19/11/2008
lutter contre la piraterie
FORT SOUTIEN DU PARLEMENT EUROPEEN A LA LUTTE CONTRE LA PIRATERIE EN MER
Ce phénomène criminel a enregistré plus de 280 cas pendant l'année 2007, spécialement dans les eaux territoriales de la Somalie et les eaux internationales de Horn et du Golfe d'Aden.
Il faut se féliciter de de l'activation de l'opération navale EU NAVCO, dans le cadre de la Politique Européenne de Défense et de Scurité. Maintenant nous attendons que le Conseil informe régulièrement le Parlement européen sur les résultats des trois missions octroyées à la Cellule de Coordination Européenne: la protection des navires du Programme Alimentaire Mondial, la défense des intérêts européens dans le Golfe d'Aden et l'assurance de la sécurité des bateaux de pêche communautaires qui travaillent sur la zone.
La sécurisation des convois est nécessaire, mais aussi la garantie du droit de suite vis-à-vis des agresseurs afin que les pirates capturés soient jugés et paient pour leurs crimes. A ce sujet, le PE a adopté un amendement socialiste qui demande à la Commission et aux Nations Unies "de ne pas négliger la voie de la coopération et de la normalisation politiques avec les États de la région afin de leur permettre de mieux prévenir et combattre la délinquance maritime et ses multiples mobiles".
En ce qui concerne le rôle de l'ONU, les socialistes européens constatent que la résolution 1814 du 2008 du Conseil de Sécurité relative à la situation en Somalie, doit arriver à échéance le 2 décembre prochain. Il faut donc travailler de façon active, depuis la Commission et les États membres, pour assurer l'adoption d'une nouvelle résolution des Nations Unies.
90% du commerce extérieur se fait par la mer mais, le plus important sont les vies des travailleurs de la mer, mises en danger par de telles actions criminelles.
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18/11/2008
l'enfer de matignon
L'enfer de Matignon
Raphaëlle Bacqué
Ce sont eux qui en parlent le mieux
Editions Albin Michel
Tous les anciens Premiers ministres, sauf Jacques Chirac, ont accepté de répondre. Pierre Mesmer et Raymond Barre sont décédés avant la parution du livre.
23 petits chapitres regroupent les différents thèmes, afin de rendre la lecture plus facile.
La nomination
Il y a ceux qui ont su longtemps à l'avance, et ont donc eu le temps de se préparer : Mesmer, Mauroy, Fillon ;
Ceux qui affirment que cela a été une surprise : Barre, Cresson, Rocard, Raffarin ;
Ceux qui s'en doutaient mais n'ont appris l'officialisation que par la télévision ou la radio : Fabius, Balladur.
Premiers jours
A les lire, chacun(e) a hérité d'une situation catastrophique.
Casting gouvernemental
La marge de liberté de chaque Premier ministre pour composer son gouvernement a été celle que le Président a bien voulu lui laisser. En périodes de cohabitation, l'accord devait porter sur les ministres de la défense et des affaires étrangères.
La forteresse Bercy
Edith se plaint de Bérégovoy, "son" ministre de l'économie, et Juppé de Madelin qu'il a pu pousser à la démission.
Pour ne pas avoir de problème, Barre a cumulé les deux postes.
Les relations avec le Président
Barre, Fabius, Cresson, Juppé, Villepin étaient d'anciens collaborateurs du Président qui les nommaient.
En période de cohabitation, les choses étaient, bien entendu, différentes.
Cohabitation
Jospin rappelle à quel point il avait des raisons de ne pas avoir confiance en Chirac.
Le maniement des hommes
Concertation ou autoritarisme, chacun(e) avait son style dans ses relations avec "ses" ministres. Les deux extrêmes semblent être Balladur (concertation) et Juppé (autoritarisme).
L'ennemi de l'intérieur, au sein de la majorité censé soutenir le gouvernement.
Barre avait des problèmes avec le RPR mené par Chirac. Mauroy se méfiait des "visiteurs du soir" qui le critiquait auprès du Président. Raffarin se plaint de Villepin, Edith de Bérégovoy, Villepin de Sarkozy.
L'œil du parti, l'oreille de la majorité
Barre, Cresson, Balladur se plaignent des mauvaises relations qu'ils avaient avec les dirigeants de leur parti.
