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20/08/2008

Zambie : décès d'un Président exemplaire

Le décès du Président Mwanawasa : une perte pour l'Afrique

 

Le Président zambien, Levy Mwanawasa est décédé. Il était hospitalisé en France depuis le mois de juin, à la suite d'une attaque cérébrale.

Il avait 59 ans, donc encore jeune...

Je l'avais rencontré à Lusaka en 2002, tout juste élu,  dans le palais présidentiel.

Il était simple, loin des fastes qu'aiment tant  trop de potentats africains.

 

La Zambie, pays subtropical enclavé,  est constituée des anciennes Rhodésies du Nord-Ouest et du Nord-Est.

Pendant l’apartheid,  et les luttes pour les indépendances,   elle a constitué un pays de la « ligne de front », et/ou un refuge, pour les guérillas des pays voisins.

 

Elle est bordée au Sud par l’ancienne Rhodésie du Sud et donc n’est pas insensible à l’actuelle agitation du Zimbabwe.

 

Au Nord se trouve la République démocratique du Congo (2000kms de frontières) et à l’Est l’Angola.

Il n’est donc pas surprenant qu’à Lusaka  aient été signés des accords de paix concernant chacun de ces pays.

 

A l'époque où Mwanawasa était vice-président, en raison d’une vigoureuse campagne contre le changement de Constitution, y compris au sein du parti présidentiel, le Président Chiluba avait du renoncer à briguer un troisième mandat.

Contrairement à certaines affirmations journalistiques le  Président Mwawasana n’était certainement  pas  une « marionnette » de son prédécesseur qu'il a fait condamner pour corruption.

Comme souvent en politique l’héritier choisi, pour s’affirmer, avait montré sa capacité à prendre ses distances.

L’épouse de l’ancien Président Chiluba, au moment du divorce, avait réclamé 400 millions de $ à son mari, soit la moitié de ce qu’elle considérait comme la fortune d’un homme qui ne possédait rien quand il est entré en politique.

C’est pour protester contre l’indulgence du gouvernement envers la corruption que Levy Mwanawasa avait démissionné de son poste de vice-président de la république. Il a en acquis une image d’homme intègre.

 

Ces dernières années, il s'était distingué en dénonçant, courageusement, les dérives autoritaires de Robert Mugabe, son voisin  et il donnait refuge aux opposants pourchassés et aux fermiers expulsés.

 

 

 

08:37 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

08/08/2008

Maurtanie : inévitable ?

Il y a un peu plus d'un an, je participais à l'observation des élections présidentielles en Mauritanie : les premières incontestables dans ce pays : rine à redire, sauf la différence de moyens.

 

Le candidat vainqueur avait reçu au deuxième tour le soutien de deux importants candidats du premier tour : un ancien gouverneur de la banque centrale, et surtout le candidat de la communauté noire des anciens esclaves.

Le principal opposant avait, avec réticences, reconnu sa défaite.

Un nouveau coup d'état militaire vient de mettre fin à cette expérience démocratique.

Le plus triste est que la seule manifestation a été pour soutenir le pouvoir en place.

Le peuple n'est pas descendu dans la rue pour soutenir le président qu'il avait élu.

Dérive autoritaire de sa part ? Peut-être, mais l'armée ne l'est-elle pas par nature?

Dans un système démocratique le contre pouvoir doit être le parlement et non l'armée.

Mais si la démocratie ne change rien aux conditions de vie du peuple, faut-il s'étonner de l'indifférence du peuple à l'égard de la démocratie ?

 

 

