24/12/2007
Avec modération...
Les socialistes français du Parlement européen se sont prononcés en faveur d'une réforme progressive et nécessaire de l'organisation commune du marché du vin. Au terme de presque deux ans de travail sur le dossier, et grâce à la pression de la présidence portugaise de l'UE pour clore avant la fin de l'année, le Parlement européen a réussi à corriger la copie de la Commission européenne et est arrivé à un résultat équilibré, favorable à la filière vitivinicole.
Pour l'eurodéputé socialiste français Stéphane Le Foll, la proposition inadaptée de la Commission européenne est "à la fois malthusienne et libérale".
L'arrachage tout azimut de centaines de milliers d'hectares affecterait le potentiel de développement futur du secteur tout en laissant de la place à nos concurrents du nouveau monde. Il suffirait d'améliorer la compétitivité de certains vins d'entrée de gamme sur lesquels l'UE est concurrencée.
L'arrachage peut se justifier pour permettre à certains producteurs en situation sociale difficile de quitter honorablement le secteur, or il doit être contrôlé. Le Parlement a donc voté un certain nombre de garde-fous:
- un taux maximal d'arrachage de 10% des surfaces par zone de production
- l'impossibilité d'arracher en zones de montagnes et à forte déclivité, dans les zones fragiles sur le plan environnemental, dans les zones où il y a des risques d'érosion, etc.
L'on doit respecter la tradition vitivinicole européenne, la qualité et l'authenticité des vins européens et leur lien avec les terroirs. Ce n'est pas en nous alignant sur les pratiques œnologiques correctives des autres continents que l'on deviendra plus compétitif, mais plutôt en favorisant les investissements commerciaux et en faisant une meilleure promotion de nos produits.
Les députés européens ont rejeté la "libéralisation automatique" qui risque de conduire à une industrialisation du secteur. Une évaluation de la politique d'arrachage avant de libéraliser les droits à plantation est prévue.
Les socialistes français sont plutôt positifs sur un certain nombre de points clés:
- le Parlement a élargi les mesures éligibles prévues dans les plans nationaux de soutien à la filière;
- le Parlement répond au problème de la difficulté de vente du vin par la nécessité d'aider la promotion des vins à l'extérieur comme à l'intérieur de l'UE et par l'appui aux efforts de structuration de la filière;
- l'enrichissement en sucre reste possible dans les zones traditionnelles, sans pour autant devoir mentionner l'ajout en sucre sur les étiquettes;
- les prestations viniques sont conservées;
- les crédits de l'OCM ne serviront pas à financer le Développement rural;
- les pratiques œnologiques seront décidées par le Conseil;
BONNES FÊTES DE FIN D'ANNEE !
08:50 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2007
Réglez lui son compte (San-Antonio)
San-Antonio
Editions Fleuve noir
Les éditions "fleuve noir" qui ont bercé mon adolescence, ont eu l'excellente idée de republier le premier San-Antonio, écrit par Frédéric Dard en 1949, qui se trouve être l'année de ma naissance (pas de commentaires, merci).
Les voitures roulent, quand elles sont "poussées à fond", à la vitesse hallucinante de 120km/heure, en particulier la "traction avant" du célèbre commissaire !
C'est l'après guerre, et les tickets de rationnement ne sont pas loin dans la mémoire collective.
Les mœurs sont retenues : prendre la main de sa voisine est d'une audace folle, on fantasme sur des "baisers mouillés", dans le cou, et le reste n'est envisagé que dans le cadre du mariage.
San-Antonio a alors 38 ans, âge qu'il conservera tout au long des 175 romans consacrés à ses aventures, écrits par le père, et sur la fin par le fils.
Dans la vie réelle, s'il avait continué à fumer et surtout à boire comme dans ce premier roman, il aurait fait une mauvaise fin...
Probablement qu'à l'époque, il était obligatoire de fumer et de boire comme un alcoolique pour être un homme, un vrai...
Il n'a pas encore de comparses, pas de Béru, pas de Pinuche et il se met dans des situations indignes du coefficient intellectuel qu'il s'attribue, mais c'est pour mieux s'en sortir avec brio.
Les femmes sont des séductrices qu'il séduit, car, bien entendu il est irrésistible avec les femmes, comme face aux criminels les plus endurcis (comme Bob Morane !).
Ce sont toutes des traitresses, sauf une, sans compter sans maman. Elle a toutes les qualités, encore plus que sa maman...
Comme souvent dans les San-Antonio, l'intrigue est secondaire, seule compte l'action...et la verve !
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)
22/12/2007
Elizabeth, l'âge d'or
L'âge d'or
De Shekar Kapur
Avec Cate Blanchett, Clive Owen et Jeremy Irons
J'avais bien aimé le premier film. On peut voir celui-ci en ayant oublié le premier.
Cate Blanchett a vieilli, comme son personnage.
J ' avais bien aimé le téléfilm, en deux parties, avec la formidable Helen Miren (The Queen) dans le rôle de la "Reine vierge", mais Cate Blanchett, de par son physique, fait probablement mieux ressortir le contraste entre la fragilité physique extérieure (les historiens nous disent qu ' Elizabeth I était "sèche") et la force intérieure qui lui permet d ' être souveraine, dans tous les sens du terme.
Le film se concentre sur les années 1587 / 1588 (son règne se termine en 1603, il y a donc encore de la place pour un troisième film...) : elle est obligée de faire exécuter Marie Stuart, Reine d ' Ecosse, centre ou objet de tous les complots, et qui représente un danger réel, puisque les catholiques et l ' Espagne veulent la mettre sur le trône anglais.
Ce sont les années de guerre, déclarée par l ' Espagne de Philippe II, catholique fanatique, qui occupe Paris pour soutenir les catholiques contre les protestants.
Philippe II d'Espagne voulait-il faire de sa fille Isabelle la Reine d'Angleterre, comme le montre le film ?
Ce qui est avéré, c'est qu'il voulait en faire la Reine de France après l'assassinat d'Henri III, pour éviter le protestant Henri IV de Navarre.
Ce que le film ne dit pas c'est que la guerre entre l'Angleterre et l'Espagne est commerciale avant d'être religieuse et porte sur le commerce anglais avec la Flandre.
La période peut être qualifiée "d ' âge d ' or" car elle marque le début de l ' essor économique anglais et le début des conquêtes anglaises dans le "Nouveau monde" où elles vont petit à petit supplanter les Espagnols.
C ' est également le siècle de Shakespeare.
Elizabeth est-elle vraiment restée vierge ?
Il fallait que tous en soient persuadés.
Le film la montre amoureuse du célèbre corsaire Sir Walter Raleigh (incarné par Clive Owen qui joue son personnage comme Errol Flyn).
L'Histoire a surtout retenu sa longue amitié amoureuse (chaste ?) avec le Comte d'Essex, plus jeune qu'elle de 34 ans, mais qu'elle n'hésitera pas à envoyer à l'échafaud quand il complotera contre elle.
Le film la montre refusant Charles d'Autriche. C'est pour ne pas déplaire à la France qu'elle l'aurait éconduit. Elle semblait avoir apprécié le Duc d'Anjou, frère du Roi de France, mais l'Espagne craignait cette alliance...
Elle est donc décédée sans héritier, laissant son trône à Jacques Stuart, Roi d'Ecosse, fils de Marie.
08:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2007
croissance et emplois : le rôle de l'Union européenne
Les députés socialistes au Parlement européen ont vivement critiqué les propositions de réforme de la stratégie pour la croissance et l'emploi proposées par la Commission européenne les jugeant globalement insuffisantes.
La Commission européenne connaît visiblement les problèmes auxquels l'Union est confrontée. Elle n'a malheureusement pas le courage de proposer des actions concrètes pour corriger le tir.
De fait, il n'y a pas de changement de cap des lignes directrices pour la croissance et l'emploi et les réponses aux nouveaux défis restent lettre morte.
Le Groupe socialiste au Parlement européen insiste pour que les progrès de l'Europe sociale soient prioritaires. Ceci suppose des efforts accrus pour réduire la pauvreté, pour améliorer l'aide à la petite enfance et les qualifications professionnelles des travailleurs et davantage d'investissements dans l'éducation et la formation.
Le processus de Lisbonne, mis en place à l'époque où il y avait plus de chefs de gouvernements socialistes en Europe, a permis de créer de la croissance et des emplois mais tout le monde n'en a pas profité. La pauvreté a augmenté dans l'Union qui compte de plus en plus d'exclus et de travailleurs pauvres.
L'Europe est confrontée à de grands défis dans le contexte de la mondialisation. Il faut citer le changement climatique, la pauvreté qui touche de plus en plus de personnes, la fracture numérique dans nos sociétés, ainsi que les délocalisations ou encore la crise financière. Il faut toute la panoplie des mesures prévues par la stratégie de Lisbonne et pas une partie seulement pour juguler ces problèmes.
08:40 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
20/12/2007
Réponse non expurgée
Faut-il répondre à la bêtise et à la méchanceté ?
Non disent les sages, car elles sont insondables.
"Qui ne dit mot consent" répond la tradition.
Concernant l'agression par voie de presse à laquelle s'est livré Mr Valentin à mon encontre la semaine dernière, les lecteurs de l'Echo de la Lys n'auraient-ils pas droit à une "mise au point" ?
1) "Droit de réponse"
Je ne sais pas à quelle réponse ce monsieur à droit à mon égard, car je ne me suis pas adressé à lui, ni ne l'ai jamais mis publiquement en cause (en privé non plus : ce n'est pas la peine : mes ami(e)s airois(es) le connaissent).
Il y a quelques années Mr Valentin m'avait demandé de lui garantir une place dans les cinq premiers de la future liste de gauche, pour les municipales, avec une place d'adjoint en cas de victoire. J'ai, alors, tenté de lui expliquer que je n'étais pas un distributeur de postes et que des décisions de ce genre devaient se prendre collectivement.
Depuis il se répand en jurant "avoir ma peau".
Heureusement pour moi, j'ai autre chose à faire dans la vie que de me préoccuper de la haine dont me poursuit ce monsieur.
2) Le blog
Si Monsieur Valentin savait un tant soit peu de quoi il parle, il saurait qu'un blog, c'est gratuit, pour moi (blogjfv.hautetfort.com), pour la collégiale (collegiale.free.fr), pour vous, et pour lui s'il savait comment ça marche.
La seule chose qu'il me faut payer, depuis quelques semaines, c'est le "modérateur de commentaires" que j'ai du me résoudre à mettre en place pour endiguer le flot d'insultes envoyées par Mr Valentin et ses amis.
3) Bruxelles
Qui peut être assez stupide pour tenter de faire croire aux lecteurs de l'Echo que j'habite Paris tout en travaillant à Bruxelles ? Pourquoi ? Pour faire de la publicité pour le TGV ?
La vérité est plus simple : pendant presque 20 ans, sous l'autorité du Président Roland Huguet, j'ai été le "correspondant du Conseil général du Pas-de-Calais" auprès des institutions européennes. De par ma fonction, je faisais la navette entre Bruxelles (les institutions européennes) et le département du Pas-de-Calais.
La différence, c'est la décoration de mon bureau de Bruxelles faite d'images du Pas-de-Calais, en particulier d'Aire-sur-la-Lys (collégiale, baillage, hôtel de ville etc.) alors que l'inverse n'est pas vrai dans ma maison d'Aire-sur-la-Lys.
J'espérais, à 60 ans, contribuer à faire appliquer dans notre ville les propositions que nous avons faites, nous les élu(e)s de "Changez d'Aire", pendant les sept années de notre mandat municipal.
Les responsables de la fédération départementale du PS en ont décidé autrement : dommage pour les Airoises et les Airois, tant pis pour moi !
4) Sérénité
J'ai connu des jours, des mois, des années, de sérénité au sein de la section socialiste airoise. En particulier en l'absence de Mr Valentin, mis à la porte par la responsable de l'époque, ma regrettée amie Odette Selosse qui lui avait donné l'ordre de ne plus remettre les pieds à nos réunions. Depuis il est revenu et d'autres sont partis.
Après notre départ collectif, je crains que la sérénité de la section socialiste airoise ne ressemble à celle des cimetières.
En cinq ans, j'ai fait venir dans notre petite ville, pour des débats publics : Michel Rocard, Jack Lang, Daniel Percheron (Président de la Région), Roland Huguet (qui était à l'époque le Président du Département), trois député(e)s européens socialistes du Pas-de-Calais (Danielle Darras, Jean-Louis Cottigny et Marie-Noëlle Lienneman), Michel Delebarre, Député-maire de Dunkerque, le Président du Groupe socialiste européen, le Président du PS belge, et pour terminer le Directeur de cabinet de François Hollande et le "porte-parole" de Ségolène Royal. Je mesure aujourd'hui à quel point cette averse d'intelligences pouvait chagriner les petits esprits.
5) Minorité ?
Autre mensonge de Mr Valentin : contrairement à ce qu'il prétend, je n'ai jamais été mis en minorité par la section socialiste.
Nous sommes partis non pas parce que nous aurions été minoritaires, mais parce qu'après les beaux discours électoraux sur la "démocratie participative", notre avis n'était même pas demandé, surtout pas par un vote !
J'ai déjà indiqué, à de nombreuses reprises, que j'avais voté, avec la majorité de la section, comme mon ami Jean-Claude Wident, en faveur d'une union de la section socialiste avec Mr Dissaux et ses amis, qui n'en voulaient pas ! L'union n'est pas la soumission. Je suis marié depuis bientôt 40 ans et mon expérience me dit qu'il n'y a pas d'union heureuse, donc durable, dans la soumission (sauf réciproque ?).
En guise de conclusion
Je laisse chacun(e) juger de nos "hauteurs de vues" respectives. Je ne tremble pas à l'idée de la comparaison. Je plains ceux qui ont pris Mr Valentin comme allié et comme instrument politique.
07:30 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)