40 ans, mais les autres semblent la voir comme une adolescente.
Camille redouble. Elle revit cette période de sa vie, en connaissant par avance les déceptions qui suivront ses espoirs. Les chagrins à venir, comme la mort de sa maman.
Pas plausible, mais c'est au cinéma. Manière originale de revisiter le thème du temps qui passe. "Si jeunesse savait..."
Les critiques de presse ont encensé ce film que Noémie Lvovsky s'est écrit sur mesure.
Ma réserve vient peut-être du fait que cette adolescence se passe dans les années 80, donc ce n'est pas ma génération, nos mœurs n'étaient pas les mêmes, la liberté adolescente n'était alors que très relative, mai 68, et l'année 69 n'étaient pas encore passées par là...
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/10/2012
Syrie : combien de temps encore ?
Le chemin de Damas 2
SAS n° 194
Comme parfois avec SAS, nous savons dès le début que la mission va échouer.
L'objectif est le même que dans le tome 1 : il a été expliqué il y a peu, dans le Monde, par Marine Le Pen : renverser le Président syrien, mettre à sa place quelqu'un de plus présentable, pour sauver le régime alaouite, afin d'éviter l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans, ou d'islamistes pires encore, financés par le Qatar, ce qui pourrait provoquer des massacres de chrétiens et, éventuellement, la partition de la Syrie, avec la constitution d'un "réduit" alaouite, adossé à la mer, et à la base navale russe de Lataquié.
Le livre nous raconte que le Hezbollah libanais, comme le Hamas de Gaza, s'ils doivent beaucoup au régime syrien, puisque leur financement iranien passe par là, ne veulent pas insulter l'avenir et gardent une réserve prudente.
Selon l'auteur, la Turquie aurait été calmée par les menaces d'aide militaire au PKK. Ce calme supposé du gouvernement turc est, pour le moins, relatif.
Le livre a été écrit après la bataille d'Homs et alors que celle d'Alep commençait à peine, et le grand absent est le peuple révolté et martyr. Tout est dit sur les batailles internes au pouvoir, rien sur les opposants.
Il faut donc attendre pour savoir si cette guerre, dont sont victimes les civils, se terminera un jour, et comment.
08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie
03/10/2012
Florenge, Brême, Liège :Arcelor / Mittal : problème européen
UNE DÉLÉGATION D'EURODÉPUTÉS SOCIALISTES ET DÉMOCRATES RENCONTRE LES SYNDICATS D'ARCELOR/MITTAL À LIEGE
Une délégation d'eurodéputés socialistes et démocrates se rend, demain jeudi à Liège, pour rencontrer les représentants du syndicat socialiste FGTB engagés dans les négociations sur la fermeture des hauts fourneaux d'Arcelor/Mittal situés dans la région.
Parallèlement, l'eurodéputé allemand Bernd Lange parlera de l'avenir de l'industrie sidérurgique avec des représentants du comité d'entreprise d'Arcelor/Mittal à Brême.
La délégation emmenée par l'eurodéputé belge Frédéric Daerden, comprend la présidente de la commission de l'Emploi et des affaires sociales du Parlement européen, Pervenche Berès (France), le porte-parole du groupe S&D sur la politique sociale, Alejandro Cercas (Espagne) et Jutta Steinrück (Allemagne), membre de la commission Emploi et Affaires sociales.
A la veille de cette visite, Frédéric Daerden a déclaré: "Nous nous rendons à Liège afin de témoigner tout d'abord notre solidarité avec les travailleurs d'Arcelor/Mittal. Ce géant de l'acier mondial organise en réalité la casse de la sidérurgie pas seulement en Belgique mais aussi en France et ailleurs. Plusieurs milliers d'emplois sont menacés en Europe. Faceà de telles multinationales, la seule réponse possible doit se faire à l'échelle européenne".
16:50 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arcelor, europe