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18/06/2007

La femme fatale

La femme fatale

 

 

De Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin

 

Editions Albin Michel

 

 

 

J'étais tellement réticent que je ne voulais pas acheter le livre. J'ai attendu que Marie-Jeanne me le prête.

 

Pourtant les deux journalistes qui ont écrit le livre travaillent au Monde, ce qui, a priori, est un gage de minimum de sérieux.

 

Je n'avais pas envie car j'avais peur que ce livre soit unilatéralement critique à l'égard de Ségolène, alors que 47%, ce n'est pas si mal quand même.

 

Et puis dire (en page 4 de couverture) que Ségolène a été "aiguillonnée par une blessure secrète" (une infidélité de François) ça me paraissait un peu trop "croustillant" pour être honnête.

 

Réticent également puisque Ségolène et François ont porté l'affaire en justice (atteinte à leur vie privée) sans demander l'interdiction du livre ni sa censure.

 

Finalement je l'ai lu et j'ai décidé d'attendre le lendemain du deuxième tour des législatives pour en parler.

 

Car ce livre montre ce qui a été pressenti lors de la présidentielle et est devenu  aveuglant entre les deux tours des législatives : il y a un problème entre Ségolène et François.

 

Peut-être y - en- a-t-il obligatoirement entre un(e) candidat(e) et le chef du parti censé le soutenir ?

 

Cela aurait pu être le cas en 95,  quand Henri Emmanuelli était chef du parti, candidat à la candidature, battu lors des primaires par Lionel Jospin. Pour les avoir vu,  ensemble, à cette époque, à l'occasion d'une réunion des leaders socialistes européens, je dois dire que les choses étaient très claires et qu'Henri jouait parfaitement le jeu, sans état d'âme.

 

Il y a 5 ans François, et le parti, s'était effacé sans réticence derrière notre candidat, premier ministre.

 

Le fait que le "tandem" Ségolène / François soit un couple à la ville aurait pu, aurait du, faciliter les choses, renforcé par le choix de Rebsamen, numéro 2 du parti comme co-directeur de campagne.

 

Les Françaises et les Français aiment les images comme celles du meeting de Limoges, le seul où ils étaient ensemble.

 

François n'aime pas la "peopelisation" de la vie politique, et c'est tout à son honneur, mais la politique c'est aussi (surtout) des images, des symboles, en particulier lors d'une élection présidentielle où le lien direct entre les candidat(e)s et les électeurs passent essentiellement par les médias.

 

Un couple peut avoir des difficultés, surtout dans le monde politique dans lequel il y a peu de temps pour la vie privée. Cécilia et Nicolas auraient pu servir de conseillers conjugaux, le temps d'une campagne.

 

Comme le montre ce livre,  les électrices et les électeurs ont vu un couple en "guerre froide", encore pire qu'une franche séparation.

 

En racontant que Ségolène avait mis François à la porte du domicile conjugal, les deux journalistes portent atteinte à leur vie privée mais révèlent ce dont nous aurions pu nous douter.

 

Ségolène a eu beau déclarer "oui nous sommes encore ensemble", tout le monde voyait bien que ce n'était pas vrai. Et ce n'était pas un problème seulement en tant que "compagnon", mais aussi en tant que chef du parti. François était probablement plus présent, plus écouté, lors de la campagne de Lionel que lors de celle de Ségolène.

 

Plusieurs responsables socialistes ont critiqué, souvent de façon ridicule, Ségolène, mais François n'a-t-il pas été le plus cruel,  en voulant la défendre : "l'économie n'est pas son terrain de prédilection, la politique étrangère non plus. Mais vous savez bien que cela n'a pas d'importance, puisqu'elle sait marcher sur les eaux" ?

 

 

Le livre est une des chroniques parues sur la campagne électorale. Il critique la campagne de Ségolène, que tout le monde aurait trouvé géniale si elle avait fait 3,5% de plus.