Les sables de l'administration
Tous se plaignent de la lenteur de la bureaucratie, du temps qu'il faut pour transformer une Loi en décrets d'application, pour transformer des mesures en réalités concrètes. Rocard ne voit qu'une exception : l'abolition de la peine de mort. Fabius considère que la capacité de contrôle du Premier ministre est quasiment nulle.
Secrets et mensonges
Fabius parle d'Hernu, Balladur de Pasqua, tous parlent des services secrets qui racontent ce qu'ils veulent : "si on nous disait toute la vérité, nous aurions refait le monde depuis longtemps" (Rocard).
La solitude du pouvoir
Le principal problème est de gérer le temps (le temps de l'administration n'est pas celui des médias), d'arbitrer en permanence des questions pour lesquelles les solutions sont à 50/50.
Une réforme sur 20 ans
il a fallu six Premier ministres pour "accoucher" de la réforme des retraites.
Le stress vient de la pression sur des décisions qui ne sont pas prises par les ministres.
Derrière les dorures
Habiter ou pas à Matignon ? Quelle option pour garder un minimum de vie familiale ?
L'usure du corps
Barre, Mauroy, Rocard, Cresson, Raffarin, Fillon ont été hospitalisés pendant leur mandat de Premiers ministres.
Le président est malade
Mesmer parle avec beaucoup de pudeur de la maladie, et du décès de Georges Pompidou.
Les médias, voilà l'ennemi
"Les responsables politiques peuvent être insultés à merci" (Rocard), Edith insiste sur les campagnes de mensonges dont elle a été victime et parle de "fonction sacrificielle".
Grâce et disgrâce
Les sondages de popularité rythment la vie politique. "C'est une attitude de refus de l'émotion qui est le secret de la bonne gouvernance, or l'opinion exige le contraire" (Rocard).
Traverser la Seine, jusqu'à l'Elysée.
Pompidou et Chirac ont réussi, mais pas directement. Un temps de "décompression" a été nécessaire. Barre, Balladur et Jospin ont échoué.
Démission, plus ou moins volontaire : Mauroy, Rocard, Cresson.
Après l'épreuve, l'agenda se vide, c'est la fin de l'hyperactivité. Rocard va faire du bateau, Juppé va à Venise, Raffarin en Crète, Edith au Sénégal.
Et tout le monde pense à la tragédie de Bérégovoy.
Changer la règle
Fait-il changer la Constitution, pour changer les règles du "jeu" entre le Président et le Premier ministre ?
Seul Fabius a été de nouveau ministre après son passage à Matignon.
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17/11/2008
Abkhazie, Ossétie du sud : chiche ?
Abkhazie, Ossétie du Sud : prendre Moscou au mot !
Lors du Sommet Union européenne / Russie, à Nice, le Président russe a réaffirmé sa détermination concernant "l'indépendance" de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
Comme il le fait depuis cet été, il prend appui sur l'exemple du Kosovo.
L'Union européenne réaffirme le principe "d'intangibilité" des frontières, mais Moscou sait bien que personne ne ferra rien pour faire respecter celui-ci.
Pourquoi, dans ces conditions, ne pas prendre au mot Moscou et proposer une solution décalquant ce qui s'est passé au Kosovo :
- mise sous tutelle internationale pendant 10 ans ;
- démilitarisation, avec sécurité assurée, y compris aux frontières, par des casques bleus ;
- retour des réfugiés ;
- respect des droits des minorités garanti par l'OSCE ;
- au bout de dix ans : référendum d'autodétermination et élections libres, ouvertes, démocratiques, sous contrôle de l'OSCE.
La démocratie, le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, y gagneraient ce qu'y perdraient les discours de principes que personne ne fait appliquer.
Et le Kosovo cesserait de servir de faux nez à la politique impériale russe.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0)
16/11/2008
Foot : lutter contre les discriminations, avec Lilian Thuram
UNE CLAUSE ANTI-DISCRIMINATION DANS LES CONTRATS DES JOUEURS DE FOOT
Le Parlement Européen a accueilli une conférence contre le racisme dans le domaine du sport et la jeunesse.
La Conférence comptait avec la participation du commissaire Ján Figuel, du vice-directeur de l'UNESCO, Marcio Barbosa, du President du FC Barcelona, Joan Laporta, de l'ancien joueur international et président de "Education contre le Racisme", Lilian Thuram, et du président de la Coalition Européenne des Villes contre le Racisme (ECCAR), Hans Hesselman.
Parmi les propositions lancées par l'ECCAR figurait celle d'inclure une clause de non-discrimination dans les contrats signés par les athlètes lors qu'ils rejoignent un club sportif. Sur ce sujet, le président du FC Barcelona a annoncé la disposition de son Club à être la première entité sportive européenne à incorporer ladite clause. "Notre souhait est celui d'incorporer certains valeurs inestimables du sport, tels que la solidarité et la tolérance, afin de combattre le racisme, les extrémismes et toute forme de discrimination", a déclaré Joan Laporta.
Emine Bozcurt s'est également félicité de la disponibilité du Président du FC Barcelona à soulever la possibilité d'introduire la même clause dans toutes les entités sportives européennes, lors de la prochaine réunion de l'Association Européenne de Clubs.
Le sport peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre le racisme. Le sport offre de grandes possibilités en terme d'intégration sociale; c'est pour cette raison que les États membres de l'Union Européenne, ainsi que les institutions communautaires doivent s'engager d'avantage dans l'implication des gents à la pratique de le sport, notamment en augmentant les dotations en installations et infrastructures.
Si bien tous les participants se sont montrés d'accord sur le fait que l'éducation est un élément essentiel de la lutte contre le racisme, Lilian Thuram à insisté également sur la nécessité de "parler directement aux jeunes sur le phénomène du racisme et sur les conséquences qui s'en dérivent". "Leur parler ouvertement de ce problème reste la méthode la plus approprié pour le combattre".
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, foot
15/11/2008
SAS, le défecteur de Pyongyang
SAS, Le défecteur de Pyongyang (1)
Gérard De Villiers
7 000 kms d'angoisse de Pyongyang à Bangkok
Editions Gérard De Villiers, SAS n°168
David Martinon, ancien porte parole de Sarkozy, candidat puis Président qui l'avait désigné pour prendre sa succession à la mairie de Neuilly, enseignait à "Sciences Po." Et il conseillait à ses étudiants de lire SAS pour les données géopolitiques que contiennent ces livres.
Si on met à part les scènes de sexe, inséparables de cette littérature, et les actions propres aux romans de ce type, il faut reconnaître, qu'au moins de ce volume, l'essentiel y est : la dictature, paranoïaque, du régime de Corée du Nord, son financement par le trafic de fausses monnaies et de drogues, et surtout le parcours des "défecteurs" (ceux qui font défection, mais mot que mes petits dictionnaires ignorent).
1) Celles et ceux qui font défection pour des raisons politiques sont ultra-minoritaires : ceux qui partent le font parce qu'ils n'en peuvent plus de la pauvreté, qui peut tourner à la famine, comme en 1996, même si la fuite du pays est passible de la peine de mort ;
2) Le régime exerce un chantage sur les familles pour empêcher les départs. C'est pour cette raison que la plupart des départs actuels sont le fait de femmes, soit célibataires, soit pour des "regroupements familiaux" ;
3) Il y a d'importantes communautés coréennes en Chine, en particulier à proximité de la frontière ; ces communautés aident souvent ceux qui fuient ; souvent dans un esprit missionnaire évangéliste ; souvent aussi elles sont infiltrées par des agents de renseignements nord-coréens ; souvent également elles sont liées à des filières mafieuses chinoises qui abusent de la situation de faiblesse de ces réfugié(e)s, en particulier si ce sont de jeunes femmes, qui peuvent se retrouver "vendues" ;
4) Le défi est, effectivement, non pas tant de franchir la frontière avec la Chine, même si cela reste un moment très dangereux, mais comme l'indique le sous-titre du livre, de parcourir les "7.000 kms d'angoisse de Pyongyang à Bangkok", où ceux qui arrivent jusque là seront pris en charge par des organismes internationaux, avant de pouvoir rejoindre la Corée du Sud.
Le livre montre très bien tout cela, et ce n'est pas, hélas, du roman.
Je n'ai relevé qu'une erreur de "politique étrangère" dans le livre : "Les Nord-Coréens n'accepteront jamais de parler directement aux Américains, il faut passer par les Chinois".
La réalité est exactement l'inverse : depuis des années les Coréens du Nord voulaient parler directement avec les USA, ce qui constituait pour eux une sorte de reconnaissance "de facto", et les Américains refusaient, et les Chinois servaient d'intermédiaires. Aujourd'hui, s'il y a toujours des pourparlers à six (les deux Corées, les USA, la Chine, le Japon et la Russie), les négociations se font de plus en plus directement entre Américains et Nord Coréens.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature