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23/05/2008

Burundi

Burundi : des choix entre principes et réalisme

 

 

 

Personne ne parle du Burundi, ce petit pays jumeau du Rwanda, lui aussi avec sa minorité tutsi, qui a longtemps monopolisé le pouvoir militaire et politique.

 

En 1993,  pour la première fois,  un Président a été élu démocratiquement. Cet Hutu a été renversé,  après quatre mois,  par les chefs militaires tutsis.

 

La guerre ethnique qui s'en est suivie, entre l'armée tutsie et les maquisards hutus a fait, dans ce tout petit pays,  plus de 300.000 morts et plus de 400.000 réfugiés et déplacés internes, et ruiné l'économie, déjà pauvre,  d'un pays qui n'a pas de minerais et dont la population est massivement victime du paludisme et du sida.

 

A l'issue d'un processus de paix amorcé sous la houlette de Nelson Mandela,  le pays s'est doté d'une Constitution qui donne à chaque ethnie des postes à tous les niveaux de pouvoirs,  proportionnellement à leur importance numérique.

 

Système communautariste haïssable mais qui semble fonctionner.

 

Sauf que dans chaque communauté chaque "clan" veut sa part du pouvoir et donc de la richesse.

 

En 2005 des élections ont eu lieu sous la surveillance internationale et ont été validées, même par les perdants, ce qui n'est malheureusement pas si commun en Afrique.

 

Un mouvement hutu, le FNL,  n'est pas passé par la case "élections" et continue la lutte armée en demandant sa "part" et une amnistie complète.

 

Deux choix difficiles pour savoir quel est le moindre mal :

 

- peut-on/ doit-on récompenser la lutte armée qui s'est faite contre des pouvoirs élus démocratiquement ?

 

- peu-on / doit-on accepter l'impunité, y compris pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité ? 

 

Refuser au nom des principes, ou accepter pour avoir la paix ?

 

Envoyer une force internationale pour désarmer le FNL ?

 

 

 

08:29 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

17/02/2008

à propose du Tchad

Quelques réflexions à propos du Tchad

 

 

 

Il n'est pas possible d'accepter une prise de pouvoir par la force, pas plus au Tchad qu'ailleurs ;

 

 

Mais il n'est pas possible d'oublier que l'actuel chef de l'Etat est, lui même, parvenu au pouvoir de cette façon ;

 

 

Si le Tchad était une véritable démocratie, la question de la prise du pouvoir par les armes se poserait dans d'autres termes (même si dans le passé, on a vu des régimes démocratiques renversés par les armes : Espagne et Chili, en particulier) ;

 

 

Scandaleusement, Déby a profité de l'occasion pour faire arrêter les responsables de l'opposition non armée, alors que la stabilité du pays passe par une solution politique allant vers la démocratie et la mise en place d'un Etat impartial ;

 

 

Les assaillants avaient des moyens matériels, en particulier militaires,  conséquents et coûteux : ils ne les ont pas trouvés dans leurs petits souliers à Noël : quelqu'un a donc payé. Tout le monde sait que c'est le Soudan.

 

La moitié des véhicules ont été volés aux ONG humanitaires travaillant au Tchad et au Darfour.

 

 

Il n'est pas acceptable que des pays servent de "base arrière" pour des attaques contre leurs voisins : ni le Soudan vers le Tchad, mais pas plus le Tchad vers le Soudan ;

 

 

Comme toujours dans ces cas là, ce sont les populations civiles qui souffrent, en particulier les femmes et les enfants ;

 

 

Vu les déclarations hostiles à la force européenne de sécurisation des camps de  réfugiés et de déplacés (plusieurs centaines de milliers), de la part du Président soudanais et de la part des rebelles, la concordance entre l'attaque des rebelles et le début du déploiement de l'EUFOR n'est pas fortuite ;

 

 

Conclusions :

 

 

Il faut que Déby libère immédiatement les représentants de l'opposition non armée, de façon à entamer avec eux un véritable dialogue permettant d'aller vers des élections incontestables (programmées pour 2009).

 

 

Il faut que l'EUFOR se mette en place le plus rapidement possible, afin d'assurer la protection des populations civiles réfugiées et déplacées, ainsi que la sécurité des actions humanitaires, comme l'ONU lui en a donné le mandat.

 

 

08:10 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)

05/02/2008

Les 100 clés de l'Afrique

Les 100 clés de l'Afrique

 

 

Philippe Leymarie et Thierry Perret

 

 

Editions Hachette littératures

 

En coédition avec Radio France International

 

 

 

Les deux auteurs sont journalistes à RFI. Philippe Leymarie est bien connu des visiteurs du site internet de RFI.

 

 

100 clés, et pourtant la porte reste close, le mystère entier.

