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26/02/2012

Retour

Après une semaine passée au Mexique, je reviens et je découvre que le peuple a un candidat pour le défendre contre les élites.
Un ancien maire de Neuilly, qui de ce fait serait également le meilleur candidat du monde rural.
Je ne connais Neuilly que de réputation . Mais je connais un peu le Limousin. Je crois savoir lequel des deux territoires est le plus rural.
Et je me demande qui peut croire que Sarko est le nouveau Jaurès ?

12:33 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

25/02/2012

le grand classique de la littérature mexicaine

Juan Rulfo

Pedro Paramo

Folio n°4872

 

“Dans la violence de Pedro Paramo, l’on perçoit le mouvement circulaire du temps, la cruelle harmonie du chaos, l’ironie des plus anciens rêves de l’homme », écrit J.M.G. Le Clézio dans son essai « Le rêve mexicain ».

« Pedro Paramo », unique roman de Juan Rulfo,  est considéré comme le grand classique de la littérature mexicaine. Le lecteur y retrouve l’illustration des mythes ancestraux mexicains : les vivants vivent avec les morts et leur parlent. Et réciproquement. Les morts se parlent aussi entre eux. Il y en a même qui parlent tout seul, comme chez les vivants.

L’histoire se passe il y a un siècle, dans un Mexique rural, où la lutte pour la terre est omniprésente, où l’exode vers la ville a déjà commencé, où les propriétaires ont tous les droits, malgré le passage de partisans de Pancho Villa, que fuyaient les parents de l’auteur.

Juan part à la recherche de son père, Pedro Paramo, dont il découvrira la vie, la mort, et qu’il n’est pas son seul bâtard.

 

« Toi, Tu ne t’occupes que des âmes. Et ce que je veux de lui, c’est son corps. Nu et brûlant d’amour, bouillant de désirs. »

« Mais pourquoi faut-il toujours que les femmes aient un doute ? »

« Pourquoi crois-tu te mêler de la révolution ? Si c’est pour demander la charité, tu es complètement dépassé ? »

« Je ne me lassais pas de regarder cette apparition, qui était toi. Douce, lustrée de lune ; ta bouche bouillonnée, mouillée, irisée d’étoiles ; ton corps se diluant dans l’eau de la nuit ».

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

24/02/2012

The Iron Lady

La dame de fer

De Phyllida Lloyd

Avec Meryl Streep

 

Meryl Streep est bien placée pour recueillir un Oscar mérité pour sa prestation de Margaret, plus que de Tatcher.

Film politiquement incorrect qui nous montre une dame de fer rouillée en pleine décrépitude. Au-delà de la politique, nous éprouvons de la sympathie pour la démence sénile, d’autant plus terrible qu’elle affecte une personne autrefois puissante.

Le film montre, assez bien, comment, comme un homme, elle a sacrifié sa famille à son ambition.

Concernant la politique, le film ne fait qu’évoquer, à la limite du révisionnisme,  les grandes lignes de la politique ultra réactionnaire menée.

J’étais enseignant en Angleterre, mon épouse lectrice de français dans une école de la circonscription de Madame Tatcher, quand celle-ci était ministre de l’éducation : suppression de crédits, suppression de postes, et même suppression de la distribution gratuite de lait pour les enfants  des écoles primaires.

Je me souviens, aux débuts des années 80, quand je travaillais pour les socialistes de la commission des affaires sociales, et que le gouvernement de Madame Tatcher refusait toute idée de minima sociaux européens.

Je n’ai pas oublié que la politique ultra libérale de dérégulation financière qu’elle a menée avec son ami Reagan a mis en place les catastrophes financières dont nous sommes encore victimes.

Les Conservateurs ont fini par se débarrasser d’elle parce qu’elle avait créé une taxe qui touchait même les plus pauvres. Une intégriste idéologue extrémiste dangereuse. Et cela le film ne le montre pas.

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/02/2012

Place des trois cultures

Une promenade dans les petites pyramides, encore dans les mains des archéologues .
Sous les ordres du dernier empereur, les Aztèques se battirent ici jusqu'à la mort. Un massacre.
Surplombant les ruines, une église du XVIe siècle, qui s'enfonce dans le sol.
Au dessus du tout une "habitation à loyer modère", une horreur identique à celles construite dans les années 60 chez nous.
En octobre 1968, des milliers d'étudiants manifestaient pacifiquement sur cette place. Quelques jours avant l'ouverture des JO.
Sans sommations, les tireurs ont ouvert le feu depuis les HLM. 250 morts ? Plus ?
Le gouvernement voulait rétablir l'ordre. La référence avec le drame de la Conquista est inévitable .
Civilisations supérieures ?

JMG Le Clézio écrit : "on a longtemps épilogué sur l'inégalité des cultures. Le choc des cultures était surtout un choc des techniques. L'inégalité des forces armées a réussi à cacher toutes les autres valeurs. Il faut rappeler tous les domaines dans lesquels les civilisations amérindiennes étaient en avance sur l'Europe : médecine, astronomie, irrigation, drainage et urbanisme"

17:15 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyages

22/02/2012

entre guerre civile et guerre des frontières

L'oreille cassée

 

Hergé

 

Editions Casterman

 

 

Une petite relecture de "l'Oreille cassée", parue en feuilleton en 1937,  avant un voyage en Amérique latine.

Afin d'éprouver la sensation d'une supériorité de "notre" civilisation ?

 

Rappel, non pas des élucubrations de Guéant mais de l'histoire : une statuette, à l'oreille cassée,  des "Arumbayas", peuple amazonien,  a été volée au musée. Tintin part à sa recherche. Il se retrouve au "San Theodoros", en proie à la guerre civile entre les généraux "Tapioca" et "Alcazar", et en pleine préparation d'une guerre contre le "Nuevo Rico", pour un tracé de frontières dans une zone pétrolière. Bien entendu les compagnies pétrolières américaines sont directement impliquées, suivies de près par les marchands d'armes.

 

Un rappel de la guerre du "Chaco" entre la Bolivie et le Paraguay (1932 / 1935)

Une anticipation de la guerre qui fera des milliers de victimes au Biafra.

 

Les conspirations et les "fidélités successives" mettent de l'animation.

Morale de l'histoire, même s'il n'y a plus de dictature militaire en Amérique latine : il faut aller au delà des apparences, et creuser un peu.

Merci Platon et La Fontaine !

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd