02/02/2009
Les Tudors
Les Tudors
Saison II
Si vous avez Canal +, où copain ou copine avec Canal et possibilité d’enregistrement ne manquez pas le début, ce soir, de la deuxième saison des Tudors.
Même sans être historien, tout le monde sait bien que tout cela va mal se terminer pour Ann Boleyn, et pour Thomas More, et quand Jane Seymour apparaît, il est possible de deviner qu’il y aura une troisième saison. Une saison télévisuelle par épouse du roi Henri ?
Cette « saison » va donc du triomphe à la chute de la famille Boleyn. Les spectateurs voient grandir les deux filles du Roi : Marie, fille de Catherine d’Aragon, ultra catholique qui sera surnommée « Marie la sanglante », et Elizabeth, fille d’Ann, qui deviendra la Reine Elizabeth, surnommée « la Reine vierge ».
Moins de scènes déshabillées que lors de la première saison, et plus de réflexions sur la religion (rompre avec le Pape sans rejoindre le protestantisme) et sur le jeu des alliances entre les trois Grands d’Angleterre, de France et d’Espagne.
08:00 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, télé
19/10/2008
l'affaire du cuisinier chinois
L'affaire du cuisinier chinois
Pascal Vatinel
Editions du Rouergue
Pascal Vatinel, sinologue, historien et philosophe nous entraîne dans une histoire d'amour, contrarié, au temps des "Royaumes combattants", 300 ans avant notre ère.
Avec des allers retours dans le temps présent, pour bien montrer que la lutte pour la justice, comme le Yin et le Yang, traversent les siècles.
Un adepte de Confucius et un Taôiste s'allient pour faire triompher le Bien contre le Mal.
Comme la cuisine est un élément essentiel de la civilisation ("Tout ce qui marche, vole, nage ou rampe sur notre planète semble pouvoir trouver ici une recette"), un cuisinier est au centre de l'"affaire", qui rassemble, 2.300 ans plus tard deux vénérables universitaires contre des bureaucrates corrompus, "dans un présent façonné par le goût du pouvoir, plongés dans un passé qui ne l'était pas moins" car "tout change et rien ne change".
"Atteindre le but est important, mais tellement moins que de savoir marcher"
"La soif du pouvoir peut procurer chez certains êtres une énergie et des facultés insoupçonnables"
"C'est au comble du bonheur qu'il faut se préparer à affronter le malheur"
"C'est lorsque le cochon est beau et bien gras qu'il a le plus de chances d'être dévoré"
"Lorsque la pâte du ravioli se déchire, la farce apparaît"
"Même celui à qui il ne reste qu'un cheveu, on ne peut le traiter de chauve"
"Quelle que soit l'épaisseur de la neige, elle ne peut suffire à écraser une montagne"
"Ce n'est pas en le tirant pas la queue que tu sors le tigre de sa tanière"
08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
12/10/2008
Imperium
Imperium
Robert Harris
Editions Plon
L'"imperium", c'est le pouvoir, en particulier le pouvoir politique.
Ce livre raconte l'ascension, de - 79 à - 64, avant JC, vers le Consulat, de Cicéron, brillant avocat, intelligent et sans beaucoup de scrupules, qui fait un "beau" mariage, avec une femme qu'il n'aime pas, dans le seul but de profiter d'une fortune indispensable à sa carrière politique.
Bien en place, il assiste à la première tentative de Jules César, "trentenaire insomniaque", d'entrer au Sénat. "Pour se présenter aux élections, il avait dû s'endetter lourdement".
Leçons de politique :
"Première règle en politique : ne jamais oublier un visage"
"La capacité d'écouter des casse-pieds exige beaucoup d'endurance, et cette endurance est l'essence même de la politique"
"Si c'est de la gratitude que tu veux, prends un chien"
"Les électeurs ne pardonnent pas la mesquinerie"
"C'est la persévérance et non le génie qui mène un homme au sommet, car elle seule permet d'avancer dans le monde"
"Le moyen le plus sûr de progresser en politique est de se tenir près de celui qui est tout en haut"
"L'ascension vers les sommets politiques vous contraint souvent à voyager avec des compagnons qui ne vous plaisent guère"
"Seule la perfection est ennuyeuse"
"La teneur du discours n'est rien à côté de la façon de le dire"
"L'éloquence qui n'étonne pas ne m'apparaît pas comme de l'éloquence"
"Il faut parfois commencer un combat pour trouver comment le gagner"
"Lorsqu'on se retrouve enlisé en politique, la seule chose à faire est de déclencher une bagarre ; parce que c'est seulement lorsque la bagarre fait rage que l'on peut espérer découvrir une porte de sortie"
"La gloire politique repose sur la capacité de dissimuler les astuces qui sous-tendent l'ensemble"
"Tu ne seras bientôt plus capable de reconnaître tes subterfuges de la vérité. Et alors, tu seras perdu"
"On ne peut pas prétendre s'y connaître en politique tant qu'on a pas passé toute une nuit à écrire un discours pour le lendemain."
"Il y a, en politique, peu de choses plus difficiles à contrer que le sentiment de l'inéluctabilité"
"La politique, c'est l'Histoire en plein vol"
"Le pouvoir revient généralement à choisir entre deux options aussi désagréables l'une que l'autre"
"Les fonctionnaires permanents commencent par être au service des politiques, puis finissent par se prendre pour nos maîtres"
"Il y a plus de monde qui vénère le soleil levant que le soleil couchant"
"A quel tas de cendres la plupart des carrières politiques se résument-elles ?"
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, histoire, politique
05/10/2008
Natures mortes au Vatican
Natures mortes au Vatican
Roman noir et gastronomique en Italie à la Renaissance
Suivi d'un recueil de recettes de l'époque
Michèle Barrière
Editions Agnès Viénot
Michèle Barrière est historienne, auteur, pour ARTE, de la série "Histoire en cuisine".
Son livre est un vrai roman policier qui se passe au XVIe siècle en Italie, et la cuisine y joue un rôle important.
La Renaissance, qui a commencé un siècle plus tôt, a bouleversé l'art et la vie, mais l'Inquisition veille toujours. Giordano Bruno va le payer de sa vie. "Les temps sont à la suspicion". A Genève les autorités sont "tout aussi féroces".
Le peintre Arcimboldo est au centre de l'intrigue. Arcimboldo dont les peintures, à nulles autres pareilles, ont été exposées à Paris il y a quelques mois, au musée du Luxembourg. Il réalisait la prouesse de composer des portraits dont les éléments étaient des légumes ou des fruits. "La mode est aux tableaux représentant des scènes de cuisine". "Depuis Raphaël et Michel-Ange tout a changé". "Tout doit être invention, caprice et fantaisie", sauf que, "pour lutter contre l'avancée des protestants, après que des foules menées par des pasteurs acharnés aient détruit dans les églises tous les tableaux qui, selon eux, ne sont qu'idolâtreries offensant Dieu, le Concile de Trente a émis des directives qui conçoivent la peinture comme une arme au servie de la foi. Tout doit être utile et convenable". "C'est le retour à l'ordre moral".
Un livre pour celles et ceux qui aiment les livres policiers, l'Histoire, l'Histoire de l'Art...et l'Art culinaire.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire, cuisine, peinture
28/09/2008
Deux soeurs pour Léonard
Deux sœurs pour Léonard
Traduction du titre anglais : "Les cygnes de Léonard"
Editions J.C. Lattès
Italie 1489/1505
Deux sœurs pour Léonard (de Vinci, bien entendu), c'est affriolant, mais tout à fait exagéré.
Isabelle et Béatrice d'Este, filles du Duc de Ferrare sont restées dans l'Histoire, au moins l'Histoire de l'art, pour leur rôle actif dans la promotion de la Renaissance et l'appui apporté aux artistes. Léonard étant l'un d'entre eux. Le portrait, de profil, qu'il a réalisé d'Isabelle se trouve au Louvre.
Leur mécénat ne pouvait se faite que par l'intermédiaire de leurs maris : pour Béatrice, le Duc de Milan, Ludovic Sforza, dit "le Maure", qui perdra son duché au profit des Français, puis des Habsbourg, pour Isabelle le, plus modeste, Marquis de Mantoue.
Très vite le lecteur comprend que la rivalité entre les deux sœurs est d'abord une saine émulation.
Comme Isabelle, Béatrice aurait pu dire : "Je suis une femme qui a appris à vivre dans un monde d'hommes".
Plus que la rivalité de Béatrice et Isabelle se joue la rivalité entre les grandes principautés italiennes, dans laquelle le Pape est un acteur majeur, tandis qu'apparaissent sur la scène les rois de France (Charles VIII puis son cousin Louis XII, en attendant le petit neveu de celui-ci, François, qui se rendra célèbre à Marignan), décidés à revendiquer le royaume de Naples.
Les Vénitiens cherchent à s'assurer l'hégémonie sur les routes commerciales, alors que s'ouvrent, pour Gênes, les Espagnols et les Portugais, des horizons plus larges.
Florence est sous le joug de Savonarole qui oblige Botticelli à faire pénitence pour avoir peint des femmes nues...
Alliances, trahisons, tout un art, différent, mais aussi subtil que celui du Maître !
Citations
"Le cygne est immaculé et il chante doucement en mourant"
Léonard de Vinci
"Quand la fortune vient, saisis la par les cheveux de devant, car je te le dis, sur la nuque, elle est chauve".
Léonard de Vinci
"Plus vous vous serez rapproché des Cieux, plus brutale sera votre chute"
Dicton vénitien
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire