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02/06/2007

Une campagne "off"

Une campagne off

 

 

Chronique interdite de la course à l'Elysée

 

 

Daniel Carton

 

 

Albin Michel

 

 

 

J'ai hésité à acheter ce livre. Nous sortons à peine de la campagne électorale des présidentielles, nous sommes entrés dans une autre, donc je n'avais pas trop envie de me replonger si vite dans l'histoire de notre défaite. D'autant que les livres sur le thème sont multiples.

 

J'ai pris le livre de Daniel Carton parce qu'il a débuté à La Voix du Nord et terminé sa carrière au Nouvel Observateur, après un long passage au Monde.

 

Que fait-il aujourd'hui ? Plus aucun journal ou hebdomadaire ne veut de lui depuis son "Bien entendu...c'est off" ? Est-il devenu intermittent du spectacle médiatique ? Il n'en dit rien.

 

La publicité de la 4ème de couverture est un peu abusive quand elle nous promet de nous raconter "une autre face de la campagne comme on ne l'avait jamais imaginée". Ou alors c'est que le lecteur n'a pas beaucoup d'imagination.

 

Je n'ai rien trouvé d'"interdit" dans cette chronique, pas grand chose que ne sache déjà les lecteurs de journaux, mais j'ai tout de même trouvé plaisir à sa lecture car Daniel Carton a du talent, du "style" ("la politique, c'est le loto de ceux qui n'ont jamais rien à perdre"),  l'art du portrait ("Chirac est le dernier témoin de la France de Gabin"),  pour nous raconter, pour nous décrire, pour nous faire revivre cette campagne.

 

 

Les plus intéressé(e)s par ce livre devraient être les journalistes et les femmes et les hommes politiques, car il revient de façon obsessionnelle sur leurs relations, comme dans "Bien entendu...c'est off".

 

La lecture de Daniel Carton devrait être obligatoire dans toutes les écoles de journalisme, et dans tous les stages de formation de candidat(e)s à des élections, car, en vertu du principe de réalité, il faut faire ce qu'il condamne pour être élu(e) ou, pour les journalistes, faire carrière (ne jamais oublier totalement qui est propriétaire du média). Puisque "c'est le sacre de la politique politicienne régentée par les médias qui ne sont plus que dans le suivisme et le maquillage".

 

Il a raison de rappeler que, pour la première fois, les deux principaux candidats n'avaient aucun bagage en matière de politique étrangère. Sauf que les médias ont souligné cette faiblesse chez Ségo et l'ont gommé chez Sarko, et surtout, les affaires étrangères ça fait perdre des voix, ça n'en fait pas gagner, car "l'esprit citoyen se dilue dans l'attente consumériste", "la politique est à la merci des lois de la grande distribution".

 

Qui peut être surpris que le "sacre" de Sarko, son investiture par l'UMP,  ait coûté 3 millions d'euros, qu'il n'y avait non pas "plus de 100.000 personnes" comme l'a dit TF1, mais moins de 30.000 ?

 

Qui peut être surpris que Sarko, simple candidat, ait besoin de 38 gardes du corps, le double que le Président de la République ?  

 

Qui peut être surpris que les patrons de TF1 aient menacé Nicolas Hulot de le "virer" s'il était candidat ?

 

Qui peut être surpris que "rares sont les dimanches après-midi que Jean-Pierre ne passe pas avec Nicolas", quand on a vu l'attitude de Mr Elkabach avec Ségolène Royal ? (Les autres dimanches, Nicolas les passe avec Drucker...)

 

Mais Daniel Carton a raison d'être choqué que certains journalistes applaudissent Sarko pendant ses conférences de presse.

 

Comme il dit : "Sarko est plus fort que son ami Berlusconi, car lui, les médias, il avait dû les acheter, alors qu'ici tout est gratuit !"

 

Le livre se termine avant le repas au Fouquet's et l'échappée sur le yacht d'un de ses nombreux amis milliardaires, mais Carton avait vu juste "le sarkozysme, c'est Rolland Garros à 15 heures".

 

 

09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3)

01/06/2007

le compteur du blog (mai)

Un record battu en mai : celui des pages consultées : presque 4.500, soit une moyenne de 145 pages consultées chaque jour.

Probablement également le record des commentaires, mais il n'y a pas de compteur.

Contrairement à ce que pourraient laisser croire les commentaires, Frederic et Maïtena ne sont pas les seuls visiteurs : vous avez été presque 800 en mai (plus qu'en avril mais moins qu'en mars).

Pour le nombre de visites, c'est pareil : mieux qu'en avril, moins bien qu'en mars : la barre des 1.500 est frôlée sans être dépassée.

 

20:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2)

31/05/2007

réunion électorale ce soir à la halle au beurre

Le député Michel Lefait,

 

candidat à sa succession

 

à

 

Aire-sur-la-Lys

 

Ce vendredi à 18h30 à la "halle au beurre"

 

 

Il nous fera le compte-rendu de son mandat et nous expliquera pourquoi il faut le reconduire pour nous représenter à l'Assemblée nationale pour y défendre les priorités des socialistes.

 

 

Europe et Soins

Le Parlement européen veut placer les soins de santé sous haute surveillance

 

 

Le Parlement européen s'est prononcé en faveur d'une initiative politique afin de réglementer les soins de santé dans l'UE.

 

 

 

Cette initiative politique pourrait prendre la forme d'un "acte législatif" permettant de clarifier notamment les conditions d'autorisation et de remboursement des soins de santé, la responsabilité en cas d'échec de traitement ou en cas de dommage causé aux patients.

 

 

Les services de santé constituent un pilier fondamental du modèle social européen et ne peuvent être considérés comme des services marchands ordinaires. C'est pourquoi ils ont été exclus en 2006 de l'ouverture du marché des services prévue par la directive "services".

 

 

La tentative de certains membres conservateurs et libéraux de revenir sur cet accord a échoué.  Par son vote d'aujourd'hui, l'Assemblée plénière a clairement indiqué qu'elle ne souhaitait pas rouvrir le débat sur la libéralisation des services de santé.

 

 

 A l'heure actuelle, la mobilité des professionnels et des patients dans l'Union européenne est limitée mais elle va croître dans les prochaines années. Faute de règles spécifiques, l'Europe risque de développer une médecine à deux vitesses où seuls les plus fortunés pourront accéder aux soins dans des établissements de qualité.

 

 

L'exode des professionnels vers des pays où les rémunérations sont plus attractives pourrait provoquer des pénuries de personnels de santé dans certaines spécialités médicales.

 

 

C'est pourquoi l'Union européenne doit assurer un niveau élevé de protection de la santé et garantir à chacun un égal accès aux soins de santé à un prix abordable.

 

 

Les Etats membres doivent toutefois garder la haute main sur leurs systèmes de santé notamment sur leur financement en vertu du principe de subsidiarité.

 

 

Ceux qui croient que le marché, que le seul marché pourrait garantir des soins de santé de qualité pour tous devraient méditer la situation aux Etats-Unis d'Amérique. Dans ce grand pays, le coût de la santé est le plus important au monde, c'est-à-dire quelque 15% du PIB, soit pratiquement le double de la moyenne européenne. Mais ce système très cher exclut de plus en plus de citoyens américains: en 2006, 46,6 millions d'américains n'avaient pas d'assurance médicale. Ce n'est certainement pas un exemple à suivre pour l'Europe.

 

09:50 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1)

30/05/2007

Banque mondiale

Banque mondiale : une démission qui ne règle rien

 

 

Paul Wolfowitz a démissionné de la Banque mondiale. C'était bien la moindre des choses.

 

Voilà une institution, la plus importante dans le domaine du développement, qui passe son temps à faire la leçon à la terre entière sur la "bonne gouvernance", la transparence de la gestion, la démocratie. Elle était dirigé par un monsieur choisi par le seul W. Bush qui lui était reconnaissant de l'avoir poussé à envahir l'Irak...

 

Au moment de sa nomination, il y a deux ans, la commission "développement" du Parlement avait tiré le signal d'alarme.

 

Que le chef des donneurs de leçons ait une maîtresse, grand bien lui fasse, qu'elle soit sous ses ordres est plus embêtant, qu'il lui trouve une place encore mieux payée ailleurs, ça devient contraire à la morale que ces ultras conservateurs américains prêchent aux autres.

 

La plupart des ONG ont réclamé sa démission.

 

Le problème de son remplacement souligne que c'est la procédure de choix qui ne convient pas.

 

Aujourd'hui, pour n'importe quel travail, il y a concurrence, et audition pour prouver que l'on est à la hauteur...sauf pour être le patron de la Banque mondiale : aucune compétition, aucune audition, aucune transparence. Seul, le Président des USA décide.

 

Ce système porte atteinte à la légitimité et donc à l'efficacité de la Banque. Comment ses leçons seraient-elles crédibles ?

 

Les Etats membres de l'Union européenne disposent d'1/3 des droits de vote.

 

Les socialistes du Parlement européen ont proposé une résolution pour demander une coordination accrue des Etats membres de l'Union européenne afin de leur permettre de peser face aux USA, et pas seulement pour le choix du "patron" de la Banque mondiale.

 

Hélas la Droite est majoritaire au Parlement européen,  et le texte soutenu par toute la gauche et les démocrates a été repoussé...

 

 

 

13:50 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (3)