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15/09/2007

Monestarium

Monestarium

 

 

Andréa H. Japp

 

 

Editions Calman-Lévy

 

 

 

1306, Abbaye de femmes, dans le Perche

 

 

Il faut attendre la page 140 pour le premier meurtre, mais après les choses s'accélèrent, malgré les efforts de la très jeune Mère Abbesse aidé du Comte venu en voisin.

 

Il y a les gentil(le)s, les méchant(e)s, les repenti(e)s, la lèpre ramenée des croisades (comme dans "Le complot des Franciscains", cf. ma note de la semaine dernière).

 

 

Au delà de la lutte interne pour le pouvoir dans le monastère, il y a ce terrible secret qui pourrait ébranler l'Eglise (quoi que ? car Elle en verra d'autres...), basé sur cette question fondamentale : "Dieu a-t-il créé l'Homme à son image ?", en tenant compte de la relativité entre le temps des hommes et le temps des Dieux, car "la connaissance est sacrée, mais elle est également dangereuse pour qui la manie mal ou la corrompt".

 

A cette question, nous connaissons la réponse de Gainsbourg : "Dieu est un fumeur de havane", et celle de Nougaro : "Dieu est nègre". Et pourquoi pas une Femme, pendant qu'ils y sont ?

 

Quand on pense qu'il y a des gens qui croient que le monde a réellement été créé en 7 jours, que ce n'est pas une parabole mais une vérité divine puisque c'est écrit dans Le Livre...

 

 

Citations tirées du roman :

 

"La politique est comme une femme aimée aux yeux d'un amoureux qui se languit" ;

 

"On peut rompre en visière lorsque le parti de l'autre a cessé de vous intéresser, encore faut-il vous assurer qu'il n'aura jamais les moyens de vous le faire regretter." ;

 

"On ne se bat dignement que contre de dignes adversaires" ;

 

"Tous les avatars diaboliques que j'ai rencontrés de par le monde étaient désespérément humains" ;

 

"C'est parfois à travers l'utopie que l'on atteint l'inaccessible" ;

 

"Les femmes intelligentes sont sans âge, ou alors elles ont tous les âges à la fois".

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4)

14/09/2007

La fille coupée en deux

La fille coupée en deux

 

 

De Claude Chabrol

 

 

Avec Ludivine Sagnier, Benoît Magimel et François Berléand

 

 

 

Comme souvent chez Chabrol, l'histoire, inspirée d'un fait divers réel, montre la bourgeoisie de province, qui n'a pas de problèmes de fins de mois, mais étouffe de son hypocrisie et de son égoïsme.

 

 

Ludivine Sagnier, loin de son rôle de "garce" dans "La piscine", joue, très bien, avec sensibilité, une jeune femme partagée, plutôt que "coupée", en deux, entre :

 

- un écrivain à succès, dont elle tombe amoureuse, malgré les 30 années qui les séparent, et qui élargit sa vision de la vie sexuelle. François Berléand est ambigu à souhait, mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que Philippe Noiret aurait pu faire avec un tel rôle,  au même âge ;

 

- un "fils à papa" qui n'a que le mal de dépenser l'argent hérité de l'entreprise paternelle, insupportable "tête à claques" joué avec naturel par Benoît Magimel.

 

 

 

La "coupure" entre le plaisir et l'intérêt, entre le fantasme et le principe de (dure) réalité.

 

 

Les seconds rôles, à commencer par Matilda May, sont excellents.

 

 

09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

13/09/2007

Les investissements étrangers en Afrique

Impact des investissements étrangers directs dans les pays ACP

 

 

 

Dans un système capitaliste de marché, mondialisé, les investissements privés vont là où ils peuvent espérer le plus grand profit.

 

Le flux de ces IDE s'est accru ces dernières années. En fait, en %, par rapport à l'augmentation très importante des IDE dans le monde, l'Afrique en a reçu un % minime (entre 2et 3%).

 

Plus de la moitié de ces IDE vers l'Afrique vont vers les pays pétroliers.

 

Les IDE  ne se concentrent que sur les industries extractives.

 

Dans le domaine pétrolier, qui est donc le secteur où se font la majorité des IDE, en Afrique, où l'exploitation se fait surtout off-shore, tout le monde sait bien qu'il n'y a aucun transfert de technologie, ni de compétences : une compagnie pétrolière étrangère peut en remplacer une autre, mais la technologie n'est pas africaine. Même le personnel, sauf subalterne,  n'est pas africain, faute de formation.

 

 

Pourquoi les IDE sont ils si rares en Afrique ?

 

Peut-être pour les mêmes raisons qui font que les capitaux africains, à l'exception de capitaux sud-africains, ne s'investissent pas en Afrique ?

 

Pourquoi les Africains qui ont des capitaux, à commencer malheureusement par de nombreux Chefs d'Etats africains, placent leur argent en Suisse, à Londres, aux USA et pas en Afrique ?

