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27/01/2016

Pierre Mauroy

L'autre force tranquille

Raymond Kakovitch

éditions Riveneuve

 

François Mitterrand et Michel Rocard ont été les figures dominantes de la Gauche, au moins pour les gens de ma génération.

Eveillé à la politique par la candidature de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1965, j'ai donc demandé mon adhésion à la FGDS. C'était il y a 50 ans...

En 1969, j'ai soutenu la candidature de Michel Rocard, et adhéré au PSU, jusqu'à notre adhésion au PS.

Au congrès de Metz j'ai rejoint celui qui réclamait avec force la synthèse entre les deux gauches. A l'époque j'étais secrétaire national des cheminots socialistes et j'expliquais mon engagement pour Pierre Mauroy avec l'image suivante : "si vous placez deux locomotives en tête d'un train, leurs puissances vont s'ajouter ; si elles tirent chacune de leur coté, cela sera la catastrophe". Nous n'avons pas fait un bon score au congrès, mais cette sagesse a finalement prévalu...et Pierre Mauroy est devenu Premier ministre ("modération et responsabilité, lucidité et réalisme").

Je lui suis largement redevable d'être entré au groupe socialiste du Parlement européen, d'être devenu Secrétaire général-adjoint puis Secrétaire général du Parti Socialiste Européen. Pierre Mauroy était un Européen convaincu, et convainquant. 

J'étais donc proche de lui, et mêlé à ses batailles politiques. En particulier dans la compétition disputée pour devenir Premier secrétaire du PS. Et surtout quand il a présidé l'Internationale socialiste. Nous sommes allés ensemble à Sarajevo, protégés par les casques bleus de l'ONU.

Pierre Mauroy ayant signé de nombreux livres, celui de Raymond Krakovitch n'apprend pas grand chose aux lecteurs. Mais je trouve bon qu'il rappelle l'action de Pierre Mauroy, et son extraordinaire activité : créateur des clubs Léo Lagrange, fondateur de la Fondation Jean Jaurès, Président de la Fédération des élus socialistes,  Président de la Fédération Mondiale des Villes jumelées. Et surtout un maire visionnaire. J'ai vu la belle rénovation du vieux Lille.  J'ai vécu de près, et pas forcément très bien, sa décision de faire venir Martine Aubry... Au total : plus de 60 ans de responsabilités politiques.

 

"Il y a entre lui et moi un lien que rien n'effacera. Nous avons reconstruit ensemble le socialisme français." François Mitterrand (1980)

"J'ai rarement vu un homme aussi généreux, aussi disponible, aussi courageux" François Mitterrand (1983)

"Personne n'incarne le socialisme français mieux que Pierre Mauroy" Alain Duhamel

"Intuition politique, grande finesse, subtilité d'analyse." Lionel Jospin

"Un peu lyrique, mais les pieds sur terre. Il incarne la vraie Gauche" Raymond Barre

 

18:38 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

15/12/2015

Union des forces progressistes

Les négociations battent le plein pour la répartition des postes de responsabilités dans les exécutifs régionaux. Ce que les électeurs aiment le moins...

Dans les régions gagnées par la gauche, socialistes, communistes, écologistes et autres gouverneront généralement ensemble les régions, comme ils le faisaient avant les élections.

S'ils avaient été capables de faire une liste commune dès le premier tour, ils n'auraient pas été obligés de se désister pour faire barrage au FN. Ils auraient peut-être gagnés. Au moins, il y aurait des élu(e) de gauche dans tous les conseils régionaux.

Il est normal de présenter ses idées et candidat(e)s au premier tour d'une élection...sauf s'il y a un danger "brun".

S'il n'y avait pas eu multiplication des candidats à gauche (Taubira, Chevènement, etc.), nous n'aurions pas été obligés de voter Chirac contre Le Pen...

La leçon n'a donc pas été retenue...

 

20:21 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régionales

14/12/2015

il n'y a pas eu de Front républicain

Dans deux régions, la liste socialiste s'est retirée, permettant la défaite du Front National.

Dans le même temps, Sarkozy proclamait qu'il mettait sur le même plan la gauche et le FN.

Dans la région Bourgogne, le score était serré entre les trois listes. La liste de droite, arrivée troisième , n'a pas envisagé une seconde de se retirer au profit de la liste de gauche arrivée devant elle, afin d'éviter la victoire du FN. Il s'en ait fallu de peu.

Donc, il n'y a pas eu de "Front".

En Île de France, la candidate de Droite l'a emporté, de justesse, grâce au report d'une partie des voix du FN du premier tour. Elle a tout fait pour ça, axant sa campagne sur les questions sécuritaires sur lesquelles la Région n'a pas de compétence. Exemple : elle a promis l'ouverture d'une nouvelle prison dans la région. Sauf que la compétence de la Région, ce n'est pas les prisons, mais...les lycées. Si elle a lu Victor Hugo, elle veut l'ignorer : il n'est pas assez compatible avec les idées du FN.

La porosité des idées et des discours entraîne une porosité des électorats.

 

 

21:18 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régionales

08/12/2015

vote républicain

Je suis soulagé de ne plus être électeur dans le Pas-de-Calais.

J'ai voté, et appelé  à voter,  Chirac, sans plaisir, mais parce que je faisais la différence entre Chirac et Le Pen.

Sarkozy affirme ne pas faire de différence entre les socialistes et le Front National.

Moi, je vois beaucoup de convergences entre beaucoup de propos de Sarkozy, alors même qu'il était encore président de la République, et certains de ses affidés, et particulier Estrosi,  et ceux du FN.

Sarkozy porte la lourde responsabilité d'avoir banalisé, justifié, les idées xénophobes de l'extrême droite.

Je comprends ma copine Marie-Arlette Carlotti, de Marseille, avec qui j'ai longtemps travaillé au Parlement européen, qui affirme que si Estrosi veut des voix de gauche au deuxième tour, il doit changer de discours, et ne plus faire de surenchères sur sa concurrente.

Je comprends la frustration de tous les électeurs de gauche qui se vont plus être représentés dans les conseils régionaux dans lesquels il n'y aura plus d'opposition de gauche pendant cinq ans. Personne pour faire des propositions progressistes et s'opposer aux politiques de droite.

Je fais la différence entre l'extrême-droite et la droite républicaine, quand elle est républicaine, quand elle défend les valeurs de la République, quand elle est humaniste et non xénophobe.

Amis du Pas-de-Calais : bon courage pour dimanche...et pour la suite.

 

07/12/2015

Terrorisme et démagogie

La dernière fusillade de San Bernadino, comme les massacres de Paris, ont permis à Donald Trump de faire un nouveau bond dans les sondages.

Les mesures qu'ils proposent sont démagogiques et impossibles à mettre en oeuvre : expulsion de tous les réfugiés vers leur pays d'origine et punition des familles de terroristes.

Un des principes de base des droits de la personne est la responsabilité individuelle et non collective.

Malgré ces énormités, de plus en plus d'Américains se disent disposés à voter pour lui.

Les Français sont-ils capables de réponses plus rationnelles ?