12:21 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

08/07/2008

Au Quartier général de la mission EUFOR Tchad

Visite du Quartier Général opérationnel de l'opération EUFOR Tchad/ république centrafricaine (Mont Valérien) Tous les membres du Quartier Général que nous avons rencontré étaient très occupés à préparer le rapport de "mi-mandat" que le Général Nash doit présenter au Conseil cette semaine. La première phase, celle du déploiement pour atteindre la "capacité opérationnelle initiale", est en train de se terminer alors que commence la saison des pluies qui rend les pistes impraticables. Le principal défi, jusqu'à présent, n'a pas été de faire face à des actions militaires,  mais d'assurer la logistique : 2.500 véhicules ou conteneurs à envoyer en utilisant 2.000 kms de pistes du port de Douala, au Cameroun, à Abeche, plaque tournante de l'Est du Tchad, et 850 kms de piste d'Abeche à la République centrafricaine. Aujourd'hui,  3.255 militaires de 25 pays sont opérationnels, pour assurer un environnement sécurisé, avec l'aide du centre satellitaire de l'UE (Tojeron) qui a également dressé des cartes détaillées. Le mandat de la mission est très clair : protéger les camps, mais ne pas y pénétrer. En leur périphérie, cela nécessite une grande coopération avec la mission de police de l'ONU (MINURCAT), les agences onusiennes,  comme l'UNHCR,  et les 77 ONG qui travaillent dans les camps. Les camps de déplacés internes sont plus vulnérables que les camps de réfugiés, et les actions du FED visent à  permettre leur retour.

 

Les problèmes de Droits de l'Homme, par exemple les enfants soldats,  sont renvoyés vers l'ONU. La mission EUFOR est présente pour protéger les camps et les humanitaires, mais il est évident pour les militaires que la Région connait des disfonctionnements structurels liés à l'absence d'Etats de Droits, et de la culture d'impunité pour ceux qui utilisent la violence à l'égard des populations. Officiellement la mission ne doit durer qu'un an, pour être remplacée par une mission de l'ONU. C'est la réponse que donne le Général Nash, en insistant sur le fait qu'il s'agit de la réponse officielle. Il est évident qu'il est peu probable que soient réglés d'ici là les problèmes entre le Soudan et le Tchad, ainsi que les problèmes du Darfour où le déploiement de la mission de l'ONU a pris beaucoup de retard.  Un remplacement, dans quelques mois,  de la mission européenne par des "casques bleus" supposerait que les moyens en soient donnés très rapidement à l'ONU.

 

07:49 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, afrique

27/06/2008

Zimbabwe

Trois réflexions à propos du Zimbabwe

 

 

 

1) Contrairement à ce que l ' on entend souvent, les politiques menées font une différence :

 

Il y a soixante ans la Birmanie était bien plus prospère que la Thaïlande, la Corée du Nord bien plus riche que celle du Sud...et, il y a encore 20 ans,  le Zimbabwe était un des pays les plus prospères d ' Afrique australe, donc du continent !

 

 

2) La situation politique est déprimante, et la situation économique est désespérée. Des milliers de Zimbabwéens s ' enfuient vers l ' Afrique du Sud...où ils sont victimes de réactions xénophobes parfois violentes,  jusqu ' à la mort.

 

Pas de camps de rétention, ni de charters : des trains de nuit cadenassés pour les renvoyer chez eux, vers leur désespoir.

 

 

3) Mugabe n ' a pas ruiné seulement son pays : il a également détruit la promesse illusoire du mécanisme de "surveillance par les pairs" promis par l ' Union africaine comme gage de bonne gouvernance,  au moment de la mise en place du NEPAD.

 

 

08:54 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, zimbabwe

09/06/2008

difficiles accords de partenariat

IL FAUT TENIR COMPTE DES PRÉOCCUPATIONS DES Pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique DANS LES NÉGOCIATIONS SUR LES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIQUE

 

 

 

 

Les Accords de partenariat économique doivent être un instrument positif au service du développement et de l'intégration régionale des pays ACP.

 

 

Aucun pays ACP ne doit se retrouver dans une situation pire que celle qui prévalait avant la mise en oeuvre d'un accord de partenariat économique.

 

 

Les accords de partenariat économique doivent aider les pays ACP à s'intégrer progressivement dans l'économie mondiale selon leurs propres termes et à se développer de manière durable.

 

 

Or, certains pays ACP ont le sentiment qu'ils ne disposent d'aucune marge de manoeuvre dans les négociations.

 

 

Les Accords de partenariat économique ne doivent pas être négociés comme des accords de libre échange traditionnels.

 

 

Les ACP doivent avoir la possibilité d'exclure de ces accords les services, les questions de propriété intellectuelle et les sujets dits de Singapour (investissement, concurrence et marchés publics).

 

 

En revanche, il faudrait inclure dans ces accords des normes sur le développement durable, y compris le travail décent et les droits fondamentaux des travailleurs.

 

 

Tout comme le Parlement européen  les Parlements des pays ACP ont un rôle légitime dans la négociation, la ratification et le contrôle de ces accords.