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21/09/2008

Moi, Mona Lisa

Moi, Mona Lisa

 

Jeanne Kalogridis

 

Presses de la Cité

 

 

Tout le monde connait le tableau, mais les historiens ne savent pas grand chose de celle qui incarna  "La Joconde", dont "la vie est aussi mystérieuse que son sourire".

 

Bonne occasion pour laisser courir l'imagination d'une romancière qui n'en manque pas.

Ce livre, probablement mon préféré parmi mes lectures de cet été, est l'occasion de se promener à Florence à la fin du XVe siècle : fin du règne de Laurent le Magnifique, assassinat de son frère Julien, montée en puissance de Savonarole, intégriste religieux qui ne supporte pas que l'art ne soit plus exclusivement religieux, dans un siècle qui a du mal à sortir des superstitions moyenâgeuses.

Les femmes ont bien du mal à décider pour elles mêmes : pères puis maris s'en chargent pour elles !

C'est la Renaissance, et se croisent à Florence des artistes inoubliables comme Botticelli, Michel-Ange...et bien entendu Léonard.

Il y a l'Histoire, donc des intrigues politiques, des histoires, avec de l'action, du "suspens", de l'Amour...

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : litérature, histoire

16/09/2008

Il a donné son nom à une place du XVe arrondissement de Paris

Charles Vallin, mon père

 

Enquête sur une certaine idée de la France

 

Thérèse Charles-Vallin

 

Editions Atlantica

 

 

Charles Vallin n'est pas mon père.

Charles Vallin est décédé un an avant ma naissance.

Lointain cousin ? L'arbre généalogique très complet réalisé par le cousin Vatinel pourrait le dire. Je ne remets pas la main dessus. Je devrais demander à Dany si elle voit un Charles Vallin (1903-1948).

 

Fils de Daniel Vallin, officier,  son enfance a surtout été  marquée par l'Auvergne de sa naissance et de sa famille maternelle, celle du Père Teilhard de Chardin,  dont il était le neveu, alors que dans sa famille paternelle, les Vallin, "on trouve des marins, des peintres, et toutes sortes d'anticonformistes" (je n'invente rien, c'est écrit !).

 

J'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur cet homme qui porte le même nom que moi et dont une place de Paris porte, grâce à lui,  le nom de Vallin, dans le XVe arrondissement.

 

Son parcours politique n'est pas le mien, pour le moins : Action française, qu'il quitte après l'excommunication de Maurras par le Pape, il devient le bras droit du colonel de La Rocque aux "Croix de feu", puis au "Parti Social Français", dont il est le Secrétaire général.

Il a la  "conviction que la civilisation chrétienne est la clé de voute de tout projet de société".

 Elu député,  à l'occasion d'une élection partielle, il vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, comme l'immense majorité de l'Assemblée élue par le "Front populaire".

 

Tout cela lui vaudra d'être déclaré inéligible à la Libération, malgré ses états de service : chargé de mission, en Afrique,  du Général de Gaulle,  qui le qualifie d'"ardent patriote" dans ses "mémoires de guerre",  puis, il quitte l'Etat-major du Général de Gaulle pour  combattre en première ligne, en tant que commandant du 3e bataillon de zouaves,  à partir du débarquement en Provence (à Sainte- Maxime) jusqu'au cœur de l'Allemagne, car, rapidement, il a connu "un écœurement de plus en plus grand en face de la politique de Vichy. Son aspect antisémite le heurte terriblement. Il s'est, d'ailleurs,  très intimement lié avec une jeune femme d'origine juive."  En partance pour Londres, il se lie d'amitié avec le responsable socialiste Pierre Brossolette, rédacteur en chef du "Populaire", le journal de la SFIO.

 

 

Charles Vallin est décédé en Algérie,  d'une maladie foudroyante, en 1948, à l'âge de 45 ans.

 

Thérèse Vallin, fille de Charles,  est historienne et elle le prouve : c'est avec une méthodologie d'historienne qu'elle a su prendre la distance avec son sujet d'étude.

 

 

Citations

 

"La guerre révèle l'homme à lui même dans ce qu'il a de plus humain, et le libère, comme le fait l'amour"

 

"Les femmes ont été, presque partout, plus héroïques que les hommes. Les simples mieux que les fameuses "élites".

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biographie, histoire

14/09/2008

Laurent le magnifique

Laurent le Magnifique

 

Jack Lang

 

Editions Perrin

 

Homme politique et homme de culture.

Il est possible de le dire aussi bien de Jack Lang que de Laurent Médicis, "figure emblématique" de la Renaissance.

En cette fin de XVe siècle, "La civilisation grecque est l'objet d'une attention d'autant plus curieuse que l'empire byzantin menace ruine"

De par l'évergétisme des Médicis, Florence, "la cité la plus libre et la plus indépendante,  devient la plus intelligente,  la plus cultivée."

Le livre s'ouvre sur "la mort du héros" en 1492, année où l'Europe se tourne vers des horizons plus lointains que les querelles incessantes entre principautés italiennes.

 

 

Extraits

 

"Laurent le Magnifique avait établi un pouvoir original fondé sur la mise en scène et en images de sa personne et de ses œuvres."

 

"A l'homme d'Etat de dessiner l'horizon du possible"

 

"Il n'y a que celui qui a appris à pardonner qui sache se faire des partisans"

 

"La gangrène sociale est une maladie à évolution lente, nourrie par la frustration"

 

"La vertu sans le pouvoir est chose vaine"

 

"Ils aimaient la beauté parce que le plaisir qu'elle donne aide à traverser la vie"

 

07:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, jack lang

07/09/2008

La taverne aux oubliés

La taverne aux oubliés

 

Paul Harding

 

10/18 ; collection "grands détectives" n°3998

 

 

Londres à la fin du XIVe siècle : sur le trône, Richard II, petit fils d'Edouard III qui réclama la couronne de France...et provoqua ainsi la "guerre de 100 ans" !

Le jeune roi est encore sous la tutelle de son oncle, Jean de Gand.

La guerre de cent ans s'est terminée par le "Traité de Brétigny", et les glorieux vétérans, revenus de leurs pillages en France, commémorent leurs exploits, quand ils ne sont pas devenus "chasseurs de primes", comme plus tard dans le Far-West.

 

Dans la taverne "La nuit de Jérusalem" se multiplient soudainement les meurtres.

Le frère dominicain Athelstan ("témoin bien placé de la misère des pauvres") mène l'enquête, de rebondissements en coups de théâtre. Le succès final est garanti.

 

Paul Harding est professeur d'histoire médiévale et nous fait revivre, pas le biais de roman policiers ce qu'était la vie quotidienne à cette époque : "Les seigneurs avaient œil perçant, cœur dur et doigts rapaces. Rien de surprenant à ce que la colère gronde chez les misérables paysans". 

Et les tavernes étaient d'excellents lieux d'observation, pour savoir ce que l'on buvait, ce que l'on mangeait, tout en préparant quelques mauvais coups hors-la-loi.

 

26/04/2008

Histoire secrète de la Ve République

Histoire secrète de la Ve République

 

 

Sous la direction de Roger Faligot et Jean Guisnel

 

 

Editions La Découverte

 

 

 

Ce gros livre porte bien mal son titre : "histoire" devrait être au pluriel, car il s'agit d'une multitude d'histoires, plusieurs dizaines, et elles n'ont rien de "secrètes",  puisque le résumé de chacune d'entre elles est complétée par une biographie, généralement assez copieuse, et qu'aucune n'a été ignorée en son temps.

 

 

Tous les auteurs sont des journalistes, y compris les deux ayant supervisé l'ouvrage.

 

Le style rédactionnel est donc généralement vivant et concis, direct.

 

 

Il est question d'officines discrètes, d'agents secrets, d'opérations clandestines, de manipulations, de corruption, de disparitions, de scandales.

 

 

Les histoires sont regroupées en sept chapitres :

 

- Aux origines de la Ve République : la guerre d'Algérie ;

 

- La décolonisation et l'héritage colonial ;

 

- Le nucléaire et le complexe militaro-industriel ;

 

- Diplomaties secrètes ;

 

- Services secrets et raisons d'Etat ;

 

- Finances et jeux d'influence ;

 

- Politique et réseaux occultes.

 

 

Un récapitulatif plus ou moins agréable pour celles et ceux qui sont assez âgés pour avoir lu tout ça, en son temps, dans les journaux et les magazines.

 

Une "somme" utile pour les jeunes qui veulent mieux comprendre le temps présent, à la lumière d'un passé récent.

 

 

 

08:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, politique, histoire