14/11/2008
vicky, Cristina, Barcelona
Vicky, Cristina, Barcelona
De Woody Allen
Avec Scarlett Johanson, Penelope Cruz, Rebecca Hall, Jardim Bardem, une voix "off", mais sans Woody Allen
Après Venise, Paris et l'Angleterre, Woody Allen poursuit son périple européen.
Deux jeunes américaines viennent passer l'été à Barcelone : la brune Vicky (Rebecca Hall, moins connue mais largement à la hauteur de ses prestigieuses partenaires) sage et qui entend le rester, car elle va se marier, et la blonde Cristina (Scarlett Johanson, très mutine), beaucoup plus chaotique dans ses relations sentimentales.
Très vite elles font la connaissance d'un irrésistible "latin lover", artiste peintre et bohème (Jardim Bardem) qui les emmène, dans un avion privé, passé un week-end de rêves à Oviedo.
Tout est en place pour le jeu de la séduction qui s'amorce, quand entre en scène, au retour de l'escapade, l'ex du peintre, volcanique, ébouriffée et ébouriffante : Penelope Cruz dont l'apparition détonante donne immédiatement un rythme plus soutenu au film.
Toutes les combinaisons de sentiments, et d'assortiments, suivies d'actions, deviennent possibles entre ces trois femmes, y compris entre elles, et cet homme.
Et tout cela sur des airs de guitare espagnole...
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13/11/2008
Hubert Védrine au Parlement européen
L'Europe à ce moment de l'Histoire du monde
Hubert Védrine invité des socialistes au Parlement européen
A) D'abord un constat assez pessimiste :
Le volontarisme optimiste des années 90 n'est plus de mise.
L'Histoire continue : la question est de savoir si elle continue avec ou sans nous (les Européens).
Il n'y a pas de "communauté internationale", et le droit international est impuissant.
Il n'y a pas d'architecture globale du monde multipolaire.
L'intégration européenne est en panne et, sur la question de l'Europe, le fossé s'est creusé entre les élites et le peuple.
Le choc des incultures provoque un clash des cultures fait de mépris réciproque.
Bush est une caricature, mais pas une aberration : il correspond à ce que certains Américains souhaitaient (et même une majorité, il y a quatre ans) : que les Etats-Unis soient le "phare" du monde, comme certains Européens pensent que l'Europe est un exemple pour le monde, sans comprendre que le néocolonialisme disparaît.
Bush part, les problèmes demeurent.
Nos valeurs ne sont pas toutes universelles.
Un siècle de domination américaine, venant après quatre siècles de domination européenne, se termine.
Cela est perceptible dans les votes à l'ONU.
La mondialisation économique se retourne contre nous.
B) Les clarifications indispensables pour l'Europe :
1) La géographie :
Quelles sont les limites de l'Europe ?
Quelles sont les possibilités d'indentification ?
Le progrès par l'intégration dans l'Union européenne ne fonctionne plus.
2) La répartition des pouvoirs :
Il faut stabiliser l'Union européenne, même dans le mécontentement.
Il est tellement difficile de faire adopter le Traité de Lisbonne, qu'il faudra vivre avec pendant longtemps (ou vivre avec le Traité de Nice prolongé) : le cycle de nouveaux Traités, à répétition, est brisé.
Les négociations ne se feront donc plus sur les institutions mais sur les politiques communes et sur les coopérations renforcées. (L'Europe "à la carte", avec subsidiarité dans la répartition des pouvoirs, en utilisant mieux les mécanismes actuels).
Les deux crises les plus récentes (Géorgie et crise économique) ont été réglées de façon intergouvernementale, pendant que le Parlement européen et la Commission se chargent de la réglementation.
3) L'Europe dans le monde :
Personne ne veut d'une "Europe puissance", mais l'Europe, pour se faire respecter et défendre ses intérêts, devra montrer sa capacité de nuisance.
Quelle politique étrangère commune, appuyée sur quelle politique commune de défense et de sécurité, pour constituer un pôle dans un monde multipolaire ?
Conclusion :
Nous sommes dans un monde "post-occidental".
La bataille entre régulateurs et dé régulateurs reprendra dès que la crise sera passée.
Les gauches européennes doivent apporter des réponses aux crises actuelles et futures.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
12/11/2008
Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue arabe au Parlement européen
Le Secrétaire général de la Ligue arabe au Parlement européen
Obama représente un grand espoir de changement, en particulier pour la sécurité au Proche-Orient, et plus généralement en Méditerranée.
La Ligue arabe espère un changement d'approche et un changement de méthode, en particulier concernant le rôle de la médiation américaine dans le conflit israélo-palestinien. Quel est le bilan de Bush sur cette question ?
La paix dans la région suppose la coexistence pacifique de deux Etats viables, dans le respect du droit international.
