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22/06/2010

La Libye et l'Union européenne

Les relations troubles entre l'Union européenne et la Libye

 

 

L'Union européenne poursuit avec la Libye des négociations pour parvenir à un accord de coopération. Sans en attendre la conclusion la Libye vient de se voir allouer un "Programme Indicatif National" pour la période 2011/2013 de 60 millions d'euros, privilège habituellement réservé aux pays ayant avec l'Union européenne un accord d'association.

Il est vrai que ce programme a pour but de "compléter les efforts libyens de lutte contre les migrants illégaux".

La Libye est un pays essentiel de transit pour les migrants venus de l'Afrique sub-saharienne désireux de se rendre en Europe, en particulier via le sud de l'Italie. Berlusconi a même signé avec Kadhafi, en 2009,  un "Traité d'amitié", lui permettant de refouler vers la Libye les migrants illégaux.

 

Problèmes :

- La Libye n'a pas signé la Convention de Genève sur les réfugiés. Pire : la Libye vient de fermer l'antenne du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU; considérant les activités de celle-ci comme "illégales" et il n'y a dans le pays aucun système d'asile et d'aide pour les réfugié. La fermeture du bureau de l'UNHCR signifie la fin du programme de réinstallation, dans de bonnes conditions, des réfugiés dans d'autres pays ;

- La Libye n'hésite pas à appliquer la peine de mort, y compris à des étrangers ne bénéficiant d'aucune aide, d'aucune traduction lors de procès ne respectant en rien les normes internationales de justice. La peine de mort s'appliquant y compris pour des délits d'opinion ;

- La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne interdit toute extradition vers les pays où les expulsés risquent des traitements inhumains et dégradants, ce qui est le cas de la Libye ;

 - En septembre 2009, le Haut Commissaire aux réfugiés de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays européens à ne pas refouler les immigrés clandestins vers la Libye, estimant que la situation des réfugiés en Libye est "effrayante, et les conditions de détentions horribles".

 

Tout le monde se souvient de la tente de Kadhafi dressée à Paris. Tout le monde se souvient d'une "Secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme", très mignonne, très sympathique, très populaire, mais qui ne servait à rien. Elle s'occupe aujourd'hui du sport, avec la même efficacité...

 

21/06/2010

la démocratie n'est pas à la fête

Anniversaire d'Aung San Suu Kyi

La Démocratie n'est pas à la fête

 

 

La prix Nobel de la paix a fêté ses 65 ans, en résidence surveillée.

Doit-elle s'estimer heureuse de ne pas être, de nouveau,  en prison ?

La junte militaire au pouvoir en Birmanie a annoncé des élections pour cette année. Mais pas question, pour les militaires,  de revivre l'expérience de 1990 qui avait vu le succès incontestable de la "Ligue pour la démocratie".

Toutes les dispositions ont donc été prises pour cela : publication des cinq lois électorales et de quatre décrets d'application qui violent tous les principes démocratiques et ne permettent pas la tenue d'élections libres.

Plus de 2.000 prisonniers politiques sont recensés : ils sont exclus de l'élection.

Ni droit d'association, ni de liberté d'expression.

Les droits fondamentaux sont suspendus, pour une période indéfinie.

Le "Rapporteur spécial" pour les droits de l'Homme, de l'ONU, est particulièrement sévère dans ses conclusions.

Faut-il prévoir une enquête de la Cour Pénale Internationale, afin d'étudier les accusations de "crimes contre l'humanité" ?

L'actuelle Constitution birmane, rédigée par les militaires, prévoit une immunité totale pour les dirigeants actuels.

Seul un véritable dialogue entre toutes les parties prenantes, y compris les représentants des groupes ethniques et l'opposition politique, permettrait une transition pacifique vers la démocratie, qui permettrait  de relever les défis auxquels le pays est confronté. Ce pays, qui avant la prise du pouvoir par la dictature militaire, était bien plus riche que la Thaïlande, où des milliers de Birmans vont se réfugier au fil des ans.

 

 

 

31/05/2010

ce ne sont pas seulement des bâteaux...

Inacceptable

 

 

Comme tout le monde, je me place, spontanément, du côté des victimes.

Pendant des siècles les Juifs ont été victimes : cela leur donne le droit de vouloir vivre aujourd'hui en sécurité.

Volant de victoires militaires en écrasement de toute opposition, vont-il finir par se rendre compte qu'à force de se comporter en oppresseurs ils mettent en cause leur légitime aspiration à vivre dans la sécurité ?

Le temps du mépris à l'égard de la communauté internationale ne peut continuer qu'avec l'aide des USA, mais ne saurait être éternel.

Les institutions internationales ne peuvent éternellement courir le risque de se déconsidérer en ne réagissant que par des "résolutions" aux actes militaires israéliens.

L'Union européenne peut-elle continuer à payer ce que l'armée israélienne n'a aucun scrupule à détruire, à Gaza en particulier ?

 

Le jour où les Israéliens comprendront que, dans leur propre intérêt, la situation actuelle ne peut pas durer, que la politique de la force conduit à une impasse, ils devront choisir entre deux options :

- soit un Etat laïc et démocratique, dont tous les citoyens seront égaux en droits, indépendamment de leur religion, avec un droit au retour, pas seulement pour les Juifs ;

- soit la création d'un Etat palestinien, égal en droits à celui d'Israël, donc avec le droit de ne pas subir le blocus de son voisin, le droit de recevoir de l'aide humanitaire, par mer, par air, par route. Le droit d'importer selon ses besoins et d'exporter ses productions sans dépendre de son voisin.

Deux Etats dont les habitants auront  le droit de vivre pacifiquement l'un à côté de l'autre.

 

04/05/2010

Même si c'est Sarkozy qui l'a proposée

L'Union pour la Méditerranée est une priorité stratégique

 

Les inquiétudes s'accumulent concernant la tenue du 2e sommet de l'Union pour la Méditerranée (UpM) prévu à Barcelone.

Pourtant,  l'Union pour la Méditerranée (UpM) doit être une priorité pour l'Europe, dans un contexte difficile, et malgré, ou à cause de,  la montée des tensions au Proche-Orient.

Les Chefs d'Etats et de gouvernement des pays membres de l'UpM doivent prendre la mesure de leur responsabilité historique. La persistance des conflits régionaux rendent leur tâche difficile, mais cela ne peut servir de prétexte à un éventuel échec du sommet de Barcelone.

 

La Méditerranée a besoin de l'Europe, mais l'Europe a aussi besoin de la Méditerranée. Et c'est pourquoi le Parlement européen demande aux membres de l'UpM et à l'Union européenne de doter le nouvel ensemble de fonds "à la hauteur des enjeux".

 

Il faut  souligner l'importance de cette "union de projets", en rassemblant un grand nombre de propositions sur les six grands secteurs stratégiques de l'UpM (la protection civile, les autoroutes de la mer et les autoroutes terrestres, la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire méditerranéen, l’Initiative pour l’expansion des affaires en Méditerranée et l’université euro-méditerranéenne), tout en soulignant l'importance d'élargir le champ des coopérations au domaine de la culture, de l'agriculture ou encore des migrations.

 

La légitimité démocratique de l'UpM, oblige à reconnaître que l'Assemblée parlementaire euro-méditerranée (APEM) - a vocation à devenir l'Assemblée parlementaire de l'UpM (Ap-UpM) - en matière de propositions, de suivi des projets et de contrôle budgétaire. 

08/04/2010

Kirghizie

L'impression que m'a laissé la Kirghizie, quand je m'y suis rendu, il y a un peu plus de dix ans, était l'arriération économique, le népotisme du pouvoir, la division entre russophones et autochtones, les uns et les autres n'ayant aucune idée de ce que pouvait être la démocratie, l'Union européenne et toutes ces choses lointaines.

J'avais ramené des chapeaux traditionnels reconnaissables entre tous, après des heures passées dans la steppe.

M. Bakiev, le Président qui vient de s'enfuir,  était lui-même arrivé au pouvoir en mars 2005 à l'issue d'une révolution dite "des tulipes",  émaillée de violences, promettant de démocratiser le pays et de mettre fin à la corruption. 


    A première vue, il ne s'agit pas d'une révolution, mais d'un simple "changement de personnel" et le nouveau pouvoir, sil se maintient,  ne devrait pas être fondamentalement différent du régime en place.

Les Américains et les Russes ayant des bases militaires s'inquiètent de la stabilité du pays; les autorités américaines ont précisé hier que la base aérienne, qui joue un rôle clé dans les opérations militaires en Afghanistan, fonctionnait normalement.  les Etats Unis et l'Union Européenne tiennent avant tout à la stabilité du pays.
 
Malgré des ressources naturelles importantes, notamment de l'or, de l'uranium et de l'hydroélectricité, qui poussent les exportations, la pauvreté touche particulièrement le Kirghizistan., qui bénéficie de l'aide financière de Moscou et de Washington, ainsi que de la Chine voisine, mais reste lourdement dépendant des transferts d'argent en provenance des travailleurs émigrés en Russie. Or cette manne, qui représente 45% du PIB, a fondu de 30% l'an dernier du fait de la crise.