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13/12/2014

Ramsès II, la suite romancée

Le temple des millions d'années

Christian Jacq

éditions Robert Laffont

 

Malgré les manoeuvres de son frère aîné, Ramsès devient pharaon à 23 ans.

"S'était gravé en son coeur le premier devoir de pharaon : protéger le faible du fort." "Comment célébrer une fête, si un seul estomac souffrait de la faim ?" "A lui de mettre en oeuvre l'indispensable solidarité sans laquelle une société se déchirait et périssait."

"Un service de santé bien équipé s'occupait des malades et distribuait des soins gratuits."

Pour conjurer les maléfices et "le mal caché dans les ténèbres", le pharaon fait construire son "Temple des millions d'années", le "Ramesseum".

Grand bâtisseur, puisqu'il fait construire des temples à Louxor et Abou Simbel, et une nouvelle capitale, Pi-Ramsès ("la cité de Ramsès"), tournée vers la menace hittite (Anatolie), et plus généralement vers l'Orient, comme Thèbes était tournée vers l'Afrique. 

Différence avec la capitale, abandonnée, créée par Akhetanon : "Akhénaton était un faible et un indécis, perdu dans ses prières. Il ne cherchait pas le bonheur de son peuple, mais la réalisation de son rêve mystique."

Les pierres sont pour les édifices religieux. Tous les bâtiments civils, y compris le palais de pharaon, sont en briques d'une résistance remarquable, fabriquées à partir du limon du Nil et de paille hachée,  par les briquetiers hébreux, organisés en une corporation jalouse de son savoir-faire.

De façon romancée, l'auteur fait le rapprochement entre Aton, le Disque solaire et le Dieu unique de Moïse et des Hébreux.

Memphis, la capitale économique, à la jonction entre la vallée du Nil et le delta, "abritait de nombreux étrangers parfaitement intégrés à la population égyptienne."

Comme beaucoup de pharaons, Ramsès II a affaire au Grand Prêtre d'Amon : "le grand prêtre apparaissait davantage comme un gestionnaire aux pouvoirs étendus que comme un homme de prière."

 

"Se moquer de soi même, n'est-ce pas l'hygiène de l'esprit ?"

"L'envie est une maladie mortelle qu'aucun médecin ne saurait combattre."

 

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

11/12/2014

Démocratie

Regards sur la démocratie athénienne

Claude Mossé

éditions Perrin

 

Après mai 1968, a été créée, à Vincennes, une université expérimentale, devenue Paris 8. J'ai eu la chance d'y bénéficier de l'enseignement de Madame Claude Mossé sur la Grèce des Ve et Ive siècle d'avant notre ère. Dans le tourbillon qu'était l'université de Vincennes, où nous pouvions constater les limites de l'agora et de la démocratie directe, les excès des démagogues et les différences entre ceux qui avaient tout leur temps pour la palabre, et la décision, et celles et ceux qui travaillaient parallèlement à leurs études, et habitaient souvent de lointaines périphéries, Claude Mossé nous parlait de Solon et de Périclès.

Je l'ai retrouvée avec plaisir à travers la lecture de ce petit livre sur les regards portés sur la démocratie athénienne à travers les siècles...jusqu'à aujourd'hui.

Une lecture salutaire alors que "démocratie participative" est opposée à "démocratie représentative". A l'heure de la naissance, difficile, de la démocratie dans certains pays arabes, et, en Europe, de "Podemos" et autres "Pirates".

Même s'il est certain qu'internet et les SMS changent les conditions de l'exercice de la démocratie (le pouvoir du peuple), la réflexion sur la naissance de la démocratie, à Athènes, reste nécessaire : comment concilier une égalité de droits avec une inégalité , croissante, de conditions ?

"Le problème est que cette égalité politique doit composer avec une société inégalitaire."

Que penser de ce "conseil des anciens premiers ministres", mis en place par un ancien président de la république  en voyant ce "conseil" athénien, formé des anciens archontes ?

"L'idéologie démocratique a fini par dériver vers une oligarchie du fait même du mode de représentation des dirigeants."

Faut-il revenir au tirage au sort, comme la proposition a été faite ?

"L'étranger, singulièrement celui dont l'installation sur le territoire est récente, est-il un citoyen de second rang ?"

 

Comme le répétait Moses Finlay : "l'histoire repose d'abord sur des questions". 

 

08:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, politique

10/12/2014

Blake et Mortimer en Egypte

Le mystère de la grande pyramide

Edgar P. Jacobs

En deux tomes ; éditions Dragon

 

La "grande pyramide" est, bien entendu, celle de Kéops. Et il s'agit de découvrir "la chambre d'Horus" (titre du tome 2), grâce à un morceau de papyrus retrouvé de l'historien Manethon (titre du tome 1).

Horus est le fil et successeur d'Osiris, tué par son frère Seth. Sa mère est Isis.

Manethon est un historien cité encore aujourd'hui par les historiens. Il a écrit, environ trois mille ans après Kéops,  une histoire de l'Egypte antique à la demande de Ptolémée 1er, général d'Alexandre le Grand. Ptolémée était plus grec qu'égyptien et cherchait donc à se donner une légitimité historique.

Il est beaucoup question d'Akhénaton qui n'est pas seulement le nom d'un rappeur qui vient de sortir un nouvel album, mais le nom que s'était donné le pharaon Amenophis IV qui abandonna le culte d'Amon pour celui d'Aton, le disque solaire. Il est considéré comme le précurseur de la croyance en un Dieu unique. Renié par son successeur Toutankhamon (qui s'est d'abord appelé ToutankATON), et les suivants, considéré comme hérétique, son nom sera effacé des stèles, sa momie déplacée, et le trésor de sa chambre funéraire pillé.