La Ligue arabe reconnaît à Israël le droit d'exister, mais cette reconnaissance doit être réciproque et Israël doit reconnaitre la Nation palestinienne.
Les implantations ne doivent pas se transformer en annexions.
L'Egypte sert de médiateur pour réconcilier le Hamas et l'OLP, et que les élections présidentielles et législatives aient lieu normalement, y compris à Gaza.
La sécurité régionale passe par la disparition des armes de destructions massives. L'arme nucléaire ne peut pas être réservée à un seul pays. Le problème de l'Iran doit être vu en tenant compte de cet élément.
Dans cette région, majoritairement arabe, aucun pays n'est prêt à accepter une hégémonie, ni de l'Iran, ni d'aucun autre.
La nouvelle Présidence américaine devra lancer un dialogue avec tous sur les questions de développement, de coopération, de stabilité.
Un "Parlement arabe" vient de se mettre en place. Il compte 88 membres, désignés par les parlements nationaux. Dans l'avenir il devrait en compter 500, élus directement, comme le Parlement européen.
Il fonctionne déjà sur la base de regroupements politiques.
Espoir final : "yes we can !"
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, ligue arabe
11/11/2008
Le petit socialiste illustré
Le petit socialiste illustré
Par l'exemple
Jean-Michel Normand
Editions Jean-Claude Gawsewitch
Jean-Michel Normand est journaliste au Monde, chargé, avec d'autres, de suivre le PS.
Dans ce petit livre, qui peut être utile à la veille du Congrès du PS, il tente d'expliquer un peu les us et coutumes, (la "liturgie" ? le "folklore" ?) de la "maison".
Selon l'auteur, un peu sévère, le PS, c'est le "Perpétuel Spectacle", "seul problème : il n'y a que Sarkozy et la droite pour applaudir."
Le vote de jeudi dernier a montré que le PS est composé de "tribus et franchises", même si les militants ressentent beaucoup une "appartenance" de "courant".
L'auteur nous aide : "comment reconnaître, un fabiusien, un rocardien, etc." ?
"Le vrai pouvoir dans le parti, c'est le pouvoir du verbe". Il y a le verbe destiné à l'intérieur du parti, avec des "mots clés" et des formules obligatoires, son patois ? Et il y a la "visibilité médiatique", plus importante que le poids réel en termes de mandats, internes ou électifs.
Il y a "La Rochelle, qui devrait être une studieuse université d'été, mais qui tient à la fois de la colonie de vacances et de Dallas".
Il y a le Congrès, avec ses "contributions", pour afficher ses convictions, et ses "motions" qui servent à répartir tous les postes, à la proportionnelle. Dans les deux cas la liste des signataires (qui signe avec qui ?) est plus importante que le contenu. L'ordre de présentation de ces signatures est également plein de significations.
Selon la formule de Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, le PS est "une armée mexicaine dans une auberge espagnole". Une armée mexicaine avec ses dizaines de chefs au niveau national (+ de 40 "secrétaires nationaux", + de 60 membres du "Bureau national", + de 150 "délégués nationaux"), tout cela généralement reproduit dans chaque fédération départementale.
Une auberge espagnole car chacun y apporte son menu.
L'auteur a raison de faire remarquer qu'il y a un autre parti que celui de la rue de Solferino : les 40.000 élus locaux.
Il a également raison de souligner que la "Charte d'Amiens" qui, en 1905, a établi une coupure entre le mouvement politique et le mouvement syndical, a empêché durablement le PS de s'ancrer dans le monde du travail, contrairement à la social-démocratique nordique.
Un petit détail, pour terminer : placer Georges Frêche, maire de Montpellier, dans le Vaucluse, relève, pour le moins, d'une faute d'inattention.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique
10/11/2008
relancer la croissance
LES EURODEPUTES SOCIALISTES RECLAMENT UNE RELANCE CONCERTEE DE LA CROISSANCE EUROPEENNE
Alors que la Commission vient de baisser ses prévisions de croissance à 1,4% pour 2008 et que la récession menace l'économie européenne, les eurodéputés socialistes exigent une relance concertée de la croissance en Europe.
Il ne faudrait pas que l'on assiste comme au tout début de la crise financière au chacun pour soi.
Les nouvelles pour l'économie européenne ne sont pas bonnes. Si les Etats membres comme l'a confirmé aujourd'hui M. Juncker excluent tout plan de relance européen alors ils doivent impérativement se coordonner pour mettre en oeuvre leurs plans nationaux anti-crise afin d'avoir un effet multiplcateur et d'agir en particulier pour les citoyens les plus vulnérables.
Les plans de relance nationaux peuvent se révéler dangereux voire se neutraliser s'ils ne sont pas décidés et mis en oeuvre de manière coordonnée.
Il faut que cette coordination s'effectue au niveau du Conseil des ministres des Finances sous l'impulsion et la surveillance de la Commission européenne.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe