02/09/2008
Titeuf : le sens de la vie
Titeuf : le sens de la vie
Zep
Editions Glénat
C'est la rentrée...et la sortie du dernier album des "aventures" Titeuf.
Toujours sous la forme de sketches d'une "planche" ou deux.
Toujours intelligent et sans vulgarité.
Toujours aussi plaisant à lire pour les enfants (8/10 ans), les parents...et les grands parents.
Le plus fort tirage de l'édition française, tous genres confondus !
La question sur le "sens de la vie" a deux sources :
- le père de Titeuf est en pleine déprime, parce qu'il vient de perdre son emploi, son entreprise ayant été délocalisée en Europe de l'Est. Difficile à comprendre pour les enfants !
- le passage mystérieux vers cet état dérangeant qui les guettent et qu'ils observent dans leur entourage : l'adolescence.
Et puis toujours l'amour, les filles, qui nous obligent à nous demander quel est "le sens de la vie"...
08:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd
01/09/2008
fiscalité de gauche ?
De gauche ?
Bertrand Delanoë vient de déclarer qu'il ne faudrait pas laisser penser que la Droite et la Gauche, ça serait la même chose.
On pourrait se demander si cela est vrai également dans l'Audomarois et à Aire-sur-la-Lys ?
La question a été posé par de nombreux journalistes après la décision, prise par la Droite, de faire financer le RSA par une nouvelle taxe sur les assurances-vie et les revenus des loyers.
Il est vrai que cette décision est "moins pire" que la première idée qui consistait à prendre l'argent pour financer le RSA en diminuant la prime à l'emploi.
Taxer le capital ?
Il n'est, bien entendu, pas question de revenir sur le cadeau de 15 milliards, par an, fait aux plus riches.
L'assurance-vie est-elle un placement pour gros capitalistes ?
Combien de millions de Français(es) ont une assurance vie sans se considérer comme "capitalistes" ?
Une nouvelle taxe sur les loyers ?
Tout à été fait, depuis plusieurs décennies, pour inciter les classes moyennes à investir leurs économies dans l'achat de logements, en vue de les louer, en proposant des avantages fiscaux.
Les loyers reçus sont déjà taxés au titre de l'impôt sur le revenu et de la CSG, sans parler de la taxe foncière.
Est-ce une bonne mesure au moment où l'immobilier est en crise et qu'il manque pourtant des logements locatifs ?
Avec les assurances vie et les revenus des loyers, les taxés sont, une fois de plus, les classes moyennes, les petits épargnants.
Sarkozy est sans vergogne : il tape l'électorat socialiste en faisant mine, avec l'aide de la presse, de prendre une mesure de gauche...
09:25 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
31/08/2008
César et Cléopâtre
César et Cléopâtre
Traduction du titre original : "le cheval d'octobre"
Colleen Mc Cullough
Editions Presses de la Cité
Les ides d'octobre marquaient la fin des campagnes militaires. Une course de char était organisée entre les meilleurs chevaux. Le vainqueur, le meilleur des meilleurs, était proclamé "le cheval d'octobre" et abattu immédiatement. Ce que Rome avait de meilleur à offrir était sacrifié aux deux forces qui gouvernaient la République : la guerre et la terre.
Ce "cheval d'octobre", le meilleur des meilleurs, sacrifié, c'est, bien entendu Caïus de la famille Julius, qui prétend descendre de Vénus, surnommé "César" (le chevelu), alors qu'il ne l'était pas tellement ("Romain hors pair à côté de qui tous les autres semblaient insignifiants. Raison pour laquelle ils l'avaient tué").
Ce - gros- roman, ne raconte pas toute la vie de César, et encore moins ses seules relations avec Cléopâtre (le titre français est peut-être accrocheur, mais ne correspond pas au contenu du livre), mais les dernières années de César et les premiers pas politiques de son petit neveu et fils adoptif, Octave, inventeur de l'armée de métier qui mettra fin à la République en se faisant proclamé "Imperator" puis "Auguste", faisant assassiné Césarion, fils de Cléopâtre et de César, pour être certain de ne pas avoir de contestation dans les droits de succession.
La République est morte de ses guerres internes : Pompée puis Brutus contre César, Marc Antoine contre Octave...
Nous vivons, à travers notre lecture, les luttes pour le pouvoir à Rome, et accessoirement à Alexandrie, sans oublier la philosophie et les histoires d'amour.
Extraits
"Le pouvoir était en réalité aux mains des chevaliers marchands. Car Rome était avant tout une puissance économique internationale".
"Une poitrine ridiculement plate, et pas de hanches, un long cou décharné et une tête trop grosse, un nez si grand et crochu. Seuls les yeux étaient superbes." (Description de Cléopâtre)
"Comme tous les grands orateurs, ses messages étaient brefs et simples lorsqu'il s'adressait au peuple"
"Dès lors qu'ils avaient été bien informés, les hommes de rang étaient capables de prendre des initiatives qui leur permettaient d'arracher la victoire"
"Il ne faut jamais tendre à une femme le glaive qui lui permettra de te castrer"
"Les petites gens n'aiment pas les tragédies, parce que leur vie est tragique"
"Que sont les honneurs sinon une forme suprême d'autosatisfaction"
"L'homme digne ne se laisse jamais dominé par ses sens"
"Il est important que chacun apprenne à tolérer les faiblesses et les travers d'autrui"
"La mort de César une libération ? Oui, mais une libération du chaos"
08:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
29/08/2008
Nés en 68
Nés en 68
De Olivier Ducastel et Jacques Martineau
Avec Laëtitia Casta
De Mai 68 à mai 2007, en passant, par l'élection de Mitterrand, puis de Chirac, puis de Jospin aux législatives...avant qu'il ne soit devancé par Le Pen.
Et pour terminer, le Président "bling-bling" qui ose, preuve de l'étendue de son cynisme politique, expliquer le cynisme bien réel du capitalisme financier international par le soi-disant cynisme de mai 68.
Egalement, et peut-être surtout, les luttes pour le droit de disposer de son corps : avortement, homosexualité. De la sexualité libre au drame du sida.
Même si le film se termine par le slogan bien connu "ce n'est qu'un début, continuons le combat", il est tout de même autant empreint de désillusions que de nostalgie.
"Gardarem lou Larzac" était un beau slogan. Quand j'y passe chaque été j'y vois le camp militaire, mais aucune communauté autogérée... Au moins cette utopie hippie était-elle moins dangereuse que celle de l'action armée.
On pense au livre de Virginie Linhart, "Le jour où mon père s'est tu", dont j'ai parlé avant les vacances.
Marketing générationnel ? Il est probable que celles et ceux qui avaient 20 ans en 68 revivrons ces années avec une certaine nostalgie pour leur jeunesse. Ils reconnaîtront probablement plus les modes vestimentaires que des utopies partagées par un % infime des jeunes de leur âge. Probablement que l'engagement dans ce qui allait devenir le PS, dans le PCF, ou dans les organisations trotskystes, est beaucoup moins romantique, et donc cinématographique, que de partir faire des fromages de chèvre à la campagne !
Même avec la belle Laëtitia en pivot, ce film, de presque trois heures, aurait mérité quelques coupures, en particulier dans ses scènes un peu trop mélodramatiques.
08:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
27/08/2008
pour qu'ils ne soient pas morts pour rien
Afghanistan : qu'ils ne soient pas morts pour rien
Le combat mené en Afghanistan est juste.
Faut-il rappeler de quoi sont capables les fanatiques religieux talibans ?
Faut-il rappeler que nos soldats sont là bas avec un mandat de l'ONU ?
Mais si nos soldats sont là bas pour défendre la démocratie et les droits humains, il faut que les USA mettent fin à leur programme de détentions secrètes, il ne faut livrer personne à la justice afghane tant que les conditions minimum de justice ne sont pas respectées. Il faut intensifier l'effort pour que le système judiciaire afghan devienne digne des idéaux pour lesquels nos dix soldats sont morts. Il faut veiller à la démocratisation du Pakistan, car la sécurité en Afghanistan en dépend.
Il faudrait que le gouvernement afghan devienne digne des efforts qui sont faits pour le protéger du terrorisme islamiste et donc irréprochable tant en ce qui concerne le respect des droits humains, la construction d'un Etat de droit, que l'implication dans les trafics de drogue et la corruption.
Il est plus que temps, pour les Européens, de se poser des questions sur les raisons des échecs de ces dernières années.
Il est plus que temps de réexaminer la stratégie des politiques actuellement menées et, immédiatement, de mieux coordonner les efforts de sécurisation et de reconstruction.
Même si les militaires sont indispensables pour assurer la sécurité, y compris la sécurité des actions visant au développement du pays, à la construction d'écoles et de centres de santé, les solutions sont d'abord politiques, dans tous les sens du terme.
08:03 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afghanistan