Deux mille ans se sont passés entre Kéops et Akhénaton, mais pourquoi ne pas faire le rapprochement ?

Les égyptologues, amateurs ou scientifiques, voudraient retrouver la chambre d'Horus, au coeur de la grande pyramide. Les malfaiteurs également, avec un but moins noble.

Publiés pour la première fois en 1954 (je suis certain de ne pas les avoir lus à ce moment là...), ils ont été réédités cette année. Merci à Frédéric Dubuisson de m'en avoir recommandé la lecture.

La première image est celle d'un superbe avion à hélices qui nous replonge dans les années 50, comme les automobiles et les vêtements....et un graphisme clair superbement colorié. Une "ligne claire" qui fit la gloire de la BD belge.

Le professeur Mortimer, dont je ne sais plus s'il vient d'Oxford ou de Cambridge,  et le capitaine Blake, des services secrets britanniques, affrontent les méchants prêts à toutes les ruses et toutes les violences, et qui bénéficient, en plus, de l'aide de traîtres. 

Après bien des rebondissements...

 

08:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, histoire

05/12/2014

Rê l'a mis au monde

Le monde des Ramsès

Claire Lalouette

éditions Perrin

 

Claire Lalouette, professeur émérite à la Sorbonne propose ce petit livre de poche sur "l'âge d'or" des Ramsès qui héritent d'un Empire qui va de la Méditerranée à l'Afrique et contrôle les pistes des caravanes et les ports phéniciens.

Le monde des Ramsès est peuplé de Hittites, d'Assyriens, de Nubiens (Soudanais et Ethiopiens), de peuples du désert (Libyens, Hébreux, "Palestiniens") de "peuples de la mer" (Grecs).

Elle parle des Pharaons, mais aussi de la vie immuable des paysans. De celle des ouvriers, y compris les nombreux immigrés qui construisent une nouvelle capitale "tournée vers l'Asie" (Per- Ramsès) et des temples à Louxor, Karnak et Memphis. Ce ne sont pas des esclaves mais des artisans ayant des droits, y compris le droit de grève.

"Les dimensions colossales  de l'architecture témoignent de la richesse du grand Empire et la puissance de ses rois." Et pourtant, "les monuments que l'on voit aujourd'hui ne sont plus que les squelettes de pierres des monuments d'antan."

Cet Empire est hérité de la XVIIIe dynastie, malgré Amenophis IV (Akhenaton), "prince mystique préoccupé surtout d'idéologie religieuse, intolérant et maladroit, provoquant le premier déclin de l'Empire."

Le premier Ramsès, fondant la XIXe dynastie,  était général et vizir, désigné par Horemheb, premier général à prendre le pouvoir.

Le règne de Ramsès II est considéré comme "le point culminant de la longue histoire de l'Egypte".

Il y aura sept Pharaons entre Ramsès II et Ramsès III (XXe dynastie) qui "repousse les envahisseurs" venus de toutes parts.

Ramsès IV, fils de Ramsès III "a rendu à l'Egypte son prestige et son indépendance".

Les Pharaons Ramsès V à XI sont trop mal connus pour être restés dans l'histoire.

 

"Le thème de la jalousie et de la perfidie féminine est classique : il appartient à tous les florilèges du monde."

 

 

08:08 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

22/11/2014

Ramses

Le fils de la lumière 

Christian Jacq

éditions Robert Laffont

 

Afin de mieux connaître l'Egypte ancienne (voir ma note de jeudi), à côté du livre savant de Nicolas Grimal, je me suis plongé dans l'oeuvre du romancier le plus connu pour cette période.

Ce tome raconte le parcours de Ramsès vers l'intronisation, à partir de ses 14 ans, son père Séthi,  qu'il rencontre pour la première fois,  l'initiant aux mystères religieux et à l'exercice du pouvoir, tandis que son frère aîné conspire, considérant que le pouvoir doit lui revenir de droit.

Pas vraiment de suspens, puisque le lecteur sait que Ramsès va l'emporter, à 23 ans, et pour 67 ans.

Pas de roman, même historique, sans amour. Ramsès, initié au plaisir par la belle Iset, qui lui donnera un fils, et qu'il continuera à aimer, préfère comme "Grande épouse royale" la très sérieuse, et plus intelligente Néfertari.

Parmi les amis du jeune prince : un scribe dévoué, un charmeur de serpents...et Moïse !

 

"Le raffinement n'était-il pas la caractéristique d'une civilisation qui attachait le plus grand prix à l'hygiène, aux soins du corps et à son embellissement ?"

"Un puissant obélisque dont la pointe couverte d'or perce le ciel afin d'y dissiper les influences nocives."

"Construire le temple est le premier devoir de Pharaon ; c'est par lui qu'il bâtira son peuple." "Nulle vérité absolue n'était enseignée dans le temple, aucun dogme n'enfermait la pensée dans le fanatisme."

"La recherche d'une solution juste commence par le respect de la pensée d'autrui"

"Bien qu'elle fût une femme, elle semblait sincère..."

"Les femmes se révélaient beaucoup plus indépendantes qu'en Grèce. Elles n'étaient pas cloîtrées dans des gynécées, circulaient librement le visage découvert, tenaient tête aux homme et occupaient de hautes fonctions."

"Qui désire régner est un insensé ou un incapable".

 

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire