19/07/2014
Polar chez Cro-Magnon
L’homme qui dessine
Benoît Séverac
Éditions Syros
Ce polar se déroule il y a 30.000 ans.
Un « homme debout » (Homo erectus – Neandertal), est fait prisonnier d’une horde d’ »hommes qui savent » (Homo sapiens-sapiens- Cro-Magnon), au moment où il examinait le cadavre d’un jeune chasseur, assassiné comme plusieurs autres.
Il a jusqu’à la prochaine lune pour prouver son innocence, sous la garde rapprochée des fils du chef.
Plusieurs rebondissements jusqu’à la surprise finale. L’important se trouve dans la confrontation des deux « civilisations »…et leur hybridation qui prouve que « la différence entre les individus est une richesse ».
« Ce qu’il craint par-dessus tout, ce sont les homme. De quelque peuple qu’ils soient, quand ils sont confrontés à l’incompréhensible, ils retournent leur peur contre l’étranger ».
18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
10/07/2014
Sapiens Sapiens
Histoire de l'Homme
22 ans d'amphi au Collège de France
Yves Coppens
éditions Odile Jacob
"Nous sommes tous de la même origine, nés en Afrique"
"Les sciences abattent les dernières cloisons entre ce que l'on avait appelé "races".
Les migrations ont commencé il y a environ 2,5 millions d'années, à partir de l'Afrique où est apparu en premier Homo habilis.
Sapiens Sapiens est sorti d'Afrique, où il est apparu il y a 200.000 ans, vers l'Europe, via le Proche-Orient, il y a 35.000 ans seulement.
Cette histoire de l'Homme dans la véritable longue durée remet à leur place tous les racistes.
19:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
24/05/2014
Qui a provoqué la Première guerre mondiale ?
David Fromkin
Éditions Grasset
Avec malheureusement un peu trop de répétitions, l'historien américain David Fromkin livre un verdict sans appel :
- L'Autriche-Hongrie voulait la guerre contre la Serbie bien avant l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo, qui n'a été qu'un prétexte au déclenchement des hostilités. "Les plans de campagne étaient préparés deux semaines avant le drame de Sarajevo". "L'antagonisme datait de 1903 lorsqu'un Coup d'État avait fait passer l'allégeance de ce pays à la Russie au lieu de l'Autriche".
Sa motivation était la domination sur les Balkans. La domination des Teutons sur les Slaves.
- L'État-major allemand voulait la guerre contre la Russie, et son alliée la France, bien avant 1914. "Les développement économiques et militaires de la Russie, largement financés par la France, réveillèrent un désir de plus en plus urgent et violent de lancer une guerre préventive". Cette idée de guerre préventive contre la Russie existait au sein de l'état-major allemand depuis 1905. N'était attendu que le prétexte pour faire croire que l'Allemagne était agressée. "L'Allemagne a délibérément déclenché une guerre européenne pour ne pas être dépassée par la Russie".
Sa motivation était la domination continentale de l'Europe.
"L'Allemagne levait des impôts à un rythme soutenu pour accélérer ses programmes militaires".
"Le gouvernement allemand a délibérément contraint la Russie, la France et la Belgique à la guerre, en lançant des attaques qu'aucune provocation ne justifiaient."
Moltke, chef d'État-Major allemand parlait en 1915 de "cette guerre que j'ai préparée et déclenchée".
- La Russie et la France ne voulaient pas la guerre : elles ont été attaquées et n'avaient d'autre choix, pour survivre, que de se défendre.
-Le gouvernement serbe ne voulait ni l'assassinat de François-Ferdinand, ni la guerre, et a accepté la quasi-totalité des conditions de l'ultimatum autrichien. "Peu importe la réponse à l'ultimatum, l'Autriche-Hongrie avait décidé d'avance" ;
- Seul le Royaume-Uni a eu le choix : il n'était pas attaqué, mais la violation des neutralités belge et luxembourgeoise lui ont montré clairement qu'il ne pouvait pas laisser l'Allemagne être la seule superpuissance du continent européen. La présence allemande dans les ports belges représentait une menace permanente.
La guerre pouvait-elle être évitée ? Non, car s'il faut être plusieurs pour faire la paix, un seul suffit pour faire la guerre. Ne pas avoir compris la leçon a conduit à Munich, et à la suite...
"Deux guerres, et non pas une, telle est la clef du mystère. Le conflit austro-serbe n'a pas dégénéré : il a été mis de côté pour être remplacé par un autre". L'Allemagne obligea l'Autriche-Hongrie à renoncer à sa guerre contre la Serbie en faveur de la guerre de l'Allemagne contre la Russie. L'armée impériale austro-hongroise a été écrasée par les Serbes avant de l'être par les Russes. En septembre 14, la moitié de ses soldats avaient été tués, et les survivants placés sous l'autorité directe de l'armée allemande...
07:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
11/11/2012
Viva la Pepa
La Pepa, c'est la première Constitution espagnole, adoptée à Cadix, en 1812. Ce bicentenaire donne l'occasion d'évoquer les premiers pas de la démocratie. La Pepa a été précédée de la Constitution américaine de Philadelphie, de la Constitution française de 1791, si peu appliquée, de la Déclaration des Droits de l'Homme. 1812 : les troupes napoléoniennes assiègent Cadix, sans succès. Des délégués de tout le pays, réfugiés dans la ville andalouse, décident de refuser les absolutismes, aussi bien de la famille Bonaparte que des Bourbon. La Pepa est fondée sur les principes de dignité humaine, de liberté, d'égalité devant la Loi, et du droit l'éducation qui constitue toute un chapitre de la Constitution. Elle établit le suffrage universel (uniquement masculin...quand même !) Elle limite les pouvoirs du roi et abolit le féodalisme , elle met fin aux pouvoirs de l'Inquisition. La souveraines nationale est dans la Nation, et ses citoyens. Des droits et des garanties sociales sont donnés. Elle organise la séparation des pouvoirs.
11:55 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : histoire
12/08/2012
Quand François 1er faisait venir en France Leonardo da Vinci
Le sang de l’hermine
Michèle Barrière
Editions JC Lattès
1516 , France et Italie
L’historienne de l’alimentation Michèle Barrière, qui s’est fait connaître pour ses intrigues policières liées à la nourriture, nous emmène sur les traces de François 1er, et surtout de Leonard de Vinci, que Quentin du Mesnil, maître d’hôtel à la cour du Roi, et son ami d’enfance, est chargé de ramener en France. Ce qu’il parviendra à faire, non sans péripéties.
Il en profitera pour ramener l’art italien de la table, le raffinement de la renaissance, symbolisé par la fourchette.
L’hermine est celle qui accompagne la dame d’un fameux portrait du maître (La dame à l’hermine).
Quelques vérités sont rappelées, concernant Marignan (1515) bataille qui n’aurait pas été gagnée sans l’intervention de l’armée vénitienne, « menée par les redoutables cavaliers albanais », en conclusion d’une « expédition hasardeuse ». « 16.000 hommes avaient perdus la vie en quelques heures ».
François 1er, « un colosse qui passait plus de temps à la chasse et à courir les filles qu’à étudier les dépêches des ambassadeurs. Mais une volonté farouche de puissance, un sens aigu des opportunités ».
Sur Léonard de Vinci, j’ai préféré le livre de Sophie Chauveau.
La Renaissance, « grâce à la redécouverte des penseurs et scientifiques de l’Antiquité, il est possible d’exercer son sens critique et battre en brèche les enseignements de Thomas d’Aquin, liant science et foi », c’est également le début de l’imprimerie
« L’amour aveugle nait d’un regard »
12:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire


