06/10/2008
La Géorgie et l'OTAN
La Géorgie est un partenaire de l'OTAN.
Les signaux d'alerte de la crise de cet été ont peut-être été sous estimés en raison de la polarisation de l'attention sur la situation en Irak et en Afghanistan ?
L'OTAN est unie concernant la situation en Géorgie. Elle lui apporte son aide en matière de communication, de sécurité, de déminage, de défense contre les cyber attaques, d'aide humanitaire et d'aide aux réformes.
La coordination entre l'OTAN et l'UE est indispensable.
C'est une bonne chose que les "concepts de sécurité" de l'OTAN et de l'UE soient revus de façon parallèle.
La commission internationale d'enquête sur les évènements du mois d'août est demandée par la Géorgie. Il serait utile que la Russie l'accepte, enfin, et que la transparence soit assurée.
Pour un retour des réfugiés, il faut des forces de maintien de la paix. Et il est impossible de mettre en place des forces de maintien de la paix sans consensus.
Dans un premier temps il faut voir comment se mettent en place les missions d'observation, puis suivre les négociations prévues à Genève en octobre.
Les ministres décideront en décembre de l'éventuelle adhésion de la Géorgie au "Plan d'action" menant à l'adhésion. Une plus grande intégration de la Géorgie dans l'OTAN permettrait plus de leviers pour éviter des décisions inadéquates, en particulier avec des relations plus suivies avec les ministres géorgiens des affaires étrangères et de la défense.
Il n'y aura pas d'intégration de l'armée géorgienne dans l'OTAN sans intégration de l'Etat géorgien dans le système démocratique et l'établissement d'un Etat de droit.
Pour que l'article 5 du Traité de Washington de 1945 reste crédible (riposte en cas d'agression contre un Etat membre de l'Alliance), il faut que les capacités politiques et militaires de le mettre en œuvre soient crédibles.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, défense, géorgie, otan
05/10/2008
Natures mortes au Vatican
Natures mortes au Vatican
Roman noir et gastronomique en Italie à la Renaissance
Suivi d'un recueil de recettes de l'époque
Michèle Barrière
Editions Agnès Viénot
Michèle Barrière est historienne, auteur, pour ARTE, de la série "Histoire en cuisine".
Son livre est un vrai roman policier qui se passe au XVIe siècle en Italie, et la cuisine y joue un rôle important.
La Renaissance, qui a commencé un siècle plus tôt, a bouleversé l'art et la vie, mais l'Inquisition veille toujours. Giordano Bruno va le payer de sa vie. "Les temps sont à la suspicion". A Genève les autorités sont "tout aussi féroces".
Le peintre Arcimboldo est au centre de l'intrigue. Arcimboldo dont les peintures, à nulles autres pareilles, ont été exposées à Paris il y a quelques mois, au musée du Luxembourg. Il réalisait la prouesse de composer des portraits dont les éléments étaient des légumes ou des fruits. "La mode est aux tableaux représentant des scènes de cuisine". "Depuis Raphaël et Michel-Ange tout a changé". "Tout doit être invention, caprice et fantaisie", sauf que, "pour lutter contre l'avancée des protestants, après que des foules menées par des pasteurs acharnés aient détruit dans les églises tous les tableaux qui, selon eux, ne sont qu'idolâtreries offensant Dieu, le Concile de Trente a émis des directives qui conçoivent la peinture comme une arme au servie de la foi. Tout doit être utile et convenable". "C'est le retour à l'ordre moral".
Un livre pour celles et ceux qui aiment les livres policiers, l'Histoire, l'Histoire de l'Art...et l'Art culinaire.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire, cuisine, peinture
04/10/2008
Le petit prince mis en images
Le petit prince
Mise en images du texte d'Antoine de Saint-Exupéry par
Joan Sfar
Editions Gallimard, collection "Fétiche"
Cet album est une réussite totale, y compris la mise en couleurs.
Saint-Exupéry n'ayant pas écrit son texte en collaboration avec Joan Sfar. Il faut donc croire que le dessinateur, connu pour "le chat du rabbin", s'est complètement immergé et imprégné dans l'œuvre de l'écrivain.
La poésie du dessin fait mieux que s'additionner à la poésie du texte : elle la multiplie.
"Les grandes personnes sont bien étranges", elles "s'occupent de choses sérieuses", mais "ce n'est pas de leur faute" et elles liront avec enchantement cette version du "Petit prince", pour se souvenir qu'"on ne voit bien qu'avec le cœur", qu'"on ne connait que les choses que l'on apprivoise", que "tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé" mais "on risque de pleurer un peu si on s'est laissé apprivoiser".
"Il y avait sur la terre un petit prince à consoler" et "aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d'importance".
Mon souhait est que mes petits enfants, après mes enfants, éprouvent la même émotion.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd
03/10/2008
Le malade imaginaire
Le malade imaginaire
De Molière
Avec Michel Bouquet
Théâtre de la porte Saint-Martin
Le texte est connu. La médecine a fait des progrès. La pièce reste actuelle, même si les jeunes filles ne se marient plus pour faire plaisir, ou par obéissance, à leurs papas. Elles ne se marient plus guère, d'ailleurs. Les hypocondriaques et les médecins incompétents sont toujours parmi nous.
Michel Bouquet est remarquable, plein de vitalité.
Pendant la pièce j'ai souvent pensé à son incarnation de François Mitterrand qui prenait tant de médicaments pour lutter contre son cancer.
Pour l'anecdote, ce soir là Ségolène était dans la salle, avec une jeune fille qui était probablement sa fille. Ségolène était très simple, très anonyme. Bien entendu, je n'avais rien remarqué, même pas les regards tournés vers elle des autres spectateurs, et pas entendu leurs commentaires, unanimement élogieux, pour cette femme séduisante qui venait de fêter ses 55 ans. Rien à voir avec la politique, et certains de ses discours qui me font grincer des dents, mais ce soir là elle avait fait le bon choix et paraissait à son avantage.
08:00 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : théâtre
02/10/2008
Pour une réforme urgente et profonde du système financier
UNE REFONTE DU SYSTEME FINANCIER INTERNATIONAL EST NECESSAIRE"
Alors que la crise financière s'étend à l'Europe, il est urgent d'entreprendre une réforme urgente et profonde du système financier mondial.
La crise a gagné l'Europe. Nos citoyens sont inquiets pour leurs économies et leur épargne, le financement de leur retraite. Les dirigeants européens doivent prendre des mesures pour assainir le système financier mondial et prévenir d'autres crises.
Cette crise confirme les excès et dérives du capitalisme casino qui ne répond qu'à une seule logique, l'appât du gain. C'est aussi la faillite d'un capitalisme sauvage qui n'investit plus dans les entreprises et la création d'emplois mais se contente de façon incontrôlée de faire de l'argent avec de l'argent.
Cette dérégulation totale des marchés financiers n'est plus tolérable. Faisons tout de suite ce qui est nécessaire pour éviter qu'elle ne menace l'industrie européenne et nos systèmes de protection sociale.
La solution ne peut s'appuyer uniquement sur la "nationalisation" des pertes alors que les profits, eux, seraient dans la poche des spéculateurs. Nos citoyens ne comprendraient pas qu'on leur présente la facture.
Nous avons besoin d'une nouvelle architecture du système financier mondial.
L'Europe doit mettre en place des gendarmes pour réguler nos marchés financiers et le rôle de la banque centrale européenne dans l'architecture de la supervision doit être renforcé. On ne peut pas demander à la BCE d'être prêteur de dernier ressort et refuser qu'elle ait une vue d'ensemble sur les comptes des banques.
Si l'UE veut se prémunir contre de nouvelles crises, elle doit aussi - à défaut d'un budget d'intervention - se doter d'un système de dépôt de garanties.
Seul un superviseur européen intégré, sur le modèle du système européen de banques centrales, représentant l'intérêt de la zone euro, serait audible. Cela nous permettrait de discuter d'égal à égal avec les Etats-Unis,
Nous avons en outre besoin de renforcer la régulation des agences de notations de crédit. Nous attendons enfin une proposition de la Commission européenne. Un an après les premières secousses de la crise, il est grand temps d'agir.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, crise financière