 

Comme Sarkozy,  elle travaille avec des professionnels des sondages qualitatifs et de la communication. Il serait naïf de penser qu'il est possible de gagner une élection présidentielle sans ces techniques.  Je reviendrais sur la "disruption", la "triangulation" et la "love mark". Lui reprocher d'avoir un maquillage "télé" c'est ne jamais avoir rencontré Berlusconi. Quand on est candidat(e) à la présidentielle ce qui compte c'est l'image télé ! C'est peut-être triste pour la démocratie, mais c'est comme ça !

 

Lui reprocher de ne pas avoir annoncé qu'elle prendrait DSK comme Premier ministre, c'est oublié que Deferre a fait un score minable en 1969 alors qu'il avait annoncé que le prestigieux Pierre Mendès-France serait son Premier ministre.

 

La  chose qui me semble la plus exacte dans ce livre c'est le reproche, sous prétexte de réactivité, d'avoir oublié que les électrices et les électeurs ont besoin d'avoir une ligne principale constante et claire, et c'est ce qui a manqué.

 

Par peur des lourdeurs du PS, l'équipe de Ségolène, qui s'est voulue "petite entreprise" est tombée dans l'amateurisme et la pagaille, quand ce n'était pas l'autisme (nous retombons sur le problème des relations entre nos deux héros).

 

Avoir choisi Internet, et l'interactivité, c'était bien également, mais je ne suis probablement pas le seul à avoir été frustré par l'absence de réponse à mes messages sur le site "Désirs d'avenir" et le livre "interactif" qui nous était promis n'a jamais dépassé les tous premiers chapitres.

 

 

Lionel avait pris toute la responsabilité de la défaite (son directeur de campagne, Jean Glavany, ne semble toujours pas, cinq ans après, être porté sur l'autocritique), Ségolène, "femme insaisissable et secrète, solitaire mais capable de s'attacher la ferveur populaire, fatale, en un mot",  semble décider à faire payer l'addition par François qui, à mon avis, ne le mérite pas.

 

 

 

(à suivre)

 

 

09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (18)

17/06/2007

Salut les pères !

Salut les pères !

 

 

 

Salut les pères, nous qui ne connaîtrons jamais la sensation de sentir en nous l'enfant qui va naître.

 

Salut les pères à qui "on" demande généralement de faire preuve d'autorité et non de tendresse.

 

Salut les pères qui souffrent de la séparation d'avec leurs enfants quand ils se séparent d'avec leurs mères et à qui "on" demande surtout de payer et de se taire (rien de personnel, mais je sais que ça existe).

 

Salut les pères et croyez en mon expérience : c'est plus sympa d'être grand-père et votre tour viendra.

 

Avec une pensée pour mon père qui, à 91 ans, ne va pas se mettre à lire mon blog.

 

Et pour mon aînée qui le lit,  peut-être,  parfois,  et qui m'a invité aujourd'hui "parce que c'est la fête des pères" (pourvu qu'il ne pleuve pas, que je puisse profiter du jardin...et des petits enfants dans le jardin !), cette citation d'Hervé Bazin : " La plupart des pères aiment se répéter chez leurs enfants, préparer leur avenir avec le passé".

 

Salut à tous !

 

 

10:15 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (2)

16/06/2007

Pour Camille à Lambres lez Aire

Camille est une petite fille de 6 ans atteinte d'une maladie orpheline qui l'empêche de grandir normallement.

Une association organise ce samedi 16 juin après-midi, au stade de Lambres lez Aire,  plein d'animations, en particulier des matches de foot.

L'entrée est gratuite, mais le but est de recueillir des fonds.

10:35 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)

Voyage aux pays du coton

Voyage aux pays du coton

 

 

(Petit précis de mondialisation)

 

Prix du livre d'économie 2007

 

 

Erik Orsenna

 

(De l'Académie française)

 

 

Fayard

 

 

 

Ne vous laissez surtout pas rebuter par ce "prix du livre d'économie", ni par le fait qu'Erik Orsenna soit académicien (personne n'est parfait).

 

Je ne suis pas économiste et je n'ai pas lu beaucoup de livres d'économie dans ma vie, mais s'ils étaient tous comme celui là,  beaucoup de gens se mettraient à l'économie.

