29/05/2013
60 ans "la fleur de l'âge" ?
La fleur de l'âge
De Nick Quinn
Avec Jean-Pierre Marielle, Pierre Arditi
Julie Ferrier, Audrey Fleurot
La crise de la soixantaine est à la mode.
Le personnage de Pierre Arditi y est confronté. Des pannes "qui peuvent arriver à tout le monde", avec sa maîtresse trentenaire (Audrey Fleurot, rousse époustouflante vue dans "Les intouchables") qui "rencontre quelqu'un", mise à l'écart professionnelle, et surtout son père (J.P.Marielle) qui se casse le col du fémur et qu'il doit accueillir chez lui.
Heureusement une aide soignante slovène (Julie Ferrier) apparait.
Les deux hommes sont en concurrence à faire les "coqs" devant la belle, mais se rapprochent inexorablement grâce à ce catalyseur magique.
Une comédie sur les relations fils/père au moment de la vieillesse de l'un et du grand âge de l'autre.
Une réflexion sur la place des "aînés", qu'ils aient 60 ou 80 ans.
Un film qui vaut surtout par ses acteurs, dominés, sans vouloir mésestimer les deux actrices, par les formidables Marielle et Arditi.
Même si dans le film Arditi a 63 ans, dans la réalité il en a 68, seulement 13 de moins que Marielle, et, malgré leur numéro d'acteurs, il est parfois difficile de les imaginer père et fils.
13:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
24/05/2013
The company you keep
Sous surveillance
De et Avec Robert Reddford
Avec Shia Laboeuf, Julie Christie, Susan Sarandon, Nick Nolte
A la fin des années 60, ils étaient activistes, contre la guerre du Viêt-Nam, ne se contentant plus des actions non violentes.
Un peu plus de 40 ans plus tard, ils ont donné la priorité à leur famille, et vivent "planqués" sous de fausses identités, ce qui n'est pas étonnant.
Ce qui l'est davantage, c'est que le FBI soit, de nouveau, à leurs trousses.
Le beau Robert, 76 ans, a du mal à nous faire croire qu'il court vraiment.
Un film plein de mélancolie, pour les gens de ma génération. La guerre du Viêt-Nam est terminée depuis longtemps, mais ce pays est toujours aussi loin de la démocratie.
Notre idéalisme a, plus ou moins, survécu...
Les personnages du film se retrouvent face aux erreurs de leur passé.
Heureusement que les partisans de la lutte armée étaient ultra-minoritaires !
08:06 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
17/05/2013
Hannah Arendt et la "banalité d'Eichmann"
Hannah Arendt
De Margarethe Von Trotta
Avec Barbara Sukowa
En 1961, la philosophe Hannah Arendt, juive allemande, ayant fui un camp, français, pour se réfugier aux Etats-Unis propose à un grand journal américain de suivre le procès d'Eichmann, haut responsable nazi.
Ces articles font scandale dans la communauté juive.
D'une part parce qu'Hannah met en cause l'aveuglement de bien des responsables de communautés juives, qui prônaient la passivité.
D'autre part, elle constate la "banalité" d'Eichmann et échafaude sa fameuse théorie de la "banalité du mal".
Elle a du mal à faire admettre que "chercher à comprendre n'est pas excuser".
Pour sa défense, Eichmann se présente comme un simple rouage, obéissant à des ordres, sans prise sur des évènements qui le dépassaient.
Dans la réalité, ce n'était pas tout à fait le cas. Le film ne le dit pas, mais Eichmann est entré dans les SS dès 1932. C'est Heydrich (le cerveau de Himmler, et de l'extermination des Juifs) qui lui a confié l'organisation des convois de la mort. Il n'était donc pas un simple exécutant, mais un acteur, actif, majeur, militant, puis responsable, d'un parti à l'idéologie raciste.
Comment le philosophe Martin Heidegger, professeur de philosophie et amour de jeunesse d'Hannah, a-t-il pu adhérer au parti nazi, et à sa pensée, si la philosophie sert à apprendre à penser ?
Ce film est une magistrale leçon de philosophie, peut-être un peu difficile à traduire en film. "Comment filmer une femme dont l'activité principale est la pensée ?" s'est demandé la réalisatrice Margarethe Von Trotta. Défi difficile à relever...
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
10/05/2013
OUI à NO
NO
De Pablo Larrain
Avec Gael Garcia Bernal
Sous la pression internationale, après quinze années de dictature, Pinochet accepte l'organisation d'un référendum, qu'il est persuadé de gagner, comme Napoléon III gagnait ses plébiscites.
Pour la première fois depuis le coup d'Etat contre le Président Allende, l'opposition a droit à la parole, dans le cadre de la campagne référendaire. Les généraux au pouvoir sont persuadés que personne ne regardera ces émissions.
Premier débat, tendu, au sein de l'opposition entre les vieux militants qui veulent utiliser ce temps de parole pour rappeler toutes les horreurs de la dictature, "en mémoire des camarades tombés au combat", et ceux qui font appel à un jeune publicitaire de talent, incarné par Gael Garcia Bernal, qui va utiliser les techniques modernes de communication, utilisées jusque là dans le cadre strictement commercial de la publicité.
Depuis, en politique, nous sommes habitués à la prépondérance de la communication, dont le militantisme n'est qu'un des facteurs, sur l'idéologie...
Même si l'on connait le dénouement, le film est vivant, et l'utilisation d'images d'archives le rend très réel.
Un film joyeux qui porte l'espoir, "hasta la victoria", et la bonne humeur.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/05/2013
Pierre de patience (le film)
Syngue Sabour (le film)
D'Atiq Rahimi
Avec Golshifteh Farahani
"Chistera" du meilleur film au festival de Saint-Jean-de-Luz
Une adaptation très fidèle au livre, d'autant mieux réussie qu'elle est portée par une remarquable actrice iranienne.
Iranienne et non Afghane, n'est-elle pas universelle, cette femme qui tente de survivre dans une société souvent oppressante, et même oppressive, pour les femmes ?
Le ton, et les propos, sont aussi crus que dans le livre, pour parler de plaisir et de frustrations, mais les images sont pudiques.
Est-ce seulement en Afghanistan que les tabous doivent être dénoncés ?
Est-ce seulement en Afghanistan que les femmes souffrent ?
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma