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05/10/2008

Natures mortes au Vatican

Natures mortes au Vatican

 

Roman noir et gastronomique en Italie à la Renaissance

Suivi d'un recueil de recettes de l'époque

 

Michèle Barrière

 

Editions Agnès Viénot

 

 

Michèle Barrière est historienne, auteur, pour ARTE,  de la série "Histoire en cuisine".

Son livre est un vrai roman policier qui se passe au XVIe siècle en Italie, et la cuisine y joue un rôle important.

 

La Renaissance, qui a commencé un siècle plus tôt,  a bouleversé l'art et la vie, mais l'Inquisition veille toujours. Giordano Bruno va le payer de sa vie.  "Les temps sont à la suspicion". A Genève les autorités sont "tout aussi féroces".

 

Le peintre Arcimboldo est au centre de l'intrigue. Arcimboldo dont les peintures, à nulles autres pareilles,  ont été exposées à Paris il y a quelques mois, au musée du Luxembourg. Il réalisait la prouesse de composer des portraits dont les éléments étaient des légumes ou des fruits. "La mode est aux tableaux représentant des scènes de cuisine". "Depuis Raphaël et Michel-Ange tout a changé". "Tout doit être invention, caprice et fantaisie", sauf que, "pour lutter contre l'avancée des protestants, après que des foules menées par des pasteurs acharnés aient détruit dans les églises tous les tableaux qui, selon eux, ne sont qu'idolâtreries offensant Dieu,  le Concile de Trente a émis des directives qui conçoivent la peinture comme une arme au servie de la foi. Tout doit être utile et convenable". "C'est le retour à l'ordre moral".

 

Un livre pour celles et ceux qui aiment les livres policiers, l'Histoire, l'Histoire de l'Art...et l'Art culinaire.

 

28/09/2008

Deux soeurs pour Léonard

Deux sœurs pour Léonard

 

Traduction du titre anglais : "Les cygnes de Léonard"

 

Editions J.C. Lattès

 

 

Italie 1489/1505

Deux sœurs pour Léonard (de Vinci, bien entendu), c'est affriolant, mais tout à fait exagéré.

Isabelle et Béatrice d'Este, filles du Duc de Ferrare sont restées dans l'Histoire, au moins l'Histoire de l'art, pour leur rôle actif dans la promotion de la Renaissance et l'appui apporté aux artistes. Léonard étant l'un d'entre eux. Le portrait, de profil, qu'il a réalisé d'Isabelle se trouve au Louvre.

Leur mécénat ne pouvait se faite que par l'intermédiaire de leurs maris : pour Béatrice, le Duc de Milan, Ludovic Sforza, dit "le Maure", qui perdra son duché au profit des Français,  puis des Habsbourg, pour Isabelle le,  plus modeste,  Marquis de Mantoue.

Très vite le lecteur comprend que la rivalité entre les deux sœurs est d'abord une saine émulation.

Comme Isabelle, Béatrice aurait  pu dire : "Je suis une femme qui a appris à vivre dans un monde d'hommes".

Plus que la rivalité de Béatrice et Isabelle se joue la rivalité entre les grandes principautés italiennes, dans laquelle le Pape est un acteur majeur, tandis qu'apparaissent sur la scène les rois de France (Charles VIII puis son cousin Louis XII, en attendant le petit neveu de celui-ci, François, qui se rendra célèbre à Marignan), décidés à revendiquer le royaume de Naples.

Les Vénitiens cherchent à s'assurer l'hégémonie sur les routes commerciales, alors que s'ouvrent, pour Gênes, les Espagnols et les Portugais,  des horizons plus larges.

Florence est sous le joug de Savonarole qui oblige Botticelli à faire pénitence pour avoir peint des femmes nues...

 

Alliances, trahisons, tout un art,  différent,  mais aussi subtil que celui du Maître !

 

 

Citations

 

"Le cygne est immaculé et il chante doucement en mourant"

Léonard de Vinci

 

"Quand la fortune vient, saisis la par les cheveux de devant, car je te le dis, sur la nuque, elle est chauve".

Léonard de Vinci

 

"Plus vous vous serez rapproché des Cieux, plus brutale sera votre chute"

Dicton vénitien

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

21/09/2008

Moi, Mona Lisa

Moi, Mona Lisa

 

Jeanne Kalogridis

 

Presses de la Cité

 

 

Tout le monde connait le tableau, mais les historiens ne savent pas grand chose de celle qui incarna  "La Joconde", dont "la vie est aussi mystérieuse que son sourire".

 

Bonne occasion pour laisser courir l'imagination d'une romancière qui n'en manque pas.

Ce livre, probablement mon préféré parmi mes lectures de cet été, est l'occasion de se promener à Florence à la fin du XVe siècle : fin du règne de Laurent le Magnifique, assassinat de son frère Julien, montée en puissance de Savonarole, intégriste religieux qui ne supporte pas que l'art ne soit plus exclusivement religieux, dans un siècle qui a du mal à sortir des superstitions moyenâgeuses.

Les femmes ont bien du mal à décider pour elles mêmes : pères puis maris s'en chargent pour elles !

C'est la Renaissance, et se croisent à Florence des artistes inoubliables comme Botticelli, Michel-Ange...et bien entendu Léonard.

Il y a l'Histoire, donc des intrigues politiques, des histoires, avec de l'action, du "suspens", de l'Amour...

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : litérature, histoire

16/09/2008

Il a donné son nom à une place du XVe arrondissement de Paris

Charles Vallin, mon père

 

Enquête sur une certaine idée de la France

 

Thérèse Charles-Vallin

 

Editions Atlantica

 

 

Charles Vallin n'est pas mon père.

Charles Vallin est décédé un an avant ma naissance.

Lointain cousin ? L'arbre généalogique très complet réalisé par le cousin Vatinel pourrait le dire. Je ne remets pas la main dessus. Je devrais demander à Dany si elle voit un Charles Vallin (1903-1948).

 

Fils de Daniel Vallin, officier,  son enfance a surtout été  marquée par l'Auvergne de sa naissance et de sa famille maternelle, celle du Père Teilhard de Chardin,  dont il était le neveu, alors que dans sa famille paternelle, les Vallin, "on trouve des marins, des peintres, et toutes sortes d'anticonformistes" (je n'invente rien, c'est écrit !).

 

J'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur cet homme qui porte le même nom que moi et dont une place de Paris porte, grâce à lui,  le nom de Vallin, dans le XVe arrondissement.

 

Son parcours politique n'est pas le mien, pour le moins : Action française, qu'il quitte après l'excommunication de Maurras par le Pape, il devient le bras droit du colonel de La Rocque aux "Croix de feu", puis au "Parti Social Français", dont il est le Secrétaire général.

Il a la  "conviction que la civilisation chrétienne est la clé de voute de tout projet de société".

 Elu député,  à l'occasion d'une élection partielle, il vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, comme l'immense majorité de l'Assemblée élue par le "Front populaire".

 

Tout cela lui vaudra d'être déclaré inéligible à la Libération, malgré ses états de service : chargé de mission, en Afrique,  du Général de Gaulle,  qui le qualifie d'"ardent patriote" dans ses "mémoires de guerre",  puis, il quitte l'Etat-major du Général de Gaulle pour  combattre en première ligne, en tant que commandant du 3e bataillon de zouaves,  à partir du débarquement en Provence (à Sainte- Maxime) jusqu'au cœur de l'Allemagne, car, rapidement, il a connu "un écœurement de plus en plus grand en face de la politique de Vichy. Son aspect antisémite le heurte terriblement. Il s'est, d'ailleurs,  très intimement lié avec une jeune femme d'origine juive."  En partance pour Londres, il se lie d'amitié avec le responsable socialiste Pierre Brossolette, rédacteur en chef du "Populaire", le journal de la SFIO.

 

 

Charles Vallin est décédé en Algérie,  d'une maladie foudroyante, en 1948, à l'âge de 45 ans.

 

Thérèse Vallin, fille de Charles,  est historienne et elle le prouve : c'est avec une méthodologie d'historienne qu'elle a su prendre la distance avec son sujet d'étude.

 

 

Citations

 

"La guerre révèle l'homme à lui même dans ce qu'il a de plus humain, et le libère, comme le fait l'amour"

 

"Les femmes ont été, presque partout, plus héroïques que les hommes. Les simples mieux que les fameuses "élites".

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biographie, histoire

14/09/2008

Laurent le magnifique

Laurent le Magnifique

 

Jack Lang

 

Editions Perrin

 

Homme politique et homme de culture.

Il est possible de le dire aussi bien de Jack Lang que de Laurent Médicis, "figure emblématique" de la Renaissance.

En cette fin de XVe siècle, "La civilisation grecque est l'objet d'une attention d'autant plus curieuse que l'empire byzantin menace ruine"

De par l'évergétisme des Médicis, Florence, "la cité la plus libre et la plus indépendante,  devient la plus intelligente,  la plus cultivée."

Le livre s'ouvre sur "la mort du héros" en 1492, année où l'Europe se tourne vers des horizons plus lointains que les querelles incessantes entre principautés italiennes.

 

 

Extraits

 

"Laurent le Magnifique avait établi un pouvoir original fondé sur la mise en scène et en images de sa personne et de ses œuvres."

 

"A l'homme d'Etat de dessiner l'horizon du possible"

 

"Il n'y a que celui qui a appris à pardonner qui sache se faire des partisans"

 

"La gangrène sociale est une maladie à évolution lente, nourrie par la frustration"

 

"La vertu sans le pouvoir est chose vaine"

 

"Ils aimaient la beauté parce que le plaisir qu'elle donne aide à traverser la vie"

 

07:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, jack lang