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02/08/2008

La chaussure sur le toit

La chaussure sur le toit

 

 

Vincent Delecroix

 

 

NRF / Gallimard

 

 

Un auteur professeur de philosophie,  et ayant prouvé sa capacité d'écriture poétique, une chroniqueuse télé matinale qui compare ce livre à "l'élégance du hérisson", que j'ai beaucoup aimé, et à l'arrivée, désolé de le dire, une déception à la hauteur de l'attente.

 

 

Une dizaine de scènes de la vie parisienne, ayant en commun une chaussure sur le toit, sans que cette pièce centrale ne me permette de recomposer le puzzle.

 

 

Extraits :

 

 

"C'est typique des humains : démolir consciencieusement ce qui peut les rendre heureux, ne pas savoir résister au doute"

 

 

"Depuis Hegel, il n'est plus possible d'envisager l'art sans penser sa mort"

 

 

"La rose est sans "pourquoi ?", dit Silesius cité par Heidegger, "elle fleurit parce qu'elle fleurit !"

 

 

"Les gens sont bien futiles : un rien peut détourner leur attention de la souffrance et la fixer autre part. Il faut simplement leur donner un objet et ils y déposeront tout le malheur et tout le ridicule du monde. Et dans le genre ridicule, une chaussure peut très bien faire l'affaire" : voilà toute l'histoire de "la chaussure sur le toit".

 

 

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

01/08/2008

pour un monde plus sûr

Un monde plus sûr

 

Les priorités du Groupe socialiste du Parlement européen dans le domaine de la sécurité et la défense

 

 

 

La guerre froide est terminée.

 

Les missions des armées des pays de l'Union européenne s'en trouvent bouleversées.

 

 

Concernant la Politique Européenne de Sécurité et de Défense, les missions sont précises : humanitaires, prévention de conflits, rétablissement et maintien de la paix, avec un mandat de l'ONU, car le Groupe est très attaché au multilatéralisme.

 

 

C'est pour cette raison que durant cette législature le Groupe socialiste européen a insisté pour que la priorité soit donnée à la protection des populations plutôt qu'à la protection des territoires.

 

Dans cet esprit le Groupe a proposé la création  d'une force européenne de réaction rapide de sécurité humaine, intégrée, civile et militaire, pour réagir au plus vite en cas de catastrophes naturelles.

 

Malheureusement la convergence de la Droite et des anti-européens de Gauche (GUE) a entraîné le refus de ces propositions,  à l'occasion du vote du rapport sur la PESD (rapporteur Helmut Kuhne, PSE) par 307 voix contre 312.

 

L'amendement du Groupe, émettant des réserves sur le "bouclier anti-missiles" que les USA veulent installer dans certains pays européens a été adopté par 325 voix contre 303.

 

 

C'est dans cet esprit de priorité à la protection des populations que le Groupe socialiste européen a soutenu toutes les propositions allant dans ce sens :

 

- interdiction des mines anti-personnel ;

 

- moratoire pour l'utilisation des armes à uranium appauvri ;

 

- démilitarisation de l'espace ;

 

- contrôle des exportations d'armes en rendant le "Code de conduite" contraignant ;

 

- mission EUFOR Tchad/ République centrafricaine,  de protection des réfugiés du Darfour, des déplacés et des travailleurs humanitaires ; le groupe est, par principe, en faveur des missions PESD ayant pour but d'aider au rétablissement ou à la construction de l'Etat de Droit ;

 

- observation satellitaire, en particulier pour les catastrophes naturelles, l'appui aux missions de maintien de la paix, le respect du Traité de non prolifération des armes nucléaires, la lutte contre le terrorisme.

 

 

Afin d'économiser l'argent des contribuables européens, le Groupe socialiste européen s'est prononcé en faveur de toutes les actions de convergence, de compatibilité opérationnelle, d'harmonisation des procédures,  de mise en "pool" des moyens disponibles, de recherche et de développement de projets communs,  afin que les missions de l'Union européenne soient assurées avec du matériel européen, avec une capacité d'autonomie de décision et d'action, y compris par le financement, par le Budget européen,  de certains projets contribuant à la sécurité (Galiléo) et de certaines opérations (le Groupe socialiste est contre le fait que les coûts tombent sur les seuls pays qui acceptent de participer aux opérations PESD).

 

 

31/07/2008

Bon chat chinois prend la souris

Bon chat chinois prend la souris Chroniques de la vie ordinaire Eric Meyer Editions du Seuil "Peu importe que le chat soit blanc ou noir : le bon chat, c'est celui qui attrape la souris" Cette phrase, très célèbre, du "petit timonier" Deng Xiaoping marque, au début des années 80, la mort de l'idéologie communiste en Chine,  où Eric Meyer est journaliste depuis 20 ans. Pour nous faire comprendre l'état actuel de la Chine, et sa diversité, Eric Meyer nous présente cent chroniques choisies de la vie ordinaire dans ce pays. "La vaste forêt abrite bien des oiseaux bizarres" comme  le dit l'un des proverbes qui marquent chaque chapitre. Avec "une constante dans la vie quotidienne locale : un copieux ennui", à cause d'"un vieux démon, celui de toute la Chine : l'absence d'échange avec autrui, l'indifférence autiste, une enfance dépressive, comme un jeune Chinois sur trois", "qui trouvent dans le jeu en ligne des émotions par procuration", en raison de "l'interdit de l'expression publique des émotions". "Le marché et le jeu, confondus", sont le cœur de la vie" car "qui n'ose semer par peur des crickets,  perd sa moisson". Il montre des Chinois dont la vie devient plus facile, plus aisée, plus confortable,  mais aussi "plus précaire, déprimée, polluée et vidée du passé". "La Chine socialiste a une vieille tradition de décisions abruptes et hostiles aux citoyens", en raison de "l'absence en Chine d'Etat de droit". Mais "le parti a besoin de gens ayant confiance dans la protection de la "maison mère".  Les autres, il les écarte, il en va de sa survie". Deux petits proverbes, tirés du livre,  pour terminer : "Chien acculé saute le mur" "A nid renversé, pas d'œuf intact"

07:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livre, chine

30/07/2008

l'été risque d'être chaud...sur les marchés...financiers

LA PRÉSIDENCE FRANCAISE EST-ELLE PRÉPARÉE Á UN ÉTÉ QUI S'ANNONCE CHAUD SUR LES MARCHÉS FINANCIERS?

 

 

De nombreux experts prédisent de nouvelles secousses dans le système bancaire européen au cours de l'été.

 

Le programme français tel qu'il nous a été présenté manque d'ambition stratégique sur les mesures financières à envisager en cas de nouveaux remous dans le système bancaire européen.

 

 

Les experts nous disent que nous ne sommes pas au bout de la crise et que les mauvaises nouvelles y compris celles émises par les grandes banques européennes, sont pour demain.  Nous nous demandons si la France a anticipé ces risques.

 

 

Par ailleurs, au moment où l'Europe célèbre les dix ans de l'Union économique et monétaire, quelle est la capacité des membres de la zone euro à parler d'une seule voix sur la scène internationale et à avancer des mesures concrètes pour favoriser la croissance et l'emploi ?

 

Ce qui est en jeu aujourd'hui, face à la flambée du prix pétrole et des matières premières, c'est la capacité de la zone euro à peser dans les négociations pour un taux de changes vis-à-vis des autres devises internationales qui soit favorable à la croissance européenne et moins pénible pour les exportateurs européens.

 

 

29/07/2008

Le jour où mon père s'est tu

Le jour où mon père s'est tu

 

 

Virginie Linhart

 

 

Seuil

 

 

Prix de l'essai des lecteurs de l'Express

 

 

 

Virginie est la fille de Robert Linhart, dirigeant d'un groupuscule maoïste de la fin des années 60.

 

Brillant intellectuel (Normale Sup à 19 ans), il a décidé, dans la ligne de la "révolution culturelle" de "retourner au peuple" et d'aller travailler en usine. Il a en a tiré un "best seller" : "L'établi".

 

"Il faut savoir descendre de cheval pour cueillir des fleurs" (Mao)

 

A 36 ans, après une tentative de suicide,  par médicaments, ratée, revenu d'un profond coma,  il sombre dans un quasi mutisme que sa fille vit comme un abandon.

 

Après avoir été tenté d'écrire sur cette génération de dirigeants gauchistes de mai 68, Virginie choisit finalement de rencontrer les "filles et fils de..."

 

 

Cela donne une très intéressante galerie de portraits, des parents, et des enfants, de l'enfance de ces enfants de parents militants intellectuels, passionnés de politique, de psychanalyse, de structuralisme, trop occupés par leurs controverses intellectuelles pour s'occuper des enfants, sauf pour exiger d'eux la réussite scolaire car, pour ces révolutionnaires surdiplômés,  le gauchisme est un élitisme. Est partagé surtout le sentiment d'être "l'avant garde".

 

La pratique ne s'accorde pas toujours avec la théorie, ce qui est pénible quand on se veut "scientifique" même en politique !

 

Le retour à la norme sera difficile. La disparition des illusions s'accompagnera souvent de l'éclatement des couples, ce qui est toujours difficile pour les enfants...

 

L'auteure remarque que beaucoup de ces responsables militant(e)s sont des enfants de survivant(e)s de la Shoah. D'où la volonté de vivre, de "jouir sans entrave",  exprimée en mai 68.

 

 

Défilent pour nous :

 

Roland Castro, Judith Miller (fille de Lacan) et son mari Alain Miller, Beny Levy (secrétaire de Sartre puis responsable d'une école talmudique), Alain Krivine (Ligue Communiste Révolutionnaire),  Henri Weber (bras droit de Krivine, puis de Fabius), mais aussi des "petits" qui n'avaient pas le filet de sécurité de l'université, et qui l'ont payé cher...et leurs enfants qui ont une règle générale : ne pas faire comme leurs parents.

 

Presque, toutes et tous se situent à gauche,  et féministes dans leur vie quotidienne. Un seul d'entre eux, fils d'un journaliste fondateur de Libération,  est militant : Mao Péninou, élu du XIXe arrondissement, tendance DSK.

 

 

Extraits :

 

 

"Méchants comme tous les gens qui ont une intelligence extrême" ;

 

 

"Il ne s'est jamais remis de ce temps où il crut possible d'infléchir le cours de l'Histoire"

 

 

"C'est de s'être trop pris au sérieux qu'ils ont, par la suite, déprimé"

 

 

"L'idée générale, c'est qu'on est pas là pour s'amuser"

 

 

"Quand on comprend que l'on ne peut pas révolutionner le monde, on le réforme"

 

 

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, politique