 

D'Erik Orsenna, j'avais déjà lu "Grand amour" roman qui se déroule dans les coulisses de l'Elysée, dans le monde des conseillers du Président. Monde qu'Orsenna connaît bien puisqu'il a mis son talent au service du Président Mitterrand. Etre capable d'écrire des projets de discours ou des projets de lettres pour Mitterrand,  dont le talent dans ce domaine est reconnu, est une référence. J'ai lu également Madame Bâ, roman tendre dans lequel il traite, fort bien, de la difficulté du Mali à se développer et donc du problème de l'émigration vers la France.

 

 

Ce voyage aux pays du coton (au pluriel) est un enchantement qui nous amène d'Afrique en Chine, en passant par les Etats-Unis, le Brésil, l'Egypte, l'Ouzbékistan, pour se terminer dans une vallée vosgienne, avec comme fil (c'est le cas de le dire) conducteur, le coton.

 

Pas de théorie(s), pas de démonstration si ce n'est pas la preuve par la vie, ou plutôt les vies, si différentes,  de ces paysans africains, américains, ouzbèkes, de ces ouvriers chinois ou vosgiens. Comme le dit l'auteur : "voyager c'est glaner". Et ce que nous "glanons", c'est une meilleure compréhension du monde dans lequel nous ne vivons pas seuls !

 

Impossible de ne pas être "sensibilisé".

 

A noter, à la fin du livre, parmi les remerciements, un "merci à Pascal Lamy. Avoir un ami de cette haute vigilance vous contraint sans cesse à regarder la planète telle qu'elle est, sans illusion mais sans résignation."

 

Incontestablement ce livre nous y aide agréablement.

09:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (19)

15/06/2007

Compte administratif 2006

COMPTE ADMINISTRATIF 2006

 

 

Le Maire-adjoint a mis l'accent sur notre capacité d'autofinancement. Je suis allé y voir de plus près, sur le site officiel du Ministère des finances. Je remarque que nous sommes en dessous de la moyenne nationale pour les villes de la même importance que la nôtre.

 

Cela n'est pas grave, sauf qu'en 2003 nous étions largement au-dessus de cette moyenne nationale.

 

Cela n'est pas grave, sauf que les investissements lourds, quasi-obligatoires sont devant nous :

 

·       la salle des fêtes : ce n'est pas de notre faute s'il a fallu raser le bâtiment mais le Maire avait promis une salle des fêtes pour deux millions et demi d'euros et nous savons bien qu'il en faudra le double !

 

·       la chapelle Baudelle : une délibération de notre conseil municipal ce soir prouve l'importance des dépenses : + de 500.000 euros rien que pour assurer le couvert !

·       la nécessité d'une nouvelle école et peut-être même d'un nouveau groupe scolaire : les préfabriqués de l'école maternelle de la rue du Fresne ont 40 ans, ils ne vont pas tenir 40 années de plus.

 

 

Le Maire-adjoint chargé des finances assure que nous avons une bonne capacité d'autofinancement.

 

Pourquoi alors n'avons-nous pas de Maison de la petite enfance comme à St Omer, pourquoi n'avons-nous pas de Médiathèque comme à Fauquenbergues, pourquoi nos enfants manquent-ils de terrain pour s'entraîner au football ?

 

 

J'ai regardé attentivement le compte administratif 2006 pour trouver pourquoi nous étions passés en-dessous de la moyenne nationale dans notre capacité d'auto-financement et le seul gros investissement que j'y ai trouvé, c'est plus d'un million d'euros pour le CM 625. C'est bien. C'est bien pour le promoteur. C'est bien pour les gens qui peuvent placer leur argent dans des appartements qu'ils loueront. Il parait que le placement est intéressant. Je m'en réjouis.

 

 Cette majorité municipale donne à ceux qui en ont les moyens et renvoie les autres vers les bénévoles des associations caritatives.

 

 

La majorité des airoises et airois, par leurs votes, ont signifié qu'ils refusaient ce type de société.

 

 

J'espère contribuer à montrer que cela peut être également refusé au niveau municipal.

 

 C'est pourquoi, nous avons voté contre ce compte administratif.

 

09:35 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (9)