 

 

Où sont les investissements européens, ou africains,  pour transformer les matières premières africaines, qu'elles soient minérales ou végétales ?

 

Où sont les investissements européens, ou africains,  pour créer des usines compétitives pour transformer le coton africain du Mali ou du Burkina en produits textile,  de qualité ou pas ?

 

Pourquoi n'y-a-t-il pas plus de "zones franches" attractives, comme à Maurice ou à Madagascar ?

 

 

C'est d'investissements publics dont les pays ACP ont besoin, pour créer des infrastructures de transport et d'accueil des entreprises, même si ce ne sont que de petites entreprises.

 

Nous avons en Europe, pris en charge par les pouvoirs publics,  des "pépinières" et autres "incubateurs" d'entreprises pour favoriser la naissance et la croissance des petites entreprises.

 

 

Un récent rapport insistait sur le potentiel que représente le tourisme : pour que des investissements privés se fassent dans ce secteur économique en Afrique, comme cela a été le cas dans les Caraïbes et les pays du Pacifique, il est illusoire de tout attendre des investissements privés, il faut des investissements publics pour créer les conditions d'accueil.

 

08:50 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (5)

12/09/2007

C'est l'histoire d'un préfabriqué

C'est l'histoire d'un préfabriqué

 

 

 

...installé dans les années 60 dans l'école maternelle du centre, en attendant de construire de nouvelles classes.

 

 

Au fil des années, la situation provisoire a perdurée et le préfabriqué est resté, et le préfabriqué s'est peu à peu détérioré.

 

 

Il y a déjà quelques années, les parents d'élèves ont commencé à protester. Mais dans une école maternelle les petits, et leurs parents,  ne restent que trois ans.

 

Ils ont quand même proposé,  au conseil d'école,  de construire sur le terrain voisin.

 

Dès le début de notre mandat d'élu(e)s,  minoritaires,  au Conseil municipal, il y a bientôt 7 ans, nous avons été leur relais. Posant le problème, à chaque rentrée des classes, à chaque vote du budget. Et chaque fois, il nous était répondu que la majorité préparait un beau projet de nouveau groupe scolaire regroupant la maternelle et le primaire. Les contribuables ont payé des études,  qui n'ont fait que renforcer nos craintes de voir partir les écoles du centre de la ville et de voir disparaitre les écoles des hameaux.

 

 

Dans ce préfabriqué, il n'y a pas de toilettes pour ces "bouts de choux" de 3 à 5 ans.

 

L'hiver dernier n'a pas été très froid, mais lors du précédant, il fallait garder le manteau en classes, car il ne faisait que 10° dans le préfabriqué.

 

Comme a dit le Maire : "J'ai été enseignant : quand on veut travailler, on travaille !".

 

Et puis se posait déjà le problème de l'amiante,  dans ce préfabriqué.

 

 

Et puis,  cette année, pour la rentrée des classes, c'est fini, le pauvre vieux préfabriqué a été déclaré (enfin ?) : "insalubre".

 

Il aura quand même duré plus longtemps que la salle des fêtes, "l'une des plus grandes du département"...

 

La Maire s'est bien gardé de mentionner le problème lors du dernier Conseil municipal : pourtant il ne pouvait ignorer que les enfants n'allaient pas, de nouveau, pouvoir entrer dans le préfabriqué.

 

Et maintenant, alors que les enfants sont rentrés, il va falloir le faire détruire, par une entreprise spécialisée, en prenant des précautions, à cause de l'amiante.

 

Et le remplacer,  par un autre préfabriqué,  que nous allons louer.

 

Si nous le louons pendant 40 ans, peut-être l'entreprise de location nous en fera finalement cadeau, comme les échafaudages autour de la chapelle Baudelle ?

 

 

La construction de deux classes supplémentaires coûte environ 1 million d'euros.

 

1 million d'euros, c'est que qu'a coûté aux contribuables airois la réfection des anciennes casernes CM625, pour qu'un promoteur en reprenne, avec profit (de combien ?) l'aménagement.

 

1 million d'euros, c'est ce que coûte aux contribuables airois l'aménagement de l'ancienne caserne des pompiers en salle "polyvalente" pour banquets.

 

1 million d'euros, c'est moins que le coût d'aménagement, irréprochable, des trottoirs du centre ville (1,7 million d'euros).

 

C'est moins que l'opération de sauvetage de la chapelle Baudelle (1,5 million).

 

 

L'histoire du préfabriqué, c'est une histoire de choix et de priorités qui ne sont pas les nôtres...

 

 

11/09/2007

élections municipales

"Nous devons avoir une ligne de conduite, et elle est simple : nous partons du rassemblement de la gauche ; nous portons un projet pour les élections municipales. Que ceux qui veulent  rejoindre le rassemblement de la gauche, s'accorder sur les propositions qui sont les nôtres viennent,  au second tour,  ne nous posera aucun problème. Mais ils le feront sur ces bases là et sur aucune autre".

François Hollande à La Rochelle