 

100 clés, 54 Etats, des personnages de légende comme Mandela et Sankara, des enjeux économiques, sociaux et culturels. Des espoirs, suivis de désespoirs, comme au Kenya.

 

100 clés pour prendre conscience qu'il n'y a pas une Afrique, mais probablement 100, qu'aujourd'hui plus d'Africains vivent dans des bidonvilles,  dans les banlieues des villes, que dans des cases dans des villages.

 

 

Que faire ?

 

 

Dans l'Histoire aucune société ne s'en est sortie par l'aide, mais dans notre ville, plusieurs associations, plusieurs établissements scolaires ont développé des opérations remarquables.

 

Avec la coopération décentralisée, les donateurs sont plus sûrs que leurs aides arrivent à destination.

 

Nous pourrions agir en tant que, petite, ville, à notre modeste niveau.

 

Pourquoi ne pas choisir une ville de 10.000 habitants et voir ce que nous pourrions lui apporter, par la coopération, à travers nos associations, nos établissements scolaires, notre personnel municipal, administratif et technique, pour partager compétences, expériences et expertises ?

 

08:05 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)

30/01/2008

Allez en Mauritanie !

A l'Oued, rien de nouveau...

 

 

 

 

J'ai rencontré cette semaine un ami de longue date, député mauritanien.

 

Il m'a supplié de vous dire de venir visiter la Mauritanie, vite.

 

 

Un mois après l'assassinat de quatre touristes français, au bord d'une route, le tourisme mauritanien est en crise.

 

L'annulation du "Paris-Dakar" a, non seulement, représenté un manque à gagner estimé à 3 millions d'euros, mais la publicité négative de cette annulation a provoqué une chute vertigineuse et catastrophique de la fréquentation. Chauffeurs et guides ont été licenciés. Hôtels et restaurants sont vides,  Atar et Chinguetti, aux portes des immenses dunes de sable, ont des allures de villes fantômes.

 

 

C'est beau le désert ! On pense à Saint-Exupéry ("Dessine moi un mouton..."). On est confronté à l'infini de la terre et du ciel.

 

Les hommes sont en blanc, les femmes sont en noir. Tout le monde a le visage caché pour se protéger du vent, du sable...et du mélange des deux, surtout quand la tempête se lève.

 

 

En fait, je garde le souvenir de deux déserts mauritaniens, très différents l'un de l'autre :

 

- D'une part la route de Nouakchott, la capitale, à Nouadhibou,  deuxième ville du pays et port de départ des clandestins qui risquent leur vie vers les Canaries : des heures de voitures dans une étendue plate, sans ombre. De temps à autre quelques chameaux. Et curieusement, le long de la route, quelques cabanes. Et devant les cabanes, des Mercedes ou des BMW. Je n'ai jamais pu croire que le lait de chamelle pouvait rapporter autant...

 

- D'autre part,  les dunes de l'Adrar qui permettent de voir naître 1000 et 1 étoiles, les palmeraies ensablées, l'eau que l'on va chercher si profondément, les ruines de Ouadane. Partout, la lutte contre le sable.

 

 

A tout moment je me suis senti en totale sécurité.

 

Pour rassurer les touristes, tout le dispositif de protection a été renforcé.

 

Dépêchez vous d'y aller : avant l'arrivée des fortes chaleurs, en avril.

 

08:00 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (1)

17/01/2008

Aider le Kenya

L'Union européenne doit apporter d'urgence son aide au Kenya

Les Socialistes européens appellent l'Union européenne d'apporter immédiatement son aide au Kenya pour sortir de sa crise politique, en lui fournissant l'appui logistique et financier.

 Les Socialistes européens sont particulièrement sensibles, tant au respect des préceptes démocratiques et à la transparence qui auraient du présider à ces élections qu'à la résolution des terribles problèmes de pauvreté dont sont victimes des millions de Kenyans. Les députés Socialistes européens  condamnent fermement les violences qui ont entrainé la mort de centaines de personnes et la fuite de centaines de milliers d'autres et demandent aux protagonistes du pays d'appeler  leurs "troupe" au calme et de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour rétablir la confiance aux institutions et au processus démocratique.

En attendant cette difficile réconciliation et aux fins de l'obtenir le plus vite possible, les socialistes européens soutiennent tous les efforts entrepris par l'Union africaine et ses dirigeants et apportent leur appui total à Kofi Annan qui est chargé de cette délicate entreprise, favorisant ainsi une solution africaine au conflit en cours.

L'élection au poste de Président du  Parlement d'un représentant de l'opposition kényane, pourrait alimenter la tension.

Par ailleurs, les socialistes européens souhaitent que la Commission européenne, qui a débloqué 5 millions d'euros d'aide d'urgence pour les personnes déplacées par les violences,  reste particulièrement vigilante à l'évolution de la situation et qu'elle accompagne chaque étape de celle-ci en vue d'en faciliter la bonne issue.

08:00 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)