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11/09/2010

Viens voir les Bohémiens

« (…) Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de

Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. — Voilà la troisième fois que

j’en vois — Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est

qu’ils excitaient la Haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des

moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant

quelques sols — Et j’ai entendu de jolis mots à la Prud’homme. Cette

haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la

retrouve chez tous les gens d’ordre.

C’est la haine que l’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe,

au solitaire, au poète — Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui

suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère — Il est vrai que

beaucoup de choses m’exaspèrent. Du jour où je ne serai plus indigné, je

tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. (…) »

 

 

Gustave Flaubert, lettre à George Sand, 12 juin 1867 (Correspondance, éd. de la

Pléiade tome 5, pp. 653-654)

08:41 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)

09/09/2010

un cul triste

Dans quel état, l'Union ?

 

 

 

Débat au Parlement européen sur "l'état de l'Union", introduit par le Président de la Commission européenne, Mr Barroso.

 

Comment ne pas avoir la nostalgie des années pendant lesquelles Jacques Delors donnait une impulsion, proposait une vision et les moyens d'y parvenir ?

Manifestement Mr Barroso n'a rien a proposer. Ancien Premier ministre lui même, il semble considérer que son rôle consiste à appliquer les décisions des Premiers ministres des pays les plus importants,  et de notre Président.

 

Aucune proposition pour combattre le chômage. Aucune proposition pour combler le fossé entre les nantis et les miséreux, pour faire payer la crise aux spéculateurs.

Aucune proposition de taxe sur les transactions financières.

Aucun mot de sa part à l'égard d'un gouvernement qui, pour fuir ses difficultés internes, choisit la chasse aux sorcières contre une minorité.

 

Dans les couloirs, une députée socialiste hongroise disait : "il me fait penser à un cuisinier le nez plongé dans un livre de recettes traditionnelles, mais il n'a rien dans le frigo et il ne sait pas utiliser son four..."

Et un député allemand, lui aussi socialiste, de conclure : "Un cul triste ne peut pas donner des pets joyeux !". Il parait que la citation est de Luther...

 

09:29 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

06/09/2010

superviser les marchés financiers

Un nouvel outil pour superviser les marchés financiers

 

 

Après de longues et difficiles négociations entre le Parlement européen et le Conseil, un accord a été trouvé pour créer un organisme européen de supervision financière,  afin d'éviter les risques d'une nouvelle crise financière.

Cet organisme devra surveiller les marchés financiers : banques, assurances, systèmes privés de retraites, et les trop fameux fonds de placements.

Ce n'est pas la lutte finale, mais une petite régulation du capitalisme qui pourrait éviter les gros ennuis connus dans un passé récent...

 

 

17:35 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

25/08/2010

Roms + Europe = cauchemar ?

Zemmour, les Roms et l’Europe

 

Le-betisier-historique-deric-zemmour, tenu par le nouvelobs.com va pouvoir s’enrichir de sa chronique de ce matin sur RTL.

 

1er mensonge : l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne aurait été retardée parce que les dirigeants européens craignaient un « déferlement » de 9 millions de Roms.

La vérité est que dans ce pays,  500.000 Roumains se sont déclarés « Roms » afin de profiter des avantages de la discrimination positive. Les études les plus sérieuses estiment à 6% le pourcentage de Roms dans la population roumaine.

Moins qu’en Bulgarie et en Slovaquie, sans parler de la Hongrie et des Balkans.

Les migrations séculaires des Roms ont été bloquées lors de l’établissement de frontières fixes entre les Etats. Aujourd’hui, les frontières s’entrouvrent : les migrations reprennent.

Zemmour contribue à un amalgame injustifié entre Roms et Roumains.

 

2ème mensonge : « le Gouvernement roumain va non seulement recevoir 20 milliards d’euros d’aide de Bruxelles  (pour Zemmour, la Communauté européenne, c’est « Bruxelles »), mais  il profite également  de cette crise pour réclamer un peu plus d’argent ».

La vérité est que la Roumanie  -un des pays les plus pauvres de l’Union européenne-  est un contributeur net au budget européen, tout comme la Finlande, la Suède, l’Allemagne, les Pays-Bas, et contrairement à la France. C'est-à-dire qu’il donne plus d’argent au budget européen qu’il n’en reçoit. L’explication en est fort simple : l’aide européenne n’est octroyée aux Etats membres que si elle est complémentaire à des financements nationaux ou/et régionaux. La Roumanie n’ayant pas les moyens de « mettre au pot »,  ses programmes de développement régional restent à l’état de projets, et les affirmations de Zemmour au stade de fantasmes nauséeux.

Pour continuer, une affirmation digne de Le Pen : « La France attire en raison de ses structures sociales et scolaires qui conjuguent générosité et laxisme ».

En langue des Roms, ce mot signifie simplement « être humain ». Si la France peut contribuer à la scolarisation d’enfants même s’ils ne sont pas Français, faut-il y voir du laxisme ? Ou de la générosité bien comprise pour préparer l’avenir ?

 

Concernant les camps illégaux : s’ils sont illégaux, ils ne le sont pas seulement pour les Roms. Les premières déclarations de Sarkozy (nom typiquement « Rom »,  de Hongrie), pour lancer sa grande opération de diversion politicienne,  visaient des « gens du voyage »,  Français depuis plusieurs générations. Les Gitans sont présents en France depuis plus de six siècles. Il serait plus facile de faire appliquer la loi sur ces camps illégaux si la législation sur les camps légaux était appliquée.

21:04 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : roms, europe, politique

23/08/2010

moins de moyens pour l'union européenne

Les Etats membres veulent moins d'Europe

 

 

Les Etats membres ont adopté, et fait adopter par leurs Parlements, un Traité qui donne plus de responsabilités à l'Union européenne, mais, dans le même temps, ils refusent au Budget européen les moyens de faire face à ces nouvelles obligations.

Bloquer toute création de postes, geler les salaires, baisser les pensions de retraites est, dans la masse budgétaire, anecdotique.

 

Concernant la politique extérieure commune, que les Etats membres souhaitent alléger de 388 millions d'euros,  le nouveau service, créé par le Traité,  a essentiellement pour but, dès à présent,  de permettre aux diplomates nationaux d'avoir de nouvelles perspectives de carrière, financées par le budget européen.

 

Les coupes budgétaires les plus importantes visent tout ce que concerne la solidarité : un milliard de moins pour les "Fonds de cohésion", en faveur des régions les plus pauvres, 841 millions de moins pour les actions en faveur de la croissance et l'emploi !

Les Etats membres proposent également de diminuer de 820 millions l'aide aux agriculteurs.

 

Il est plus que probable que le Parlement européen, à qui le Traité de Lisbonne a donné plus de pouvoirs en matière budgétaire, réagisse négativement face à ces positions, malgré les pressions que les gouvernements ne manqueront pas d'exercer sur leurs députés européens.

 

 

08:09 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe